20/022019 Les goûts et les couleurs. Les capacités sensorielles gustatives se modifient en cas de pathologie cancéreuse. Faire tester les compléments nutritionnels oraux, préférer les lactés froids, permet une meilleure tolérance. La prévalence de la malnutrition liée au cancer va de 9 à 55% selon le type de cancer. Elle est associée à une diminution de la réponse au traitement, à une toxicité accrue, à une qualité de vie réduite, à [...]
19/022019 AHL 2011 consacre la stratégie TEP-guidée comme le traitement de référence des Hodgkin avancés ! Voici les résultats finaux du premier essai de phase 3 comparant une stratégie TEP-guidée à une stratégie standard non guidée par la TEP pour le lymphome de Hodgkin. La question est de savoir si nous pouvons avec cet essai considérer la stratégie TEP-guidée comme assez sûre pour diminuer l’intensité de traitement en maintenant la même efficacité sur le contrôle tumoral ? Background : Depuis la publication de l’essai HD9 actualisé l’an dernier (Von tresckow et al. Lancet 2018) puis l’essai HD15 du groupe allemand, le BEACOPPescaladé (Besc) est considéré comme la polychimiothérapie de référence chez les sujets de moins de 60 ans [...]
19/022019 Un échelon de plus pour améliorer la survie des lymphomes T grâce au brentuximab vedotin ? Le besoin toujours actuel d’améliorer l’efficacité du traitement des lymphomes T pousse à tester de nouvelles thérapeutiques. Compte tenu de l’expression fréquente du CD30, l’ajout d’un traitement ciblé anti-CD30 est une option séduisante qui est testé dans cet essai de phase 3. Background : En 2019, le traitement standard des lymphomes T périphériques garde une efficacité limitée. L’avènement de la chimiothérapie ciblée anti-CD30 brentuximab vedotin (Bv) pose la question de son efficacité dans les PTCL qui expriment souvent et de façon hétérogène le [...]
19/022019 Affiner le score CNS-IPI par la biologie. Le CNS IPI score a été validé récemment dans de larges cohortes de patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL). Avec les 5 points du score IPI et un 6ème point attribué à l’atteinte rénale ou surrénale, il permet de mieux identifier les patients à risque pouvant bénéficier d’une prophylaxie efficace. Introduction : La rechute neuro-méningée (NM) d’un DLBCL est une complication rare, précoce et grave avec une survie globale (OS) courte (inférieur à 7 mois). L’intégration de marqueurs biologiques comme la cellule d’origine (COO) ou le caractère double expresseur (DE) C-MYC [...]
19/022019 REVRI : un peu d’espoir pour les lymphomes cérébraux en rechute. Les lymphomes cérébraux primitifs (LCP) sont principalement des lymphomes B diffus non-centro-germinatifs. Leur localisation principale peut-être cérébrale, oculaire et/ou leptoméningée. Sans autogreffe, le pronostic de ces patients en rechute est catastrophique. Étant donné son action dans les LBDGC non-GC, l’immunomodulateur lénalidomide pourrait être un traitement de choix dans cette population. Contexte : La tolérance et l’efficacité de l’association lenaidomide (REV)-rituximab (R2) ont déjà été démontrées dans d’autres lymphomes non hodgkiniens. Dans cette étude de phase II, les auteurs ont cherché à établir une preuve de concept de l’efficacité de l’association R2 [...]
19/022019 Du Tazemetostat pour bien se faire voir. Parmi les mécanismes d’échappement à la veille du système immunitaire, la perte d’expression des molécules du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) est associée à une moins bonne réponse aux immunothérapies. Mieux comprendre ce mécanisme permettra sans doute de mieux le cibler ? Contexte : Dans le lymphome B diffus à grandes cellules, la perte du CMH-I est décrite dans 40-60% des cas et celle du CMH-II dans 20-40%. Les études récentes ont bien mis en relief le lien entre les anomalies moléculaires dans [...]
19/022019 Que proposer aux patients présentant un lymphome diffus à grandes cellules B « double expresseur » ? La question des lymphomes diffus à grandes cellules B (LDGCB) « double expresseurs » n’est pas encore tranchée. Il persiste déjà un flou entre la signification pronostique des « double expresseurs » et des « doubles hits ». On sait qu’ils sont globalement de moins bon pronostic, mais on ignore quel est le traitement optimal. Cette étude rétrospective très bien ficelée apporte quelques éléments de réponse. Contexte : Les LDGCL « double expresseurs » (DE) sont caractérisés par une positivité de MYC et BCL2 en immuno-histochimie. On les distingue des « double ou triple hits » (DH/TH) pour lesquels on a mis en évidence, en FISH, un réarrangement de MYC, BCL2 [...]
