19/042018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Le TAS-102 : çà marche aussi chez les asiatiques ! L’essai de phase 3 RECOURSE avait démontré la supériorité d'un traitement par TAS-102 par rapport au placebo dans les cancers colorectaux métastatiques réfractaires aux traitements standards dans une population majoritairement occidentale (Etats-Unis, Europe et Australie 67%; Japon 33%) (1). L’essai randomisé de phase 3 en double aveugle TERRA a été conduit selon le même schéma afin de confirmer l’efficacité et la tolérance du TAS-102 versus placebo dans une population exclusivement asiatique (30 centres en Chine, Corée et Thaïlande). Au [...]
19/042018 CANCERS DE L’ ŒSOPHAGE ET DU CARDIA _ La radio-chimiothérapie néo-adjuvante n’affecte pas la qualité de vie. Résultats complémentaires de l’essai CROSS. L’étude de phase III CROSS (1) a permis de démontrer l’efficacité de la RCT néo-adjuvante (Carbo-Paclitaxel / 41.4 Gy en 5 semaines), vs chirurgie d’emblée, dans le traitement à visée curative des cancers du cardia et de l’œsophage (ADK ou épidermoïde) avec un gain de survie globale significatif (médiane à 49,4 vs 24 mois) sans majoration des complications et de la mortalité post-op. Son impact sur la qualité de vie vient d’être publié. Les données ont pu être analysées chez 363 patients (sur 368 inclus dans CROSS). Dans le bras RCT pré-op, on observait une diminution des scores (physique, alimentation, qualité de vie globale, fatigue, émotionnel) dès la 1ère semaine suivant le traitement [...]
19/042018 CANCER DU PANCRÉAS MÉTASTATIQUE _ Le ciblage du stroma péritumoral exploré dans l’essai HALO 202. Dans cette étude de phase II randomisée, les patients ont reçu l’association Gemcitabine/Nab-paclitaxel +/- le PEGPH20, une hyaluronidase recombinante humaine pégylée, avec pour objectif principal la survie sans progression. Une analyse rétrospective de l'expression de l’acide hyaluronique (HA) était réalisée en immunohistochimie. Au total, 279 patients ont été randomisés, avec des données d’expression d’HA disponibles pour 246 d’entre eux. Une surexpression d’HA (HAhigh) était observée chez 84 (34%) des patients. Sur le plan de l’efficacité : La survie sans progression était significativement [...]
19/042018 CANCER DU PANCRÉAS MÉTASTATIQUE _ Quelles sont les variables nécessaires aux études de première ligne ? L’objectif du travail était simple. Il s’agissait d’interroger 23 experts internationaux afin d’établir un consensus sur les caractéristiques initiales jugées indispensables à la réalisation et/ou l’interprétation des études de première ligne dans le cancer du pancréas métastatique. La méthodologie était basée sur la méthode Delphi reposant sur la synthèse des avis recueillis auprès du panel d’experts. Sur les 24 experts sollicités, 23 (96%) ont répondu aux 2 campagnes de questionnaires (support online) établis à partir des données [...]
15/032018 CANCERS COLORECTAUX MSI – L’ immunothérapie souveraine ! Le phénotype MSI des cancers, et notamment des CCR, est maintenant bien établi comme étant un facteur prédictif de très bonne sensibilité aux inhibiteurs des « checkpoints immunitaires » de type anti-PD-1 tel que le pembrolizumab (1), ou le nivolumab(2). La combinaison anti-PD-1 + Anti-CTLA4, déjà prônée pour les mélanomes a été évaluée dans la population des CCRM+ MSI : Dans cette étude de phase II, 119 patients porteurs d’un CCR M+ MSI, prétraités (sauf 1) et dont 76% avaient déjà reçu 2 lignes, ont reçu l’association nivolumab 3 mg/kg + ipilimumab 1 mg/kg toutes les 3 semaines (4 doses) [...]
