22/062023 Amélioration du pronostic en cas de traitement néo-adjuvant par pembrolizumab pour les mélanomes de stade III et IV opérables Le traitement adjuvant dans le mélanome, par immunothérapie ou thérapie ciblée, a récemment montré son efficacité sur la survie sans récidive et la survie globale. Encore plus récemment, un traitement néo-adjuvant (principalement par ipilimumab + nivolumab) a montré des résultats encore plus intéressants. Les auteurs de cet essai ont voulu en faire de même avec le pembrolizumab seul en néo-adjuvant. Il s’agit ici d’un essai de phase II incluant des patients ayant un mélanome opérable de stade IIIB à IVC, randomisés en 2 [...]
22/062023 Résultats rassurants pour l’association inhibiteurs de pompe à protons et inhibiteurs de BRAF/MEK L’utilisation des inhibiteurs de pompe à proton (IPP) est très fréquente, cependant il est recommandé d’arrêter ces traitements lors de la prescription de thérapie ciblée comme l’association inhibiteurs de BRAF (BRAFi) et inhibiteurs de MEK (MEKi) en raison d’un risque de diminution d’absorption de la thérapie ciblée sous IPP mais également pour un risque d’inhibition du cytochrome P450, en particulier 3A4 par les IPP perturbant la métabolisation des thérapies ciblées. Cet arrêt peut parfois s’avérer problématique chez certains patients avec un risque de complication ou un risque d’altération de la qualité de vie en l’absence de contrôle de symptômes digestifs gênants. Ces recommandations proposées à la fois par la FDA (Food and Drug Administration des États-Unis) et l’ESMO® (Société européenne d’oncologie médicale) sont principalement théoriques et cette étude propose d’évaluer l’impact en vraie vie d’une co prescription IPP/ MEKi et BRAFi [...]
22/062023 Pas d’effet préventif de la nicotinamide (vitamine B3)pour les cancers cutanés épithéliaux des transplantés d’organes solides ! Les patients transplantés d'organes solides sont à haut risque de cancers cutanés. La nicotinamide (vitamine B3) a montré un effet préventif des cancers cutanés épithéliaux (kératoses actiniques, carcinomes épidermoïdes (CE), carcinomes baso-cellulaires (CBC)) chez les patients immunocompétents mais à haut risque de cancers cutanés, car elle favoriserait la réparation de l’ADN dans les cellules de la peau endommagées par le soleil et protégerait le système immunitaire de la peau contre les rayons UV. Son rôle protecteur chez les transplantés est moins évident. Cet article présente donc un essai de phase 3 incluant des patients transplantés d’organes solides ayant eu au moins 2 cancers cutanés épithéliaux au cours des 5 dernières années et traités [...]
22/062023 Mélanome métastatique mute BRAFV600, le choix de la 1ère ligne se précise. La combinaison Dabrafenib plus Trametinib contre la combinaison Nivolumab plus Ipilimumab chez les patients avec un mélanome avancé muté BRAF : étude DREAM seq-ECOG-ACRIN-EA6134. Les combinaisons anti-PD1 et anti-CTLA-4 et la bithérapie ciblée inhibitrice BRAF/MEK ont toutes deux montré un bénéfice clinique significatif chez les patients avec un mélanome métastatique muté BRAF-V600, conduisant à leur large autorisation de mise sur le marché. Par contre, [...]
22/062023 Combinaison Encorafenib plus Binimetinib contre Vemurafenib seul : confirmation du bénéfice de la bithérapie à 5 ans de suivi. Mise à jour à 5 ans de COLUMBUS : Une phase 3 randomisée, ouverte de Encorafenib (E) plus Binimetinib (B) contre Vemurafenib (V) plus Encorafenib chez les patients avec un mélanome muté BRAF V600. La combinaison de traitement avec les inhibiteurs de BRAF et MEK a démontré son bénéfice en survie sans progression et en survie globale pour devenir un standard de traitement dans le mélanome avancé muté BRAFV600. Voici la mise à jour [...]
