13/072022 Pas d’impact de la radiothérapie adjuvante sur l’évolution des carcinomes épidermoïdes cutanés considérés à haut-risque de récidive après exérèse chirurgicale complète. Les indications de radiothérapie adjuvante pour les carcinomes épidermoïdes cutanés d'exérèse complète mais considérés à haut risque de récidive ne sont pas clairement définies. Les caractéristiques des carcinomes épidermoïdes considérées à "haut risque de récidive" étant: tumeur primitive de plus de 2 cm de diamètre, présence d'un envahissement péri-nerveux, invasion de l'hypoderme, tumeur peu différenciée histologiquement, tumeur récidivante +/- après radiothérapie, tumeur survenant sur une cicatrice, sur les oreilles ou les lèvres, tumeurs survenant chez un patient immunodéprimé. Les auteurs de cet article ont donc décidé de faire une méta-analyse afin de comparer le pronostic des carcinomes épidermoïdes cutanés à haut risque de récidive d’exérèse complète traités par chirurgie seule ou chirurgie puis radiothérapie adjuvante. 33 études ont [...]
13/072022 Dépistage systématique du mélanome : plus de diagnostic de lésions de faible épaisseur mais quel impact sur la survie ? Il a déjà été montré que le dépistage large du mélanome dans la population générale ne permettait pas de diminuer la mortalité liée à ce cancer. Néanmoins il est certain que son diagnostic précoce permet d’en améliorer le pronostic. Faut-il donc cibler la population à risque ou n’y a t-il vraiment pas d’intérêt à réaliser un dépistage plus large ? Cette étude réalisée entre janvier 2014 et décembre 2018 évalue l’incidence liée à l’épaisseur du mélanome dans 2 populations, une dépistée dans le cadre d’une campagne en soins primaires et une non dépistée. Des cliniciens de soins primaires ayant reçu [...]
13/072022 Triplette immunothérapie – thérapies ciblées dans le mélanome métastatique mute BRAF V600 : résultats décevant d’une première étude de phase 3. Des données précliniques suggèrent que l’association anti-BRAF + anti-MEK + immunothérapie aurait une activité anti tumorale supérieure à la bithérapie seule. Ces données ont été confortées par des données translationnelles suggérant que l’immunothérapie augmenterait la survie des patients atteints de mélanome métastatique BRAFV600 muté. COMBI-i est une étude de phase 3 évaluant le spratalizumab (Spar), un anticorps anti-PD-L1 en association au dabrafénib et tramétinib (bras Spar-DabTram) contre placebo + dabrafénib et tramétinib (bras placebo-DabTram) chez les patients avec un mélanome métastatique ou inopérable muté [...]
13/072022 Augmentation de l’incidence des carcinomes épidermoïdes anaux aux USA, particulièrement chez les hommes infectés par le VIH. Le cancer du canal anal, qui est un carcinome épidermoïde dans 80% cas dont 90% sont liés à l’HPV, reste un cancer rare. Cependant, son incidence a doublé entre 1970 et 2017 aux USA aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Par ailleurs, les patients infectés par le VIH sont à haut risque de carcinome épidermoïde du canal anal, avec un taux de cancer anal 20 fois plus élevé que dans la population générale, et 40 fois plus élevé chez les hommes homosexuels. Ces données pourraient donc modifier les données épidémiologiques connues des carcinomes épidermoïdes anaux. Les auteurs ont donc voulu décrire plus précisément ce type de cancer chez les patients infectés par le VIH par rapport à la population générale, à partir de registres de cancers venant de 12 états américains entre 2001 et [...]
