FOLFOX + Panitumumab ou Bevacizumab en 1ère ligne du CCRm RASwt: essai transformé pour les anti-EGFR en cas de cancers du côlon gauche, mais sans changer de PARADIGM.
La comparaison entre un anti-EGFR et un anti-VEGF en 1ère ligne a fait couler beaucoup d’encre après les études CALGB et FIRE 3, qui toutes deux ne montraient pas de différence significative sur leur critère principal. Les analyses de sous-groupes de ces études, ainsi qu’une analyse poolée de 3 essais comparatifs, suggéraient un effet prédictif de la localisation colique gauche pour les anti-EGFR, tandis qu’il existait une tendance en faveur des anti-VEGF pour les tumeurs du colon droit (sauf pour la réponse). Ces analyses de sous-groupes post-hoc non planifiées ne fournissaient pas, d’un point de vue méthodologique, un niveau de preuve suffisant pour se positionner formellement.

L’objectif principal de l’essai de phase III Japonais PARADIGM était de comparer l’efficacité du Panitumumab et du bevacizumab, combiné au mFOLFOX6, dans une population de patients avec un cancer du côlon gauche, RAS wt. Le critère principal était la survie [...]

Activité du trastuzumab-deruxtecan dans le cancer des voies biliaires, mais à quel prix ?
Parmi les altérations retrouvées dans les cancers des voies biliaires, les amplifications HER2 ont été ciblées dans des études avec l’association trastuzumab-pertuzumab et le zanidatamab, avec à chaque fois des taux de réponses prometteurs (respectivement 23% et 40%). Le trastuzumab-deruxtecan, anticorps conjugué à une drogue de chimiothérapie, validé dans le cancer du sein (publication dans le New England Journal of Medicine ce jour), et ayant donné des résultats intéressants dans les cancers oeso-gastriques et les colorectaux HER2-positifs, était donc attendu dans les cancers des voies biliaires.

L’étude HERB a inclus 22 patients ayant reçu au moins 1 ligne antérieure par gemicitabine. Tous les patients avaient une tumeur avec amplification de HER2, plus fréquemment retrouvée dans les cancers de la vésicule biliaire et les cholangiocarcinomes extra-hépatiques que [...]

Les inhibiteurs de PARP associés à l’immunothérapie en traitement d’entretien des cancers du pancréas métastatiques
Les patients atteints d’un cancer du pancréas métastatique n’ont pas d’autre alternative que la chimiothérapie continue jusqu’à progression. Des données pré-cliniques suggèrent une synergie entre les inhibiteurs de PARP et les inhibiteurs de checkpoint (anti-PD1 ou anti-CTLA4). A noter que pour l’heure, ces inhibiteurs de PARP (poly ADP ribose) n’ont montré leur efficacité en situation d’entretien que dans les cancers du pancréas métastatiques porteurs d’une mutation germinale de BRCA et non progressifs après au moins 16 semaines d’une 1ère ligne de chimiothérapie à base de sels de platine (Etude POLO).

Abs 4021-01 Cette étude randomisée 1:1 de phase Ib/II a évalué l’association du Niraparib (inhibiteur de PARP) au Nivolumab (anti-PD1) (bras Nira/Nivo) ou du Niraparib à l’ipilimumab (anti-CTLA4) (bras Nira/Ipi) en traitement d’entretien des patients atteints de cancer du pancréas métastatique qui [...]

5FU plus Nal-IRI liposomal en deuxième ligne dans les carcinomes neuroendocrines
La prise en charge des carcinomes neuro endocrines (CNE) reste un défi compte tenu du pronostic sombre des patients et des avancées thérapeutiques peu nombreuses ces dernières années.

Le traitement de référence des CNE avancés repose sur l’association étoposide platine. Aucun standard n’est validé en 2eme ligne. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’intérêt de deux schémas thérapeutiques en 2eme ligne : 5FU + Nal-IRI liposomal et docétaxel.   L’étude [...]


Activité physique adaptée dans le cancer du pancréas avancée : (APA)Cap ?
Les soins de support occupent une place centrale dans la prise en charge des patients atteints de cancer du pancréas avancé, en association avec la chimiothérapie, afin d’optimiser leur qualité de vie et la tolérance des traitements. Parmi ces interventions multidisciplinaires, l’activité physique adaptée (APA), en aidant à maintenir la condition physique, pourrait être bénéfique, mais les données dans le contexte spécifique du cancer du pancréas avancé restaient limitées.

L’étude GERCOR APACaP était une étude française multicentrique randomisée. 313 patients atteints de cancer du pancréas localement avancé ou métastatique ont été inclus dans 16 centres et ont reçu soit une prise en charge standard (chimiothérapie au choix de l’investigateur [...]

