L’après cancer : hosto boulot dodo ?

Aujourd’hui 45 % des hommes et 57 % des femmes ont un cancer avant 65 ans. Ils sont pour la plupart actifs professionnellement et mettent entre parenthèses leur carrière tout au long de la maladie. Dans notre société la durée totale du travail augmente progressivement quand l’âge de départ à la retraite recule.

La maladie cancéreuse induit des symptômes et provoquent des déficiences physiques, psychologiques, cognitives ou comportementales. Le retour au travail est souvent synonyme d’une réponse positive au traitement anti-cancéreux, mais cela reste un challenge psycho-social. Ce processus particulier peut être affecté par différents facteurs déterminants : le contexte sociétal, la culture, la politique, le lieu de travail, les collègues, l’assurance maladie, et le travailleur lui-même. Les patients, pour qui ce retour au travail a été une expérience positive, disent qu’ils ont retrouvé un statut professionnel et social, de la confiance en eux, un sentiment d’être en bonne santé, et une indépendance financière. Ce processus a donc un impact positif sur la qualité de vie des patients à condition qu’il se déroule sereinement avec un accompagnement des professionnels de santé.

Tout au long de la phase « après cancer » les soignants devront être attentifs aux potentiels événements négatifs pouvant apparaître, en particulier : la fatigue, l’anxiété, l’appréhension, la honte, les déficits cognitifs…

Le retour au travail est un nouveau défi pour nos patients. Leurs capacités peuvent être altérées par la maladie et les traitements. Ils ont ABSOLUMENT besoin de votre écoute et de vos conseils pour que la reprise du travail soit une étape positive dans leur quotidien.

JFA

ESMO 2017 – d’après Fransisco Pimentel. Return to work after cancer.