Les CBNPC avec insertion de l’exon 20 d’EGFR : des options thérapeutiques.
Les insertions de l’exon 20 d’EGFR ne sont pas sensibles aux inhibiteurs de tyrosine kinase d’EGFR classiques. Trois études ont été présentées avec des résultats intéressant pour ces patients à l’ASCO® 2021 : confirmation de l’efficacité du mobocertinib dans deux cohortes de prétraités par platine dont ceux de l’étude de phase 1/2 EXCLAIM et résultats préliminaires prometteurs du DZD9008 et du CLN-081 en phase précoce.

Abs9008 Les insertions de l’exon 20 d’EGFR représentent 12 % des mutations d’EGFR dans les CBNPC. La plupart de ces mutations ne sont pas sensibles aux inhibiteurs de tyrosine kinase d’EGFR de 1ère, ni très sensibles à ceux 2ème et 3ème [...]

Tester et traiter les réarrangements de RET dès la 1ère ligne ?
Les réarrangements de RET sont présents dans 2% des CBNPC. Jusqu’actuellement, ils étaient traités par chimiothérapie et non systématiquement recherchés en première ligne, deux inhibiteurs spécifiques de RET ont désormais montré l’intérêt de les considérer comme les drivers oncogéniques. Des mises à jour des études LIBRETTO-001 (selpercatinib) et de l’étude ARROW (praseltinib) avec de plus long suivis ont été présentée à l’ASCO® 2021.

Abs9065 Les réarrangements de RET ou fusions de RET, présents dans 2% des CBNPC, avaient d’abord été traités par des inhibiteurs multikinases dont le cabozantinib, vandetanib et lenvatinib, mais avec des effets secondaires hors cible et des résistances. Deux inhibiteurs spécifiques [...]

Radiomiquement vôtre : prédiction de la réponse aux inhibiteurs multikinases
e big data est clairement une révolution en médecine et en oncologie avec, en particulier, les progrès et découvertes en analyse génomique intégrative de ces dernières années qui ont ouvert la voie à la médecine personnalisée. L’autre domaine en plein expansion, c’est la radiomique qui nous promet de prédire, à partir des données brutes multi-dimensions de l’imagerie médicale, le diagnostic, le pronostic, la réponse aux traitements de nos patients.

Une étude italienne, présentée en poster, s’est intéressée à la prédiction de la réponse RECIST 1.1 aux inhibiteurs de tyrosine kinase dans une étude rétrospective monocentrique ayant inclus 51 patients atteints de cancer thyroïdien réfractaire à l’iode traités entre 2008 [...]


Efficacité du larotrectinib & growth modulation index (GMI) : quand le patient est le propre témoin de son bénéfice clinique.
On estime entre 1 et 3% la fréquence des fusions NTRK dans les cancers thyroïdiens avec, à l’heure actuelle, 2 inhibiteurs spécifiques, l’entrectinib et le larotrectinib. Les données actualisées sur 28 patients atteints de cancers thyroïdiens du larotrectinib avait été présentées à l’ESMO® 2020 (Cabanillas M. et al., ESMO® 2020, Abs #1916). Le taux de réponse objective était important, 75% IC95% [55-89] avec une durée médiane de réponse non atteinte.

Asb3108
Cette année, en session poster, une nouvelle actualisation des données poolées de 3 études sur l’ensemble de la population de 218 patients (dont 140 adultes, 13% de cancers thyroïdiens et 9% de cancer du poumon) a été présentée (Abs#3114). Elle [...]

Un triplet qui fonctionne pour les CBNPC HER2 mutés.
Aucune thérapie n’est approuvée pour les CBNPC avec mutation de l’exon 20 d’HER2. Le rôle la combinaison de deux anticorps monoclonaux, le trastuzumab et le pertuzumab, avec le docétaxel, pour les CBNPC HER2 mutés est évalué dans l’étude IFCT-1703 R2D2 dont les résultats confirment l’intérêt de cette stratégie.

Abs9015
Les mutations de l’exon 20 d’HER2 sont détectées dans 1 à 2 % des CBNPC et aucun traitement ciblé n’est actuellement validé pour ces patients. Le rôle des anticorps monoclonaux anti-HER2 a été bien démontré dans le cancer du sein. [...]

RET ou ne pas RET … M918 ?
es inhibiteurs sélectifs de RET, pralsetinib et selpercatinib, ont montré des résultats très prometteurs en phase I/II en traitement de tumeurs solides avec altération de RET dont les cancers médullaires de la thyroïde (CMT) qui présentent des mutations ponctuelles germinales et somatiques. Quels sont les facteurs prédictifs de réponses et les facteurs pronostiques sous traitement par ces nouvelles molécules ? Deux études présentées en poster ont cherché à apporter une réponse.

