23/022017 CHIRURGIE DES ADÉNOCARCINOMES DE L’ŒSOPHAGE _ Hernie hiatale volumineuse déconseillée. La hernie hiatale est un facteur de risque d’adénocarcinome de l’œsophage. Son impact sur la chirurgie du cancer de l’œsophage et la survie est inconnu. Les auteurs ont évalué l’impact de la présence d’une hernie hiatale ≥5 cm sur le taux de résection R0 (objectif primaire), les suites opératoires et la survie globale (objectifs secondaires) en comparant 42 patients avec hernie hiatale vers 325 sans [...]
23/022017 CHIRURGIE DU CANCER DU PANCRÉAS _ Drainage systématique après DPC : une pratique sans doute inutile. L’intérêt du drainage abdominal reste controversé après DPC. Les auteurs ont donc réalisé un essai contrôlé de non infériorité incluant 395 patients ayant bénéficié d’une DPC avec anastomose pancréatico-jéjunale. Les patients ont été randomisés en per-opératoire entre double drainage au contact de l’anastomose pancréatico-jéjunale (groupe drainage, n=202) versus [...]
23/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE _ Échec sévère en première ligne d’un nouvel anticorps anti-VEGFR-1, l’icrucumab. Le ramucirumab et l’icrucumab correspondent à deux anticorps monoclonaux ciblant les récepteurs du VEGF de type 2 (VEGFR-2) et de type 1 (VEGFR-1) respectivement. L’étude RAISE a démontré l’intérêt de l’association du ramucirumab au FOLFIRI pour le traitement de seconde ligne des cancers colorectaux métastatiques en échec d’un traitement associant bévacizumab, oxaliplatine et fluoropyrimidine. Le ramucirumab a également donné des résultats positifs pour le traitement des adénocarcinomes gastriques avancés. L’étude de phase II randomisée que nous rapportons a porté sur 158 patients avec cancers colorectaux métastatiques évolutifs après une première ligne de traitement par FOLFIRI (1). Le traitement alloué correspondait soit à du FOLFOX (plus précisément FOLFOX6 modifié, FOLFOX6m ; [...]
23/022017 CANCERS COLORECTAUX RAS SAUVAGE _ Cetuximab continu ou intermittent, blanc bonnet et bonnet blanc ! L’étude COIN-B est une étude de phase II randomisée dont l’objectif était d’évaluer 2 stratégies. Soit : séquences intermittentes de 12 semaines de chimiothérapies par FOLFOX + cetuximab schéma continu avec la même chimiothérapie associée à la poursuite du cetuximab entre les séquences. L’objectif était le taux de contrôle à 10 mois avec un taux [...]
23/022017 CANCERS ŒSO-GASTRIQUES AVANCÉS _ Le ramucirumab en première ligne n’emporte pas la conviction. L’étude multicentrique américaine récemment publiée par Yoon et al. dans la revue Annals of Oncology avait pour objectif d’évaluer l’intérêt du ramucirumab administré en association à une chimiothérapie par FOLFOX chez 168 malades atteints d’adénocarcinomes œso-gastriques non pré-traités (1). Il s’agit d’une étude de phase II randomisée. Le traitement alloué correspondait soit à l’association FOLFOX6 modifié + ramucirumab (n= 84 ; bras expérimental), soit à l’association FOLFOX6 modifié + placebo (n= 84 ; bras de référence). Les localisations œsophagiennes, de la [...]
23/022017 CANCERS ŒSO-GASTRIQUES OPÉRABLES _ Pas de place pour le bevacizumab en néo-adjuvant ! En considérant l’efficacité de certains anti-angiogéniques dans les formes avancées, l’objectif de cette étude de phase III était d’évaluer l’intérêt du bevacizumab dans le traitement périopératoire des cancers œso-gastriques opérables. Au total, 1 063 patients présentant un cancer œso-gastrique opérable ont été randomisés entre un bras standard ECX (epirubicine, cisplatine, capecitabine) versus un bras expérimental ECX+ bevacizumab (BV) avec 3 cycles pré et 3 cycles post-opératoires prévus. L’objectif principal était la [...]
10/022017 CANCER DU PANCRÉAS RÉSÉCABLE – L’efficacité de la chimiothérapie néo-adjuvante fortement suspectée doit être confirmée ! L’objectif de cette étude réalisée à partir des données d’une cohorte nationale nord-américaine était d’évaluer l’impact pronostique d’une chimiothérapie néoadjuvante chez des patients présentant un cancer du pancréas de stade I-II d’emblée résécable. Au total, 15 237 patients ayant eu une résection d’un adénocarcinome de la tête du pancréas de stade I-II entre 2006 et 2012 ont été identifiés à partir de la National Cancer Database.Parmi les patients ayant reçu une chimiothérapie néo-adjuvante, [...]
