Le cancer du col de l’utérus
Le frottis cervico-vaginal n’a qu’une valeur d’orientation et le diagnostic de cancer du col de l’utérus ne peut être fait que par l’analyse d’une biopsie du col, réalisée lors d’une colposcopie.
Ces biopsies peuvent être réalisées en ambulatoire sauf si le médecin désire effectuer une conisation (ablation d’une partie du col de l’utérus en forme de cône) pour laquelle une hospitalisation est nécessaire.
Un examen gynécologique sous anesthésie générale est presque réalisé de façon systématique, au bloc opératoire. Il permet les touchers vaginal et rectal, la réalisation des biopsies des zones suspectes et est souvent complété par une cystoscopie (étude de la paroi interne de la vessie) et parfois une rectoscopie (étude du canal anal).
On réalise également une IRM pelvienne qui est très précise pour évaluer l’extension locale de la tumeur et son éventuelle extension aux ganglions lombo-aortiques.
Une prise de sang permet de doser les marqueurs tumoraux (SCC pour les carcinomes épidermoïdes et ACE dans les adénocarcinomes).
Une urographie intraveineuse ou un uroscanner (opacification des voies urinaires par du produit de contraste) peuvent être effectués à la recherche d’une atteinte des voies urinaires avec retentissement pyélocaliciel (qui se rapporte en même temps au bassinet et aux calices qui sont des parties distinctes du rein).
Suivant les cas, on peut réaliser un scanner abdomino-pelvien ou un Pet Scanner au 18 FDG à la recherche d’adénomégalies pathologiques, de métastases ou de retentissement sur les voies urinaires.
Il est également souvent réalisé une lymphadénectomie per cœlioscopique préthérapeutique qui consiste au prélèvement de ganglions iliaques et lombo-aortiques par voie cœlioscopique et qui permet d’évaluer l’extension ganglionnaire.
Le cancer de l’endomètre
Le cancer de l’endomètre se développant à l’intérieur de l’utérus, le frottis cervico-vaginal n’est habituellement par informatif pour ce type de cancer.
Ainsi une biopsie de tissu endométrial est indispensable afin d’isoler des cellules cancéreuses. Ce prélèvement peut être obtenu soit par hystéroscopie avec biopsie dirigée sur les zones suspectes (endoscopie de l’utérus), soit par curetage biopsique étagé : après dilatation du col de l’utérus, une curette (instrument en forme de cuillère) est insérée dans l’utérus afin d’en prélever du tissu.
Le bilan d’extension comprend un examen clinique, parfois sous anesthésie générale, une IRM pelvienne, un scanner thoraco-abdomino-pelvien, qui permettent d’évaluer l’extension locale et à distance.