16/042019 Que faire devant un article d’IA en médecine ? Si je vous dis : un réseau de neurones prédit la survie de patients recevant un traitement adjuvant pour un cancer gastrique. Etes-vous 1) convaincu d’emblée, 2) suspicieux ou 3) effrayés ? Une occasion de se familiariser avec les pièges des études utilisant des méthodes d’IA en médecine. En quelques phrases et avec une clarté que je tiens à saluer, Loïc Verlingue nous expose quelques clés de lecture des articles sur l’intelligence artificielle en cancérologie. Une méthodologie parfois questionnable, des approximations, des défauts d’explication et manques de [...]
16/042019 Éducation thérapeutique et suivi des effets indésirables : les pharmaciens peuvent le faire ! Aujourd’hui, on parle beaucoup de prescriptions pharmaceutiques, de vaccination par les pharmacins … mais ce n’est pas tout : les pharmaciens peuvent assurer des très nombreuses missions auprès des patients ! Attention, second degré à forte dose … voire à dose toxique … Accompagner le patient dans la gestion de son traitement et des effets indésirables, une mission du pharmacien d’officine. Une mission à laquelle il faut associer les moyens de l’accomplir. Cette étude pointe la possibilité d’appliquer une réduction de dose, [...]
16/042019 Suspicion d’interaction : paclitaxel et digoxine, un duo de « choc » Les deux composés inhibent la pompe Na+/K+ ATPase, présente notamment sur les membranes des cardiomyocytes. Pourtant, d’après cette étude, ils auraient des effets antagonistes… Faut-il s’inquiéter ? Pour le moment, plutôt pas. Les interactions entre médicaments ne se résument pas aux compétitions sur les cytochromes, malheureusement. À mesure que l’on en découvre sur les propriétés des médicaments, en général, les potentielles interactions se font jour, souvent à l’occasion d’un événement non [...]
15/042019 Impact négatif des mutations germinales des gènes de la réparation sur la survie des cancers de la prostate résistants à la castration. Les patients suivis pour un cancer de la prostate métastatique sont porteurs dans 8 à 12% des cas de délétions/mutations de gènes de réparation de l’ADN, les plus fréquents étant les gènes BRCA2 (5.3%), CHEK2 (2%), ATM (1.6%) et BRCA1 (0.9%) (1). Ce taux de mutations est plus important en situation métastatique que dans les tumeurs localisées, leur conférant ainsi le rôle de facteur de mauvais pronostic. Avant l’heure des PARP inhibiteurs, cette étude prospective, a évalué l’impact pronostique de ces mutations germinales sur la survie spécifique des patients métastatiques échappant à la castration (mCPRC). Parmi les 419 patients inclus et screennés, 68 (16,2%) avaient une mutation [...]
15/042019 Cabozantinib dans les cancers du rein non à cellules claires : une future option ? Le cabozantinib est un inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGFR (TKI) ciblant le VEGFR mais aussi MET, RET, KIT, et AXL, cibles impliquées dans la résistance au blocage de l’angiogenèse par TKI dans le cancer du rein(1). Le cabozantinib est approuvé et recommandé dans le cancer du rein à cellules claires métastatique après échec d’au moins un inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGFR (TKI)(2). En revanche peu de données sont disponibles, uniquement rétrospectives, sur l’efficacité du cabozantinib dans les cancers non à cellules claires (nccRCC). Cette étude rétrospective rapporte les données d’efficacité et de tolérance du cabozantinib quelle que soit la ligne de traitement chez 112 patients avec un nccRCC dans 22 centres dont 21 aux états unis (1 en Belgique). La majorité des patients [...]
15/042019 La radiothérapie prostatique augmente le risque de cancer de la vessie ! Les effets secondaires de la radiothérapie externe pour le traitement des cancers de la prostate localisés ou localement avancés sont bien connus. Cependant, les conséquences à long terme sont peut-être sous-estimées. Dans une récente étude à partir de la SEER database, évaluant la survenue d’un second cancer chez les patients traités pour un cancer de la prostate, le risque de développer un cancer de la vessie dans les 10 ans était [...]
