14/022019 Time matters… Le moment approprié pour la réalisation du traitement local dans la prise en charge des sarcomes d’Ewing reste mal défini. Cette étude rétrospective sur 1318 sarcomes d’Ewing non métastatiques traités entre 2004 et 2014 par chimiothérapie suivie de chirurgie et/ou radiothérapie, évalue l’impact sur la survie du délai du traitement local par rapport à la date d’initiation de la chimiothérapie. [...]
14/022019 La chimiothérapie adjuvante des sarcomes des tissus revisitée . Alors que 2 méta-analyses et deux larges études randomisées plaident en faveur de l’utilisation de la chimiothérapie péri-opératoire, une nouvelle analyse de l’étude EORTC qui était négative pour son objectif principal confirme l’intérêt de cette approche pour les sarcomes à haut risque de rechute. Les résultats contradictoires d’une vingtaine d’études études publiées depuis 40 ans concernant la chimiothérapie (néo)adjuvante des sarcomes des tissus mous (STM) expliquent que sa place y fait toujours débat. L’ESMO® recommande de faire une exérèse large, complétée en cas de [...]
14/022019 Sorafenib versus placebo dans les tumeurs desmoïdes. Le principal enseignement de cet essai randomisé est que les patients atteints de tumeurs desmoïdes doivent être prises en charge dans des centres experts afin d’éviter un sur-traitement. Les tumeurs dermoïdes sont des néoplasmes rares que l’on appelle également fibromatose de type dermoïde ou fibromatose agressive. Bien que ces tumeurs soient dépourvues de potentiel métastatique, elles peuvent présenter une agressivité loco-régionale. Actuellement, le standard thérapeutique de 1ère intention [...]
14/022019 SARCOME _ LE COIN DES CONGRES Au CTOS 2018, de nombreuses communications ont mis en avant le développement de nouvelles thérapies ciblées dans les sarcomes des tissus mous, les sarcomes osseux et les tumeurs stromales gastrointestinales Les principaux résultats sont résumés dans les tableaux ci-dessous. :
12/022019 Traitement de première ligne des sujets jeunes : après la phase d’induction, beaucoup de questions demeurent… L’étude STAMINA, essai de phase 3 nord-américain présenté au congrès de l’ASH® 2016, vient d’être publiée dans le JCO. Elle pose les questions de l’intérêt, après le traitement d’induction des patients atteints de Myélome éligibles à la chimiothérapie intensive, d’une part de la double autogreffe, d’autre part de la phase de consolidation. Parmi les diverses questions posées par le grand essai de phase 3 européen (EMN02), figurait celle de l’intérêt de la consolidation après autogreffe (1). Les résultats montraient un avantage en survie sans progression (SSP) pour les patients recevant, à la [...]
12/022019 Venetoclax dans le myélome : si ça répond in vitro, les patients répondent. Le venetoclax a démontré son efficacité en monothérapie chez les patients atteints de myélome multiple en rechute, principalement chez ceux porteurs de t(11 ;14). 1,2 D’autres biomarqueurs sont nécessaire pour optimiser l’identification des patients à même de répondre. Dans l’essai de phase 1, le ratio Bcl-2 / Bcl-XL a été retrouvé très prédictif de la réponse, mais n’est pas très simple en pratique quotidienne. 2 [...]
12/022019 Dans la famille des inhibiteurs du protéasome… quel sera le positionnement de l’ixazomib ? Pour la première fois dans l’histoire du myélome multiple, il nous faudra faire le choix entre plusieurs agents d’une même famille thérapeutique, en l’occurrence celle des inhibiteurs du protéasome. Ceci est déjà vrai dans le traitement de la rechute, avec la possibilité d’utiliser l’association carfilzomib-lenalidomide-dexamethasone (KRd) et également l’association ixazomib-lenalidomide-dexamethasone (IRd)), mais le problème se posera également particulièrement pour la première ligne. Qui aurait parié, il y a quelques [...]
12/022019 Les CAR-T cells se construisent un avenir. Depuis les premières AMM dans la leucémie aiguë lymphoblastique et le lymphome B à grandes cellules, le développement des CAR T cells ne semble cesser de s’accélérer. Si dans le myélome multiple, leur place est encore à définir, les progrès de l’ingénierie génétique pourraient bien leur promettre un bel avenir. L’optimisme du titre de cette revue n’est peut-être pas usurpé. Tout d’abord, on pourra se réjouir, après le CD38, d’avoir trouvé une nouvelle cible, en l’occurrence le BCMA (B-cell maturation antigen). Ce marqueur, membre de la famille des récepteurs au [...]