19/022019 Que donne le nivolumab en monothérapie dans les lymphomes diffus à grandes cellules B en rechute ? Les « checkpoints inhibiteurs » ont été une petite révolution dans le monde de l’Oncologie en général, et dans le monde petit monde de l’Onco-Hématologie en particulier. L’idée de simplement « libérer » l’immunité anti-tumorale du patient et les résultats exceptionnels dans le lymphome de Hodgkin ont suffi à nous conquérir. Alors, peut-on appliquer ce traitement à tous les cancers hématologiques ? Éléments de réponses concernant les lymphomes non-Hodgkiniens dans cet article ! Contexte : Les options thérapeutiques sont limitées pour les patients atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire. Les cellules tumorales peuvent exploiter la voie PD-1/PD-L1 pour tenter d’échapper à la surveillance immunologique. L’étude présentée ici [...]
19/022019 Toujours la question de l’autogreffe en première ligne des lymphome T.. La survie globale (OS) des patients atteints de lymphome T (non Alk+) est faible, évaluée à 30% à 5 ans. L’autogreffe en première rémission est encore un « standard of care » pouvant améliorer ce pronostic. Cependant ce standard repose sur des études de phase 2, non randomisées, qui justifieraient une confirmation. Introduction : L’essai SWOG 9704 évaluait le bénéfice de l’autogreffe en première rémission chez des patients atteints d’un lymphome B diffus ou d’un lymphome T (exclusion des aaIPI 0-1). Ils étaient randomisés après 5 cures de (R) CHOP entre autogreffe (conditionnement [...]
19/022019 Cibler la niche périvasculaire plutôt que la quiescence pour éviter la rechute. La chimiothérapie cytotoxique agit sur les cellules en division. De ce fait, il a longtemps été considéré que les rechutes étaient dues à des cellules cancéreuses qui se sont disséminées et se sont protégées des chimiothérapies adjuvantes en entrant en dormance pendant un certain temps. Et si la question de la récidive n’était pas seulement le « comment ? » mais aussi le « où ? ». Quand le cancer joue à cache-cache… Et oui, parfois les solutions les plus simples sont les plus efficaces. Plutôt que de développer des résistances, les cellules tumorales disséminées se «planquent» pour ne pas être vues par la chimiothérapie. Pas [...]
19/022019 Méthotrexate et rupture de bicarbonate de sodium injectable : il y a une alternative ! En période de rupture d’approvisionnement, il est nécessaire de trouver des solutions alternatives ; pour l’alcalinisation des urines indispensable à l’administration de méthotrexate haute dose, une équipe américaine propose un « truc » très utile, à garder en tête … Les ruptures c’est fréquent et c’est gênant. C’est d’autant plus ennuyeux que les conséquences sont potentiellement sévères et les alternatives inexistantes ou de moindre efficacité. Cette étude nous donne une alternative, aussi efficace et sûre a priori, en cas [...]
19/022019 Vaccination personnalisée pour le glioblastome. S’il est probablement possible d’augmenter l’immunogénicité de certains glioblastomes, cela ne se traduit pas encore par un effet clinique remarquable, du moins dans cette toute petite étude très préliminaire. On continue à tenter de faire réagir l’organisme et son système immunitaire contre la tumeur pour 1) se soigner soi-même, 2) s’immuniser contre le cancer ? Un joli rêve… Utopique pas sûr, compliqué à mettre en œuvre, c’est certain. Mais [...]
19/022019 La glycosylation : nouvelle cible dans le traitement du glioblastome. Un nouvel inhibiteur de la N-linked glycosylation (appelé NGI-1) pourrait devenir une approche intéressante de radiosensibilisation des glioblastomes, indépendamment des anomalies génétiques drivers de la maladie. Encore une avancée dans la connaissance du glioblastome, qui ouvre des voies potentielles pour la prise en charge thérapeutique et clinique de ces cancers. En comprenant comment la tumeur réagit au traitement, et surtout comment elle tente, et parvient [...]