13/072022 Incidence et mortalité du mélanome : état des lieux mondial en 2020 et projection pour 2040. L’incidence du mélanome est en constante augmentation avec cependant une mortalité qui reste stable grâce à un dépistage plus précoce et aux progrès thérapeutiques. Cependant le mélanome reste le cancer le plus grave et connaître son incidence et son profil évolutif est primordial pour optimiser sa prise en charge. Le but de cette étude est de faire un état des lieux global en 2020 et de réaliser une estimation des cas pour 2024. Cette étude se base sur l’observatoire GLOBOCAN 2020 estimant l’incidence et la mortalité pour 36 types de cancer dans 185 pays. Un total de 325 000 nouveaux cas de mélanomes (174 000 hommes et 151 000 femmes) et 57 000 [...]
13/072022 La place des inhibiteurs de MEK dans le mélanome métastatique muté NRAS : toujours discutable. Inhibiteurs de MEK dans le mélanome métastatique muté NRAS, prétraité : une étude rétrospective multicentrique. Les inhibiteurs de MEK (MEKi) ont montré une efficacité clinique dans les études randomisées et contrôlées incluant des patients avec un mélanome métastatique muté NRAS. Néanmoins, leur utilisation est restreinte aux patients avancés, prétraités dans une situation différente aux études [...]
23/062022 Évaluation des taux de récidive et de mortalité du carcinome de Merkel dans une cohorte de 618 patients. Le risque évolutif du carcinome de Merkel (CM) reste mal connu et les chiffres rapportés dans la littérature sont très hétérogènes allant de 27 à 77% selon les séries. Cependant la connaissance de telles données est indispensable afin d’optimiser les stratégies de prise en charge et de surveillance. Cet article nous rapporte les résultats d’une étude prospective de cohorte évaluant les taux de récidive et de mortalité du CM selon le stade au diagnostic. 618 patients étaient inclus dans cette étude prospective entre 2003 et 2019 à partir d’une base de données universitaire de Seattle. L’âge médian des patients était de 69 ans, 37% étaient des femmes. La médiane de suivi était de 4,3 [...]
23/062022 Critères d’adaptation du nombre de cures de l’association Nivolumab + Ipilimumab : une efficacité conservée pour moins d’effets secondaires ? Dose adaptative de l’association Nivolumab (Niv) et Ipilimumab (Ipi) basé sur l’évaluation radiologique précoce intermédiaire dans le mélanome avancé (Etude ADAPT-IT). L’association Ipi+Nivo a une efficacité documentée mais grèvée d’une toxicité importante. Le traitement standard de l’association est de 4 cures d’Ipi+Nivo suivi de Niv seul. Le besoin réel de quatre cures n’est pas clair. Le but de cette étude est [...]
23/062022 A la recherche de biomarqueurs de meilleure réponse tumorale en cas de traitement par atézolizumab-vémurafénib-cobimétinib en cas de mélanome métastatique avec mutation de BRAF. L'étude de phase III "IMspire 150" a montré une amélioration de la survie sans progression des patients ayant un mélanome stade IV ou stade III non opérable avec une mutation de BRAF et traités en 1ère ligne par l'association atezolizumab-vemurafenib-cobimetinib (= groupe trithérapie; n=256) par rapport aux patients traités par vemurafenib-cobimetinib (= groupe contrôle; n=258), avec une médiane de PFS respective de 15.1 et 10.6 mois (HR = 0.78; IC95% 0.63-0.97; p=0.025). Afin de définir quels sous-groupes de patients pourraient bénéficier le plus de cette tri-thérapie, les auteurs ont cherché à mettre en évidence des éventuels biomarqueurs de réponse. Les biomarqueurs analysés étaient : l’expression de PD-L1 dans la tumeur (considérée comme positive en cas d’expression par 1% ou plus des cellules), la charge mutationnelle (considérée comme forte en cas de 10 ou plus de mutations/Mb), la signature Interferon [...]