12/022019 Le panobinostat, mieux avec le carfilzomib ? Le panobinostat, un inhibiteur pan HDAC oral, a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en association avec le bortezomib et la dexamethasone chez les patients atteints de myélome multiple en rechute. Cette AMM est la conséquence de l’essai PANORAMA, ayant démontré un avantage à la fois en survie sans progression et en survie globale contre le bras bortezomib dexamethasone.1,2 La limite de l’utilisation large de cette association est notamment son profil [...]
PAROLES D'EXPERTS 8/022019 La charge tumorale mutationnelle comme marqueur prédictif de l’immunothérapie : entre « espoir et méfiance » ! Il est peu connu actuellement en routine quotidienne si la TML peut être un biomarqueur suffisamment robuste de réponse à l’immunothérapie. En effet, la plupart des patients chez qui la TML a été évaluée ont été sélectionnés pour participer à des essais cliniques. L’étude présentée dans cet article a été réalisée sur une série impressionnante de 1662 tumeurs de plusieurs types histologiques et de stade avancé, traités par immunothérapie ainsi que sur une série de 5371 patients non traités par immunothérapie. Toutes [...]
PAROLES D'EXPERTS 8/022019 Le « digital NGS » sur plasma : à deux doigts de détrôner le génotypage sur tissu ? 30% des biopsies tumorales des patients présentant un adénocarcinome de stade avancé ne renferment pas assez de matériel pour un génotypage fiable. L’article étudie la faisabilité d’un séquençage nouvelle génération numérisé de l’ADN tumoral circulant. Le panel utilisé est le G360 (Guardant Health) , certifié par le collège des pathologistes américains et le New York State Department of Health. Il détecte les [...]
PAROLES D'EXPERTS 8/022019 La fin annoncée des pathologistes et des biologistes moléculaires ? En utilisant un système de reconnaissance d’images basé sur le Deep Learning et sur des réseaux neuronaux convolutés (convolutional neural networks), les auteurs ont pu caractériser une série d’adénocarcinomes du poumon tant sur le plan morphologique que sur le plan moléculaire. Pour réaliser ce travail, les auteurs ont utilisé des prélèvements de tumeurs pulmonaires (biopsies et pièces opératoires congelées ou fixées au formol et inclus en paraffine FFPE) appartenant au cancer genome atlas (TCGA). Ils ont employé la technologie des lames [...]
8/022019 Métastases cérébrales opérées, la stéréo passe mieux… Après chirurgie de métastases cérébrales, l’irradiation cérébrale totale prolonge la survie globale et sans progression (par rapport à chirurgie seule). Mais cette irradiation s’accompagne de toxicité, notamment une dégradation cognitive. L’irradiation stéréotaxique présente habituellement une meilleure tolérance, mais est-elle aussi efficace ? Cette étude prospective menée de 2006 à 2014 chez 271 patients compare l’irradiation cérébrale totale à une irradiation stéréotaxique des lésions résiduelles après résection chirurgicales de 1 à 4 métastases cérébrales (dont une seule pouvant dépasser les 3cm). L’objectif primaire [...]
8/022019 Oligométastatique : vas-y à fond ! Les CBNPC oligométastatiques méritent un traitement maximaliste avec parfois une double chirurgie du site primitif et du site métastatique. Voici une méta-analyse sur la place de la radiothérapie du site pulmonaire. Les CBNPC oligométastatiques sont définis par la présence de 3 à 5 sites métastatiques et les recommandations sont en faveur d’un traitement dit radical, notamment chirurgical en cas de métastase unique synchrone lorsque c’est possible. Le traitement systémique notamment par [...]
8/022019 Evolution de l’ADN tumoral circulant sous immunothérapie : vers une évaluation moléculaire ? A l’heure du questionnement autour des pseudo-progressions sous immunothérapie et de l’évaluation de la réponse par iRECIST, une équipe américaine s’intéresse à l’apport de deux biomarqueurs circulants dans ce contexte : l’ADN tumoral circulant (ADNtc) et le répertoire TCR. Sur le plan méthodologique, les auteurs ont conduit une étude rétrospective observationnelle monocentrique portant sur deux cohortes : L’une constituée de 24 patients porteurs d’un cancer bronchique métastatique et traités par immunothérapie, L’autre comportant 14 patients porteurs d’un cancer bronchique de [...]
