16/032017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Le bevacizumab ne modifie pas la pharmacocinétique de l’irinotecan. Le polymorphisme UGT1A1*28 est associé, à l'état homozygote, à un risque augmenté de toxicité de l'irinotecan et il a été montré que les patients porteurs des génotypes *1/*1 et *1/*28 étaient susceptibles de tolérer des doses d'irinotecan plus importantes que la dose standard de 180 mg/m2 toutes les 2 semaines. Ces études ont cependant été menées avant l'ère des thérapies ciblées. L’objectif de cette étude de phase I était de déterminer la dose maximale tolérée d’irinotecan, administré à doses croissantes (260 puis 310 puis 370 mg/m2) chez des patients ayant un génotype *1/*1 ou *1/*28 et traités par FOLFIRI-bevacizumab pour un [...]
16/032017 TNE GASTRO-INTESTINALES DE HAUT GRADE _ Mise au point d’un score pronostique pertinent. Lamarca et al. proposent un nouveau score permettant d’évaluer le pronostic des patients atteints de carcinomes neuroendocrine gastro-intestinaux de haut grade. Ce score a été établi initialement à par partir d’une cohorte rétrospective (Training Cohort ; 109 patients ; Manchester) puis validé dans 2 autres cohortes : cohorte rétrospective composée de 184 patients issus de 5 pays européens (External Validation Cohort ; France, Belgique, Allemagne, [...]
16/032017 CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE PRÉCOCE _Transplantion hépatique de première intention ou en rattrapage ? Le but de l’étude était de comparer, dans la cirrhose compensée avec carcinome hépatocellulaire (CHC) précoce et en intention de traitement, la résection chirurgicale première suivie de transplantation hépatique (TH) de rattrapage à la récidive versus la TH d’emblée Parmi 130 patients avec CHC précoce ayant bénéficié d’une exérèse chirurgicale première, 90 (69%) ont récidivé et 31 ont pu bénéficier d’une TH de rattrapage. Pendant la même période, 366 patients ont été mis sur liste de TH de première [...]
16/032017 CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE _ Un impact variable de la chimioembolisation en fonction des fonctions hépatiques . La Chimioembolisation (TACE) est un traitement standard du CHC de stade B de la classification BCLC ou les stades précoces non opérables et non radiofréquencables. L’influence pronostique de la fonction hépatique sous-jacente n’est pas clairement établie même s’il est recommandé de réserver le traitement au Child-Pugh A. Dans cette étude internationale de cohorte, deux scores évaluant la fonction hépatique (score HAP combinant fonction hépatique [bili et Albuminémie] et facteurs tumoraux [taille] et grade ALBI combinant albuminémie et bilirubinémie), ainsi que l’influence d’une atteinte vasculaire portale, ont été [...]
23/022017 TRAITEMENT ADJUVANT DES CANCERS DU PANCRÉAS _Gemcitabine-Capecitabine, un nouveau standard consacré par le Lancet. L'essai de phase III européen ESPAC-4 a comparé en adjuvant l’association gemcitabine + capecitabine (GEMCAP) (CAP : 1660mg/m2 J1-J21; J1=J28) à la gemcitabine seule, actuel standard, pendant 6 mois avec pour objectif principal la survie globale. Au total, 732 patients ont été randomisés et la chimiothérapie était débutée dans les 12 semaines suivant la chirurgie R0/R1. Les caractéristiques des patients, bien équilibrées entre les 2 bras, étaient les suivantes : âge médian 65 ans, PS 0 dans [...]
23/022017 MÉTASTASES HÉPATIQUES D’ORIGINE COLORECTALES NON RÉSÉCABLES _ FOLFOXIRI-bevacizumab en première ligne, pour réséquer plus de patients ! Cette analyse poolée a regroupé les données de patients traités en 1ère ligne par FOLFOXIRI + bevacizumab pour un cancer colorectal métastatique (CCRm) avec métastases non résécables inclus dans 3 essais multicentriques italiens du GONO (2 essais de phase II et l’essai de phase III TRIBE) afin d’évaluer l’efficacité de cette combinaison dans le sous-groupe des patients avec maladie métastatique limitée au foie Parmi les 541 patients ayant reçu du FOLFOXIRI + bevacizumab, 205 (38%) avaient des métastases hépatiques (MH) exclusives qui étaient synchrones, ≥ 4 et bilobaires dans 90%, 61% et 79% des cas respectivement. Une résection R0 ou R1 des métastases [...]
