9/042019 Renforcer le conditionnement de l’autogreffe dans le Myélome Multiple : une option envisageable ? Alors que l’amélioration constante des régimes d’induction dans le Myélome Multiple laisse à nouveau entrevoir la possibilité, à terme, de se passer de la chimiothérapie intensive suivie d’autogreffe, cette étude de phase III randomisée, un peu à contre-courant, montre une (nette) supériorité d’un conditionnement par busulfan-melphalan par rapport au melphalan forte dose habituelle. En 2017 étaient publiés, dans le New England Journal of Medicine1, les résultats de l’essai IFM 2009, étude de phase 3 posant la question de l’intérêt de la chimiothérapie intensive suivie d’autogreffe à l’heure des schémas d’induction modernes à 3 [...]
9/042019 Pomalidomide Dexamethasone Isatuximab en rechute. L’association pomalidomide – dexamethasone (Pom Dex) est approuvée pour les patients atteints de myélome multiple réfractaire en échec du bortezomib et du lenalidomide, sur la base de l’essai de phase 3 randomisé MM-003. (1) Cependant, dans cette indication, l’efficacité de Pom Dex est modeste, avec un taux de réponse global de l’ordre de 30%, et une survie sans progression (SSP) médiane proche de 4 mois. Un essai de phase 1 nord-américain vient d’évaluer l’efficacité de l’association Pom Dex isatuximab (IPd), un anticorps monoclonal anti CD38 chez des patients atteints de myélome avancé. (2) Quarante-cinq patients sont été inclus et ont reçu l’association Pom – Dex selon le schéma habituel, en association avec l’isatuximab (5, 10 ou 20 mg/kg une fois par semaine pendant un mois pui toutes les 2 semaines). Il s’agissait de [...]
9/042019 Développement d’un anticorps monoclonal bispécifique anti-CD3 /anti-CD38. Les anticorps monoclonaux bispécifiques tendent à se positionner comme une alternative aux lymphocytes T autologues modifiés pour exprimer un récepteur d’antigène chimérique (CAR T cells). Des résultats intéressants ont été communiqués récemment sur l’efficacité de l’AMG420, anticorps bispécifique de type BiTE®, anti-CD3/anti-BCMA. L’étude présentée ici rapporte les premières données précliniques de l’AMG424, bi spécifique anti-CD3/antiCD38. Les anticorps monoclonaux anti-CD38 ont été une avancée importante de ces dernières années dans le traitement du myélome multiple, et le daratumumab bénéficie aujourd’hui de plusieurs indications approuvées. Aux stades avancés de la maladie, la majorité des patients y deviennent [...]
9/042019 Le siltuximab pour le traitement du myélome indolent ? Les patients présentant un myélome indolent avec au moins un critère de très haut risque (critères « slim CRAB » : plus de 60% de plasmocytes médullaires, ratio de chaines légères > 100, plus d’une lésion focale à l’IRM) sont considérés comme présentant un myélome symptomatique à traiter.(1) Pour les autres patients, atteints de myélome sans critères « slim CRAB », l’attitude reste la surveillance. Le siltuximab est un anticorps monoclonal anti –Il-6, une cytokine majeure pour la survie des plasmocytes tumoraux. Un essai prospectif randomisé contre placebo a évalué l’efficacité du siltuximab dans ce contexte de myélome indolent.(2) Quatre-vingt-cinq patients ont été randomisés. Ils présentaient un myélome multiple indolent de haut risque, soit la présence de plus de 10% de plasmocytes [...]
9/042019 Nouveaux anticoagulants oraux en prévention de la maladie thromboembolique chez les patients traités par immunomodulateurs. Des données récentes ont montré l’intérêt des nouveaux anticoagulants oraux, dits d’action directe, en prévention de la thrombose associée au cancer. L’Intergroupe Francophone du Myélome publie ici une étude de phase II sur l’apixaban en prévention de la thrombose chez les patients atteints de myélome et traités par immunomodulateurs. L’étude a porté sur 104 patients atteints de myélome et recevant un immunomodulateur : la majorité d’entre eux (89%) en situation de rechute, traitée par le schéma lenalidomide-dexamethasone, les autres en première ligne et traités par melphalan-prednisone-thalidomide. Pour être inclus dans [...]
5/042019 Le carcinome bronchique in situ : vers une meilleure caractérisation moléculaire. Une étude génomique de grande ampleur décrivant les lésions de carcinomes in situ (CIS) a été publiée récemment dans le journal Nature Medecine . Un pas de plus résolument fait vers la médecine de précision en oncologie thoracique. Les auteurs rappellent que la prise en charge optimale des CIS est encore très débattue car leur potentiel évolutif n’est pas appréciable de manière fiable en pratique clinique (30% de régressions spontanées). Ils formulent l’hypothèse qu’une analyse moléculaire pourrait prédire [...]