4/052023 Les effets secondaires cutanés immunomédiés sont associés à une meilleure réponse tumorale. Les effets secondaires cutanés immunomédiés ((cirAEs) en cas de traitement par immunothérapie sont les plus fréquents des effets secondaires et surviennent dans environ 40% des cas. Il a été rapporté que la survenue de ces cirAEs était liée à un meilleur pronostic, ce que les auteurs de cet article ont voulu confirmer par cette étude rétrospective bicentrique (2 centres hospitaliers américains) incluant tous les patients traités [...]
4/052023 L’arrêt de la thérapie ciblée anti-BRAF +/- anti-MEK : un signal optimiste à prendre avec prudence ? Arrêt des inhibiteurs de BRAF avant progression dans le mélanome métastatique : survie à long terme. Le mélanome muté BRAF traité par un inhibiteur de BRAF +/- MEK a un taux de réponse élevé ; néanmoins la plupart des patients progressent. Quelques patients ont une longue durée de réponse, mais sans savoir si le traitement pourrait être [...]
4/052023 Meilleur pronostic des tumeurs de Merkel sans primitif cutané retrouvé 4 à 5% des tumeurs de Merkel métastatiques n'ont pas de primitif cutané et seraient de meilleur pronostic que les tumeurs de Merkel avec un primitif cutané. Afin de confirmer ces données, les auteurs de cet article ont mené une étude rétrospective en comparant l’évolution des tumeurs de Merkel avec ou sans primitif cutané mais tous avec une atteinte ganglionnaire régionale entre 2004 et 2016. 3077 patients [...]
4/052023 Profil de réponse des mélanomes acro-lentigineux avancés ou métastatiques sous anti-PD-1 Les mélanomes acro-lentigineux (ALM) qui présentent une charge mutationnelle plus faible que les mélanomes cutanés classiques sont moins bon répondeurs à l’immunothérapie (IT). Il est important d’essayer de déterminer quels patients vont avoir un bénéfice de l’immunothérapie pour adapter de façon optimale la prise en charge et notamment de bien connaitre le type de réponse et le pronostic de ce type de mélanome sous IT et notamment sous anti-PD-1. C’est le but de cette étude chinoise qui s’intéresse exclusivement aux mélanomes acro-lentigineux. Les patients traités pour un ALM de façon prospective dans 5 essais thérapeutiques évaluant l’efficacité des antiPD1 en monothérapie étaient inclus dans cette étude monocentrique de Pékin. Les profils de réponse étaient étudiés selon le site métastatique de façon individuelle. [...]
4/052023 Facteurs de risque de second mélanome : résultats d’une vaste cohorte australienne prospective. 8 à 18% des patients ayant déjà présenté un mélanome vont en développer un deuxième ou plus au cours du suivi, ce qui impose une surveillance à vie. Dans cette population de patients avec antécédent de mélanome, quels sont les facteurs de risque particuliers de second mélanome imposant une surveillance encore plus stricte et attentive ? Cette étude prospective explore la question en évaluant le risque relatif de survenue d’1 seul ou plusieurs mélanomes selon des critères démographiques, phénotypiques, génétiques et d’exposition solaire. Les patients de cette étude prospective de cohorte australienne étaient recrutés en 2011 [...]
4/052023 Efficacité limitée de l’association Cobimétinib et Atézolizumab après une immunothérapie par anti-PD-1. Etude de phase 1b avec cobimetinib associé à l’atezolizumab chez les patients avec un mélanome non muté BRAFen progression après une immunothérapie anti-PD-1. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’association cobimétinib et atézolizumab chez les patients en progression après une immunothérapie anti-PD-1. L’étude était une phase 1b, en ouvert, multicentrique et internationale en 3 cohortes. Les cohortes [...]