23/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Intérêt d’une réponse précoce pour accéder à une résécabilité secondaire Cette étude a analysé de façon rétrospective l'impact pronostique de la réponse tumorale précoce dans l'essai de phase II OPTILIV (1) qui a évalué, chez des patients pré-traités avec métastases hépatiques non résécables, l'efficacité du cetuximab intraveineux associé à une trichimiothérapie intra-artérielle hépatique (CIAH) à base de 5-FU, irinotecan et oxaliplatine Cette combinaison thérapeutique s’était révélée particulièrement efficace (taux de réponse objective et de résection secondaire de 30% et 40%, survie sans progression et survie globale de 9,3 mois et 25,5 mois) chez des patients pourtant lourdement pré-traités puisque 60% d’entre [...]
23/022017 CHIRURGIE DES ADÉNOCARCINOMES DE L’ŒSOPHAGE _ Hernie hiatale volumineuse déconseillée. La hernie hiatale est un facteur de risque d’adénocarcinome de l’œsophage. Son impact sur la chirurgie du cancer de l’œsophage et la survie est inconnu. Les auteurs ont évalué l’impact de la présence d’une hernie hiatale ≥5 cm sur le taux de résection R0 (objectif primaire), les suites opératoires et la survie globale (objectifs secondaires) en comparant 42 patients avec hernie hiatale vers 325 sans [...]
23/022017 CHIRURGIE DU CANCER DU PANCRÉAS _ Drainage systématique après DPC : une pratique sans doute inutile. L’intérêt du drainage abdominal reste controversé après DPC. Les auteurs ont donc réalisé un essai contrôlé de non infériorité incluant 395 patients ayant bénéficié d’une DPC avec anastomose pancréatico-jéjunale. Les patients ont été randomisés en per-opératoire entre double drainage au contact de l’anastomose pancréatico-jéjunale (groupe drainage, n=202) versus [...]
23/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Échec sévère en première ligne d’un nouvel anticorps anti-VEGFR-1, l’icrucumab. Le ramucirumab et l’icrucumab correspondent à deux anticorps monoclonaux ciblant les récepteurs du VEGF de type 2 (VEGFR-2) et de type 1 (VEGFR-1) respectivement. L’étude RAISE a démontré l’intérêt de l’association du ramucirumab au FOLFIRI pour le traitement de seconde ligne des cancers colorectaux métastatiques en échec d’un traitement associant bévacizumab, oxaliplatine et fluoropyrimidine. Le ramucirumab a également donné des résultats positifs pour le traitement des adénocarcinomes gastriques avancés. L’étude de phase II randomisée que nous rapportons a porté sur 158 patients avec cancers colorectaux métastatiques évolutifs après une première ligne de traitement par FOLFIRI (1). Le traitement alloué correspondait soit à du FOLFOX (plus précisément FOLFOX6 modifié, FOLFOX6m ; [...]
23/022017 CANCERS COLORECTAUX RAS SAUVAGE _ Cetuximab continu ou intermittent, blanc bonnet et bonnet blanc ! L’étude COIN-B est une étude de phase II randomisée dont l’objectif était d’évaluer 2 stratégies. Soit : séquences intermittentes de 12 semaines de chimiothérapies par FOLFOX + cetuximab schéma continu avec la même chimiothérapie associée à la poursuite du cetuximab entre les séquences. L’objectif était le taux de contrôle à 10 mois avec un taux [...]
23/022017 CANCERS ŒSO-GASTRIQUES AVANCÉS _ Le ramucirumab en première ligne n’emporte pas la conviction. L’étude multicentrique américaine récemment publiée par Yoon et al. dans la revue Annals of Oncology avait pour objectif d’évaluer l’intérêt du ramucirumab administré en association à une chimiothérapie par FOLFOX chez 168 malades atteints d’adénocarcinomes œso-gastriques non pré-traités (1). Il s’agit d’une étude de phase II randomisée. Le traitement alloué correspondait soit à l’association FOLFOX6 modifié + ramucirumab (n= 84 ; bras expérimental), soit à l’association FOLFOX6 modifié + placebo (n= 84 ; bras de référence). Les localisations œsophagiennes, de la [...]
23/022017 CANCERS ŒSO-GASTRIQUES OPÉRABLES _ Pas de place pour le bevacizumab en néo-adjuvant ! En considérant l’efficacité de certains anti-angiogéniques dans les formes avancées, l’objectif de cette étude de phase III était d’évaluer l’intérêt du bevacizumab dans le traitement périopératoire des cancers œso-gastriques opérables. Au total, 1 063 patients présentant un cancer œso-gastrique opérable ont été randomisés entre un bras standard ECX (epirubicine, cisplatine, capecitabine) versus un bras expérimental ECX+ bevacizumab (BV) avec 3 cycles pré et 3 cycles post-opératoires prévus. L’objectif principal était la [...]