5/042019 Mutés EGFR et échappement MET : même pas CAP(matinib) ! Il s'agit d'une phase 1b/2 testant la tolérance et l’efficacité de l’association capmatinib (antiMET) - gefitinib chez des patients atteints de CBNPC mutés EGFR ayant progressé sous anti EGFR. Les patients pouvaient être inclus s’ils présentaient au moins une anomalie de MET : soit une augmentation du nombre de copies de gène (GCN) ≥ 5, soit un rapport MET/centromère ≥ 2, ou bien une hyper-expression de MET (≥50% de cellules [...]
5/042019 Une question récurrente : les métastases cérébrales et l’immunothérapie. Voici l’analyse exploratoire dans OAK des patients porteurs de métastases cérébrales asymptomatiques traitées. Cet essai de phase III avait permis à l’atezolizumab (anti-PDL1) d’obtenir l’AMM à partir de la seconde ligne des CBNPC de stade IV. L’essai OAK avait démontré un bénéfice de survie globale en faveur de l’atezolizumab versus docetaxel en seconde ligne des CBNPC de stade IV. La première analyse avait porté sur 850 patients randomisés parmi lesquels le scanner cérébral systématique à l’inclusion [...]
5/042019 Revue sur la curiethérapie des cancers bronchiques. La curiethérapie endo-bronchique est une technique réalisée au cours d’une endoscopie bronchique et permet théoriquement de traiter des zones s’étendant jusqu’à 8 à 10 cm. Un cathéter est mis en place et relié à la source radioactive. Des marges de 2 cm autour de la tumeur visible sont le plus fréquemment appliquées. Le faible volume de traitement rend possible des doses plus importantes par fraction [...]
5/042019 Le charme discret du microbiote. Encore une revue intéressante à lire dans Lancet Oncology de février, qui traite du microbiote, communauté complexe de microbes qui vivent avec, grâce et pour nous (en symbiose) et du microbiome (ensemble des gènes que possèdent ces microbes). Les interactions entre « l’hôte » et son microbiote sont multiples à commencer par son rôle dans la carcinogénèse, détaillé dans cette revue : rôle direct, local des bactéries sur les tissus ou indirect via leurs métabolites ou encore rôle des virus dans [...]
PAROLES D'EXPERTS 5/042019 Le répertoire HLA de classe I comme nouveau biomarqueur de prédiction de la réponse à l’immunothérapie dans les cancers pulmonaires non à petites cellules …… hélas non ? Seulement 15% des patients atteints d’un cancer du poumon non métastatique traités par immunothérapie montrent une réponse durable et les biomarqueurs prédictifs d’intérêts les plus utilisés et cités sont l’expression tumorale de PD-L1 et la charge tumorale mutationnelle (TMB). Toutefois ces biomarqueurs présentent plusieurs limites connus depuis plusieurs années et ne donnent pas satisfaction à tous les oncologues thoraciques compte tenu de plusieurs limites. La recherche d’autres biomarqueurs de résistance ou d’efficacité est donc très active dans le domaine de l’immunothérapie et un article publié en 2017 dans Science par Chowell et collaborateurs avait montré que le génotype HLA de classe I des patients [...]
PAROLES D'EXPERTS 5/042019 Une revue éblouissante sur les biomarqueurs des immunothérapies ! Cet excellent article fait la synthèse des dernières données sur les biomarqueurs des thérapies des checkpoints immunitaires (immune checkpoint inhibitors, ICI). Même si les auteurs annoncent en introduction que ce champ biologique étant si vaste, ils n’avaient pas la prétention d’être exhaustifs, ils réalisent néanmoins une prouesse bibliographique ! En 17 pages et avec 256 références (très récentes) JJ Havel, D Chowell et TA Chan arrivent à donner une overview remarquable sur cette thématique plus que mouvante : ainsi sont abordés la charge mutationnelle (TMB), l’expression/détection de PDL1, les mutations [...]
PAROLES D'EXPERTS 5/042019 Circulez, il y a tout à savoir : l’éducation, clé de l’avenir des biopsies liquides en cancérologie ? Education des plaquettes par la tumeur, deep-learning, standardisation des technologies haut débit : voici quelques-unes des pistes explorées dans cette revue pour pouvoir un jour valider l’utilité clinique réelle des biopsies liquides en cancérologie. Cette revue qui se veut exhaustive est divisée en trois parties : Applications des biopsies cliniques approuvées dans le cadre du soin. Validité analytique et clinique du ctDNA. Intérêt des approches multi-analytes. Applications des biopsies liquides dans le cadre du soin : [...]
