22/112018 Ratio neutrophiles/lymphocytes supérieur à 4 : facteur de mauvais pronostic pour les patients traités par combinaison inhibiteurs BRAF et MEK pour un mélanome métastatique Il a déjà été démontré qu’un ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL) sanguin élevé est associé à un sur-risque de mortalité dans les cancers solides¹. Le RNL reflète l’inflammation induite par la tumeur rapportée à l’inhibition de la réponse immunitaire (lymphopénie), pouvant contribuer à la progression de la maladie. Le but de cette étude prospective était d’évaluer la signification de ce rapport sur le pronostic des patients atteints de mélanome métastatique BRAF muté et traités par combinaison d’inhibiteurs BRAF et MEK. 215 patients ont ainsi été inclus dans cette [...]
22/112018 Patients âgés : pas peur de l’immunothérapie ! Etudes de phase I d’immunothérapie chez les patients de plus de 70 ans avec un cancer solide avancé. L’immunothérapie à travers le développement des inhibiteurs de contrôle immunitaires, efficaces et possiblement peu toxiques, représente une voie attractive pour traiter les patients âgés et fragiles. Alors que les indications s’élargissent, il existe peu d’études ciblées sur les populations gériatriques [...]
22/112018 Intérêt de l’imiquimod en néo-adjuvant pour le mélanome de Dubreuilh. Le traitement chirurgical du mélanome de Dubreuilh (MD) peut être parfois très délabrant. Un des traitements alternatifs à la chirurgie, est l’utilisation d’imiquimod mais son efficacité, seul, est insuffisante avec un taux de cellules tumorales résiduelles après traitement allant de 25 à 53%. L’association de l’imiquimod et de la chirurgie peut permettre d’augmenter l’efficacité du traitement en diminuant la rançon chirurgicale. Le but de cette étude est d’évaluer le taux de récidive du MD après traitement néoadjuvant par imiqimod avant chirurgie conservatrice. 345 [...]
22/112018 Mélanomes métastatiques de primitif inconnu : augmentation de l’incidence mais profil évolutif semblable aux autres sous-types de mélanomes. Les mélanomes métastatiques de primitif inconnu (MUP) représentent 5% des mélanomes environ ; peu d’études s’intéressant spécifiquement à ce sous-type de mélanome ont été publiées ; parmi ces études, 2 montrent que les MUP seraient de meilleur pronostic que les autres types de mélanome. Les auteurs de cette étude ont donc cherché à étayer cette donnée en utilisant de manière rétrospective un registre recensant les cas de mélanomes diagnostiqués entre 1973 et 2014 et représentant environ 28% de la population américaine. Les mélanomes avec [...]
22/112018 Mélanome avec Métastases cérébrales : quel choix de 1ère ligne ? Combinaison de Nivolumab et Ipilimumab versus Nivolumab seul dans le mélanome métastatique cérébral : étude multicentrique randomisée de phase 2. Le Nivolumab (N) seul ou en combinaison avec l’ipilimumab (I) a montré sa supériorité en taux de réponse et en survie en comparaison à l’ipilimumab seul chez les patients porteurs d’un mélanome métastatique. L’activité du Nivolumab seul ou en combinaison [...]
22/112018 Intérêt du PET scanner pour la détection précoce des rechutes des mélanomes stade 3 après chirurgie. Les mélanomes stade 3 sont à haut risque de récidive; il n’y pas de recommandations précises concernant les modalités de surveillance radiologique après chirurgie. Les auteurs de cette étude ont voulu voir la sensibilité et la spécificité de l’utilisation régulière du PET scanner dans la détection précoce des rechutes chez des patients ayant un mélanome stade 3 après chirurgie. Tous les patients ayant eu [...]
22/112018 CANCER DU RECTUM _ Une stratégie de conservation d’organe pour les petits cancers du rectum est possible. Résultats oncologiques à long terme de l’essai CARTS. Depuis les résultats de l’essai américain ACOSOGG Z6041 et l’essai contrôlé français Greccar 2, une stratégie de conservation d’organe semble possible sur le plan oncologique en cas de petit cancer du rectum 1,2. Dans ce contexte, les résultats à long terme de l’essai hollandais prospectif de phase II CARTS étaient très attendus. Dans cet essai, 51 patients ayant une tumeur cT1-T3N0 de moins de 5 cm du bas rectum ont été inclus dans une stratégie de conservation d’organe. Le traitement consistait en une radiochimiothérapie, associant une radiothérapie de 50-50,4 grays à une [...]