6/042023 Association Lenvatinib et Pembrolizumab après progression sous anti-PD-1 +/- anti-CTLA-4 : une lumière dans le noir Etude LEAP-004, phase 2, Lenvatinib (L) avec Pembrolizumab (P) dans le mélanome après progression confirmée sous anti-PD-1 ou PD-L1 en monothérapie ou combinaison. Les traitements dans le mélanome avancé/métastatique après progression sous anti-PD-1 ou PD-L1 en monothérapie ou combinaison sont nécessaires. La présente phase 2, étude LEAP-004, a évalué la combinaison du L, multi-inhibiteur de kinases, au P, inhibiteur de PD-1. Les patients [...]
6/042023 Facteurs pronostiques du carcinome épidermoïde : vaste méta-analyse. Le pronostic du carcinome épidermoïde (CE) est extrêmement variable d’un patient à l’autre. Si la plupart des CE sont de très bon pronostic, certains patients vont présenter des formes très agressives de pronostic sombres à risque de récidive locale, ganglionnaire, viscérale ou même de décès. Cette vaste méta analyse reprend les études concernant les facteurs pronostiques du CE en ce qui concerne les caractéristiques des patients, de la tumeur primitive mais aussi de la prise en charge thérapeutique afin d’identifier les modalités de traitement permettant d’améliorer le pronostic. Après revue indépendante de 2 auteurs et après avoir exclu les études de moins de 10 patients ou trop hétérogènes, 129 études concernant 137 449 patients atteints de CE primitif et 126 553 tumeurs étaient inclues dans cette méta analyse. [...]
6/042023 Facteurs favorisants les cancers cutanés chez les patients ayant un syndrome de Lynch. Le syndrome de Lynch (LS), syndrome héréditaire autosomique dominant lié à une anomalie constitutionnelle sur un gène de réparation de l’ADN du système Mis Match Repair (MLH1, MSH2, MSH6 et PMS2) ou à des délétions germinales des derniers exons d’un gène nommé EPCAM (epithelial cell adhesion), prédispose à de nombreux cancers dont les plus fréquents sont les cancers du colon, les cancers de l'endomètre et les cancers de la peau (adénomes et carcinomes sébacés, kératoacanthomes ; les patients sont alors diagnostiqués comme ayant un syndrome de Muir-Torre). L'absence de recommandations précises sur le suivi dermatologiques des patients ayant un LS et des données récentes montrant l’existence d’une instabilité des microsatellites ou la perte du signal de protéines MMR dans des mélanomes et des carcinomes épidermoides cutanés, ont amené les auteurs de cet article à chercher à mieux décrire les cancers cutanés survenant chez ces patients. Il s’agit donc ici de données analysées à partir d’une étude rétrospective portant sur tous les patients ayant un LS diagnostiqué et confirmé par une analyse génétique entre 2000 et 2020 à l’Institut du Cancer Dana-Farber à Boston. Les cancers [...]
6/042023 Traitement séquentiel par immunothérapie et thérapie ciblée : des resultats prometteurs ! Traitement séquentiel avec Ipilimumab (I) associé au Nivolumab (N) et Encorafenib (E) associé au Binimetinib (B) pour les patients atteints de mélanome métastatique muté BRAF (SECOMBIT) : une étude de phase 2, randomisée, à 3 bras, ouverte. Les données sur le traitement séquentiel par immunothérapie et thérapie ciblée sont limitées. SECOMBIT est une étude de phase 2, randomisée, à 3 bras, non comparative. Les patients avec un mélanome métastatique muté BRAF, naïfs de traitements, issus de 37 [...]