19/022019 Connaitre l’origine d’un CAPI n’est pas si capital… Dans la situation complexe du traitement des cancers de primitif inconnu (CAPI), cette approche avait tout pour faire rêver… Quand le traitement quasiment empirique et à l’aveugle donne les mêmes résultats (voire meilleurs ?) que l’approche spécifique, supposée plus efficace… Cela porte à réflexion, même si, comme cela est souligné, pas de thérapie ciblée ici mais de la chimio. [...]
19/022019 Arthralgies sous immunothérapie : il y a des recommandations … non suivies ! Les médicaments d’immunothérapie peuvent provoquer des arthralgies plus ou moins handicapantes et même s’il existe des recommandations récentes permettant leur prise en charge, elles ne sont que peu ou pas mises en œuvre. C’est ce que démontre cette étude américaine … Pluridisciplinarité, suivi des recommandations, cette étude confirme, et confirme à nouveau que ces approches sont essentielles pour optimiser les bénéfices des traitements, en agissant sur la gestion, et la prophylaxie des effets indésirables des traitements spécifiques. C’est l’essence même [...]
14/022019 Quelle classe les rhabdos !? Si les rhabdomyosarcomes embryonnaires et alvéolaires ont des critères diagnostiques bien établis, la classe des rhabdomyosarcomes à cellules fusiformes était jusqu’ici peu reproductible mais de récentes données ont permis de les démembrer. Les classes de rhabdomyosarcomes reconnues par l’OMS incluent les rhabdomyosarcomes embryonnaires, alvéolaires, pléomorphes et à cellules fusifomes. Si les premières catégories sont bien délimitées, celle des rhabdomyosarcomes à cellules fusiformes, individualisée pour la première fois dans la classification OMS de [...]
14/022019 Les sarcomes, c’est vraiment NUTs ! Les fusions de NUTM1 étaient considérées comme spécifiques des carcinomes NUT pédiatriques dits « de la ligne médiane » mais la description de fusions de NUTM1 avec CIC fait aussi un lien avec les sarcomes. Les carcinomes NUT (antérieurement dénommés carcinomes de la ligne médiane) sont associés à des translocations récurrentes impliquant les gènes BRD et NUTM1. Leur pathogénèse est bien déterminée : ils représentent des formes indifférenciées de carcinomes malpighiens dont la différenciation est [...]
14/022019 Quelle surveillance proposer après exérèse d’un dermatofibrosarcome de Darier et Ferrand. La question de la conduite à tenir et le rythme de surveillance après exérèse complète d’un dermatofibrosarcome de Darrier et Ferrand reste sans réponse dans cette maladie à malignité presque exclusivement locale. Cette large étude rétrospective multicentrique portant sur 357 patients apporte quelques bribes de solution. Les dermatofibrosarcomes de Darier et Ferrand sont des sarcomes superficiels localement agressifs mais associés à un faible risque de récidives à distance. Cette dualité rend l’élaboration d’un plan de surveillance après exérèse complexe car il faut d’une part garantir au [...]
14/022019 Sarcomes de la paroi thoracique: : à propos d’une large série de cas La chirurgie de la paroi thoracique est mal connue. Cette étude portant 121 patients confirme la complexité de ces chirurgies mais aussi leur grande hétérogénéité. Une standardisation des pratiques serait la bienvenue. La chirurgie de la paroi thoracique est mal connue et peu codifiée. Cette équipe Nord-Américaine experte nous rapporte leur expérience de 121 patients opérés dans leur centre entre 1998 et 2013 pour une tumeur conjonctive primitive (osseuse ou des tissus [...]
14/022019 La radiothérapie : prévient-elle la récidive locale dans les Liposarcomes Rétro-péritonéaux ? A l’heure actuelle le rôle de la radiothérapie dans la prise en charge des sarcomes du rétro-péritoine n’est pas bien définie. Son utilisation est très variable en fonction des équipes du fait d’un risque élevé de toxicité et d’un manque de données solides sur son efficacité. Les Liposarcomes présentent un risque élevé de récidive locale avec faible tendance à l’évolution à distance, et chez ces patients, la radiothérapie pourrait avoir toute sa place. Cette étude rétrospective porte sur 607 liposarcomes rétro-péritonéaux traités par chirurgie avec ou sans radiothérapie dans 8 centres experts du groupe Transatlantique pour l’étude des sarcomes rétro-péritonéaux (TRAPSWG). La radiothérapie était administrée dans 29% des cas, principalement en préopératoire (76%). [...]