Immunothérapie dans les adénocarcinomes du rectum localement avancés avec instabilité microsatellitaire : préservation d’organe à 100% !
Dans l’essai NICHE l’immunothérapie néo-adjuvante permettait un taux de réponse pathologique complète de 69% dans les cancers coliques localisés dMMR/MSI. Ainsi dans les tumeurs dMMR/MSI, la préservation d’organe doit être envisagée. Cette étude a évalué l’intérêt de l’immunothérapie néo-adjuvante dans les adénocarcinomes localement avancés dMMR/MSI.

Les cancers colorectaux (CCR) avec instabilité microsatellitaire (MSI) ou déficience du système MMR (dMMR) sont particulièrement sensibles aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI) avec 69% de réponse pathologique complète (pCR) dans les cancers coliques dMMR/MSI d’après l’essai NICHE [...]

Est-ce que l’alternance est recommandé dans le cancer du pancréas ? Essai Sequence
La bithérapie par Nab-paclitaxel/gemcitabine est validée dans le cancer du pancréas métastatique depuis l’étude MPACT. Le traitement séquentiel alternant une chimiothérapie à base de sels de platine et une chimiothérapie à base de gemcitabine est un concept développé pour prévenir les toxicités des traitements et améliorer la survie des malades.

L’étude SEQUENCE, présentée en oral à l’ASCO est une phase II randomisée ouverte comparant le traitement par Nab-paclitaxel/gemcitabine (groupe standard) au traitement séquentiel (un cycle de Nab-paclitaxel (125mg/m²)/gemcitabine (1000mg/m²) (J1,J8 et J15) suivi d’un cycle de FOLFOX-6 modifié (Oxaliplatine 85mg/m²)) [...]

FLOT +/- atezolizumab en périopératoire des adénocarcinomes gastriques : étude DANTE
Depuis les résultats de l’étude FLOT4 publiée dans le Lancet en 2019, le traitement standard des formes résécables des adénocarcinomes (adk) oesogastriques repose sur la chimiothérapie péri-opératoire par FLOT (1). Par ailleurs, l’immunothérapie a démontré récemment son efficacité en première ligne de traitement des cancers oesogastriques métastatiques, et plus particulièrement pour les tumeurs avec CPS élevé (checkmate 649/ Keynote 590), et en situation adjuvante après RCT préopératoire des cancers de l’œsophage (checkmate 577). L’étude DANTE a pour but d’évaluer l’intérêt de combiner l’immunothérapie anti-PDL1 atézolizumab (atézo) au FLOT péri-opératoire dans les formes résécables des adk oesogastriques.

4003-01
Il s’agit d’une étude de phase IIb randomisée incluant des patients avec adk oesogastriques résécables (≥cT2 et/ou N+) pour recevoir un traitement par FLOT péri-opératoire (4 cures avant et 4 cures après) seule (bras B) ou combiné à l’atezolizumab à [...]

La radiochimiothérapie après chimiothérapie (CT) d’induction dans les cancers du pancréas localement avancés: essai CONKO-007
L’intérêt de la radio-chimiothérapie (RCT) après chimiothérapie (CT) d’induction n’est pas clairement démontré chez les patients traités pour un adénocarcinome (ADK) du pancréas localement avancés. Bien que négative en survie globale, l’étude LAP-07 avait cependant montré une amélioration significative du contrôle locale chez les patients traités par CT puis RCT par rapport à ceux traités par CT seule (Hammel P, JAMA 2016).

Diapositive1
L’étude CONKO-007 est une phase III randomisée ayant inclus des patients avec un ADK du pancréas localement avancé.  Après une CT d’induction de 3 mois (gemcitabine ou Folfirinox), les patients sans progression étaient randomisés entre poursuite de la CT vs [...]

Ciblons le microenvironnement tumoral dans les cancers du pancréas !
La protéine accessoire du récepteur de l'interleukine-1 (IL1RAP) est exprimée par les cellules cancéreuses et stromales dans le cancer du pancréas. La voie de l’IL-1 est active dans le microenvironnement et est régulée positivement en réponse à la chimiothérapie. IL1RAP interagit avec IL-1R1 et module les taux de facteurs inflammatoires en aval (notamment IL-6 et CRP).

Le nadunolimab est un anticorps ciblant IL1RAP et est bloquant la signalisation de l’IL-1. L’étude de phase 1/2a CANFOUR, présentée à l’ASCO 2022, a évalué différents paliers de dose du nadunolimab en association à la chimiothérapie de première ligne par [...]

