Les œstrogènes purs augmentent le risque de cancer de l’endomètre.
Les œstrogènes + progestérone augmentent le risque de cancer du sein.
Ce sur-risque s’accroît avec la durée du traitement. Par contre le risque majoré de cancer du sein devient égal à celui d’une femme n’ayant jamais pris de THS, cinq ans après l’avoir arrêté.
C’est pour cela que la décision d’utilisation d’un THS doit se faire au cas par cas, en respectant quelques règles :
- Uniquement si les troubles climatériques altèrent considérablement la qualité de vie
- Contre-indiqués s’il y a un antécédent de cancer du sein ou de l’endomètre
- Contre-indiqués s’il existe un risque vasculaire
- Prescription sur période maximale de cinq ans
- Œstrogènes purs uniquement chez des patientes ayant subi une hystérectomie (ablation de l’utérus).
Pourquoi utilise-t-on les traitements hormonaux substitutifs (THS) ?
La ménopause correspond à l’arrêt de production des hormones féminines (œstrogène et progestérone) par les ovaires.
Elle survient vers 50 ans et se manifeste par l’arrêt définitif des règles. Les effets secondaires de la ménopause sont des désordres climatériques : bouffées de chaleur, irritabilité, sécheresse vaginale… Les traitements hormonaux substitutifs, ou THS (par voie orale ou transcutanée), permettent de diminuer les effets secondaires de la ménopause en prolongeant l’imprégnation hormonale.
Quels sont les différents types de THS ?
Il existe plusieurs types de THS qui se différencient par les hormones utilisées, leur schéma et leur voie d’administration (galénique) :
– Certains traitements sont à base d’œstrogènes seuls. Ces traitements sont exclusivement donnés à des femmes ayant subi une hystérectomie (c’est-à-dire aux femmes dont on a retiré l’utérus). En effet, donner ce traitement à une femme ayant conservé son utérus augmenterait fortement son risque de cancer de l’endomètre (c’est-à-dire du corps de l’utérus, par opposition au col de l’utérus). CES « ŒSTROGÈNES PURS » SONT RAREMENT UTILISÉS.
– La majorité des traitements sont des combinaisons œstro-progestatives : mélange d’œstrogènes et d’un dérivé de la progestérone (progestatif). Dans ce type de traitement le progestatif peut être pris en continu (tous les jours) ou sur un nombre de jours limités au cours du cycle. Deux voies d’administration existent pour le progestatif : la prise orale et l’application transdermique, c’est-à-dire à travers la peau.