23/062022 Triplette immunothérapie anti-PD-1 et thérapies ciblées : des résultats prometteurs en attente de confirmation. Traitement triple par Encorafenib (Enc), Binimetinib (Bin) et Pembrolizumab (Pem) chez les patients avec un mélanome avancé muté BRAFV600 : résultats de sécurité et de tolérance de l’étude de phase 1 IMMU-TARGET. La combinaison des inhibiteurs de contrôle immunitaire avec des inhibiteurs de la voie des MAP-kinases a été proposée pour augmenter la durée de la réponse anti-tumorale induite par les inhibiteurs de MAP-kinases. Le présent article présente les résultats de sécurité [...]
2/062022 Cemiplimab : toujours plus de données en vie réelle, toujours en attente du remboursement. Données en vraie vie du Cemiplimab dans le carcinome épidermoïde cutané avancé et métastatique. Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) a un bon pronostic, sauf dans les stades avancés de la maladie. Le présent travail présente les données de patients indépendants avec un CEC avancé (CECa) ou métastatique (CECm) inclus dans le programme d’accès compassionnel [...]
2/062022 Pas d’impact des antibiotiques sur la réponse tumorale à l’immunothérapie dans le mélanome. Plusieurs études ont montré un effet délétère des antibiotiques sur la réponse tumorale à l'immunothérapie, compte-tenu de leur effet sur la flore intestinale, celle-ci étant impliquée dans cette dernière. D'après les auteurs de cet article, ces différentes études avaient cependant beaucoup de biais, et notamment le fait que les patients les plus graves (cancer actif, mauvais état général) et donc ayant un moins bon pronostic de base, étaient plus souvent traités par antibiotiques. Afin de mettre en évidence ou pas ce lien entre antibiotiques et réponse tumorale à l’immunothérapie, les auteurs ont mis en place cette étude prospective comparant 2 cohortes de patients traités en 1ère ligne pour un mélanome métastatique : la [...]
2/062022 Intérêt de l’échographie ganglionnaire dans les carcinomes épidermoïdes à haut risque de la tête et du cou. Le risque de métastase ganglionnaire des carcinomes épidermoïdes (CE) tête et cou est estimé entre 1,5 et 5,2%. L’évaluation par échographie pourrait permettre d’améliorer la capacité de diagnostic d’une atteinte ganglionnaire mais son intérêt n’a pas été clairement démontré dans cette indication. L’objectif de cette étude est d’évaluer la précision diagnostique de l’examen clinique et de l’échographie de baseline pour le dépistage de métastases pour les patients avec CE de haut risque de la tête et du cou. L’autre objectif était également [...]
2/062022 Antécédents de maladie auto-immune et traitement par inhibiteurs de check-point : quel impact sur la survie ? Il est maintenant bien connu que les inhibiteurs de check-point anti-PD1 et anti-PD-L1 (ICI) peuvent induire des effets secondaires dit "immuno-médiés" qui peuvent ressembler à certaines maladies auto-immunes. Cependant, les conséquences sur la mortalité des cancers chez les patients ayant une maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI sont peu connues (ce qui est ici le but de cette étude), d'autant plus que la grande majorité des essais thérapeutiques avec les ICI excluaient les patients avec une maladie auto-immune pré-existante. Les auteurs de cet article ont donc comparé, de manière rétrospective, 17497 patients ayant une maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI à 17497 patients contrôle sans maladie auto-immune pré-existante et traités par ICI, à partir d’une base de données [...]
2/062022 De la lésion précancéreuse au carcinome : les explications de la génétique. Progression génétique de la kératose actinique au carcinome épidermoïde. Les mécanismes de la transformation des kératoses actiniques (KA) ou des carcinomes épidermoïdes cutanés in situ (CECis) en carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC) sont mal connus. Les auteurs ont réalisé des microdissections et du séquençage haute définition dans 10 CEC et [...]
2/062022 Résistance au vismodegib dans le carcinome basocellulaire localement avancé: fréquence et mécanismes Les inhibiteurs de la voie Sonic Hedgehog ont révolutionné la prise en charge du carcinome basocellulaire localement avancé (CBCla) avec un taux de réponse très intéressant, néanmoins certains patients sont d’emblée progresseurs. Cette étude a pour but d’évaluer la fréquence et les mécanismes de résistance au vismodegib. La réponse au vismodegib était évaluée dans une cohorte de 148 patients atteints de CBCla. Ces patients étaient recrutés entre 2011 et 2013 à partir de l’étude STEVIE évaluant l’efficacité de ce traitement en phase III. Le profil génomique et [...]
