17/052022 Un nouvel IPI pour le lymphome diffus à grandes cellules B, basé sur la TEP. Le volume tumoral métabolique (metabolic tumor volume = MTV) au diagnostic est un biomarqueur prometteur dans le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Les objectifs des auteurs étaient ici de déterminer la meilleure relation statistique entre le MTV et la survie, ainsi que de comparer le MTV à l'indice pronostique international (IPI) et à ses composants individuels afin de créer le meilleur modèle pronostique possible. Patients et méthodes : Dans le cadre du lymphome diffus à grandes cellules B en première ligne, la TEP et les données cliniques de cinq études déjà publiées ont été incluses. Les modifications du MTV ont été comparées aux principaux critères [...]
17/052022 Traitement d’entretien dans le lymphome folliculaire : plus compliqué ne fait pas mieux. Le traitement d’entretien par un anti-CD20 dans le lymphome folliculaire est une partie importante de la première ligne thérapeutique. En France nous avons l’option du rituximab tous les 2 mois pendant 2 ans, ou de l’obinutuzumab sur le même schéma. Mais peut-on faire mieux ? Par exemple en s’adaptant à la réponse au traitement d’induction. Contexte : Les auteurs ont comparé deux ans de rituximab d’entretien avec une approche post-induction adaptée à la réponse. La population cible était composée de patients atteints de lymphome folliculaire ayant répondu à une immunochimiothérapie d’induction en première ligne. Patients et [...]
17/052022 CAPTIVATE : Ibrutinib et vénétoclax à durée fixe pour un an, recul de 2 ans. L’association ibrutinib et venetoclax semble montrer une synergie d’action qui permettrait d’améliorer le pronostic des patients atteints de LLC par rapport à la monothérapie. L’étude de phase 2 CAPTIVATEévalue cette double association en première ligne chez les patients fit, avec 2 cohortes : une cohorte à durée fixe et une cohorte a durée guidée par la MRD. C’est ici l’analyse primaire de la cohorte à durée fixe qui est présentée. Patients et Méthodes : les patients atteints de LLC avec indication de traitement en première ligne et fit (moins de 70 ans, ECOG 0-2, fonction rénale normale) étaient inclus. Ils recevaient 3 mois d’ibrutinib suivi d’un an de la bithérapie ibrutinib [...]
17/052022 Triplette et LLC : actualisation de l’étude CLL2 GIVe Malgré la nette amélioration de la survie sans progression, voire de la survie globale des patients atteints de LLC depuis l’arrivée des thérapies ciblées, les sous-groupes à risque cytogénétique gardent un pronostic défavorable. Une triple association d’ibrutinib, venetoclax et anticorps anti-CD20 pourrait permettre d’ améliorer les résultats avec l’intérêt d’un traitement à durée fixe,. Patients et Méthodes : Les patients avec une indication de traitement pour une LLC en première ligne et anomalie de TP53 étaient inclus. Ils recevaient une triple association comprenant: une phase d’induction combinant l’obinutuzumab (6 cycles), le vénétoclax et l’ibrutinib (1 an) [...]
17/052022 EBV chez les NK-T : mais à quoi sert ce virus ? Les lymphomes EBV+ T/NK ganglionnaires (ou PTCL-EBV) ont des caractéristiques communes avec les lymphomes NK/T extra-nodaux (ENKTL), eux aussi reliés à l’EBV, et ne sont pour l’instant pas considérés comme une entité à part dans la classification, mais inscrits comme variant des PTCL-NOS. Une analyse moléculaire exhaustive de ce sous-groupe pourrait apporter des arguments de classification et donc de prise en charge distincte. Méthodes : En utilisant des cohortes rétrospectives et biopsies FFPE, les auteurs ont analysé le profil d’expression génique et d’anomalie de nombre (Oncoscan® assay, pour mesurer l’instabilité génomique) des lymphomes PTCL-EBV, ENKTL et PTCL-NOS, en incluant l’expression des mRNA EBV et [...]
17/052022 Intérêt d’une pré-phase Ibrutinib-Rituximab suivi d’une immunochimiothérapie dans le le lymphome à cellules du manteau ! L’usage des différentes thérapies ciblées (anti-CD20, BTKi, PI3Ki, BCL2i,…) permet d’envisager de se passer d’une autogreffe en 1ère ligne du LCM. Il reste à déterminer à qui s’adresserai cette stratégie et surtout ses modalités. Background : L’avenir du traitement du lymphome à cellules du manteau (LCM), semblent se dessiner en 1ère ligne avec un objectif commun d’éviter le recours à l’autogreffe. Deux options sont actuellement en cours d’évaluation : une combinaison de thérapies ciblées comme [...]