23/062022 Pembrolizumab adjuvant pour les mélanomes IIB et IIC : résultats préliminaires de l’étude KEYNOTE-716. L’intérêt d’un traitement adjuvant, notamment par anti-PD1, pour les mélanomes stade III et IV réséqués a déjà été démontré. Cependant certains patients avec un mélanome de stade IIB et IIC ont tout de même un risque élevé de récidive même en l’absence d’atteinte ganglionnaire au diagnostic. La question d’un traitement adjuvant pour ces malades doit aussi se posée. Les résultats de 2 analyses intermédiaires de l’étude KEYNOTE-716 évaluant l’efficacité du pembrolizumab en adjuvant pour les mélanomes stades IIB et IIC réséqués sont décrits dans cet article. Il s’agit d’une étude de phase III randomisée en double aveugle, multicentrique incluant 160 centres de 16 pays différents. Les patients âgés de 12 ans et plus, atteints d’un mélanome stade IIB et IIC (stade T3b et T4 avec ganglion [...]
23/062022 Réflexion pour le traitement chirurgical des carcinomes baso-cellulaires chez les patients âgés. Le carcinome baso-cellulaire (CBC) est une tumeur fréquente, à malignité locale mais qui peut s'avérer complexe à traiter en cas de grande taille et/ou de patients fragiles et notamment chez les personnes âgées. Avec le vieillissement de la population, les dermatologues sont ainsi de plus en plus souvent confrontés à des décisions thérapeutiques complexes pour les CBC chez les patients âgés. Les auteurs de cette étude ont donc cherché à évaluer le poids des traitements des CBC pour les patients de 70 ans et plus à partir de données d’une cohorte prospective de patients âgés étant traités pour un CBC (cohorte [...]
23/062022 Triplette immunothérapie anti-PD-1 et thérapies ciblées : des résultats prometteurs en attente de confirmation. Traitement triple par Encorafenib (Enc), Binimetinib (Bin) et Pembrolizumab (Pem) chez les patients avec un mélanome avancé muté BRAFV600 : résultats de sécurité et de tolérance de l’étude de phase 1 IMMU-TARGET. La combinaison des inhibiteurs de contrôle immunitaire avec des inhibiteurs de la voie des MAP-kinases a été proposée pour augmenter la durée de la réponse anti-tumorale induite par les inhibiteurs de MAP-kinases. Le présent article présente les résultats de sécurité [...]
2/062022 Cemiplimab : toujours plus de données en vie réelle, toujours en attente du remboursement. Données en vraie vie du Cemiplimab dans le carcinome épidermoïde cutané avancé et métastatique. Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) a un bon pronostic, sauf dans les stades avancés de la maladie. Le présent travail présente les données de patients indépendants avec un CEC avancé (CECa) ou métastatique (CECm) inclus dans le programme d’accès compassionnel [...]
2/062022 Pas d’impact des antibiotiques sur la réponse tumorale à l’immunothérapie dans le mélanome. Plusieurs études ont montré un effet délétère des antibiotiques sur la réponse tumorale à l'immunothérapie, compte-tenu de leur effet sur la flore intestinale, celle-ci étant impliquée dans cette dernière. D'après les auteurs de cet article, ces différentes études avaient cependant beaucoup de biais, et notamment le fait que les patients les plus graves (cancer actif, mauvais état général) et donc ayant un moins bon pronostic de base, étaient plus souvent traités par antibiotiques. Afin de mettre en évidence ou pas ce lien entre antibiotiques et réponse tumorale à l’immunothérapie, les auteurs ont mis en place cette étude prospective comparant 2 cohortes de patients traités en 1ère ligne pour un mélanome métastatique : la [...]
2/062022 Intérêt de l’échographie ganglionnaire dans les carcinomes épidermoïdes à haut risque de la tête et du cou. Le risque de métastase ganglionnaire des carcinomes épidermoïdes (CE) tête et cou est estimé entre 1,5 et 5,2%. L’évaluation par échographie pourrait permettre d’améliorer la capacité de diagnostic d’une atteinte ganglionnaire mais son intérêt n’a pas été clairement démontré dans cette indication. L’objectif de cette étude est d’évaluer la précision diagnostique de l’examen clinique et de l’échographie de baseline pour le dépistage de métastases pour les patients avec CE de haut risque de la tête et du cou. L’autre objectif était également [...]