6/042023 Les TILs dans les mélanomes primaires un biomarqueur intéressant ? Les lymphocytes infiltrant les tumeurs (TIL, Tumor Infiltrating. Lymphocytes) ont été identifiés comme un marqueur de bon pronostic dans le mélanome. Cependant, peu de données sont disponibles sur leur statut comme biomarqueur pour la survenue d'effets secondaires immuno-induits cutanés (cirAE) ou extra-cutanés (irAE) en cas de traitement par inhibiteurs de check-point (ICI). Afin de mettre en évidence un éventuel lien, les auteurs de cette étude ont fait cette étude rétrospective monocentrique portant sur tous les patients traités par ICI pour un mélanome, en comparant les patients ayant un cirAE et ceux n’en [...]
6/042023 Caractéristiques d’une vaste cohorte de carcinome de Merkel en Angleterre. L’incidence du carcinome de Merkel (CM) est en augmentation et sa prise en charge s’est beaucoup modifiée ces dernières années. Du fait de son caractère rare et de son évolution potentiellement très péjorative, les publications s’intéressent souvent à un nombre de cas limité et avec un suivi assez court. Cette étude rétrospective reprend tous les cas de patient anglais atteints de carcinome de Merkel à partir du registre national des cancers, sur une longue période de 14 ans afin de déterminer l’incidence, les données démographiques et de survie de cette pathologie rare. 3760 patients présentant 3765 CM pris en charge entre 2004 et 2018 ont été inclus dans cette étude rétrospective de cohorte. 2571 patients (68,4%) sont décédés au cours de la période de l’étude dont 1048 (27,9%) en rapport avec [...]
23/022023 Résultats spectaculaires de l’association ipilimumab petite dose et nivolumab en première ligne dans le carcinome de Merkel avancé. ’utilisation des anti-PD-1 dans le carcinome de Merkel a permis une amélioration du pronostic de ce cancer agressif avec un intérêt plus important en première ligne et des réponses parfois très prolongées. Les taux de réponse en première ligne sont en effet de 39,7 à 58% selon les molécules, certains patients restent donc réfractaires à la simple immunothérapie. La question se pose de pouvoir optimiser la prise en charge de ces patients en première ligne ou en cas d’échappement aux anti-PD-1. Cet essai évalue l’efficacité d’une double immunothérapie associant ipilimumab et nivolumab plus ou moins associée à une radiothérapie stéréotaxique pour les patients atteints de carcinome de Merkel avancé. Il s’agit d’un essai de phase II, en ouvert, multicentrique incluant des patients âgés de 18 ans ou plus, atteints de carcinome de Merkel non résécable, récidivant ou stade IV avec au moins 2 lésions mesurables en première ligne ou [...]
23/022023 Efficacité de la thérapie cellulaire adoptive par TIls par rapport à l’ipilimumab dans le mélanome métastatique Les immunothérapies et les thérapies ciblées ont très nettement amélioré la prise en charge des mélanomes métastatiques mais malheureusement, encore, une partie des patients ne répond pas à ces traitements. La thérapie cellulaire par transfert adoptif de lymphocytes de type TILs (tumor- infiltrating lymphocytes ) a montré son bénéfice dans des études de phase 1-2 pour le traitement du mélanome métastatique. Cet article présente les résultats d’une étude de phase 3, multicentrique, randomisée (1:1), traitant des patients avec un mélanome métastatique stade III ou IV non opérables, comparant 2 traitements: un groupe recevait de l’ipilimumab (anti- CTLA4, 4 perfusions de 3 [...]
23/022023 L’immunodépression est-elle un facteur de risque de mauvaise évolution des carcinomes épidermoïdes cutanés ? Il est bien connu que les patients immunodéprimés ont un sur-risque de développer des carcinomes épidermoïdes (CE) cutanés. Cependant, le risque évolutif de ces CE par rapport à la population générale est moins bien connue. Les auteurs de cette étude ont donc fait cette analyse rétrospective comparant 814 patients immunodéprimés (principalement des transplantés d’organes solides (31.7%), des patients traités par immunosuppresseurs pour une maladie inflammatoire (30%) et des patients ayant une leucémie lymphoïde chronique (13.9%)) [...]