22/012019 Thérapie alpha : séduisante et émergente. Radium 223 (autorisé en Europe mais non remboursé), mais également thorium 227, actinium 225, bismuth 213… Voici des radionucléides à visée thérapeutique (émetteurs alpha) dont vous pourriez entendre parler dans un futur proche. On ne parle pas souvent de médecine nucléaire et pourtant dans ce domaine également, les thérapeutiques évoluent. Petit rappel sur les radionucléides et les avancées récentes en ce domaine. – VLV En médecine nucléaire, deux types de radionucléides peuvent [...]
22/012019 Antiangiogéniques et cicatrisation : IV et per os, même combat ! Une analyse de la base de données de pharmacovigilance de la FDA a permis d’établir des recommandations pour le maniement du lenvatinib et les risques associés à la cicatrisation. De l’importance de la pharmacovigilance lorsqu’elle est utilisée pour faire avancer les pratiques. J’aurais néanmoins une limite à formuler sur ce cas, qui n’engage que moi bien évidemment. Que ce soit pour l’anti-VEGF oral dont il est question ici [...]
22/012019 Les macrophages en ligne de mire. Voici une revue synthétique sur le rôle des macrophages associés aux tumeurs et les stratégies pour les cibler. Les macrophages associés aux tumeurs (TAM) comme nouvelle cible thérapeutique d’intérêt. Le rationnel développé est solide, les hypothèses en termes de potentiel thérapeutique robustes. Reste à tester des agents thérapeutiques candidats : une vingtaine déjà sont sur le grill. Ça [...]
22/012019 6 ou 8 : enfin une réponse ? L’essai RICOVER a démontré que 6 cycles de RCHOP tous les 15 jours font aussi bien que 8 dans les lymphomes B diffus à grandes cellules au diagnostic. De plus, une analyse exploratoire de l’essai GOYA présentée à l’ASH®2018 a démontré que 6 cycles de CHOP font aussi bien que 8, tous les 21 jours. Mais dans cette étude, tous les patients recevaient 8 cycles de R (ie 6RCHOP+2R ou 8RCHOP) ... Ainsi, est-il nécessaire d’ajouter 2 cycles de R seul après 6 RCHOP ? Contexte : PETAL est un essai randomisé de phase 3 évaluant la stratégie adaptée aux résultats du PET scanner après 2 cycles (PET2). Les patients avec un PET2- recevaient un total de 6 R-CHOP. Devant des données suggérant un bénéfice associé [...]
22/012019 Du venetoclax pour venir à bout des doubles hits ? Les lymphomes B agressifs présentant une translocation impliquant les locus de MYC et BCL2, ou double hit (DH), sont maintenant individualisés dans la classification OMS comme une entité à part entière. Ils peuvent avoir différentes présentations histologiques, la principale étant le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC)- de phénotype GC- et sont associés à un mauvais pronostic. Contexte : La majorité (mais pas tous) des LBDGC-DH présentent une sur-expression protéique de MYC et BCL2 en immuno-histochimie (ou DE). MYC est un activateur transcriptionel puissant dont les gènes cibles sont associés à la prolifération, synthèse protéique, ou métabolisme. BRD4, [...]
22/012019 Syndrome de Bing Neel, intérêt de l’ibrutinib. Le traitement du syndrome de Bing Neel (BNS), forme rare où les cellules lymphoplasmocytaires de la maladie de Waldenstrom (MW) atteignent le système nerveux central, repose sur l’administration de chimiothérapies passant la barrière hémato méningée, comme le méthotrexate ou l’aracytine. Si des données isolées suggèrent une efficacité de l’ibrutinib, la réponse et les résultats à long terme ne sont pas bien connus. Patients et Méthodes : Les patients inclus dans cette étude rétrospective présentaient un syndrome de Bing Neel diagnostiqué sur des données de LCR et / ou biopsie cérébrale, et avaient reçu un traitement par ibrutinib. Résultats : Vingt-huit patients ont été inclus, [...]
22/012019 Un peu de bendamustine, un peu plus d’obinutuzumab, pas mal d’ibrutinib et 100 % de réponse pour le protocole BIG dans la LLC. Les protocoles thérapeutiques combinant l’ibrutinib ou le venetoclax avec la chimiothérapie se suivent… et ne se ressemblent pas ! C’est la course à la meilleure combinaison, tout le monde obtient 100% de taux de réponse globale, mais les taux de réponse complète et de maladie résiduelle indétectable ainsi que la tolérance varient. Contexte : L’obinutuzumab (GA101) et l’ibrutinib sont très efficaces dans le traitement de la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Des études précliniques et des profils de tolérance complémentaires ont amené les auteurs à tester cette combinaison. La bendamustine n’était utilisée qu’en debulking, [...]
