Cette thérapie est une option thérapeutique pour le cancer de la prostate, présentant les avantages des traitements non invasifs : traitement local et précis pendant une séance, répétable si nécessaire, faible taux de complications et durée d’hospitalisation réduite.
Dans quels cas ce traitement est-il indiqué ?
Ce traitement est recommandé pour des patients atteints d’un cancer localisé de la prostate qui ne sont pas candidats à une prostatectomie en raison de l’âge de l’état général ou d’une maladie associée ou encore pour les patients qui souhaitent une alternative à la chirurgie.
De plus, ce traitement peut s’utiliser pour des patients présentant une récidive locale après s’être soumis à une radiothérapie externe.
Le traitement est réalisé par voie transrectale, en général sous anesthésie épidurale. Une sonde est placée dans le rectum. Cette sonde émet un faisceau d’ultrasons convergents de haute intensité. Au point où se focalisent les ultrasons (point focal), une absorption intense et rapide du faisceau d’ultrasons génère une élévation subite de la température (de 85 à 100°C) qui détruit les cellules localisées dans la zone traitée (thermocoagulation).
La zone traitée délimitée avec précision grâce à l’ordinateur est détruite à chaque émission d’ultrasons et la zone concernée est de forme ovale et mesure approximativement 20 mm de long, pour un diamètre de 2 mm.
En répétant les tirs, et en déplaçant le point focal à chaque tir, il est possible de détruire un volume comprenant la tumeur en entier.
Le traitement n’a donc que peu d’incidence sur la qualité de vie, d’autant qu’il peut être effectué en ambulatoire. Il ne présente pas d’inconvénients majeurs, si ce n’est que le patient doit porter une sonde vésicale permanente pendant une dizaine de jours.
Si le traitement est correctement conduit, il n’y a pas d’effets indésirables particuliers à attendre. On n’observe ni d’incontinence ni de lésions des organes de voisinage chez les patients.
Le succès du traitement est confirmé par une baisse du PSA à moins de 2,0 pg/l et, le cas échéant, par une biopsie (prélèvement de tissu) de la prostate.
Le traitement aux HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité) peut être répété. Si nécessaire, une prostactectomie ou une radiothérapie peuvent être pratiquées après un traitement aux HIFU. (Source Esculape)