14/012022 RECIST, prouve que tu existes ! RECIST ! Ou comment exprimer dans un article de médecine le ressenti en RCP lors de l’évaluation de certains patients sous immunothérapie ? L’évaluation tumorale selon RECIST a le mérite de poser (relativement) clairement les choses en termes de progression, de réponse ou de stabilité tumorale sur un ensemble de lésions dites cibles. Il peut néanmoins exister une certaine hétérogénéité d’évolution entre les différents sites tumoraux d’une même néoplasie pour un patient. Cette hétérogénéité a été évaluée par les auteurs de cet article dans une analyse rétrospective de trois cohortes de patients traités par pembrolizumab pour un mélanome (M), un CBNPC et un cancer gastrique (CG) au sein de deux essais : KEYNOTE-001 [...]
14/012022 « Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre ». Dostoïevski. L’étude HOPE est une étude rétrospective japonaise qui avait pour but d’évaluer en vraie vie l’incidence et la gravité des pneumopathies radiques sous durvalumab de consolidation selon le schéma PACIFIC. Les auteurs ont repris les données de 302 CBNPC de stade localement avancé traités par chimio-radiothérapie concomitante entre mai 2018 et mai 2019. Parmi eux 225 patients avaient bénéficié du durvalumab en consolidation. On retiendra : Une population assez âgée : médiane [...]
17/122021 Après PROMISE, CONFIRM : le champ lexical de l’immunothérapie dans le mésothéliome est inépuisable… PROMISE était un essai académique de phase 3 qui a comparé pembrolizumab à gemcitabine ou vinorelbine en deuxième ligne de prise en charge de mésothéliomes pleuraux malins (MPM) en progression après chimiothérapie par sels de platine. Il n’était pas retrouvé de différence en SSP ou SG entre les deux bras (analyse par un comité de revue indépendant). CONFIRM était également un essai de phase 3 randomisé, industriel pour sa part et qui a comparé nivolumab (N) au placebo (P), en double-aveugle pour la prise en charge de mésothéliomes en progression après au moins une ligne de chimiothérapie. A [...]
17/122021 Durvalumab -et stéréotaxie dans les CBNPC localisés. Durvalumab néoadjuvant avec ou sans radiothérapie stéréotaxique pour les patients avec CBNPC localisés. Essai de phase II randomisé, monocentrique. Les essais antérieurs suggèrent que la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) pourrait être un puissant immunomodulateur dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques. Cet essai vise à évaluer l’utilisation de la SBRT comme immunomodulateur pour améliorer la réponse immunitaire [...]
17/122021 Quid de la réponse sérologique à la vaccination COVID-19 en oncologie thoracique Il s’agit d’un travail français publié dans le JTO qui tombe à point nommé au moment de la 5ème recrudescence d’infections à la COVID-19 en France. En substance, il s’intéresse à l’évaluation de la réponse humorale chez les patients atteints de cancer thoracique après la deuxième dose de vaccination anti-COVID19. Les auteurs ont mené une étude prospective multicentrique (COVIDAC-OH) évaluant la vaccination anti-COVID19 (Pfizer®) chez plus de 1000 patients atteints de cancer. Ce sont les patients de cette cohorte porteurs d’un cancer thoracique à l’hôpital Bichat qui a fait l’objet [...]
17/122021 Radio-immuno-chimiothérapie pour les CBNPC de stade III Les anti-PD-L1 ont fait la preuve de leur efficacité dans la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés. Depuis les résultats de l’essai PACIFIC, le standard pour le traitement des CBNPC localement avancé est une radiochimiothérapie RTCT (concomitante ou séquentielle) suivi d’une consolidation par durvalumab. L’étude KEYNOTE-799 décrit les résultats de l’association pembrolizumab à la RTCT concomitante pour les CBNPC stade III. C’est un essai de phase II, non randomisé, multicentrique, ouvert. Dans la cohorte A (112 patients, toutes histologie NPC) les patients ont reçu un traitement par carboplatine, paclitaxel et pembrolizumab et dans la cohorte B (102 patients, CBNPC non épidermoïde) [...]
17/122021 Toujours pas d’IMPACT du gefitinib en adjuvant. L’étude IMPACT compare gefitinib (2 ans) à cisplatine-vinorelbine (4 cycles) en traitement adjuvant de CBNPC stade II-III opérés (résection R0), mutés EGFR (Del 19 ou L858R). Les 234 patients ont été inclus au Japon entre 2011 et 2015, âge ≤75ans, sans radiothérapie adjuvante, et randomisés en 1:1, délai maximum de 8 semaines post-opératoire. Dans le bras gefitinib, 71 patients ont reçu 2 ans de gefitinib (61%), [...]
