Vaccination contre les papillomavirus : Des parents inquiets et mal informés, la France à la traîne
06/06/2025
De nombreux parents d’élèves de 5ème se sentent mal informés concernant la vaccination contre les papillomavirus. Selon une étude récente, près d’un sur deux déclare ne pas disposer de suffisamment d’informations, un facteur qui contribue à la faible couverture vaccinale observée en France.

Une étude récente révèle que près de la moitié des parents d’élèves en classe de 5e en France ne se sentent pas suffisamment informés sur la vaccination contre les papillomavirus. Malgré la proposition de vaccination pour tous les élèves de 5e depuis 2023, la France demeure l’un des pays les moins avancés en matière de vaccination en Europe. L’enquête IPSOS, menée auprès de 500 parents, montre que 41% d’entre eux souhaitent davantage d’informations pour se sentir rassurés. Ce manque de communication a conduit à une baisse de l’acceptation du vaccin cette année.
Les professionnels de santé soulignent que la communication autour de la vaccination a été insuffisante, notamment à la rentrée 2024, ce qui a engendré des réticences chez les parents. Les élèves doivent recevoir deux doses du vaccin, mais le timing actuel ne laisse pas assez de temps aux parents pour s’informer. Certaines régions, comme l’Occitanie, ont même décidé de retarder la campagne de vaccination pour permettre une meilleure préparation et sensibilisation.
Actuellement, 62% des filles et 48% des garçons de 12 ans sont vaccinés. La vaccination, qui protège contre le cancer du col de l’utérus, est bien tolérée et disponible depuis 2007 en France. Des pays comme l’Australie et le Danemark, qui ont vacciné plus de 80% de leurs adolescents, espèrent éradiquer ce cancer d’ici 2040.