2/062022 Antécédents de maladie auto-immune et traitement par inhibiteurs de check-point : quel impact sur la survie ? Il est maintenant bien connu que les inhibiteurs de check-point anti-PD1 et anti-PD-L1 (ICI) peuvent induire des effets secondaires dit "immuno-médiés" qui peuvent ressembler à certaines maladies auto-immunes. Cependant, les conséquences sur la mortalité des cancers chez les patients ayant une maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI sont peu connues (ce qui est ici le but de cette étude), d'autant plus que la grande majorité des essais thérapeutiques avec les ICI excluaient les patients avec une maladie auto-immune pré-existante. Les auteurs de cet article ont donc comparé, de manière rétrospective, 17497 patients ayant une maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI à 17497 patients contrôle sans maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI, à partir d’une base de données [...]
2/062022 De la lésion précancéreuse au carcinome : les explications de la génétique. Progression génétique de la kératose actinique au carcinome épidermoïde. Les mécanismes de la transformation des kératoses actiniques (KA) ou des carcinomes épidermoïdes cutanés in situ (CECis) en carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC) sont mal connus. Les auteurs ont réalisé des microdissections et du séquençage haute définition dans 10 CEC et [...]
2/062022 Résistance au vismodegib dans le carcinome basocellulaire localement avancé: fréquence et mécanismes Les inhibiteurs de la voie Sonic Hedgehog ont révolutionné la prise en charge du carcinome basocellulaire localement avancé (CBCla) avec un taux de réponse très intéressant, néanmoins certains patients sont d’emblée progresseurs. Cette étude a pour but d’évaluer la fréquence et les mécanismes de résistance au vismodegib. La réponse au vismodegib était évaluée dans une cohorte de 148 patients atteints de CBCla. Ces patients étaient recrutés entre 2011 et 2013 à partir de l’étude STEVIE évaluant l’efficacité de ce traitement en phase III. Le profil génomique et [...]
12/052022 Risque d’infections graves à SARS-CoV-2 chez les patients ayant un cancer malgré une vaccination complète. La majorité des essais sur la vaccination contre le SARS-CoV-2 ont exclus les patients avec antécédents de cancers et/ou sous traitements immunosuppresseurs, incluant les chimiothérapies. Il était donc, en pratique courante, difficile de connaître l'efficacité de ces vaccins chez les patients traités pour un cancer. Par ailleurs, le taux de séroconversion après vaccinations chez ces patients est moins fréquent sans que l'on sache vraiment quel est son impact sur l'incidence et la sévérité des infections à SARS-CoV-2. Les auteurs ont donc comparé, après appariement (plusieurs critères cliniques, lymphopénie, prise de corticoïdes, cancer actif ou non et traitements immunosuppresseurs reçus dans les 3 mois précédents l’infection à SARS-CoV-2), des patients avec un cancer ayant développé une infection symptomatique [...]
12/052022 Epidémiologie du carcinome basocellulaire aux Pays Bas : photographie de ces 20 dernières années et projection pour les 10 ans à venir. Le carcinome basocellulaire (CBC) est le cancer le plus fréquent et même si son pronostic est très bon, il représente un véritable problème de santé publique en raison de l’augmentation de son incidence, du vieillissement de la population et des problèmes de démographie dermatologique. Il est intéressant de bien connaitre les données d’incidence et les tendances pour optimiser la prise en charge et la surveillance. Cette étude néerlandaise avec une population assez proche de la nôtre a pour but d’évaluer l’incidence et les tendances à l'échelle nationale du premier et des CBC multiples aux Pays-Bas et de prédire les taux d'incidence jusqu'en 2029. Tous les patients présentant un CBC entre 2001 et 2019 étaient inclus dans cette étude à partir du registre néerlandais des cancers. Les tendances ont été analysées à l’aide de la variation annuelle estimée en pourcentage et la prévision des [...]