29/032018 Ipilimumab 10 mg/kg contre 3 mg/kg : avantage prouvé en survie globale – Plus fort, plus toxique La question de l’intérêt dose – efficacité et effets secondaires de l’ipilimumab (Ipi) 3 mg / kg contre 10 mg / kg est toujours posée depuis plusieurs années. La notion d’une efficacité supérieure de la dose à 10 mg / kg (ipi10) accompagnée d’une toxicité supérieure était soulevée par des données issues de phase 2 et des données de comparaison indirecte d’études de phase 3. La présente étude a donc comparé l’ipi10 à l’ipi3 en rapport bénéfice risque chez des patients atteints de mélanome métastatique de stade 3-4. Les patients inclus étaient naïfs de traitements systémiques antérieurs (thérapies ciblées et immunothérapies), avec une randomisation 1:1 [...]
29/032018 Mélanose génitale : quel lien avec les mélanomes génitaux et extra-génitaux ? La mélanose génitale, correspondant à une pigmentation bénigne des muqueuses génitales, est rare; son évolution locale possible vers un mélanome et son éventuelle association avec un sur-risque de mélanome à distance sont peu connues. : Les auteurs de cette étude ont donc étudié, de manière rétrospective, chez 41 patients, les caractéristiques cliniques et histologiques de mélanose génitale et de leur évolution (développement de mélanomes génitaux et de mélanomes à distance). L’âge médian des patients [...]
29/032018 Chirurgie de Mohs : une option intéressante pour le mélanome de Dubreuilh in situ Evolution des patients traités pour un mélanome in situ par chirurgie micrographique de Mohs comparativement à la chirurgie large Le traitement standard du mélanome in situ de Dubreuilh (MIS) est l’exérèse large avec marge de 1cm (chirurgie large: CL). Le MIS a une évolution lentigineuse et présente souvent une extension infraclinique ; le but principal de cette prise en [...]
29/032018 L’électrochimiothérapie : un traitement efficace et bien toléré des métastases cutanées de mélanome. L’électrochimiothérapie (ECT) consiste en l’administration d’une chimiothérapie intraveineuse (bléomycine le plus souvent ou cisplatine) ou locale suivie de la réalisation d’impulsions électriques sur les lésions cibles. Cette technique permet de perméabiliser la membrane des cellules et donc la délivrance de l’agent cytotoxique directement dans la cellule. Son efficacité est prouvée pour le traitement des métastases cutanées de mélanome ou d’autres cancers avec une faible toxicité1,2. Les auteurs nous rapportent dans cet article les résultats de l’étude prospective d’une cohorte multicentrique de patients ayant reçu un traitement par ECT pour des métastases cutanées de mélanome avec pour objectifs principaux d’en évaluer l’efficacité et de déterminer les [...]
29/032018 Lien entre exposition aux UV et sur-risque de maladie de Kaposi chez les patients infectés par le VIH Le lien entre UV et cancer de la peau ou récurrence herpétique est bien connu mais pas celui éventuel avec le risque de maladie de Kaposi. Le but de cette étude était d’évaluer le lien entre l’exposition aux UV (évaluée en fonction du lieu de résidence), les cancers de la peau (autres que mélanomes= NMSC ; utilisé comme marqueur individuel du taux d’exposition aux UV) et un [...]
22/022018 Immunothérapie et mélanome : pas d’effet négatif de l’âge sur la réponse au traitement. En raison de la tolérance et de l’efficacité de l’immunothérapie dans le mélanome métastatique, ces traitements sont parfois prescrits chez des patients âgés voire très âgés. Or l’âge peut être responsable d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui peut influencer la réponse à l’immunothérapie. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’influence de l’âge sur l’efficacité et la toxicité de l’immunothérapie dans le mélanome métastatique. 92 patients traités par ipilimumab, pembrolizumab ou nivolumab entre janvier 2007 et février 2016 à l’hôpital Lyon sud ont ainsi [...]
