14/052019 Obésité et immunothérapies. Dans la saga des liens incongrus ou insoupçonnés de l’effet des immunothérapies, après le sexe (1) et l’âge (2)cette mini-revue propose une nouvelle intrigue : le poids. L’obésité comme marqueur de – meilleure – réponse aux immunothérapies ? Nous n’en sommes pas encore là, mais quelques éléments, observationnels, iraient dans ce sens. Les hypothèses mécanistiques sont peu connues/développées. Il y a un intérêt certain à se [...]
14/052019 « Chauffer » la tumeur à l’aide de cytotoxiques : une fausse bonne idée ? Depuis quelques temps – années maintenant, le temps passe vite – le challenge de quasi-toutes les équipes de recherche clinique est de trouver le moyen d’augmenter le nombre de répondeurs aux inhibiteurs de checkpoint : rendre « chaudes » les tumeurs « froides ». Alors, la « préchauffe » de la tumeur par un traitement par chimiothérapie cytotoxique est-elle, théoriquement, si sensée que ça ? Voici des arguments de réflexion. Je chauffe là où je refroidis ? On tâtonne encore, on tâtonne toujours, c’est le propre de la recherche : poser des hypothèses et tester. Les avancées scientifiques des dernières années ont ouvert de nombreuses pistes de réflexion, de nombreuses voies, [...]
14/052019 Balance ou chromatographe ? Plusieurs méthodes analytiques existent pour le contrôle final des préparations. La gravimétrie et la chromatographie liquide haute performance ont été mises dos à dos pour savoir quelle était la meilleure des deux méthodes … Parfois, faire simple c’est aussi bien que faire compliqué… La qualité des reconstitutions de chimiothérapies à la pharmacie de l’établissement est un point majeur de la qualité de la prise en charge des patients atteints de cancer. Les procédures [...]
14/052019 Évaluation de la réponse dans le myélome : une étape de plus vers la fin des urines. La définition actuelle de la rémission complète (RC) nécessite une immunofixation (IF) négative dans le sang et les urines. (1) Or, l’IF sur les urines n’est pas toujours réalisée, surtout chez les patients ayant une IF négative dans le sang. Dans le monde strict de la recherche clinique, le patient ne peut donc être considéré en RC si l’IF sur les urines est manquante, ce qui a un impact important car l’obtention de la rémission complète dans le myélome est un objectif majeur pour la plupart des essais cliniques. Le groupe italien a posé la question de l’utilité de l’IF sur les urines chez les patients ayant obtenu une IF dans le sang négative en analysant les données d’un essai prospectif de 384 patients, l’essai GEM2012MENOS65 (Melphalan versus Busulfan [...]
14/052019 Néphropathie à cylindres myélomateux et membranes de haute perméabilité : des résultats divergents. Le Lancet Haematology publie les résultats de l’étude EuLITE, phase 2 randomisée comparant la dialyse avec membranes de haute perméabilité et la dialyse classique dans la néphropathie à cylindres myélomateux. Des résultats qui divergent de ceux, publiés l’an passé, de l’étude française MYRE. Environ 5% des patients au diagnostic de leur myélome se présentent avec une insuffisance rénale aiguë (IRA) nécessitant une dialyse, dans la grande majorité des cas par néphropathie à cylindres myélomateux (NCM). Malgré les progrès thérapeutiques et notamment l’apport des [...]
14/052019 Des données précliniques intéressantes pour les CAR-T allogéniques Alors que les résultats cliniques du CAR T anti-BCMA bb2121 paraissent ce mois dans le New England Journal of Medicine, de premières données précliniques sur les CAR-T allogéniques, déjà communiquées oralement au dernier congrès de l’ASH®, sont également publiées. Les avantages des CAR T allogéniques, par définition issus de donneurs sains, sont d’une part une fonctionnalité probablement meilleure que les CAR-T provenant de patients immunodéprimés par leur maladie et leurs traitements, d’autre part une production à plus grande échelle [...]
14/052019 Monothérapie par anti CD38 : les résultats de l’isatuximab. L’étude de phase 1/2 SIRIUS a conforté les résultats du daratumumab en monothérapie chez les patients ayant reçu au moins 3 lignes de traitements et ou réfractaires aux inhibiteurs du protéasome (IP) et aux agents immunomodulateurs (imids). (1) Dans cette étude, le taux de réponse était de 29% et la survie sans progression de 3,7 mois. L’isatuximab est un autre anticorps monoclonal anti-CD38, avec pour particularités de cibler un épitope distinct de celui ciblé par le daratumumab, et d’induire l’apoptose directement (sans cross-linking). (2) Les résultats de l’étude de phase 1 ayant évalué la tolérance et l’efficacité de l’isatuximab chez des patients atteints de myélome en rechute viennent d’être rapportés.(2) Quatre-vingt-quatre patients ont été inclus dans cette étude avec un nombre médian de 5 lignes antérieures. Tous les patients étaient progressifs après un traitement par IP et IMIDS, dont le carfilzomib et le pomalidomide pour la majorité des patients. De [...]