10/022017 CHIRURGIE DES CANCERS ŒSOGASTRIQUES – Mieux vaut se faire opérer dans un centre à très fort volume. A partir des données du PMSI français, les taux de mortalité postopératoire à 30 et 90 jours et la mortalité hospitalière ont été évalués chez 11 196 patients opérés d’un cancer de l’œsophage (n=3 286) ou de l’estomac (n=7 910) entre 2010 et 2012. Le volume des centres était réparti en 4 catégories en fonction du nombre d’interventions pratiquées par an : volume faible (<20/an), intermédiaire (20-39/an), élevé (40-59 par an) et très élevé (≥ 60/an). La mortalité globale à 30 jours était de [...]
10/022017 CHIRURGIE DU CANCER DU PANCRÉAS – Après DPC, la nutrition entérale par sonde naso-jéjunale n’est pas recommandée. Le but de cet essai randomisé de phase III était de comparer la nutrition entérale versus parentérale dans la prévention de la morbidité postopératoire après duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC). Parmi 204 patients ayant eu une DPC, 103 ont reçu dès J1 une nutrition entérale par sonde naso-jéjunale (groupe SNJ) et 101 patients une nutrition parentérale par un cathéter central (groupe NPT). Dans les 2 groupes, la nutrition était arrêtée dès atteinte des 60% d’une ration calorique normale par voie orale. La DPC était réalisée dans 89% des cas pour un cancer. La morbidité globale, critère de jugement principal, était de 77,5% [...]
10/022017 DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTALE EN POPULATION GÉNÉRALE – Des recommandations américaines actualisées. Les recommandations américaines (US Preventive Services Task Force) pour le dépistage du cancer colorectal en population générale ont été récemment actualisées (1, 2). L’option retenue est toujours celle d’un dépistage « à la carte » visant à favoriser l’adhésion de la population cible : sujets asymptomatiques d’âge ≥ 50 ans ne présentant pas de facteurs de risque particuliers. L’objectif affiché est ambitieux puisqu’il est d’un taux [...]
10/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE AVEC MUTATION DE KRAS – L’immunothérapie adoptive fait ses premiers pas. Le cas d’une femme porteuse d’un CCR avec métastases pulmonaires traitée avec succès dans le cadre d’un programme d’immunothérapie adoptive, par réinjection de lymphocytes dirigés contre l’épitope de la mutation KRAS G12D, est rapporté dans le New England Journal of Medicine. La procédure peut être résumée de la façon suivante : 3 des 10 métastases ont été réséquées sous thoracoscopie, et ont servi à l’établissement de 24 cultures de lymphocytes intra-tumoraux (TIL). En parallèle, le séquençage exomique complet (WES) et du transcriptome [...]
10/022017 CANCER COLORECTAL MÉTASTATIQUE – Un taux initial bas de LDH : un bon garant d’efficacité du blocage continu de l’angiogénèse ? L’inhibition continue de l’angiogénèse par chimiothérapie (CT) associée au bevacizumab (BV) en première puis en seconde ligne est une stratégie qui a démontré son efficacité dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) avec 2 études de phases III positives (TML : Lancet Oncol 2013 ; 14: 29–37 et BEBYP : Ann Oncol 2015 ; 26: 724–730). Dans ce contexte, l’objectif de ce travail était d’évaluer les facteurs prédictifs associés à l’efficacité de la poursuite du bevacizumab après progression en première ligne sur les 184 patients inclus dans l’étude BEBYP. Les résultats ont montré qu’un taux initial [...]
10/022017 BIOLOGIE MOLÉCULAIRE – Prévalence des altérations de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR dans différentes tumeurs solides. L’identification des altérations génétiques « actionnables » associées aux cancers permet d’établir un rationnel pour l’évaluation de thérapeutiques ciblées dans la perspective d’une approche thérapeutique dite « de précision ». Nous rapportons les résultats d’une vaste étude évaluant la prévalence des altérations de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR dans 19 784 cancers solides de plus de 40 types histologiques différents (1). Les techniques utilisées pour l’étude des différents acteurs de [...]