4/042019 Mélanome de stade 3, thérapies ciblées adjuvantes : bénéfice confirmée en survie sans récidive. Traitement adjuvant par dabrafenib plus trametinib chez les patients avec un mélanome opérée de stade III muté BRAF V600 : confirmation du bénéfice en survie sans récidive sur le long terme. L’étude COMBI-AD avait démontré un avantage en survie sans récidive pour les patients traités en adjuvant par dabrafenib et trametinib pour un mélanome de stade III (HR 0.47). Le présent travail montre une actualisation des données de survie dans cette [...]
4/042019 Le caractère histologique “nodulaire” d’un mélanome primitif est un facteur indépendant de mauvais pronostic. Les 2 principaux types histologiques de mélanomes primitifs sont les mélanomes à extension superficielle (superficial spreading melanoma =SSM) et les mélanomes nodulaires (NM). Le pronostic plus mauvais des NM est notamment lié au fait qu’au moment du diagnostic, l’épaisseur des NM est plus importante que celle des SSM. Cependant, une fois au stade métastatique, le pronostic est le même entre ces types de mélanomes. Les auteurs ont cherché à mettre en évidence si le type histologique du mélanome primitif était un facteur pronostic indépendant sur la survie et la réponse au traitement. Deux grandes cohortes de patients avec un mélanome SSM ou NM ont été analysées : Surveillance, Epidemiology, and End Results (SEER) avec 118 508 patients (dont 18% de NM) et New York University cohort avec 1621 patients (dont 31.5% de NM). Les [...]
4/042019 Traitement par anti-PD-(L)1: meilleur pronostic chez les patients en réponse complète et traités plus d’un an. Les traitements anti-PD-(L)1 ont révolutionné la prise en charge de plusieurs cancers dont le mélanome. Cependant de nombreuses questions restent en suspens concernant ces traitements : Quelle est la survie globale à très long terme ? Combien de temps devons-nous traiter les patients répondeurs ? Comment évolue la maladie après l’arrêt du traitement ? Cette étude rétrospective, reprenant plusieurs types de cancer, tente de répondre à ces questions. Les patients traités par anti-PD1 (nivolumab ou pembrolizumab) ou anti-PDL1 (durvalumab et atezolizumab) dans le cadre des études de phase I à l’institut Gustave Roussy ont [...]
4/042019 L’hydrochlorothiazide favorise la survenue des tumeurs de Merkel (MCC) et des carcinomes annexiels. L’hydrochlorothiazide, du fait de son caractère photosensibilisant, est connu pour être un facteur de risque de carcinomes épidermoides, de carcinomes baso-cellulaires et de mélanomes ; son influence sur la survenue des tumeurs de Merkel (MCC) et des carcinomes annexiels (MAST) n’est pas connue. Afin de mettre en évidence un potentiel lien, les auteurs ont fait une étude cas-témoin rétrospective sur une population danoise entre 2004 et 2015 en appareillant des patients ayant eu un MCC (n=97) ou un MAST (n=132) et des patients [...]
4/042019 Association interféron haute dose et ipilimumab : plus toxique et pas plus efficace. L’ajout d’interféron à un traitement par anti-CTLA4 ou anti-PD1 parait être une option intéressante pour augmenter le taux et la durée de réponse, par un effet immuno-modulateur synergique, mais avec une possible augmentation de la toxicité. Le but de cette étude de phase 2 était d’évaluer la tolérance et l’efficacité de l’association interféron alpha à haute dose (HDI) et ipilimumab 3mg/kg (ipi3) ou ipilimumab à 10 mg/kg (ipi10). L’hypothèse de départ était un gain de survie [...]
3/042019 L’activité physique protège du risque cardiovasculaire les seins localisés. Le risque cardiovasculaire à 10 ans, diminue grâce à un programme d’activité physique mené chez des patientes pré traitées contre un cancer du sein localisé par rapport à une cohorte recevant un suivi standard. Les patientes traitées pour un cancer du sein à un stade précoce doublent leur risque de mortalité cardiovasculaire par rapport à une cohorte appariée du même âge. Le score de risque de Framingham (FRS) (basé sur l’âge, le taux de [...]
3/042019 Réduire le risque par le sport. Une activité physique ≥ 15 Met-h par semaine permettrait d’éviter 11 000 cancers colo-rectaux, mammaires et de l’endomètre en Scandinavie. Plusieurs études ont montré qu’une activité physique régulière permettait de diminuer le risque de certains cancers, comme les cancers du sein, du colon et de l’endomètre. Une étude récente avait montré qu’en 2016, un tiers de la population des pays [...]