12/052022 Risque d’infections graves à SARS-CoV-2 chez les patients ayant un cancer malgré une vaccination complète. La majorité des essais sur la vaccination contre le SARS-CoV-2 ont exclus les patients avec antécédents de cancers et/ou sous traitements immunosuppresseurs, incluant les chimiothérapies. Il était donc, en pratique courante, difficile de connaître l'efficacité de ces vaccins chez les patients traités pour un cancer. Par ailleurs, le taux de séroconversion après vaccinations chez ces patients est moins fréquent sans que l'on sache vraiment quel est son impact sur l'incidence et la sévérité des infections à SARS-CoV-2. Les auteurs ont donc comparé, après appariement (plusieurs critères cliniques, lymphopénie, prise de corticoïdes, cancer actif ou non et traitements immunosuppresseurs reçus dans les 3 mois précédents l’infection à SARS-CoV-2), des patients avec un cancer ayant développé une infection symptomatique [...]
12/052022 Epidémiologie du carcinome basocellulaire aux Pays Bas : photographie de ces 20 dernières années et projection pour les 10 ans à venir. Le carcinome basocellulaire (CBC) est le cancer le plus fréquent et même si son pronostic est très bon, il représente un véritable problème de santé publique en raison de l’augmentation de son incidence, du vieillissement de la population et des problèmes de démographie dermatologique. Il est intéressant de bien connaitre les données d’incidence et les tendances pour optimiser la prise en charge et la surveillance. Cette étude néerlandaise avec une population assez proche de la nôtre a pour but d’évaluer l’incidence et les tendances à l'échelle nationale du premier et des CBC multiples aux Pays-Bas et de prédire les taux d'incidence jusqu'en 2029. Tous les patients présentant un CBC entre 2001 et 2019 étaient inclus dans cette étude à partir du registre néerlandais des cancers. Les tendances ont été analysées à l’aide de la variation annuelle estimée en pourcentage et la prévision des [...]
12/052022 Effets secondaires cutanés associés à une meilleure survie sous anti-PD-1/PD-L1 La survenue d’effets secondaires cutanés est retrouvée chez 20 à 40 % des patients recevant une immunothérapie. En dehors du vitiligo qui apparait clairement comme un facteur de bon pronostic dans la prise en charge du mélanome métastatique ; la relation entre les autres toxicités cutanées et la réponse au traitement et la survie est beaucoup moins certaine et les résultats des différentes séries sont parfois contradictoires. Cette vaste étude rétrospective évalue l’association entre survenue d’effets secondaires cutanés sous immunothérapie et survie du patient. 7008 patients présentant des effets secondaires cutanés sous anti-PD-1 et ant-iPD-L1 (dans les 6 mois) pour un cancer digestif, bronchique ou pulmonaire, urinaire [...]
12/052022 Les transplantés d’organes traités par azathioprine et voriconazole sont plus à risque de carcinomes épidermoïdes cutanés Les patients transplantés d'organes solides sont à risque de développer des cancers, dont le plus fréquent est le carcinome épidermoïde cutané (cSCC), favorisés par les traitements immunosuppresseurs reçus, mais également par le voriconazole prescrit fréquemment aux greffés pulmonaires. Les auteurs de cette étude ont cherché à mettre en évidence le risque de cSCC en fonction du traitement immunosuppresseur reçu. Pour cela, ont été comparés 3308 transplantés d’organes (rein, foie, poumon, coeur) et 65883 patients non greffés entre 2009 et 2019. L’appariement des patients des 2 groupes se faisait sur l’âge (au moment de la greffe), le sexe et l’origine [...]
21/042022 Le délai d’exérèse chirurgicale a surtout un impact sur la progression tumorale pour les carcinomes épidermoïdes cutanés agressifs Un lien significatif entre le délai d'exérèse des tumeurs cutanées primitives non-mélanocytaires et l'augmentation de taille de ces tumeurs n'est pas si clair. Les auteurs de cet article ont donc cherché à mettre en évidence ou non ce lien dans différents sous-groupes de tumeurs cutanées primitives non-mélanocytaires. Il s’agit ici d’une analyse monocentrique (University of Virginia Health System, Charllottesville) rétrospective portant sur 299 carcinomes épidermoïdes (CE) et 802 carcinomes baso-cellulaires (CBC) traités par chirurgie de Mohs entre 2016 et 2018. Le délai d’exérèse chirurgicale était considéré comme [...]
21/042022 Surveillance dirigée par le patient : un modèle performant dans le mélanome ? Du fait d’une diminution actuelle de la démographie dermatologique dans notre pays, il serait utile de réfléchir à de nouvelles stratégies de surveillance des patients à risque de cancer cutané. L’implication plus importante des patients, facilitée par les nouvelles technologies, pourrait être une piste intéressante. Le modèle de surveillance dirigée par le patient peut inclure les interventions suivantes: formation à l’examen cutané complet (dispensée en face à face ou via plate-forme Internet et / ou applications pour smartphone), technologies numériques pour enregistrer et prendre des [...]
21/042022 Les mélanomes dépistés de façon systématique sont-ils vraiment de meilleur pronostic que ceux détectés par le patient lui-même ? Même si la prise en charge du mélanome avancé a été révolutionnée ces dernières années, l’enjeu du diagnostic précoce reste primordial. Le suivi systématique d’une population cible est un des outils principal de ce diagnostic précoce mais son intérêt sur la diminution de mortalité lié au mélanome reste à démontrer. Le but de cette étude était d’évaluer la différence de survie globale liée au mélanome qu’il soit dépisté de façon systématique ou par le patient. Les auteurs ont mené une étude de cohorte prospective de 2452 patients ayant présenté un mélanome de 2006 à 2007 dans le sud du Pays de Galles avec un suivi jusqu’en 2018. L’étude a évalué et comparé les caractéristiques cliniques [...]