22/112018 CANCER COLIQUE DE STADE III _ Impact pronostique péjoratif pour le phénotype méthylateur. L'objectif de cette étude était d'analyser la valeur pronostique du phénotype tumoral méthylateur (ou CIMP pour CpG island methylator phenotype) à partir des données de l'essai de phase 3 PETACC-8 qui évaluait le Folfox +/- cetuximab en adjuvant des cancers coliques de stade III. Au total 1907 tumeurs, parfaitement caractérisées sur le plan moléculaire, ont été analysées et la présence d’un phénotype CIMP était définie par la présence d’au moins 3 gènes méthylés parmi un panel de 5 gènes (IGF2, CACNA1G, NEUROG1, SOCS1 et [...]
22/112018 CANCERS COLORECTAUX MÉTASTATIQUES _ MSI+ : Comment expliquer les cas de résistance primaire à l’immunothérapie ? Le taux de réponse des cancers colorectaux métastatiques (CCRm) MSI à l’immunothérapie est réellement encourageant. Cependant 10 à 40 % d’entre-deux présentent une résistance primaire dont les mécanismes restent à préciser. L’étude de R.Cohen et collaborateurs nous apportent des pistes sur ce sujet. Ce travail s’est appuyé sur deux séries de CCRm MSI, l’une prospective (n=38), issue d’essais cliniques, l’autre rétrospective (n=93), destinée à évaluer l’exactitude du testing MSI local. A [...]
22/112018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Mono ou bithérapie avec bevacizumab en première ligne ; Le dernier avatar d’un vieux débat. XELAVIRI est un essai allemand de stratégie, évaluant une escalade progressive de la chimiothérapie, à l’heure du Bevacizumab, chez des patients atteints de cancer colorectal avancé non résécable. Le but de cette étude de phase III était de démontrer une non-infériorité d’un traitement initial par 5FU + Bevacizumab en 1ère ligne suivi de l’introduction de l’irinotecan (schéma CAPIRI ou FOLFIRI) en 2ème ligne par rapport à un traitement [...]
22/112018 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ L’expression du miR-31-3p, une valeur pronostique mais aussi prédictive de réponse au cetuximab. L'expression du miR-31-3p a été rapportée comme un facteur prédictif de la réponse aux anti-EGFR sur la base de petites études rétrospectives. L'objectif de cette étude était d'explorer ce rôle prédictif à partir des données de l'essai de phase 3 FIRE-3 comparant Folfiri-Cetuximab à Folfiri-Bevacizumab en 1ère ligne des cancers colorectaux métastatiques RAS wild-type. L’expression du miR-31-3p a été mesurée dans les tumeurs primitives de 340 patients de l’essai (164 pts dans le bras Folfiri-Cetuximab et 176 pts dans le bras Folfiri-Bevacizumab). Un tiers des tumeurs avaient une forte expression (miR high) et 2/3 [...]
22/112018 CANCERS COLIQUES LOCALISÉS _ Valeur pronostique de l’expression du facteur d’induction de la transition épithélio-mésenchymateuse (TME) ZEB2 ZEB2 (Zinc Finger E box-binding Homeobox 2) est un facteur de transcription « à doigts de zinc » inducteur de transition épithélio-mésenchymateuse (TEM). L’objectif de l’étude britannique que nous rapportons (1) était d’évaluer la signification pronostique de l’expression tumorale de ZEB2 dans 2 cohortes propectives de patients opérés de cancers colorectaux de stades I à III : cohorte exploratoire : 126 patients consécutifs ; âge médian : [...]
22/112018 CANCER DU PANCRÉAS AVANCÉ _ Recherche d’ADN tumoral circulant (mutKRAS ctDNA) sous traitement, un outil en cours d’évaluation Les mutations de KAS sont présentes dans la grande majorité des adénocarcinomes pancréatiques. Elles peuvent être utilisées comme marqueur d’ADN tumoral circulant (mutKRAS ctDNA). L’objectif du travail de Kruger et al. que nous rapportons était d’évaluer la signification pronostique de la mise en évidence de mutKRAS ctDNA avant la mise en route d’une chimiothérapie pour adénocarcinome pancréatique avancé et surtout, l’intérêt d’une évaluation répétée [...]