10/022017 CANCER DU PANCRÉAS RÉSÉCABLE – L’efficacité de la chimiothérapie néo-adjuvante fortement suspectée doit être confirmée ! L’objectif de cette étude réalisée à partir des données d’une cohorte nationale nord-américaine était d’évaluer l’impact pronostique d’une chimiothérapie néoadjuvante chez des patients présentant un cancer du pancréas de stade I-II d’emblée résécable. Au total, 15 237 patients ayant eu une résection d’un adénocarcinome de la tête du pancréas de stade I-II entre 2006 et 2012 ont été identifiés à partir de la National Cancer Database.Parmi les patients ayant reçu une chimiothérapie néo-adjuvante, [...]
10/022017 CHIRURGIE DES CANCERS ŒSOGASTRIQUES – Mieux vaut se faire opérer dans un centre à très fort volume. A partir des données du PMSI français, les taux de mortalité postopératoire à 30 et 90 jours et la mortalité hospitalière ont été évalués chez 11 196 patients opérés d’un cancer de l’œsophage (n=3 286) ou de l’estomac (n=7 910) entre 2010 et 2012. Le volume des centres était réparti en 4 catégories en fonction du nombre d’interventions pratiquées par an : volume faible (<20/an), intermédiaire (20-39/an), élevé (40-59 par an) et très élevé (≥ 60/an). La mortalité globale à 30 jours était de [...]
10/022017 CHIRURGIE DU CANCER DU PANCRÉAS – Après DPC, la nutrition entérale par sonde naso-jéjunale n’est pas recommandée. Le but de cet essai randomisé de phase III était de comparer la nutrition entérale versus parentérale dans la prévention de la morbidité postopératoire après duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC). Parmi 204 patients ayant eu une DPC, 103 ont reçu dès J1 une nutrition entérale par sonde naso-jéjunale (groupe SNJ) et 101 patients une nutrition parentérale par un cathéter central (groupe NPT). Dans les 2 groupes, la nutrition était arrêtée dès atteinte des 60% d’une ration calorique normale par voie orale. La DPC était réalisée dans 89% des cas pour un cancer. La morbidité globale, critère de jugement principal, était de 77,5% [...]
10/022017 DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTALE EN POPULATION GÉNÉRALE – Des recommandations américaines actualisées. Les recommandations américaines (US Preventive Services Task Force) pour le dépistage du cancer colorectal en population générale ont été récemment actualisées (1, 2). L’option retenue est toujours celle d’un dépistage « à la carte » visant à favoriser l’adhésion de la population cible : sujets asymptomatiques d’âge ≥ 50 ans ne présentant pas de facteurs de risque particuliers. L’objectif affiché est ambitieux puisqu’il est d’un taux [...]
10/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE AVEC MUTATION DE KRAS – L’immunothérapie adoptive fait ses premiers pas. Le cas d’une femme porteuse d’un CCR avec métastases pulmonaires traitée avec succès dans le cadre d’un programme d’immunothérapie adoptive, par réinjection de lymphocytes dirigés contre l’épitope de la mutation KRAS G12D, est rapporté dans le New England Journal of Medicine. La procédure peut être résumée de la façon suivante : 3 des 10 métastases ont été réséquées sous thoracoscopie, et ont servi à l’établissement de 24 cultures de lymphocytes intra-tumoraux (TIL). En parallèle, le séquençage exomique complet (WES) et du transcriptome [...]
10/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE – Un taux initial bas de LDH : un bon garant d’efficacité du blocage continu de l’angiogénèse ? L’inhibition continue de l’angiogénèse par chimiothérapie (CT) associée au bevacizumab (BV) en première puis en seconde ligne est une stratégie qui a démontré son efficacité dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) avec 2 études de phases III positives (TML : Lancet Oncol 2013 ; 14: 29–37 et BEBYP : Ann Oncol 2015 ; 26: 724–730). Dans ce contexte, l’objectif de ce travail était d’évaluer les facteurs prédictifs associés à l’efficacité de la poursuite du bevacizumab après progression en première ligne sur les 184 patients inclus dans l’étude BEBYP. Les résultats ont montré qu’un taux initial [...]
10/022017 BIOLOGIE MOLÉCULAIRE – Prévalence des altérations de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR dans différentes tumeurs solides. L’identification des altérations génétiques « actionnables » associées aux cancers permet d’établir un rationnel pour l’évaluation de thérapeutiques ciblées dans la perspective d’une approche thérapeutique dite « de précision ». Nous rapportons les résultats d’une vaste étude évaluant la prévalence des altérations de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR dans 19 784 cancers solides de plus de 40 types histologiques différents (1). Les techniques utilisées pour l’étude des différents acteurs de [...]