14/052019 La question d’une nouvelle autogreffe à la rechute, versant qualité de vie. Aujourd’hui beaucoup moins en vue, l’autogreffe lors de la rechute du Myélome pose la question d’un traitement plus toxique, mais également potentiellement plus court, laissant envisager dans certains cas un temps de rémission sans traitement plus long. Plus éloignée de celles des grands essais cliniques habituels cette question se pose parfois dans la pratique quotidienne, en particulier en 1ère rechute. Il est peu probable que l’autogreffe à la rechute soit le traitement révolutionnaire de demain dans le Myélome. D’ailleurs très peu de données sont disponibles dans la littérature, et la plupart sont issues d’études rétrospectives. La seule étude randomisée publiée [...]
13/052019 Irradiation des aires ganglionnaires cervicales pour les cancers ORL : nouvelles recommandations Alors que nos techniques d'irradiation nous permettent d'être de plus en plus précis dans la délivrance de la dose, la définition des volumes cibles à irradier devient fondamentale. Les cancers ORL sont très lymphophiles avec une extension ganglionnaire la plus souvent prévisible mais le taux de métastases ganglionnaires occultes n'est pas négligeable et implique une bonne connaissance des voies de dissémination. En 2000, Grégoire et al. ont publié un premier atlas de délinéation des aires ganglionnaires cervicales associé à des recommandations d’irradiation en fonction de la localisation tumorale et du stade ganglionnaire (1). Ce travail a été complété en 2006 en [...]
13/052019 Quelle place pour un traitement locorégional des cancers du col utérin métastatique ? Le traitement de référence des cancers du col utérin localement évolué repose sur l’association radiothérapie et chimiothérapie concomitante. Pour les patientes présentant un stade métastatique au diagnostic, la place de la radiothérapie est plus incertaine. Une étude récemment publiée dans JAMA Oncology pose la question de la réalisation d’une radiothérapie pelvienne chez les patientes prises en charge pour un cancer du col utérin métastatique, en comparant dans une base de données rétrospective (National Cancer Database) [...]
13/052019 L’association immunothérapie avec les combinaisons classiques constituerait elle un nouveau paradigme dans le traitement des cancers broncho-pulmonaires ? La publication en 2017 des résultats de l’essai multicentrique international randomisé de phase III PACIFIC (NCT02125461) évaluant l’intérêt d’une consolidation par immunothérapie par checkpoint inhibiteur après chimioradiothérapie concomitante constitue une avancée majeure dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade III. Les patients atteints de CBNPC de stade III non résécable, sans progression après une chimio-radiothérapie à base de platine, ont été assignés aléatoirement selon le rapport 2:1 dans le groupe durvalumab (10mg/kg toutes les deux semaines, débutée dans les 42 [...]
13/052019 Pouvons-nous compter sur les cellules tumorales circulantes (DTC ou CTC) pour choisir les volumes d’irradiation ? La stratégie de traitement adjuvant pour les patientes prises en charge pour des cancers du sein localisés a pour finalité de prévenir les rechutes loco-régionales et à distance et de réduire la mortalité spécifique par élimination de la maladie micrométastatique. La présence de cellules tumorales dans la moelle osseuse (DTC) a été décrite comme un facteur pronostique de rechute loco-régionale, à distance et de survie globale(1,2). Dans le cadre d’un essai prospectif ouvert monocentrique 620 patientes ont été incluses entre Novembre 1998 à Septembre 2005. Au total, 94 patientes (15,2%) étaient positives au DTC. Après un suivi médian de 11,7 ans, 47 patients (7,6%) ont présenté [...]
13/052019 Etude des résultats de la toxicité endoscopique après implantation d’un espaceur chez 403 patients. Depuis les études sur l’augmentation de la dose de radiothérapie dans le cancer de la prostate, des doses de 78-80 Gy avec modulation d’intensité (RCMI) et repérage par imagerie (IGRT) sont appliquées à cette pathologie. La contrainte au rectum devient un facteur limitant et le positionnement d’un espaceur pour augmenter l’espace entre le rectum et la prostate peut permettre un gain conséquent dans la recherche d’une optimisation de la protection rectale, sans augmenter la toxicité [...]
