Accueil / Dossiers / Le patient : Psychologie et vie quotidienne / Prendre soin de son corps / Peut-on freiner la chute des cheveux ?

Peut-on freiner la chute des cheveux ?

Tweet about this on TwitterShare on FacebookShare on Google+Share on LinkedInShare on RedditEmail this to someone

Hair bandsMême si elle n’est pas systématique, la chute des cheveux au cours d’un traitement contre le cancer est souvent traumatisante.

Il est possible dans une certaine mesure de la prévenir. En sachant que dans tous les cas les cheveux repoussent après l’arrêt du traitement.

La conséquence des traitements

L’alopécie (le terme médical pour désigner la chute des cheveux) est provoquée par certains médicaments de chimiothérapie car ces derniers éliminent des cellules de l’organisme en cours de division et notamment celles particulièrement actives des follicules pileux, c’est-à-dire les cellules où prennent naissance les poils. Cela entraîne alors la chute de tous les phanères : les cheveux mais aussi l’ensemble des autres poils, les sourcils, poils pubiens et poils sous les bras (axillaires) ainsi que la barbe chez l’homme.

De plus une radiothérapie, notamment au niveau du crâne, entraîne une alopécie. Cette alopécie peut être plus ou moins irréversible en cas de radiothérapie en fonction de la dose délivrée par séance et de la dose totale.

Une fois que les cheveux sont tombés, il existe un délai pour la repousse. En effet, tant que la chimiothérapie est en cours de délivrance, les cheveux ne repoussent pas. Par contre, à la fin de l’arrêt des cycles, les cheveux peuvent commencer à repousser très peu de temps après, selon les cas. Au début, il est conseillé de se faire couper les cheveux assez court avant de démarrer son traitement pour réduire le volume des cheveux susceptible de tomber et éviter un changement physique trop violent.

Chaque personne présente une sensibilité différente et chaque drogue entraîne une alopécie plus ou moins importante.

En effet, tous les médicaments de chimiothérapie ne provoquent pas la chute des cheveux et des poils. La survenue de cet effet indésirable dépend également de la dose de médicament prescrite, de la durée du traitement ainsi qu’une certaine sensibilité de chaque patient. Il faut demander lors de la consultation avec votre médecin oncologue si le produit qu’il prévoit de vous administrer va entraîner une perte des cheveux.

Comment prévenir la chute des cheveux ?

Très peu de méthodes empêchent la perte des cheveux, par contre, certaines recommandations permettent de ralentir ou de réduire les risques.

Tout d’abord pendant toute la durée du traitement, il vaut mieux éviter les colorations, les permanentes notamment à base d’ammoniaque afin de ne pas agresser les cheveux pendant toute la durée du traitement si ceux-ci ne sont pas tombés.

Il existe un casque réfrigérant (voir la vidéo en tout fin d’article), qui est une sorte de charlotte, rempli d’un liquide dont la température est de moins 25 degrés. Ce casque réfrigérant permet d’entraîner une diminution du diamètre des vaisseaux (vasoconstriction). La diminution de l’apport sanguin au niveau du follicule pileux permet de réduire la quantité de produit de chimiothérapie parvenant jusqu’à eux. Certains centres l’utilisent systématiquement, d’autres moins étant donné que l’efficacité est extrêmement variable et discutée.

En pratique, il vaut mieux avoir les cheveux courts s’ils sont épais et s’ils le sont, les mouiller avant la pose du casque pour augmenter son efficacité.

Quoi qu’il en soit, si le centre dans lequel vous êtes traité utilise ce casque, il doit être mis en place dix minutes avant l’injection du produit de chimiothérapie et conservé pendant une demi-heure après celle-ci. Solidement fixé sur le crâne grâce à un bandage serré, il impose de protéger les oreilles, le cou et la nuque pour limiter la douleur provoquée par le contact direct du froid.

Pendant la pose, le patient est réchauffé avec une couverture car la sensation de froid se répand dans tout l’organisme et peut être déplaisante pendant les premières minutes.

Certains effets indésirables peuvent apparaître le plus souvent, ce sont des maux de tête, des vertiges ou des nausées. Vous devez demander à votre médecin oncologue s’il est utile d’en porter pour certaines perfusions qui parfois sont trop longues pour pouvoir autoriser le port de ce casque.

A noter également que dans certaines leucémies, tumeur ou métastase cérébrale, il n’est pas possible d’utiliser ce casque.

En pratique, il est conseillé d’apporter une écharpe ou une serviette de bain pour se couvrir le cou pendant le port du casque ainsi qu’un vêtement chaud pour réduire la sensation de froid général.

Les sourcils et les cils sont-ils aussi concernés ?

augeLa chimiothérapie peut entraîner une chute des cils et des sourcils comme pour les cheveux.
Il existe des solutions lorsqu’on a perdu ses cils et ses sourcils.

Premièrement, on peut apprendre à se dessiner des sourcils avec un crayon de maquillage.

Deuxièmement, il existe des pochoirs afin de faciliter le dessin des sourcils soit au crayon, soit avec une poudre.

Troisièmement, les techniques de maquillage semi-permanent peuvent également donner de bons résultats (il est conseillé de consulter une esthéticienne ayant reçu une formation particulière : une dermographe).

En savoir plus