22/112018 CANCERS GASTRIQUES AVANCÉS HER2+_ Echec du double blocage HER2 La double inhibition d’HER2 basée sur l’association trastuzumab (T) et pertuzumab (P) a démontré son efficacité dans les tumeurs mammaires HER2+ (NEJM 2015 ;372 :724-34 et NEJM 2017 ;377 :121-31). Dans ce contexte, l’objectif de la phase III JACOB était d’évaluer l’intérêt de la double inhibition T+P associée à la chimiothérapie 5FU/capecitabine (CT) en première ligne des cancers gastriques avancés HER2+ (IHC 3+ ou 2+ confirmée en FISH). Au total, 780 patients présentant un cancer gastrique ou de la jonction HER2+ ont été randomisés, sur un total de 3287 screenés, entre le bras de référence T+CT+placebo versus le bras expérimental associant T+P+CT. L’objectif principal était la survie globale [...]
22/112018 CANCERS GASTRIQUES AVANCÉS _ Échec d’un anti-PD-L1, l’avelumab, en troisième ligne L’intérêt de l’immunothérapie dans les cancers gastriques a été démontré notamment avec une étude de phase III (1) versus placebo en 3 ème ligne ou plus chez les patients asiatiques démontrant un bénéfice d’un Ac anti-PD1 (le nivolumab) versus placebo. Dans cette nouvelle étude internationale de phase III, JAVELIN Gastric 300, c’est l’Avelumab (Ac anti-PD1) qui a été évalué en 3ème ligne versus une monochimiothérapie au choix du médecin (irinotecan ou paclitaxel monothérapie) ou des soins palliatifs 371 patients ont [...]
20/112018 La TEP en fin d’induction dans le lymphome folliculaire : le facteur pronostique crucial ? L’intérêt de la TEP dans la prise en charge du lymphome folliculaire (LF) en première ligne reste aujourd’hui largement débattue. Cette étude se propose d’en préciser les intérêts dans le contexte de l’immuno-chimiothérapie. Background : Alors que des études rétrospectives ont suggéré l’intérêt pronostique de la TEP après une immunochimiothérapie d’induction par rituximab-chimiothérapie, l’arrivée d’un nouveau standard avec l’obinutuzumab rend nécessaire cette réévaluation. Les auteurs nous présentent ici les résultats d’une étude ancillaire, prospective [...]
20/112018 Moins d’Ibru : moins cher moins toxique et aussi efficace ? L’ibrutinib à la dose de 420 mg – soit 3 gélules par jour – a montré une efficacité incontestable dans la prise en charge des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC). Le bémol est l’absence de perspective d’arrêt de ce traitement non pourvoyeur de MRD négative, augmentant la probabilité de survenue d’une complication spécifique mais également le prix total, non négligeable, du traitement par patient. Introduction : Les résultats de la phase I ont montré une occupation des sites de BTK supérieur à 97% sous 175 mg d’ibrutinib par jour. Par ailleurs on constate dans les modèles murins une diminution significative de l’expression de BTK après [...]
20/112018 VR-CAP passe le cap de la phase 3 ! Peu d’essais de phase 3 sont menés dans le lymphome à cellules du manteau (LCM) du fait de la rareté de ce lymphome, et encore moins pour challenger le R-CHOP pour les patients inéligible à une autogreffe. Cette étude intronise-t-elle le VR-CAP ? Background : Pour les patients avec un LCM inéligible à une autogreffe en 1ère ligne, le gold standard actuel est un traitement par R-CHOP puis R entretien. Néanmoins, la PFS médiane reste limitée à moins de 24 mois. Pour améliorer ces [...]
20/112018 Brentux en entretien dans les LH : 5 ans après. Le Brentuximab Vedotin (BV) en traitement d’entretien post autogreffe des patients atteints de lymphome de Hodgkin (LH) en rechute a montré son efficacité dans l’essai de phase 3 AETHERA. Les résultats avec 5 ans de recul sont présentés dans cette étude. Patients et Méthodes : Les patients en rechute de LH et présentant des facteurs de haut risque de rechute post autogreffe (définis par une maladie réfractaire, une rechute dans les 12 mois suivant la fin de la chimiothérapie ou une atteinte [...]
20/112018 Après les checkpoints inhibiteurs des lymphocytes cytotoxiques, voici ceux des macrophages ! Les checkpoints inhibiteurs actuellement disponibles sur le marché « ré-activent » les lymphocytes T cytotoxiques CD8 en bloquant la voie PD1/PD-L1. On peut aussi agir sur l’immunité innée, en ciblant cette fois la voie CD47/SIRPα, un autre checkpoint immunitaire présent sur les macrophages et les cellules NK. Contexte : L’anticorps Hu5F9-G4 (ci-après, 5F9) est un anticorps qui inhibe le checkpoint immunitaire des macrophagesCD47/SIRPα. Il cible le CD47, une protéine de surface qui inhibe les macrophages. CD47 est notamment sur-exprimé dans les formes les plus agressives de lymphome diffus [...]