13/092018 PRÉVENTION DE L’ADÉNOCARCINOME DE L’ŒSOPHAGE _ Un contrôle précis du reflux gastro-œsophagien s’impose absolument. L’étude rétrospective nordique (Danemark, Norvège, Suède, Finlande et Islande) que nous rapportons (1) avait pour objectif d’évaluer l’impact de la chirurgie anti-reflux mais également du traitement médical du reflux gastro-œsophagien sur le risque d’adénocarcinome de l’œsophage. Elle a porté sur 942 906 patients atteints de reflux gastro-œsophagien identifiés grâce à différents registres nationaux dont 48 414 ont été opérés alors que les autres (n=894 492) ont été traités médicalement pour la grande majorité (traitement anti-sécrétoire mentionné [...]
13/092018 CANCER GASTRIQUE _ Une réponse à l’immunothérapie sous conditions très précises. Une recherche de bio-marqueurs tumoraux et circulants a été réalisée chez 61 patients atteints de cancer gastrique avancé et traités par Pembrolizumab seul en 2ème ou 3ème ligne dans une étude monocentrique coréenne de phase II. Le taux de réponse de l’ensemble de la population évaluable (n = 57) était de 24,6% (dont 4,9% de réponse Complète) d’une durée médiane de plus de 7 mois. Il atteignait 100% chez les 6 patients dont la tumeur avait un [...]
13/092018 IMMUNOTHÉRAPIE – La radiomique ou comment aborder radiologiquement la biologie tumorale. A l’heure où l’immunothérapie est en cours d’évaluation dans de nombreux cancers digestifs, la recherche de facteurs prédictifs à ces nouvelles thérapeutiques connait logiquement un engouement important. L’infiltrat inflammatoire intra et péri-tumoral a été rapporté comme potentiellement prédictif de la réponse aux anti-PD-1 et anti-PD-L1 selon 3 niveaux possibles d’infiltrat CD8+ (haut, moyen et faible). Dans ce contexte, l’objectif était dans un premier temps d’identifier une signature radiologique, [...]
13/092018 CHIRURGIE DE L’OBÉSITE ET RISQUE DE CANCER _ La chirurgie bariatrique diminue-t-elle le risque de cancer chez les patients obèses ? L’obésité est un facteur de risque reconnu de la survenue des cancers hormonaux dépendants (sein, endomètre, prostate) et de certains cancers digestifs (colorectal, œsogastrique). Le but de cette étude de cohorte était d’évaluer l’impact de la chirurgie bariatrique sur l’incidence de ces cancers dans cette population. Les auteurs ont réalisé à partir des données du PMSI anglais de 1997 à 2012, une étude de cohorte permettant l’inclusion de 8794 patients obèses (BMI >30) ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique. Ces 8794 patients ont été appariés à l’aide [...]
13/092018 CHIRURGIE _ Intérêt d’un programme d’éducation et de soins péri-opératoire en ligne pour une réhabilitation postopératoire plus précoce ! L'éducation des patients après chirurgie est essentielle pour une bonne récupération. Cependant le temps consacré par les professionnels de santé aux patients en période post-opératoire est de plus en plus réduit en raison de durées d'hospitalisation raccourcies. C'est dans ce contexte que cette étude néerlandaise a évalué l'intérêt d'un programme personnalisé péri-opératoire d'éducation et de soins en ligne pour une réhabilitation précoce après chirurgie abdominale. Il s’agit d’une étude multicentrique randomisée réalisée dans 7 centres néerlandais et qui a inclus des patients programmés pour une chirurgie abdominale laparoscopique de grade intermédiaire (cholecystectomie, hernie inguinale, chirurgie annexielle bénigne). L’objectif principal était le temps entre la chirurgie [...]
13/092018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE RAS SAUVAGE _ Réponse précoce et profondeur de réponse sous panitumumab : un impact plus marqué pour les localisations gauches. Dans un contexte où le site droit ou gauche de la tumeur primitive a été décrit comme potentiellement prédictif de l’efficacité des anti-EGFR dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) RAS WT, l’objectif de l’étude était d’évaluer ce paramètre en fonction de la profondeur de la réponse et de la présence ou non d’une réponse tumorale précoce ≥30% à 8 semaines sous anti-EGFR. Les patients traités dans les études de premières lignes PRIME (FOLFOX + panitumumab versus FOLFOX) et PEAK (FOLFOX + panitumumab versus FOLFOX + bevacizumab (BV)) ont été rétrospectivement analysés soit 559 patients dont 78% de tumeurs coliques gauches. Taux de [...]
13/092018 CANCER COLIQUE _ L’ACE pré-opératoire est pronostique dans les stades I-II. Plusieurs études ont montré la valeur pronostique péjorative d'un taux pré-opératoire d'ACE élevé dans les cancers coliques localisés. Cette étude a évalué la valeur pronostique de l’ACE chez les patients opérés d’un cancer colique exclusivement de stade I-II et n’ayant pas reçu de chimiothérapie adjuvante. L’analyse a été faite à partir d’une base de données nationale des cancers [...]