17/122021 Adénocarcinome bronchique du non-fumeur : un profil en mutation. L’étude porte sur le profil moléculaire d’adénocarcinomes bronchiques de 160 patients non-fumeurs (84 issus d’une cohorte de patients suivis par les auteurs, 76 issus des bases de données CPTAC ou TCGA*) et 299 patients fumeurs. Les analyses ont consisté en un WES (whole exome sequencing) sur l’ADN tumoral et sur l’ADN germinal des non-fumeurs, ainsi qu’un RNA-sequencing pour une partie d’entre eux (technique plus proche de notre pratique courante). Entre les cohortes « non-fumeurs » et « fumeurs », l’âge médian est similaire (67 vs 65 ans). Il y a plus de femmes dans la cohorte non-fumeurs (69,4% vs 48,5%, p<0,001). Sur les 84 patients non-fumeurs de leur propre cohorte, on retrouve une [...]
17/122021 C’est pas trop tôt pour le patritumab-DXd : une phase 1 prometteuse ! Avec l’exposition dès la première ligne à l’osimertinib pour les patients EGFR mutés désormais dans notre pratique, la problématique des options thérapeutiques à progression reste entière. Parmi les traitements innovants dans ce contexte, un anticorps anti-HER3 conjugué au deruxtecan semble se démarquer : le patritumab-DXd. On rappellera que l’expression du récepteur HER3 est plus fréquente et importante chez les patients porteurs d’une mutation EGFR mais qu’il ne s’agit pas d’une cible de mécanisme de résistance aux ITK décrite à ce jour. Il s’agit des résultats de l’essai de phase 1 avec escalade de dose, multicentrique, en ouvert, évaluant la tolérance et l’activité anti-tumorale du patritumab-DXd chez les patients porteurs d’un CBNPC avancés avec mutation EGFR (classique ou non) ayant acquis une [...]
17/122021 Anti-biotique, pas anti-immuno-chimiothérapeutique ! Plusieurs publications (cf bibliographie de l’article) ont amené à conclure à un impact négatif d’une antibiothérapie (ATBt) sur l’efficacité des anti-PD(L)1 via le déséquilibre de l’écosystème microbien intestinal qu’induit cette ATBt. Qu’en est-il dans le cas d’un traitement par chimio-immunothérapie (CT/IT)? Pour répondre à cette question, 302 patients issus de 8 centres différents et traités par CT/IT en première ligne de CBNPC de stade 4 ont été inclus dans une étude internationale, multicentrique et rétrospective. L’objectif était d’évaluer l’impact d’une ATBt [...]
17/122021 Plus c’est gros, moins c’est bon Pour les CBNPC de stade IV avec PDL1 ≥ 50%, il est possible d’utiliser en 1ère ligne le pembrolizumab seul ou associé à la chimiothérapie. L’importance des lésions tumorales peut-elle être un critère de choix ? En attendant les résultats des essais cliniques évaluant face à face ces 2 stratégies (PERSEE, PAULIEN, LAPLACE-50…), que nous reste t’il pour décider pour ce groupe de patients représentant environ 25% des CBNPC ? La chimiothérapie pourrait « protéger » des phénomènes d’hyper-progression [...]
17/122021 Ensemble, on est plus fort ? Bah pas toujours… Le denosumab renforce-t’il l’action anti-cancéreuse de la chimiothérapie ? Telle fut la question posée par l’étude SPENDOUR qui avait échoué à montrer une amélioration de la survie globale avec l’adjonction de cet inhibiteur RANK-RANK ligand. Voici les résultats de l’analyse poolée de SPLENDOUR et l’essai AMGEN-249. SPLENDOUR était un essai randomisé de phase III qui avait inclus 514 CBNPC traités en 1ère ligne par chimiothérapie à base de sels de platine (sans immunothérapie) plus ou moins avec du dénosumab. AMGEN-249 était un essai de phase II [...]
3/122021 Destiny… on était tous les deux destiny… Destiny-Lung01 est une phase II de traitement des CBNPC avec mutation HER2 par du trastuzumab deruxtecan anticorps conjugué ciblant la protéine HER2. L'anticorps est une IgG1 humanisée anti-HER2 (trastuzumab) couplé à un inhibiteur de la topoisomérase I (DXd) via un linker tétra-peptidique clivable (l’ensemble des ces 2 éléments forment le deruxtecan). L’ère de la chimiothérapie vectorisée est arrivée ! L’étude a inclus entre mai 2018 et juillet 2020, 91 patients porteurs d’un CBNPC de stade IV avec une mutation HER-2 et progressant après au moins 1 ligne de traitement (médiane 2 lignes, dont 95% avaient reçu une chimiothérapie et [...]