15/032018 CANCERS COLORECTAUX MÉTASTATIQUES – Evaluation du statut mutationnel de RAS à partir de l’ADN tumoral circulant. Données de l’étude multicentrique française AGEO RASANC Elle avait pour objectif d’évaluer la performance de l’évaluation du statut mutationnel de RAS par technique NGS (screening des gènes KRAS et NRAS inclus dans un panel de 22 gènes, AmpliSeq Colon and Lung Cancer Panel V2) à partir de l’ADN tumoral circulant. La mise en évidence d’une mutation de KRAS, de NRAS ou d’au moins un des autres gènes du panel d’étude signait la présence d’ADN tumoral circulant. En l’absence de mutation identifiée, la recherche d’ADN tumoral circulant était réalisée par la [...]
15/032018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE – Une sous-estimation des possibilités de résection est probable. L'essai FIRE-3 avait comparé l'association FOLFIRI-cetuximab au FOLFIRI-bevacizumab en 1ère ligne chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique jugé non résécable d'emblée. Cette étude s’est intéressée à évaluer de manière rétrospective, sur la base d’une revue centralisée (par 8 chirurgiens et 3 oncologues experts), la résécabilité des métastases initialement puis au moment de la meilleure réponse tumorale au traitement chez les patients [...]
15/032018 ANATOMOPATHOLOGIE DES CANCERS COLORECTAUX – Quel impact pronostique pour les invasions veineuses intramurales ? Nous connaissons tous le rôle pronostique défavorable des invasions veineuses extramurales dans les cancers colorectaux (CCR). Ce paramètre morphologique est notamment utilisé dans les CCR de stade II, pour discuter l’opportunité d’une chimiothérapie adjuvante. Ces invasions sont définies par la présence de cellules tumorales dans les veines situées au-delà de la musculeuse, encore appelée paroi (the « wall » pour le anglo-saxons). Mais qu’en est-il de leurs contreparties intra-murales (ou IVIM pour invasions veineuses intramurales)? Knijn et collaborateurs ont effectué dans ce cadre, une revue systématique de la littérature. Ils ont analysé l’impact des IVIM sur la récidive locale, la survie spécifique au cancer à 5 ans et la survie globale à 5 ans. Sur [...]
15/032018 CANCER DU CANAL ANAL – L’infection HIV, facteur de risque à part entière ? Le taux d’incidence standardisée du cancer du canal anal dans population séropositive pour le HIV a été évalué à partir d’une population de 447 953 sujets HIV+, par croisement des registres HIV et registres de cancers, au sein de 9 régions des USA pour la période 1996-2012 , 1567 cas de cancer du canal ayant été diagnostiqués. Cette étude confirme la sur-incidence de cancer anal dans cette population : ratio d’incidence standardisé à 19,1 ; le sous-groupe des hommes homosexuels étant le plus à risque (65% de l’ensemble des cas diagnostiqués). Le risque augmentait avec l’âge. Les sujets [...]
15/032018 IMMUNOTHÉRAPIE – Une diarrhée expliquée par une insuffisance pancréatique toxique ! Ce cas clinique rapporte l'histoire d'une patiente qui a développé une diarrhée 9 semaines après la mise sous pembrolizumab, inhibiteur de checkpoint immunitaire anti-PD-1 pour un mélanome métastatique. Cette diarrhée, non sanglante, était faite de selles glaireuses et était associée à une perte de poids de 2 kg. Le bilan biologique ne montrait aucune anomalie et le bilan étiologique éliminait toute infection digestive bactérienne ou virale. Cette symptomatologie [...]
15/032018 ÉPIDÉMIOLOGIE DES CANCERS COLORECTAUX SPORADIQUES _ Facteurs de risque environnementaux en fonction du statut des microsatellites : phénotype MSS versus MSI Environ 20% des cancers colorectaux présentent une instabilité des microsatellites secondaire à une défaillance du système MMR (Mismatch Repair) impliqué dans la réparation des mésappariements de l’ADN. On parle de phénotype MSI (Microsatellite Instability) ou dMMR (deficient MMR). La grande majorité de ces cancers sont de type sporadiques et résultent d’une hyperméthylation somatique acquise du promoteur du gène MLH1. Ce mécanisme de carcinogenèse est fondamentalement différent de celui des cancers colorectaux de phénotype MSS (Microsatellite Stability), de telle [...]