10/022017 CHOLANGIOCARCINOME. – Dosage de la protéine MCM5 : le test diagnostic des tumeurs des voies biliaires ? L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt du dosage de la protéine MCM5 (minichromosome maintenance protéine) à partir du matériel de cytologie obtenu par brossage lors d’une CPRE réalisée pour sténose de la voie biliaire. Les protéines MCM sont au nombre de 6 et sont impliquées dans la réplication de l’ADN, leur taux étant anormal en cas de lésions malignes. Parmi les 72 patients avec cytologie et un dosage de la protéine MCM5 analysables, la [...]
10/022017 CANCER DU CANAL ANAL – Le cetuximab associé à la RCT ne convainc pas en phase II. Compte tenu de l’apport démontré des anti-EGFR associés à la radiothérapie dans le contrôle locorégional des carcinomes épidermoïdes ORL viro-induits (HPV), leur efficacité doit aussi être logiquement évaluée pour les carcinomes épidermoïdes (KE) du canal anal. Le cetuximab ne convainc pas. Cette étude monobras de phase II a inclus 61 patients porteurs de KE du canal anal de stade I à III (dont près de 1/3 de stade III), sans infection HIV, traités à visée curative par radio-chimiothérapie à base de [...]
26/012017 TUMEURS CARCINOÏDES AVANCÉES – La radiothérapie interne vectorisée s’impose largement dans l’étude NETTER. La radiothérapie interne vectorisée (RIV) des TNE bien différenciées repose sur leur capacité de fixation des analogues de la somatostatine. NETTER est la première étude randomisée, de phase III, évaluant l’efficacité thérapeutique de la RIV au 177Lu-DOTATATE (analogue couplé à l’isotope 177Lutetium) Elle concernait les malades atteints de tumeurs carcinoïdes de l’intestin moyen grade 1 ou 2, inopérables, avancées et en progression, fixant à l’octreoscan. 229 ont été randomisés entre RIV par 177Lu-DOTATE (7.4 GBq toutes les 8 semaines) et Octreotide LAR [...]
26/012017 CANCER DU RECTUM – Quel est le meilleur moment pour opérer après RCT néo-adjuvante ? Résultats de l’essai randomisé GRECCAR 6. Le traitement du cancer du moyen ou bas rectum localement avancé associe une radio-chimiothérapie néo-adjuvante puis une chirurgie 6-8 semaines après la fin de celle-ci. Plusieurs études rétrospectives ont suggéré qu’un allongement du délai à 10-12 semaines avant la chirurgie pouvait augmenter le taux de réponse histologique complète (pCR). L’essai contrôlé multicentrique GRECCAR-6 avait pour but d’évaluer l’impact de l’allongement du délai entre la fin [...]
26/012017 SOINS DE SUPPORT – La dépression : un syndrome très fréquent en cas de cancer. Cette étude épidémiologique multicentrique allemande, avait pour objectif d’étudier la prévalence de la dépression (évaluée à partir de l’auto-questionnaire PHQ-9) chez les patients ayant un cancer et d’identifier les types de cancer les plus à risque de syndrome dépressif. Au total, 4020 patients atteints de cancer ont été comparés à une population sans cancer de 5018 personnes appariées sur l’âge, le sexe et le niveau d’éducation. Les patients étaient atteints de cancers très variés (sein, colorectal et prostate pour [...]
26/012017 ONCOGÉRIATRIE – L’autonomie : un facteur pronostique déterminant après 75 ans en cas de cancer colorectal métastatique Cette étude rapporte les résultats de l’analyse ancillaire (optionnelle) relative aux paramètres gériatriques de l’essai randomisé de phase III FFCD 2001-02 qui comparait en 1èreligne métastatique de patients âgés de plus de 75 ans une chimiothérapie à base de 5-FU seule ou associée à de l’irinotecan (IRI) Rappelons que cet essai n’avait pas montré de supériorité de la bichimiothérapie 5-FU + IRI sur le 5-FU seul en termes de survie sans progression ou de survie globale, mais simplement une amélioration du taux de réponse (1). Une évaluation [...]
26/012017 BIOTHÉRAPIES – Toxicité du sorafenib : des données nouvelles issues d’une vaste méta-analyse. Le sorafenib est indiqué dans le traitement de différentes tumeurs solides avancées : carcinome hépatocellulaire mais également carcinome rénal et carcinome thyroïdien bien différencié. L’objectif du travail de Gyawali et al. était d’évaluer la fréquence des effets secondaires indésirables graves (EIG, Serious Adverse Events) et létaux (EIL, Fatal Adverse Events) associés au traitement par sorafenib administré seul ou en association à une chimiothérapie dans [...]