3/122021 Donnez-moi votre conformation, je vous donnerai la sensibilité aux anti-EGFR. L’atteinte neuro-méningée est une situation clinique redoutée dans le cadre des cancers bronchique porteurs d’une mutation activatrice du gène EGFR. Il s’agit notamment d’un site de rechute fréquent sous thérapie ciblée anti-EGFR. Une étude chinoise de phase 1/2, publiée dans le JTO, rapporte des données originales concernant l’efficacité et la sécurité d’administration du pemetrexed intrathécal dans cette situation clinique. Les auteurs ont conduit en Chine une étude de phase 1/ 2, en ouvert, dont l’objectif principal était d’évaluer le taux de réponse clinique à la thérapie expérimentale. Les patients étaient éligibles sur la base d’une atteinte neuro-méningée probable ou [...]
3/122021 Redanse avec les STARS. Ou comment essayer de répondre à une question (radiothérapie stéréotaxique (RTS) ou lobectomie pour les T1 ≤ 3cm, N0M0 ?) avec une étude non-randomisée... Au crédit de l’auteur (qui est un radiothérapeute), plusieurs essais randomisés ont déjà essayé de répondre à cette question mais ils ont tous été interrompus pour défaut de recrutement. C’est le cas notamment des deux essais les plus souvent cités STARS et ROSELL dont une analyse poolée publiée en 2015 concluait à une amélioration du taux de SG à 3 ans dans le bras RTS vs lobectomie (91% vs [...]
3/122021 Une nouvelle RAMES de méso ? La prise en charge des mésothéliomes pleuraux malins (MPM) a un peu bougé ces derniers mois avec l’arrivée du combo nivolumab-ipilimumab en première ligne pour les patients éligibles. La chimiothérapie (CT) par platine-pemetrexed (+/- bevacizumab) se trouve ainsi repoussée en deuxième ligne (L2) là aussi sous couvert d’une éligibilité du patient à ce doublet. Avant l’arrivée de l’immunothérapie en première ligne, cette chimiothérapie était le standard de traitement [...]
3/122021 Osimertinib en vraie vie : le FLOWER power ? L’étude FLOWER est une étude italienne observationnelle, prospective de 126 patients suivis pour cancers bronchiques mutés EGFR traités par OSIMERTINIB en première ligne. L'objectif est de voir si on reproduit en « vraie vie » les résultats de l'étude FLAURA(1). Par rapport à l’étude FLAURA traitant des patients PS 0-1 et avec 20% de métastases cérébrales (stables et asymptomatiques), on retrouve dans cette étude 16 patients (12,7 %) avec un PS ≥2, et 38 patients avec métastases cérébrales (30,2 %) [...]
3/122021 CBNPC oligométastatique, place de la radiothérapie. Les patients oligométastatique semblent avoir un pronostic plus favorable que les patients plurimétastatiques. Pour les patients avec Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules (CBNPC), la 8ème classification TNM intègre ce concept d’oligométastase : M1b pour localisation métastatique unique, conférant un pronostic favorable par rapport au stade M1c multi-métastatique. L’EORTC a défini un consensus de [...]
3/122021 Embouteillage sur HER2. On disposait de données en vie réelle du poziotinib en Italie(1), nous sont présentés ici les résultats du la phase 2 du poziotinib en traitement de cancers bronchiques mutés HER2. Les 30 patients inclus ont été traités à la dose de 16mg/j en 1 prise entre 2017 et 2019. Le nombre médian de lignes préalablement reçues est de 2, avec 2 patients traités dès la 1ère ligne, 12 patients (40%) [...]
3/122021 Immunothérapie adjuvante après RTCT pour les CBNPC : A qui bénéficie-t-elle le plus? Depuis les résultats positifs de l’essai randomisé de phase III PACIFIC, l’ajout d’une immunothérapie adjuvante par durvalumab après radiochimiothérapie (RTCT) pour les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés, est le traitement de référence. Cette étude rétrospective s’est intéressée aux différents facteurs pouvant identifier des sous-groupes de patients qui bénéficieraient le plus de cette séquence de traitement : cliniques, biologiques et dosimétriques. Le critère de jugement principal était la survie sans progression (SSP). Sur 105 [...]