Actualités Scientifiques
Uro-Onco
24 novembre 2025
Pr Renaud de CREVOISIER
En cas de récidive(s) ganglionnaire(s) après traitement d’un cancer de prostate, faut-il irradier la totalité des aires ganglionnaires ou bien seulement l’aire ganglionnaire atteinte ?
L’irradiation des aires ganglionnaires pelviennes apparait préférable à celle exclusive des ganglions envahis visualisés par imagerie TEP. La prise en charge des récidives ganglionnaires pelviennes métachrone d’un cancer de prostate pose de nombreuses questions, en particulier celle du volume cible de radiothérapie. Faut-il irradier seulement la récidive pour limiter la toxicité, ou bien élargir le champ d’irradiation à tous les relais ganglionnaires pelviens pour augmenter le contrôle de la maladie ? Cette étude internationale PEACE-V-STORM randomisée de phase II intéressait 198 patients présentant une récidive oligo-ganglionnaire pelvienne métachrone, recevant soit une irradiation pelvienne (45 Gy) avec boost (65 Gy) dans le ganglion envahi visualisé par imagerie TEP (ENRT), soit une irradiation sélective par SBRT (30 Gy en 3 séances) / ou une chirurgie du ganglion envahi (MDT), dans tous les cas associée à une hormonothérapie de 6 mois. Avec un suivi médian de 50 mois, la survie sans métastase à 4 ans était augmentée dans le bras ENRT (76%) par rapport au bras MDT (63%) (p=0,06), dans tous les cas associées à une toxicité faible. Le bras ENRT apportait un bénéfice significatif en termes de survie sans récidive biologique, de survie sans récidive loco-régionale et de survie sans traitement hormonal. Au total, cette étude incite à une irradiation ganglionnaire large en cas de récidive ganglionnaire pelvienne, avec un niveau de preuve cependant de phase II randomisée.
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