22/012019 Une piste intéressante : le ciblage d’aurora kinase A en combinaison dans les lymphomes agressifs R/R ! Dans les nombreux essais qui testent de nouvelles drogues ou nouvelles combinaisons dans les lymphomes agressifs R/R pour inverser le pronostic médiocre de ces patients, le ciblage de l’aurora kinase A (AAK) semble pertinent. C’est l’objet de cette phase 1 combinatoire. Background : Au vu des résultats dans des modèles pré-cliniques de lymphomes, une synergie existerait entre l’inhibition de l’assemblage du centromère en ciblant l’aurora kinase 1 (AAK), ici l’alisertib désigné par M par les auteurs…) et une inhibition de l’assemblage du [...]
22/012019 La combinaison inhibitrice de BTK et PI3K : phase 1 dans les LLC et lymphome à cellules B du manteau R/R. Trouver la bonne combinaison pour traiter les patients présentant une LLC ou un lymphome à cellules B du manteau R/R est un enjeu majeur. De nombreux essais de phase précoce sont en cours et cette phase 1 en est l’illustration. Background : Que ce soit pour la leucémie lymphoïde chronique (LLC) ou le lymphome à cellules B du manteau (LCM), l’ibrutinib (chef de file des BTK inhibiteurs) a montré des taux d’efficacité très intéressants en rechute (AMM depuis 2013). Néanmoins, la [...]
22/012019 LLC : Comment affiner les critères de mauvais pronostiques à l’heure des nouvelles thérapeutiques ? La recherche d’un caryotype complexe (CC) chez les patients atteints de LLC n’est pas recommandée en routine par l’iwCLL contrairement à la recherche d’une mutation TP53 ou du statut mutationnel des immunoglobulines. (IVGH) Les techniques d’aujourd’hui, rendant la réalisation de cet examen plus facile, pourraient permettre son utilisation en routine, pour peu que les données fournies est un impact pronostic et/ou thérapeutique. Patients et Méthodes : Plus de 5 000 patients atteints de LLC et dont les données de CBA (chromosome banding analysis) étaient disponibles au diagnostic ou avant début de traitement ont été inclus rétrospectivement à partir de 17 centres européens. Un [...]
22/012019 Essayer de mettre en évidence et de comprendre l’effet immunomodulateur de l’idelalisib dans la LLC. L’immunité anti-tumorale est de plus en plus pris en compte dans le traitement des hémopathies. Cet article s’intéresse à l’idée séduisante selon laquelle l’inhibition pharmacologique des lymphocytes T-regs peut renforcer l’immunité anti-tumorale. Cette famille de lymphocyte a un rôle important dans l’inhibition de l’auto-immunité et de l’auto-inflammation. Contexte : Le ciblage de la voie de signalisation du BCR à l’aide de l’idélalisib, un inhibiteur de PI3Kδ, est une option thérapeutique efficace pour les patients atteints de leucémie lymphocytaire chronique (LLC) en rechute ou réfractaire. En plus de son [...]
17/012019 TRAITEMENT ADJUVANT DU CANCER DU PANCRÉAS _ Le FOLFIRINOX modifié, seul maître à bord ! La chirurgie « curative » du cancer du pancréas n’est en réalité que rarement curative (4% de survie à 10 ans). Les traitements adjuvants ont progressivement amélioré les résultats... … qui restent cependant médiocres avec la gemcitabine (CONKO-001 : DFS 13,4 vs 6,7 mois et SG : 22,8 vs 20,2 mois) ou avec l’association gemcitabine + capecitabine (ESPAC-4 : 28 vs 25,5 mois sans différence de DFS). Après le succès du FOLFIRINOX [...]
17/012019 CANCER DU RECTUM _ Résultats à long terme décevants de la stratégie de « watch and wait » en cas de réponse complète après une radio-chimiothérapie. Depuis plusieurs années, plusieurs équipes ont proposé une surveillance seule sans chirurgie en cas de réponse complète d’un cancer du rectum traité initialement par une radio-chimiothérapie. Les auteurs ont donc réalisé une méta-analyse permettant d’inclure à partir de 17 études sélectionnées, 692 patients ayant eu cette stratégie de « watch and wait » après une radio-chimiothérapie. La radio-chimiothérapie était hypo-fractionnée et associait une radiothérapie de 50-54 gy à [...]
17/012019 CANCERS GASTRIQUES AVANCÉS _ Le nivolumab gagne ses lettres de noblesse après la deuxième ligne : Etude ATTRACTION-2. Cette étude de phase 3 randomisée asiatique (Japon, Corée du Sud, Taïwan) a évalué l'efficacité de l'anticorps anti-PD-1 nivolumab contre placebo dans les adénocarcinomes gastriques ou de la jonction œso-gastrique avancés et réfractaires à au moins 2 lignes de chimiothérapie. Le nivolumab était administré en IV à la dose de 3 mg/kg toutes les 2 semaines et l’objectif principal était la survie globale. Entre novembre 2014 et févier 2016, 493 patients ont été randomisés selon un ratio 2:1 entre le [...]