AVENGER500 : L’attaque de la mitochondrie dans les cancers du pancréas métastatique.
L’inhibition du métabolisme mitochondrial par le CPI-163, combiné au Folfirinox, en 1ère ligne des cancers du pancréas métastatique avait montré des signaux d’activité encourageants en phase I et ont justifié une phase III AVENGER500, présentée à l’ASCO 2022.

Après des années d’échecs des thérapies ciblées dans les adénocarcinomes pancréatiques, à l’exception de l’olaparib, l’attention est désormais portée sur le métabolisme cellulaire. Le CPI-163, ou devimistat, est un analogue de l’acide lipoïque capable d’inhiber l’activité métabolique mitochondriale des cellules tumorales. [...]

Ac anti-EGFR associé à la gemcitabine dans le cancer du pancréas RASwt : phase III NOTABLEs
Les thérapies ciblées ont échoué à montrer une amélioration de la survie des patients atteints de cancer du pancréas « tout venant ». Ces dernières années, des résultats positifs ont été observés dans de petits sous-groupes de patients sélectionnés pour des anomalies ciblées (mutation germinale de BRCA1/BRCA2 et inhibiteurs de PARP, instabilité des microsatellites et inhibiteurs de checkpoints). RAS est l’un driver principal de la carcinogenèse pancréatique et est muté dans 90% des tumeurs. Dans ce contexte, et par analogie avec d’autres cancers RAS wt comme les cancers colorectaux, les adénocarcinomes du pancréas RAS wt pourraient être sensibles aux anti-EGFR.

Une étude de phase II allemande, publiée en 2017, avait étudié l’association du nimotuzumab (Nimo), un anticorps anti-EGFR, versus la chimiothérapie par gemcitabine (GEM) chez 192 patients atteints de cancers du pancréas localement avancés et métastatiques. Parmi eux 33 avaient [...]

Temozolomide (TEM)-Capecitabine (CAP) versus TEM dans les tumeurs neuroendocrines pancréatiques : données d’efficacité et place de la MGMT
Les résultats de l’étude randomisée E2211 avaient déjà été présentés à l’ASCO en 2018. Il s’agit d’une étude de phase II randomisée comparant témozolomide (TEM) à l’association témozolomide-capécitabine (TEMCAP) dans le traitement des tumeurs neuroendocrines pancréatiques. La combinaison était associée à une amélioration de la survie globale (SG) et de la survie sans progression (SSP). L’étude présentée aujourd’hui portent sur des résultats actualisés et l’analyse exploratoire de l’impact du statut MGMT (O6-méthylguanine DNA méthyltransferase) sur la réponse thérapeutique.

L’étude a randomisée 153 patients et est positive sur son critère principal en faveur du TEMCAP avec une SSP médiane de 22,7 mois versus 14,4 mois dans le bras TEM (HR=0,58 ; IC95 : 0,36-0,93, p=0,022). Lors de l’analyse finale, il n’y [...]

Temozolomide (TEM)- Capecitabine (CAP) versus etoposide/platine dans les néoplasies neuroendocrines G3
Peu d’études prospectives permettent de définir le choix de la meilleure chimiothérapie dans les néoplasies neuroendocrines G3. L’objectif de l’étude ECOG ACRIN2142 était d’évaluer le schéma TEM-CAP au standard étoposide/platine (EP).

4020-01
Les néoplasies neuroendocrines G3 (NNE G3) sont un groupe hétérogène de tumeurs regroupant des tumeurs bien différenciées (TNE G3, environ 20% des G3) et des carcinomes neuroendocrines peu différenciés (CNE).  Dans les CNE, la chimiothérapie de référence reste l’association EP, [...]

Premiers résultats de l’étude randomisée K-Umbrella testant un traitement de 2ème ligne biologiquement guidé dans le cancer gastrique
Si de nombreuses altérations moléculaires ont été identifiées dans les adénocarcinomes (ADK) gastriques, seule l’immunothérapie guidée par l’évaluation de PDL1 ou du statut dMMR/MSI a démontré son intérêt chez les patients traités pour un ADK gastrique avancé HER2-.

4001-01
Dans ce contexte, cette étude coréenne, construite comme un essai « parapluie », a évalué différents traitements guidés selon des altérations somatiques en comparaison à un traitement standard par paclitaxel +/-ramucirumab. La détection des anomalies était centralisée par immunohistochimie (IHC) et hybridation [...]

Attention : ceci est un compte-rendu et/ou résumé des communications de congrès dont l'objectif est de fournir des informations sur l'état actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Ce CR a été réalisé sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de l’objectivité de cette publication.