13/092018 TRAITEMENT ADJUVANT DES CANCERS RECTAUX _ Deux vastes études observationnelles américaines qui n’éclairent guère le débat. Les recommandations concernant l’indication de chimiothérapie adjuvante après traitement par radio-chimiothérapie concomitante néo-adjuvante puis chirurgie des cancers du rectum ne sont pas consensuelles. Pour ce qui concerne le TNCD, les indications sont basées sur le résultat de l’analyse histologique de la pièce opératoire, la chimiothérapie par FOLFOX4 étant réservée aux stades ypN+ (pas de chimiothérapie pour les stades ypTXN0 ni en cas de [...]
13/092018 CANCER DE L’ŒSOPHAGE – L’échec renouvelé des anti-EGFR. La place des anti-EGFR dans le traitement des cancers de l’œsophage a déjà été évaluée dans les cancers de l’œsophage traités par radio-chimiothérapie concomitante exclusive avec des résultats clairement négatifs des deux études de phase III SCOPE (1) et RTOG 0436 (2). Cette fois, l’étude suisse de phase III SAKK75/08 a évalué l’intérêt du Cetuximab dans le cadre du traitement par radio-chimiothérapie pré-opératoire puis chirurgie à visée curative des carcinomes œsophagiens. Les patients recevaient 2 cycles de chimiothérapie (Docétaxel – CisPlatine) puis [...]
19/072018 CANCER COLIQUE OPÉRÉ _ L’immunoscore, une forte valeur pronostique et une aide à la décision de chimiothérapie : Le point de vue de l’oncologue. L'immunoscore (IS) développé par l'équipe de Jérôme Galon dans le cancer colorectal est un score immunologique, déterminé par immunohistochimie, reflétant la densité en lymphocytes T effecteurs CD3+ et CD8+ au niveau de la tumeur et de son front d'invasion. Ce score avait montré il y a une dizaine d'année sa valeur pronostique dans les cancers coliques opérés (1). Depuis, un consortium international a été mis en place pour valider l’impact pronostique de ce score dans une large population de patients opérés d’un cancer colique. Cet article rapporte les résultats de l’analyse de l’IS dans une étude multicentrique internationale [...]
19/072018 CANCER COLIQUE OPÉRÉ _ L’immunoscore, une forte valeur pronostique et une aide à la décision de chimiothérapie : Le point de vue du pathologiste. Si la réponse immune demeure au centre du débat dans le cadre de l’immunothérapie, son utilisation pratique en tant que facteur pronostique dans le cancer colique localisé (CCL) reste toujours en discussion, se heurtant notamment à des problèmes techniques et de standardisation. Dans ce contexte Galon et al. nous avaient présenté des résultats préliminaires et prometteurs à l’édition 2016 de l’ASCO. Ce travail vient d’être publié et complété par rapport aux résultats antérieurs. Pour cette étude, une série de 3539 patients atteints [...]
19/072018 ÉPIDÉMIOLOGIE DU CANCER COLORECTAL _ Un effet protecteur confirmé de la vitamine D. L’objectif du travail que nous rapportons était d’évaluer la relation entre la concentration plasmatique de Vitamine D et le risque de cancer colorectalà travers une étude rassemblant 5706 patients atteints de cancer colorectal et 7107 témoins appariés issus de 17 cohortes prospectives américaines (n=11), européennes (n=5) et asiatique (n=1). La population de l’étude comportait autant d’hommes que de femmes, de race blanche pour la grande majorité (83,9%). La technique de mesure de la concentration de Vitamine D était standardisée et l’analyse faite à partir d’un prélèvement sanguin réalisé avant [...]
19/072018 IMMUNOTHÉRAPIE _ La réponse à l’immunothérapie est moindre chez les femmes que chez les hommes. Cette méta-analyse avait pour objectif d'évaluer la différence de réponse à l'immunothérapie entre les hommes et les femmes en termes de survie globale. Elle a compilé pour cela les données de 20 essais contrôlés randomisés d’immunothérapie par anticorps anti-PD-1, anti-CTLA4 ou les deux, regroupant un total de 11 351 patients (hommes: 67%) atteints d’un cancer métastatique. Les tumeurs concernées étaient essentiellement des mélanomes [...]
