Le vaccin est constitué de particules pseudo-virales dont l’injection dans l’organisme permet la production d’anticorps protecteurs dirigés contre le virus HPV. Le but est d’empêcher la primo-infection par le virus HPV, virus impliqué dans la quasi-totalité des cancers du col utérin (pour la plupart de génotype HPV 16 et 18), lorsqu’il provoque une infection persistante appelée dysplasie du col.
Il protège pour une durée minimale de cinq ans.
En France, il est recommandé de vacciner systématiquement toutes les jeunes filles de 14 ans avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection par le virus HPV. Une vaccination de rattrapage est proposée aux filles et aux femmes âgées de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de relations sexuelles, ou au plus tard dans l’année suivant le premier rapport sexuel (calendrier vaccinal 2011). Il est conseillé d’éviter une vaccination en cours de grossesse et d’éviter une grossesse au cours du mois suivant chaque injection.
Le vaccin Gardasil a obtenu l’autorisation de mise sur le marché dans les indications citées plus haut et est disponible en France depuis novembre 2006. Le schéma vaccinal est de trois injections administrées par voie intramusculaire sur une période de six mois (à 0, 2 et 6 mois). Il est remboursé par la Sécurité sociale depuis le 11 juillet 2007 à hauteur de 65% (135,59 euros par injection).
L’injection peut provoquer des effets secondaires : le plus souvent une inflammation locale ( fièvre, érythème, douleur, gonflement, saignement, démangeaisons au point d’injection), plus rarement un spasme bronchique ou une urticaire.
Le vaccin anti-HPV, à condition que toutes les femmes soient vaccinées correctement et qu’elles ne contractent pas le virus HPV pendant cette période, permettrait d’éviter jusqu’à 70 % des cancers du col utérin viro-induits. Les 30% et plus de cancers non prévenus par le vaccin doivent être dépistés par un frottis cervico-vaginal qui demeure incontournable dans le cadre d’une stratégie efficace de prévention.