15/042019 Efficacité et qualité de vie : coup double pour l’enzalutamide dans le cancer de la prostate résistant à la castration (CRPC) non métastatique. L’étude de phase III PROSPER récemment publiée a prouvé la supériorité de l’enzalutamide à un placebo au stade de cancer de prostate résistant à la castration non métastatique (CRPC) M0 sur de nombreux critères dont ... …le critère principal était la survie sans métastase avec une médiane de 36,6 mois versus 14,7 mois (HR=0.29, p<0·0001)(1) en faveur de l’enzalutamide. Suite à ces données, l’enzalutamide a reçu une extension d’indication européenne dans le CRPC M0 en novembre [...]
15/042019 Cancer de la prostate oligométastatique, mythe ou réalité ? Cet article est une bonne synthèse sur le concept d’oligométastases dans le cancer de la prostate. Il existe aujourd’hui presque autant de définitions de l’oligométastase(1) que d’essais thérapeutiques qui sont dédiés à cette question. En général la classification est réalisée à partir de données cliniques ou radiologiques, pouvant aller de une à 5 localisations osseuses, en [...]
15/042019 Lutter contre le cholestérol… et le cancer de la prostate ! Le rôle des statines. Deux récentes analyses rétrospectives ont montré que les statines, par leur action d’inhibition enzymatique contrôlant la synthèse du cholestérol, semble avoir une influence positive sur l’incidence et la mortalité du cancer de la prostate (CaP). Dans la première étude réalisée chez des patients atteints de CaP localement avancés ou métastatiques traités par hormonothérapie (Wu et al.), une diminution du risque de décès (mortalité globale et mortalité spécifique) était constatée chez les utilisateurs de statines (atorvastatine, [...]
15/042019 La réponse T CD4 : le général de la réponse immunitaire anti-tumorale. Un diaporama présenté par le Pr F. Ghiringhelli.
15/042019 CANCERS DU SEIN TRIPLE NÉGATIFS MÉTASTATIQUES _ L’immunothérapie ne rate pas son entrée ! Le carcinome triple-négatif métastatique est le modèle de choix d’étude de l’immunothérapie dans le cancer du sein, puisque les options de traitement dans cette situation sont très limitées et la survie des patientes est faible. Le nab-paclitaxel est une chimiothérapie non-remboursée en France mais qui a l’intérêt de ne pas nécessiter de prémédication par corticothérapie. Il était donc logique de tester l’association nab-paclitaxel + atezolizumab en première ligne métastatique. Dans la précédente étude ayant testé l’association nab-paclitaxel + Dans la précédente étude ayant testé l’association nab-paclitaxel + atezolizumab (avec un nombre limité de patientes), le taux de réponse objective était de 46 % (IC 95% 19 – 75). On attendait donc avec impatience les résultats de cet essai de [...]
15/042019 IMMUNOTHÉRAPIE DES CANCERS BRONCHIQUES A PETITES CELLULES_ Vers un nouveau standard en première ligne ? L’étude IMpower 133 a été présentée au WCLC 2018 : cette étude randomisée de phase III, en double aveugle contre placebo, a comparé l’atézolizumab au placebo, en association à la chimiothérapie par carboplatine et étoposide chez 403 patients atteints d’un carcinome à petites cellules métastatique. Après 4 cycles de traitement d’induction par une chimiothérapie seule ou associée à de l’atézolizumab, les patients recevaient ensuite une maintenance par atézolizumab (bras expérimental) ou placebo (bras contrôle) jusqu’à progression ou perte de bénéfice clinique. Les patients éligibles devaient [...]
15/042019 CANCERS GASTRIQUES _ Qui répond à l’immunothérapie ? Cette étude de phase 2 coréenne publiée dans Nature Medicine, entièrement dédiée aux analyses translationnelles avec biopsie obligatoire à l’inclusion, a cherché à identifier par une analyse moléculaire exhaustive les répondeurs à l’immunothérapie parmi 61 patients atteints de cancer de l’estomac ou du cardia métastatique traités par pembrolizumab en 2eème ou 3ème ligne. Le taux de réponse objective (RO) a été de 25%. Une RO n’a été observée qu’en cas de tumeur PD-L1+ (taux de RO de 50% en cas de score positif combiné PD-L1 (CPS) ≥ 1% contre 0% en cas de [...]