17/052022 PI3Ki + ibrutinib pour traiter le lymphome à cellules du manteau R/R ! Les patients présentant un lymphome en rechute ou réfractaire ont toujours besoin de nouvelles solutions. Parmi celles-ci l’usage de combinaisons de drogues déjà développées Background : Aux côtés des CAR-T cells et des anticorps bi-spécifiques, les thérapies ciblées restent une alternative crédible, notamment dans le lymphome à cellules du manteau (LCM) ou le folliculaire (LF). La réponse aux inhibiteurs de PI3K (PI3Ki) ou aux inhibiteurs [...]
13/052022 aLORLATU le mets en quelle ligne ? L’article rapporte les résultats de 208 patients traités par lorlatinib dans le cadre de l'ATU en France, chez des patients suivis pour adénocarcinome bronchique transloqué ALK en échec d'au moins une ligne de TKI. Caractéristiques des patients inclus : 56 % de femmes, âge médian 61 ans, non-fumeurs à 69 %, et d’emblée métastatiques au diagnostic dans 86 % des cas. On note la présence de métastases cérébrales au diagnostic chez 28 % des patients, [...]
13/052022 Stéréotaxie pulmonaire en dose unique : 10 ans d’expérience La radiothérapie stéréotaxique est le traitement de référence pour les cancers bronchiques localisés T1 T2a N0 chez les patients non opérables. L’essai RTOG 0915 comparant 34 Gy en dose unique versus 48 Gy en 4 fractions n’avait pas montré de différence significative en termes de toxicité et de contrôle local. Cette étude rétrospective mono centrique montre les résultats de radiothérapie stéréotaxique pour les tumeurs pulmonaires périphériques de stade précoce chez des patients inopérables. 229 patients ont été inclus avec des tumeurs de <5cm N0 situées à >2cm de l’arbre bronchique, [...]
13/052022 Bras contrôle externe pour les essais en oncologie : l’avenir ? Nous sommes souvent confrontés à l’impossibilité de réaliser des essais randomisés en oncologie pour différentes raisons, souvent en situation de tumeurs rares. Une solution de moindre puissance est parfois possible en comparant l’étude mono-bras à un bras contrôle externe. Voici une synthèse de la FDA qui pourrait être utile dans le futur. Les raisons pour lesquelles on ne peut pas toujours réaliser des essais randomisés sont nombreuses : considérations éthiques ou pratiques, population cible rare. Et pourtant il nous est nécessaire de générer des données sur ces patients en terme d’efficacité et de [...]
13/052022 Lire dans l’ADN d’ALEX. ALEX est l’étude de phase 3 qui a établi la supériorité d’alectinib (ALC) sur le crizotinib (CRZ) en première ligne de prise en charge de CBNPC de stade avancé ALK réarrangés. L’article de ce mois présente les résultats d’une analyse exploratoire réalisée de façon rétrospective qui cherchait à évaluer l’existence d’une corrélation entre la concentration d’ADN libre circulant ([ADNlc]) et l’efficacité des inhibiteurs de ALK (iALK) au sein de cet essai. A partir d’échantillons sanguins prélevés pour des études de pharmacogénomique chez tous les patients randomisés, les [ADNlc] étaient déterminées par NGS et les patients classés en deux sous-groupes « ≤ médiane d’ADNlc » et « > médiane d’ADNlc ». La recherche de mutation P53 [...]
13/052022 Immunothérapie et mésothéliome pleural malin : données de vraie vie « made in France » Un travail multicentrique français, publié dans la revue Cancers rapporte des données de vraie vie sur l’utilisation de la mono-immunothérapie dans le mésothéliome pleural malin non résécable. Des données intéressantes qui soutiennent cette stratégie thérapeutique en deuxième ligne. Les auteurs ont mené une étude rétrospective comprenant 11 centres français. Le diagnostic histologique devait avoir été confirmé par le réseau MESOPATH et avoir reçu au moins une injection de nivolumab en deuxième ligne ou plus pour un MPM avancé. [...]
12/052022 Risque d’infections graves à SARS-CoV-2 chez les patients ayant un cancer malgré une vaccination complète. La majorité des essais sur la vaccination contre le SARS-CoV-2 ont exclus les patients avec antécédents de cancers et/ou sous traitements immunosuppresseurs, incluant les chimiothérapies. Il était donc, en pratique courante, difficile de connaître l'efficacité de ces vaccins chez les patients traités pour un cancer. Par ailleurs, le taux de séroconversion après vaccinations chez ces patients est moins fréquent sans que l'on sache vraiment quel est son impact sur l'incidence et la sévérité des infections à SARS-CoV-2. Les auteurs ont donc comparé, après appariement (plusieurs critères cliniques, lymphopénie, prise de corticoïdes, cancer actif ou non et traitements immunosuppresseurs reçus dans les 3 mois précédents l’infection à SARS-CoV-2), des patients avec un cancer ayant développé une infection symptomatique [...]