17/012019 CHC AVANCÉ _ Le lenvatinib dame le pion au sorafenib ! Déjà enregistré dans les cancers de la thyroïde et du rein avancés, le Lenvatinib est un inhibiteur tyrosine kinase multicibles (anti VEGFR 1-3, FGFR1-4, PDGFRa, RET et KIT) ayant récemment montré en phase 2 des signaux d'activité dans les CHC avancés. Cet essai de non-infériorité de phase 3 international avait donc pour objectif de comparer ce nouvel antiangiogénique (12 mg/j si ≥ 60 kg ou 8 mg/j si < 60 kg) au Sorafenib (400 mg X2/j) en 1ère ligne des CHC [...]
17/012019 CHC AVANCÉ _ L’immunothérapie, une nouvelle arme après progression sous sorafenib. Résultats de l’étude KEYNOTE-224. Après les résultats encourageants du Nivolumab dans l'étude de phase 1/2 CheckMate 040 ((1), un autre anticorps anti-PD-1, le Pembrolizumab, a été évalué dans les CHC avancés pré-traités par sorafenib dans l'étude de phase 2 KEYNOTE-224. Cette étude internationale a inclus 104 patients avec maladie progressive ou intolérants au sorafenib et qui ont reçu du pembrolizumab à la dose de 200 mg IV toutes les 3 semaines pendant 2 ans ou jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. [...]
17/012019 ONCOLOGIE GÉNÉRALE _ Devant une tumeur MSI, quelle que soit sa localisation, un syndrome de Lynch doit être recherché. Le diagnostic de syndrome de Lynch repose sur l’existence d’une mutation germinale du système MMR. La recherche d’une instabilité microsatellitaire ou MSI (statut d-MMR) a longtemps été circonscrite à la recherche d’un syndrome de Lynch principalement chez des patients avec cancer colorectal ou de l’endomètre (selon des critères d’âge et/ou d’antécédents familiaux). Compte tenu de [...]
17/012019 CANCERS COLORECTAUX FAMILIAUX _ Étude comparative du syndrome de Lynch et du syndrome X. Le syndrome X ou Formes familiales de cancers colorectaux de type X (Familial Colorectal Cancer Type X, FCCTX) est défini par un agrégation familiale de cancers colorectaux « non polyposiques » validant les critères d’Amsterdam (≥ 3 apparentés atteints ; 1 apparenté au 1er degré aux 2 autres, ≥ 2 générations consécutives atteintes ; âge au diagnostic < 50 ans pour au moins 1 des cas) évocatrice d’une prédisposition génétique majeure n’impliquant pas, contrairement au syndrome de Lynch, le système de réparation des lésions de l’ADN MMR (MisMatch Repair). Les cancers survenant dans ce contexte ne présentent par conséquent pas d’instabilité des microsatellites (Microsatellite Stability, MSS) et l’expression tumorale des protéines MMR est conservée. On parle de phénotype tumoral pMMR (proficient MMR). Le déterminisme génétique du syndrome X n’est [...]
17/012019 CANCERS GASTRIQUES A CELLULES INDÉPENDANTES _ Une grande hétérogénéité moléculaire et clinique ! Le déploiement de techniques de séquençage de nouvelle génération et l’identification de mutations dites « drivers » ont permis d’établir de nouvelles classifications des cancers de l’estomac. Cependant, les corrélations entre le spectre mutationnel et les caractéristiques histopathologiques de ces tumeurs restent à approfondir, notamment au sein du groupe à cellules indépendantes. Les auteurs de ce travail ont ainsi analysé la répartition du spectre mutationnel des carcinomes à cellules indépendantes, sur une sur une série de 91 patients. Cette analyse a reposé sur l’étude du statut mutationnel de 77 gènes par séquençage [...]
17/012019 FACTEURS PRÉDICTIFS _ Taux de neutrophiles intratumoraux : un facteur prédictif potentiel du bevacizumab. Si le bevacizumab (BV) est utilisé couramment depuis 2004 chez les patients traités pour un cancer colorectal métastatique (CCRm), aucun facteur prédictif n’a été identifié et ce malgré de nombreux travaux dans le domaine. Dans ce contexte, l’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact du taux intratumorale de neutrophiles, l’hypothèse étant que leur présence était un facteur de résistance potentiel de l’anti-angiogénique via l’activation de l’axe Ang2/Tie2. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique entre 1999 [...]