Une étude rétrospective du MD Anderson a inclus 126 patients atteints de cancer avec altération de RET dont 81 CMT et étudié les facteurs pronostiques sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) (Abs.#3117). La SSP et [...]

Des nouvelles pour les anomalies de MET ?
Les mutations de l’exon 14 de MET et les amplifications de MET représentent une nouvelle cible thérapeutique. Le crizotinib fut d’abord utilisé contre les mutations de MET. Ensuite, entre autres, le tepotinib et le capmatinib sont apparus comme des médicaments plus sélectifs pour ces mutations. Une mise à jour des résultats de l’étude GEOMETRY (capmatinib) et de l’étude VISION (tepotinib) ont été présentés à l’ASCO ® 2021.

Abs9020
Les mutations de MET sur les sites de l’épissage de l’exon 14, résultant en une perte de l’exon 14 de MET, sont détectées dans 3-4 % des CBNPC. L’étude GEOMETRY mono-1 analyse le rôle du capmatinib dans ces CBNPC avec [...]

Séquençage et nodules thyroïdien : détection mini-invasive des fusions oncogéniques
e diagnostic initial de cancer thyroïdien repose très souvent sur la cytologie diagnostique qui suit la classification de Bethesda avec un risque de malignité croissant en fonction des classes diagnostiques : indéterminée (classe I), bénin (II), atypies de signification indéterminées (III), néoplasme folliculaire (IV), suspicion de malignité (V) et malin (VI). Pour les cytologies Bethesda III ou IV, le risque de malignité est de 30 à 50% environ et il a été montré qu’un outil de classification moléculaire par séquençage de nouvelle génération (NGS) ARN et ADN, par exemple Thyroseq® et Afirma® permet d’améliorer la précision diagnostique et d’éviter les chirurgies inutiles pour des nodules bénins.

Ces tests détectent les altérations oncogéniques retrouvées dans les cancers thyroïdiens. Avec l’essor des thérapies ciblées et sélectives, en particulier des fusions oncogéniques, la détection mini-invasives de ces altérations par cytologie est d’un intérêt grandissant. Les données de détection des [...]

Les promesses de l’anlotinib dans les cancers thyroïdiens.
L’anlotinib est un inhibiteur multikinase (IMK) ciblant le VEGFR, PDGFR, FGFR et c-kit dont les résultats de la phase II randomisée dans les cancers thyroïdiens avaient été rapportés à l’ESMO® (Chi y et al, ESMO® 2020). L’anlotinib permettait d’obtenir un taux de réponse de 59,2% et une survie sans progression (SSP) médiane de 40,5 mois chez des patients sélectionnés atteints de cancer de souche folliculaire, réfractaire à l’iode 131 et naïfs de traitement par IMK.

Une analyse en sous-groupe a été présentée en session Poster (Abs. #6022) ; elle s’est intéressée aux résultats en fonction de 3 facteurs pronostiques : l’âge, la présence de métastases osseuses et la progression en moins de 3 mois avant inclusion. Bizarrement, [...]

Enfin un traitement spécifique pour les CBNPC avec mutation KRASG12C !
Les mutations de KRAS sont les plus fréquentes dans les CBNPC mais nous étions dépourvus de thérapie ciblée pour ces patients. Récemment le sotorasib a été développé contre les mutations KRASG12C. Une mise à jour des résultats de l’étude CodeBreaK100 a été présentée.

9003-1
Les mutations KRASG12C sont les plus fréquentes dans les CBNPC, étant détectée dans 13% des adénocarcinomes pulmonaires. Une nouvelle classe de molécule qui lie de manière covalente le résidu cystéine muté, bloquant KRAS dans sa forme inactive. L’étude CodebreaK100 a [...]

Bientôt les vacances !… de lenvatinib ?
La question de la qualité de vie est centrale chez nos patients atteints de cancer de la thyroïde métastatique traités au long cours par des inhibiteurs multi kinase (IMK) à activité angiogénique comme le lenvatinib. L’objectif du traitement est d’optimiser la dose-intensité tout en limitant la toxicité.

Abs6070
Makoto Tahara avait proposé une attitude systématique de gestion des effets indésirables en 2018 : réduction de doses pour les patients qui présentent des EI  précoces (1-2 semaines après le début de l’IMK) et « vacances programmées » (suspension), pour les EI survenant [...]

Attention : ceci est un compte-rendu et/ou résumé des communications de congrès dont l'objectif est de fournir des informations sur l'état actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Ce CR a été réalisé sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de l’objectivité de cette publication.