21/042022 Le pembrolizumab marqué au zirconium 89 , nouveau biomarqueur de réponse tumorale en cas de traitement par anticorps anti-PD-1? es anticorps anti-PD-1 sont actuellement un des traitements de 1ère intention pour les mélanomes et les cancers du poumon non à petites cellules (CPNPC). Cependant, nous manquons toujours de biomarqueurs fiables prédictifs de réponse tumorale. La biodistribution de l'anticorps anti-PD1 dans le corps et particulièrement au sein de la tumeur pourrait avoir un rôle dans cette réponse tumorale. Pour cela, les auteurs de cette étude ont utilisé du pembrolizumab marqué au zirconium 89 (89Zr-pembrolizumab) qui peut ensuite être détecté par PET-scanner. 11 patients avec un mélanome métastatique et 7 avec un CPNPC métastatique ont été inclus. Ils ont tous reçu par voie intraveineuse, 37 MBq de 89Zr-pembrolizumab (environ 2.5 mg d’anticorps) et 2.5 mg ou 7.5 mg de pembrolizumab classique. Ils [...]
21/042022 Effet à long terme de la combinaison Nivolumab et Ipilimumab dans le mélanome métastatique : une efficacité durable. Survies à long terme des patients atteints de mélanome traités par l’association Nivolumab (N) et Ipilimumab (I) ou nivolumab seul ou ipilimumab seul. La présente étude décrit l’efficacité et la toxicité de l’association N+I comparé à N seul ou I seul à 6.5 ans de recul. Les patients atteints de mélanome de stade III ou IV inopérables étaient randomisés 1 :1 :1 pour recevoir ou [...]
21/042022 Chimiothérapie post-progression sous immunothérapie : ce n’est pas la solution. Chimiothérapie après échappement aux immunothérapie dans le mélanome métastatique : analyse multicentrique rétrospective. Malgré l’efficacité connue des immunothérapies dans le mélanome métastatique, de nombreux patients progressent et nécessitent un traitement secondaire. Les chimiothérapies ont une efficacité faible en 1ère ligne mais peuvent modifier le microenvironnement tumoral et augmenter l’efficacité lorsqu’elles sont utilisées en [...]
7/042022 Efficacité et bonne tolérance de l’association relatlimab (anti-LAG-3) et nivolumab dans le mélanome métastatique. Le LAG-3 (lymphocyte-activation gene 3) est exprimé à la surface de nombreuses cellules, notamment les lymphocytes T et joue un rôle de co-récepteur inhibiteur du TCR ; il est, de plus, surexprimé dans de nombreux types de tumeurs, y compris le mélanome. Dans des modèles pré-cliniques, il a été montré que la double inhibition de LAG-3 et de PD-1 avait un effet synergique anti-tumoral. Le relatlimab est un anticorps humanisé anti-LAG-3 qui a déjà montré son efficacité et sa bonne tolérance en association avec un anticorps anti-PD1 dans des études de phase 1/2. Il s’agit ici d’un essai de phase 2-3, randomisé 1:1, en [...]
7/042022 La réponse complète au PET scanner après 1 an d’immunothérapie pour les mélanomes métastatiques est en facteur prédictif de réponse prolongée. Les inhibiteurs de check-points anti-PD1 ont clairement modifié la prise en charge et le pronostic des mélanomes métastatiques avec des réponses prolongées y compris après arrêt des traitements. Cependant, actuellement, nous manquons encore de critères prédictifs fiables concernant cette réponse prolongée. Il semble aujourd'hui que les critères standards RECIST et irRC ne sont pas totalement adaptés à déterminer les patients répondeurs longs et notamment les patients qui ne sont pas en réponse complète mais qui ne vont pas progresser. En revanche, le PET-scanner peut faire la différence pour des lésions visibles sur l'imagerie standard (scanner) entre lésions actives et lésions indolentes inactives. L’objectif de cette étude était donc ici de voir si le PET scanner pouvait mieux détecter les patients répondeurs longs par rapport au scanner classique et ainsi aider dans la décision d’arrêt de traitement. Pour cela, les auteurs ont fait [...]
7/042022 Syndrome de Gorlin : recommandations pour le diagnostic et le suivi par un groupe d’expert néerlandais. Le syndrome de Gorlin est une maladie génétique rare prédisposant aux carcinomes basocellulaires (CBC) avec une prise en charge au long court très complexe qui a été modifiée considérablement ces dernières années par l’utilisation des thérapies ciblées. Cet article ne traite pas de la prise en charge thérapeutique mais des modalités diagnostiques et de surveillance en proposant des recommandations multidisciplinaires basées sur une revue de la littérature publiée entre janvier 2011 et janvier 2021. 72 articles ont [...]