15/042019 BIOMARQUEURS EN ONCO-IMMUNOLOGIE _ L’imagerie métabolique moléculaire va-t-elle supplanter les biomarqueurs tissulaires ? L'immunothérapie du cancer entraine d’impressionnantes réponses thérapeutiques. Cependant, tous les patients ne répondent pas ou des réponses dissociées peuvent apparaître. Des toxicités graves peuvent survenir et, en l’absence de certains biomarqueurs, des stratégies d’associations, plus couteuses et potentiellement plus toxiques peuvent être justifiées. Le test PD-L1 par IHC, bien que seul biomarqueur compagnon d’immunothérapies à ce jour en Europe, fait toujours l’objet de controverses, en particulier pour les scores bas (1%). En l’absence de biomarqueurs idéaux, il reste difficile de saisir le comportement [...]
15/042019 TUMEURS UROTHELIALES _ L’immunothérapie en néo-adjuvant avant cystectomie totale. Alors que l’immunothérapie n’est pas encore disponible en France en situation métastatique (1), les preuves s’accumulent sur l’intérêt de ces thérapeutiques dans la prise en charge des tumeurs urothéliales. Si la chimiothérapie néo-adjuvante a prouvé son efficacité, elle reste peu usitée (2) principalement en raison de ses risques de toxicité, les urologues craignant d’aggraver la fragilité des patients, avant un geste chirurgical lourd. PURE 01 est un essai de [...]
15/042019 CANCERS DE LA PROSTATE _ Immunothérapie et cancer de la prostate : peut-être une question de cible ? Les premiers essais thérapeutiques impliquant une immunothérapie ciblant CTLA-4 (1,2) ou PD-L-1 (3) dans le cancer de la prostate ont donnés des résultats beaucoup plus décevants que dans d’autres modèles thérapeutiques. Cette étude pharaonique a analysée 9 393 échantillons provenant de patients atteints d’un adénocarcinome prostatique à un stade localisé, soit de façon rétrospective, soit de façon prospective. Dans les tumeurs primaires, la charge mutationnelle est faible et le niveau d’expression [...]
15/042019 MÉLANOMES OPÉRABLES DE STADE III ou IV _ Traitements néo-adjuvants : nouvelles données, nouvelles questions et implication pour les autres tumeurs…. Les immunothérapies anti-PD-1 et anti-CTLA-4 ont montré leur efficacité en monothérapie et en association dans le mélanome métastatique. Ces traitements ont également montré leur efficacité en situation adjuvante dans les mélanomes à haut risque de récidive (Ipilimumab en monothérapie, Nivolumab et Pembrolizumab). Le présent travail a étudié l’efficacité et la tolérance du nivolumab seul et en association à l’ipilimumab en situation néo-adjuvante, de façon non comparative dans une phase 2 ouverte chez des patients atteints de mélanome de stade 3 ou 4 [...]
12/042019 Deux bonnes raisons de lire cet article… Le sujet : l’efficacité de l’immunothérapie dans le mésothéliome en seconde ligne, situation pour laquelle aucun standard de traitement n’a pu être défini jusqu’à présent et, l'essai est français. Le design retenu était celui d’un essai de phase 2, randomisé, multicentrique et non-comparatif, pour évaluer l’efficacité et la toxicité du nivolumab 3 mg/kg/2sem et du combo nivolumab 3mg/kg/2sem-ipilimumab 1 mg/kg/6sem dans la prise en charge de mésothéliomes pré-traités. L’objectif [...]
12/042019 Auto-anticorps préexistants à l’immunothérapie : plus de toxicité, mais une meilleure réponse ! Quelle place pour l’immunothérapie chez les patients porteurs de stigmates biologiques d’auto-immunité ? Une étude japonaise rétrospective publiée dans le journal JAMA Oncology s’intéresse à cette situation clinique. Les auteurs ont mené une étude rétrospective monocentrique, incluant 137 patients porteurs d’un CBNPC traité par immunothérapie anti-PD-1 (nivolumab ou pembrolizumab) en monothérapie. Avant introduction des anti-PD-1, était réalisé un dosage du facteur rhumatoïde, des anticorps anti-nucléaires (seuil de significativité [...]
12/042019 La Keynote 024 fête ses… 24 mois ! Voici une actualisation des données de l’étude Keynote 024, étude de phase III comparant pembrolizumab à chimiothérapie en 1ère ligne de traitement de CBNPC métastatiques avec un PD-L1>50%. Initialement, avec 11 mois de recul, la survie sans progression médiane était de 10,3 mois sous pembrolizumab contre 6 mois sous chimiothérapie, ce qui a aboutit à l’AMM et au remboursement du pembrolizumab en 1ère ligne pour ces patients(1). Dans [...]