12/052022 Epidémiologie du carcinome basocellulaire aux Pays Bas : photographie de ces 20 dernières années et projection pour les 10 ans à venir. Le carcinome basocellulaire (CBC) est le cancer le plus fréquent et même si son pronostic est très bon, il représente un véritable problème de santé publique en raison de l’augmentation de son incidence, du vieillissement de la population et des problèmes de démographie dermatologique. Il est intéressant de bien connaitre les données d’incidence et les tendances pour optimiser la prise en charge et la surveillance. Cette étude néerlandaise avec une population assez proche de la nôtre a pour but d’évaluer l’incidence et les tendances à l'échelle nationale du premier et des CBC multiples aux Pays-Bas et de prédire les taux d'incidence jusqu'en 2029. Tous les patients présentant un CBC entre 2001 et 2019 étaient inclus dans cette étude à partir du registre néerlandais des cancers. Les tendances ont été analysées à l’aide de la variation annuelle estimée en pourcentage et la prévision des [...]
12/052022 Effets secondaires cutanés associés à une meilleure survie sous anti-PD-1/PD-L1 La survenue d’effets secondaires cutanés est retrouvée chez 20 à 40 % des patients recevant une immunothérapie. En dehors du vitiligo qui apparait clairement comme un facteur de bon pronostic dans la prise en charge du mélanome métastatique ; la relation entre les autres toxicités cutanées et la réponse au traitement et la survie est beaucoup moins certaine et les résultats des différentes séries sont parfois contradictoires. Cette vaste étude rétrospective évalue l’association entre survenue d’effets secondaires cutanés sous immunothérapie et survie du patient. 7008 patients présentant des effets secondaires cutanés sous anti-PD-1 et ant-iPD-L1 (dans les 6 mois) pour un cancer digestif, bronchique ou pulmonaire, urinaire [...]
12/052022 Les transplantés d’organes traités par azathioprine et voriconazole sont plus à risque de carcinomes épidermoïdes cutanés Les patients transplantés d'organes solides sont à risque de développer des cancers, dont le plus fréquent est le carcinome épidermoïde cutané (cSCC), favorisés par les traitements immunosuppresseurs reçus, mais également par le voriconazole prescrit fréquemment aux greffés pulmonaires. Les auteurs de cette étude ont cherché à mettre en évidence le risque de cSCC en fonction du traitement immunosuppresseur reçu. Pour cela, ont été comparés 3308 transplantés d’organes (rein, foie, poumon, coeur) et 65883 patients non greffés entre 2009 et 2019. L’appariement des patients des 2 groupes se faisait sur l’âge (au moment de la greffe), le sexe et l’origine [...]
11/052022 L’ Éditorial Hommage à nos chirurgiens sénologues Les changements de pratique incessants déboussolent parfois nos chirurgiens. Les nouvelles stratégies thérapeutiques modifient nos arbres de décision d’une année sur l’autre, et surtout modifient nos façons de réfléchir et d’orienter les patients. L’arrivée de l’intelligence artificielle va transformer la [...]
11/052022 T-DXd contre T-DM1 Un nouveau standard en 2eme ligne pour les HER2 surexprimés Cet essai de phase 3 randomisé a comparé le Trastuzumab Deruxtecan (T-DXd) vs Trastuzumab Emtansine (T-DM1) chez 524 patientes avec un cancer du sein métastatique, HER2 surexprimé, ayant déjà reçu une première ligne métastatique par trastuzumab + taxanes ou ayant [...]
11/052022 Bénéfice de survie. Amélioration de la survie globale, en plus de la survie sans progression, avec le ribociclib en 1ère ligne L’ajout du ribociclib au létrozole, a amélioré la survie sans progression (PFS) des patientes ménopausées avec un cancer du sein RH+ HER2- métastatique, qui n’avaient pas reçu de traitement systémique à la phase avancée, versus létrozole seul, dans cet essai [...]
11/052022 Ce n’est pas parce que c’est gros qu’il faut faire du néoadjuvant. Combien de patientes recevant de la chimiothérapie néoadjuvante deviennent réellement candidates à un traitement conservateur ? Les traitements néoadjuvants permettent d’augmenter le nombre de traitements conservateurs dans les cancers du sein (BCS Breast Conservative Surgery), mais le nombre de patientes initialement non candidates à un traitement conservateur et qui deviennent éligibles à une conservation mammaire reste [...]