15/032018 TRAITEMENT NÉO-ADJUVANT DES CANCERS DU RECTUM – Taux plasmatique de TERT : un facteur prédictif de réponse à la radio-chimiothérapie ? Dans un contexte où aucun marqueur prédictif de réponse n’est validé en cas de radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante dans le cancer du rectum, l’objectif était d’évaluer l’intérêt du dosage plasmatique de TERT, enzyme impliquée dans la synthèse de novo des séquences télomériques afin de prévenir la sénescence cellulaire, comme facteur prédictif de réponse à la RCT. Au total, 176 patients traités par RCT (dose médiane de RT 50.4 Gy associée à chimiothérapie à base de 5FU) puis chirurgie ont été inclus. Les prélèvements ont été réalisés pendant la séquence de RCT avec un dosage à baseline [...]
15/032018 CANCERS GASTRIQUES AVANCÉS _ Amplification de HER2 sur ADN tumoral circulant: un outil prédictif et de monitoring de l’efficacité du trastuzumab. Cette étude avait pour objectif d'évaluer l'intérêt de l'analyse du nombre de copies du gène HER2 sur l'ADN tumoral circulant (ADNtc) comme biomarqueur prédictif de la réponse au trastuzumab dans les cancers gastriques avancés. Au total, 56 échantillons tumoraux gastriques et 135 échantillons plasmatiques ont été obtenus chez 56 patients, parmi lesquels 36 avaient une paire tissu tumoral/plasma avant traitement et 20 avaient du tissu tumoral avant traitement et de multiples échantillons plasmatiques [...]
15/032018 TRAITEMENT ADJUVANT DES CANCER DU PANCRÉAS _ Analyse couplée DPD et hENT1 et cancer du pancréas : duo gagnant ? A l’heure où l’impact prédictif de l’expression d’hENT1 en immunohistochimie (IHC) sur l’efficacité de la gemcitabine reste débattu (J Natl Cancer Inst 2014;106:347 ; Eur J Cancer 2015 ; 51:1546-54), l’objectif de l’étude était d’évaluer l’intérêt de l’analyse combinée de l’expression de la DPD (Dihydropyrimidine dehydrogenase) et hENT1 chez les patients opérés d’un cancer du pancréas et recevant une chimiothérapie adjuvante par gemcitabine ou LV5FU2. Au total, l’analyse en IHC de hENT1 et DPD a été réalisée chez 238 patients initialement inclus dans l’essai ESPAC-3. L’expression en DPD était associée à une diminution de la survie globale sur l’ensemble de la population (HR 1.73, p=0,003), [...]
22/022018 CHIRURGIE PANCRÉATIQUE _ Un effet volume du centre impacte clairement le prognostic ! Fin 2017 l’étude française d’O. Farges publiée dans cette même revue (1) étayait l’impact de « l’effet centre » dans la chirurgie pancréatique (corrélation entre volume d’activité et mortalité). Dans cette étude allemande de grande envergure, c’est l’ensemble du territoire national qui fut analysé : tous les cas de chirurgie pancréatique majeure réalisés en Allemagne de 2009 à 2014 ont en effet été analysés, soit 60858 cas. Les conclusions vont [...]
22/022018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE RAS SAUVAGE _ Une notion nouvelle, celle de « mutation émergente de RAS » sous panitumumab + irinotécan. L’objectif du travail de Siena et al. (1) était d’évaluer le taux de mutations « émergentes » de RAS (mutations apparues au cours du traitement) et leur signification clinique chez des patients avec cancers colorectaux métastatiques initialement RAS « sauvages » traités par l’association panitumumab + FOLFIRI. En pratique, l’étude tumorale a été réalisée à partir de l’ADN extrait d’un fragment fixé et inclus en paraffine (bloc FFPE, Formalin-fixed Paraffin-Embedded) provenant de la lésion primitive ou d’une localisation métastatique, avant la mise en route du traitement et [...]