19/072018 CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE AVANCÉ _ Le nintedanib, un autre challenger du sorafenib en première ligne ! Dans un contexte où un nouvel inhibiteur de tyrosine kinase (lenvatinib) a récemment montré sa non infériorité par rapport au sorafenib dans le carcinome hépatocellulaire (CHC) (étude REFLECT, LBA#4001-ASCO®2017), l’objectif de cette phase I-II était d’évaluer la dose maximale théorique (DMT), la pharmacocinétique (PK), la toxicité et l’efficacité du nintedanib (inhibiteur mutlicibles VEGFR1-3, PDGFR, FGFR 1-3 à la dose de 200 mg 2 fois par jour) versus le sorafenib (400 mg 2 fois par jour) en première ligne du CHC avancé. Les patients étaient stratifiés selon le taux d’ASAT/ALAT (≤ ou ≥ à 2N) et le score de Child (5-6 vs 7). Les objectifs principaux étaient la détermination de la DMT (phase I) et de l’efficacité selon le temps jusqu’à progression [...]
19/072018 CHOLANGIOCARCINOME AVANCÉ _ Le XELIRI, une bonne option de seconde ligne ? Si le protocole GEMCIS est considéré comme la première ligne standard de chimiothérapie (CT) dans les cancers avancés des voies biliaires (CAVB), il n’existe pas de consensus sur les traitements de seconde ligne. Dans ce contexte, le but de cette phase II randomisée était d’évaluer le XELIRI versus irinotecan en seconde ligne des CAVB après échec d’une première ligne par GEMCIS. Au total, 60 patients ont été inclus et randomisés avec un objectif [...]
19/072018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Intérêt d’un PET SCAN très précoce comme substitut de la réponse scanographique à 2 mois ? Si l’imagerie fonctionnelle basée sur le PET-TDM au 18-FDG est largement utilisée en oncologie, son impact dans le monitoring de la chimiothérapie dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) n’est pas clairement démontré. Dans ce contexte, l’objectif de cette étude de phase II était d’évaluer l’intérêt des variations des données du PET-TDM (∆SUV) entre baseline (J0) et 2 semaines (J14) chez les patients traités par FOLFIR + anti-EGFR (cetuximab) pour un CCRM KRAS/RAS [...]
28/062018 TRAITEMENT NÉO-ADJUVANT DES CANCERS DU PANCRÉAS BORDERLINE _ Les promesses d’une attitude maximaliste ! L’étude de phase II mono-centrique du groupe de Boston récemment publiée dans la revue JAMA Oncology (1) a porté sur 48 patients consécutifs atteints d’adénocarcinomes pancréatiques localement avancés considérés comme « à la limite de la résécabilité » (borderline resectable) à l’issue d’une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire. Il s’agissait d’évaluer l’intérêt dans ce contexte d’un traitement néo-adjuvant « maximaliste » comportant une première séquence de chimiothérapie d’induction (8 cures de l’association FOLFIRINOX, avec prophylaxie primaire de la neutropénie fébrile par GCSF et évaluation morphologique intermédiaire après administration de 4 [...]
28/062018 ADÉNOCARCINOMES GASTRIQUES AVANCÉS. _ L’immunothérapie active seule en 3ème ligne et au-delà. Pembrolizumab administré en monothérapie chez des patients atteints d’adénocarcinomes gastriques ou de la jonction œsogastrique avancés pré-traités : les données de l’étude KEYNOTE-059. L’immunothérapie est en cours d’évaluation pour le traitement des formes avancées des différentes tumeurs digestives. Les données actuellement disponibles concernent principalement deux anticorps monoclonaux humanisés ciblant le PD-1, le nivolumab et le pembrolizumab. Les résultats obtenus avec le pembrolizumab administré [...]
28/062018 ADÉNOCARCINOMES GASTRIQUES AVANCÉS _ Le pembrolizumab trébuche face au paclitaxel en 2ème ligne. L’efficacité de l’immunothérapie par Anticorps anti-PD-1 dans les cancers gastriques a été suggérée par des études de phase 1/2. Récemment, une étude de phase III a démontré une efficacité du Nivolumab versus placebo en 3ème ligne et plus (1). L’étude KEYNOTE-061 est une étude internationale de phase III ayant évalué le Pembrolizumab (200 mg / 3 semaines) vs Paclitaxel en 2ème ligne des cancers gastriques et du cardia avancés. 592 malades ont été randomisés, parmi eux les 489 premiers [...]
28/062018 CANCERS GASTRIQUES AVANCÉS A CELLULES EN BAGUE A CHATON TFOX : une option intéressante ? Si le triplet de chimiothérapie (CT) taxane-oxaliplatine et 5FU (schéma FLOT) a récemment démontré son intérêt dans le traitement périopératoire du cancer gastrique opérable (ASCO®2017), et ce quel que soit le sous-type histologique, il existe peu de données sur cette association en situation avancée/métastatique en cas de tumeurs en bagues à chaton. Dans ce contexte, l’objectif de cette étude rétrospective était de colliger les données de patients traités par cette association entre 2015 et 2017 sur 6 centres Français. Un total de 56 patients a été inclus, d’âge moyen de 52 ans [...]