8/022019 lefitoquoi ? Le lefitolimod est un agoniste de Toll Like Receptor 9 (TLR9) capable de stimuler la réponse immunitaire innée et adaptative. Il cible les cellules dendritiques immatures TLR9+ et déclenche notamment la production d’interféron alpha lui-même capable d’activer les cellules effectrices de l’immunité innée et les cellules dendritiques myéloïdes nécessaires à la présentation des antigènes tumoraux aux lymphocytes CD4 et CD8. Le lefitolimod a été testé dans un essai de phase 2 randomisé, multicentrique et en ouvert qui évaluait son efficacité et sa tolérance en stratégie de maintenance de prise en charge de carcinomes neuro-endocrines à petites cellules en réponse après [...]
7/022019 CHIRURGIE DU CANCER DE L’ŒSOPHAGE _ La voie cœlioscopique pour le temps abdominal est le nouveau standard. Résultat de l’essai de Phase III multicentrique français MIRO. Pour le cancer du bas et moyen œsophage, le traitement chirurgical de référence est l’intervention d’Ivor-Lewis consistant en une œsogastrectomie polaire supérieure par une double voie abdominale et thoracique. Le temps abdominal est facilement réalisable par voie cœlioscopique et pourrait permettre une meilleure réhabilitation post-opératoire. Les auteurs ont donc réalisé un essai contrôlé multicentrique pour évaluer l’intérêt de ce temps abdominal cœlioscopique chez 207 patients ayant un cancer T1-T3N0-N2 résécable du moyen ou du bas œsophage. Tous les patients avaient une cœlioscopie exploratrice afin d’éliminer [...]
7/022019 CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE _ Intérêt du Ramucirumab après échec du sorafenib dans le CHC avec AFP élevée. L’étude de phase III REACH-1 n’a pas montré de bénéfice du ramucirumab versus placebo en seconde ligne dans le carcinome hépatocellulaire (CHC) chez les patients en progression/intolérants au sorafenib. Cependant, l’analyse de sous-groupe a suggéré un bénéfice potentiel du ramucirumab chez les patients avec un taux initial d’AFP ≥ 400 ng/ml. Dans ce contexte, l’objectif la phase III REACH-2 était d’évaluer l’intérêt du ramucirumab versus placébo au sein des patients avec d’AFP ≥ 400 ng/ml. L’objectif principal était la survie globale (SG). Un total de 292 patients a été randomisé (2/1), [...]
7/022019 CANCERS COLORECTAUX AVEC MUTATION DE POLE _ Un nouveau groupe hypermuté, immmunogénique et de bon pronostic Un des buts de la médecine de précision est d’identifier à partir de biomarqueurs, des groupes tumoraux particuliers présentant un impact pronostique et/ou prédictif, particulièrement lorsqu’ils surviennent à des fréquences peu élevées.Dans le groupe des tumeurs hypermutées et immunogéniques, les cancers colorectaux MSI sont bien connus. Les CCR avec mutations qui touchent l’ADN polymérase epsilon (POLE) pourraient s’intégrer à ce type de tumeurs. Cette étude rétrospective a reposé sur l’utilisation de 4500 échantillons fixés et inclus en paraffine de CCR de stade II et III, provenant de 3 essais cliniques (VICTOR, QUASAR2, and PETACC-3) et de 5 cohortes institutionnelles, notamment universitaires. Les mutations [...]
7/022019 CANCER GASTRIQUE _ Mutations tumorales de MUC16 : impact sur la charge mutationnelle et le pronostic. Le travail que nous rapportons avait pour objectif d’évaluer la prévalence des mutations de MUC16 dans les cancers gastriques et d’évaluer leur impact sur la charge mutationnelle (Tumor Mutation Load, TML) et sur le pronostic. Il a été récemment publié en ligne sur le site de la revue JAMA Oncology (1), assorti d’un éditorial (2). Il a porté sur 437 échantillons tumoraux provenant du TCGA (The Cancer Genome Atlas ; cohorte exploratoire) et sur 256 échantillons [...]