13/052019 Etude de phase III randomisée de l’effet sur la survie d’une hormonothérapie seule comparée à une hormonothérapie associée à une radiothérapie concomitante de la prostate chez les patients présentant un cancer de la prostate localement avancé : essai TAP 32. Le traitement local du cancer de la prostate localement avancé repose sur la combinaison radiothérapie-hormonothérapie longue (RT-HT) qui a démontré sa supériorité par rapport à la RT seule dans 3 essais randomisés. Le bénéfice de la combinaison RT-HT par rapport à l’HT seule est l’objet de cette recherche clinique dans ce groupe à risque. L’essai de phase III TAP 32 randomisait dans un schéma de supériorité une RT-HT de 3 ans avec [...]
13/052019 Evaluation d’efficacité d’une irradiation des aires ganglionnaires sus et sous claviculaires en hypo fractionné ou normo fractionné : résultats d’étude de phase III : On commence demain ? Cette étude de phase 3 randomisée, de non-infériorité a été réalisée dans un seul hôpital en Chine. Les patientes âgées de 18 à 75 ans ayant subi une mastectomie et présentant au moins quatre ganglions axillaires positifs ou une tumeur primitive au stade pT3-4 étaient éligibles et randomisées entre l’irradiation de la paroi thoracique et des ganglions [...]
13/052019 Stratégie Watch and Wait pour les cancers du rectum : quels risques à long terme? Les données du registre international IWWD. Pour les tumeurs du bas et du moyen rectum, une stratégie de préservation rectale est actuellement à l’étude pour les patients bons répondeurs à la chimio-radiothérapie pré-opératoire. Celle-ci peut consister en une exérèse locale (1)ou en une simple surveillance, dite [...]
13/052019 Comment choisir les meilleurs candidats pour une irradiation médiastinale par protons chez les jeunes patients avec une Maladie d’Hodgkin (MDH) ou pouvons-nous faire guérir cette maladie sans complications ? Le Guide pratique d’International Lymphoma Radiation Oncology Group. Voilà un guide pratique pour choisir les meilleurs candidats d’irradiation par protons entre les patients présentant une forme médiastinale de la maladie de Hodgkin (MDH). Les lignes directrices proposée par les experts d’ILROG (International Lymphoma Radiation Oncology Group) publiées récemment [...]
PAROLES D'EXPERTS 3/052019 Anomalies génomiques susceptibles de moduler la réponse aux inhibiteurs des checkpoints immmunitaires On retiendra qu’ affiner la prédiction algorithmique des néoépitopes par spectrométrie de masse à grande échelle ou à l’aide de réseaux de neurones peut aider à identifier les patients répondeurs, que la clonalité néoantigénique permettrait d’identifier des tumeurs dont les stratégies d’échappement au système immunitaire sont moins sophistiquées que celles des tumeurs non répondeuses et que le caractère étranger des antigènes tumoraux pourrait être un meilleur indicateurd e réponse que la quantité des néoantigènes. Les altérations de la voie HLA associées à des mutations de la beta2 microglobuline peuvent diminuer la réponse, une diversité plus large d’HLA augmentant la reconnaissance des néoantigènes tumoraux et améliorant la survie des patients traités. La voie de l’interféron [...]
PAROLES D'EXPERTS 3/052019 Identification moléculaire de l’évolution tumorale des carcinomes bronchiques in situ ou comment définir le pronostic des lésions précoces par un portrait biologique ? Le diagnostic des lésions précancéreuses d’un épithélium se fait aujourd’hui par une approche morphologique et c’est donc le pathologiste qui à travers son microscope identifie et classe les lésions dysplasiques modérées ou sévères ainsi que les carcinomes in situ de l’épithélium bronchique. Ce diagnostic est parfois difficile et les frontières existant entre une dysplasie sévère et un carcinome in situ de cet épithélium sont parfois incertaines à distinguer sur le plan morphologique. Un certain nombre de lésions (dont les carcinomes in situ) [...]
PAROLES D'EXPERTS 3/052019 NTRK : the new kid in town ! Il s’agit d’une courte et synthétique mais complète revue sur cette nouvelle famille de gènes. Les gènes NTRK 1, 2 et 3 (Neurotrophic Tropomyosin/Tyrosine Receptor Kinases NTRK) localisés respectivement sur les chromosomes 1, 9 et 15, codent pour trois récepteurs à fonction kinase NTKR-A, NTRK-B et NTRK-C. Ces récepteurs membranaires jouent des rôles physiologiques dans la transduction du signal essentiellement dans le système nerveux central et périphérique en activant les voies classiques MAPK, RAS ou PI3KCA. En pathologie tumorale, ce sont les translocations des gènes NTRK avec de nombreux partenaires (plus de 10) qui confèrent un pouvoir oncogénique à la protéine de fusion ainsi générée. Ces protéines de fusion possèdent toutes le domaine kinase de NTRK [...]