22/022018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Statut mutationnel RAS : Quelle corrélation entre analyses tumorale et plasmatique (ADN tumoral circulant) ? L’objectif du travail que nous rapportons était de comparer l’évaluation du statut mutationnel de RAS à partir de l’ADN extrait de la tumeur et à partir de l’ADN tumoral circulant (plasma) chez 92 des 340 patients avec cancers colorectaux métastatiques « sauvages » pour l’exon 2 de KRAS inclus dans l’étude de phase II CAPRI-GOIM (1). Ces patients, naïfs de tout traitement, étaient traités par l’association cétuximab + FOLFIRI. En pratique, l’étude tumorale était réalisée selon la technique NGS (New Generation Sequencing) ; l’étude plasmatique par BEAMing digital PCR (Beads, Emulsion, Amplification, and Magnetics digital PCR). En [...]
22/022018 IMMUNOTHÉRAPIE _ Les cancers gastriques associés au virus d’Epstein-Barr, de probables bons candidats aux inhibiteurs de check-points. Nous savons tous maintenant que les patients présentant des tumeurs digestives avec instabilité microsatellitaire constituent une population qui bénéficie véritablement de l’immunothérapie. Ceci s’explique par le taux de mutations présentes en surface des cellules tumorales, à l’origine de néoantigènes immunogènes, favorisant le recrutement de lymphocytes cytotoxiques. Un tel environnement aboutit alors à des tumeurs dites inflammatoires ou chaudes, particulièrement sensibles à l’immunothérapie reposant sur les inhibiteurs des check-points de l’immunité, tels que les anticorps thérapeutiques anti-PD-1 et PD-L1. Mais d’autres circonstances peuvent aboutir à ces mêmes caractéristiques, telles les cancers gastriques liés au virus d’Epstein-Barr (EBV+). C’est dans ce cadre que Saito et collaborateurs ont caractérisé leur contexte immunitaire. Les auteurs ont d’abord évalué l’expression de l’ARN messager de PD-L1 dans les différents groupes moléculaires de cancers gastriques, à partir des données consultables de la base TCGA (The Cancer Genome Atlas). Ils ont montré que cette expression était plus [...]
22/022018 HÉPATOCARCINOME NON OPÉRÉ _Radiofréquence ou radiothérapie stéréotaxique ? Il y a-t-il une méthode de choix du traitement local du CHC non accessible à une résection chirurgicale ? Si la destruction in situ par radiofréquence (RF) est clairement établie dans cette indication, la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) est de plus en plus employée et ces 2 modalités thérapeutiques n’ont pas été clairement comparées. Faute d’étude randomisée, cette étude observationnelle [...]
22/022018 ONCOGÉRIATRIE _ Les scores G8 et G8-modifié ont une forte valeur pronostique quel que soit le type de cancer … sauf pour les tumeurs digestives ! Chez les patients âgés atteints de cancer, le score G8 est désormais assez bien établi comme un outil de dépistage permettant d'identifier les patients relevant d'une évaluation gériatrique approfondie afin d'adapter au mieux le traitement. Peu de données sont cependant disponibles sur sa valeur pronostique, notamment selon le type de localisation tumorale. Une version optimisée du G8 en 6 items, le G8-modifié, faisant appel à des paramètres relatifs à l’état fonctionnel ou certaines comorbidités d’intérêt, a été développé plus récemment (tableau), dont la valeur pronostique n'avait pas été explorée. Cette étude a donc exploré la valeur pronostique de ces 2 outils chez 1333 patients ≥ 70 ans atteints de cancer et référés dans 6 centres d’oncogériatrie français issus de la cohorte prospective ELCAPA (elderly cancer patients) constituée entre 2007 [...]