22/022018 50% d’effets secondaires d’ordre immunologique à la reprise des anti-PD-1 seuls après arrêt de la combinaison anti-CTLA-4 et anti-PD-1 pour toxicité. Les effets secondaires d'ordre immunologique (irAEs) de l'association anti-CTLA-4 et anti-PD-1 sont fréquents (environ 50% de grade 3 ou 4) et conduisent souvent à des arrêts de traitement. La tolérance lors de la reprise dans anti-PD-1 seuls est peu connue; c’est l’objectif de cette étude. 80 patients (76 traités par ipilimumab+nivolumab et 4 par pembrolizumab+ipilimumab) ayant arrêté l’association anti-CTLA-4 et anti-PD-1 (en moyenne après 2 cycles) pour toxicité [...]
22/022018 Faudrait-il diminuer la dose de Brentuximab Vedotin dans le lymphome cutané ? Le brentuximab vedotin (BV) est un anticorps monoclonal anti tumoral ciblant les cellules CD30+. Une étude récente1 a montré une bonne efficacité de ce traitement, à la dose de 1,8mg/kg toutes les 3 semaines (dose approuvée dans le traitement du lymphome systémique), dans le mycosis fungoïde et le lymphome cutané anaplasique à grandes cellules prétraités. Le taux de réponse objectif était en effet de 67% avec une durée de survie sans progression de 16,7 mois avec une toxicité notable notamment neurologique retrouvé chez 67 % des patients. L’hypothèse des auteurs est que le lymphome cutané [...]
22/022018 Carcinomes annexiels et anti-PD-1 : premiers échos positifs. Une fois n’est pas coutume, ce mois – ci j’ai retenu un cas clinique d’intérêt publié par une collaboration italo-autrichienne à propos d’un patient de 83 ans, opéré d’un adénocarcinome apocrine cutané. Carcinome apocrine cutané métastatique répondeur à l’anti-PD-1 pembrolizumab. Trois mois après une atteinte cutanée et ganglionnaire traitée chirurgicalement, le patient développait une atteinte métastatique médiastinale et pulmonaire. Le patient était en bon état général, sans comorbidités notables, et en [...]
22/022018 Impact d’un programme d’informations sur la prévention solaire auprès d’étudiants en sport dans une université américaine. Les étudiants en sport sont particulièrement exposés au soleil du fait de leur pratique sportive et ont donc un risque accru de cancers cutanés. Un programme de prévention solaire SUNSPORT (consistant en des informations sur les cancers cutanés, les mesures de protection solaire et l’utilisation de crèmes photoprotectrices ainsi que des examens cutanés par des dermatologues) a été mis en place à Stanford auprès [...]
22/022018 Ganglion sentinelle et curage ganglionnaire, révision des recommandations américaines : quoi de neuf ? Biopsie du ganglion sentinelle et prise en charge des ganglions de drainage dans le mélanome : mise à jour des recommandations des Sociétés Américaines d’Oncologie Clinique et de Chirurgie Oncologique (ASCO® et SSO®). Il s’agit ici d’une mise à jour des recommandations des sociétés américaines d’oncologie clinique (ASCO® et SSO® ) et de chirurgie oncologique à propos de la prise en charge des patients opérés d’un ganglion sentinelle positif d’un mélanome. Un panel [...]
25/012018 Carcinome épidermoïde chez le patient transplanté : que sait-on et que reste-il à savoir ? Le risque de survenue de carcinome épidermoïde (CE) est 65 à 100 fois supérieur chez le patient transplanté par rapport à la population générale. Le CE est donc le principal cancer survenant dans cette population et pose un véritable problème de prise en charge du fait de l’immunosuppression chronique avec un risque métastatique évalué à 8%. Cette revue de la littérature, rédigée au nom du National Cancer Institute, reprend les priorités de recherche concernant la prévention et la prise en charge du CE chez le patient transplanté. Sur le plan chirurgical, les modalités du traitement du [...]
25/012018 Efficacité modeste du gefitinib (anti-EGFR) dans le traitement des carcinomes épidermoïdes cutanés localement avancés ou métastatiques Le traitement des carcinomes épidermoïdes cutanés (CE) localement avancés ou métastatiques, pour lesquels la chirurgie et/ou la radiothérapie ne sont plus indiquées, est actuellement assez limité, avec de ce fait, un mauvais pronostic. Quel est le rôle des anti-EGFR dans cette situation particulière ? Dans les tumeurs photo-induites, le récepteur à l’EGF (epidermal growth factor) a un rôle pro-prolifératif et anti-apoptotique sur les kératinocytes sous l’effet des ultra-violets. Il est surexprimé dans 35 à 100% des CE selon les études. Peu d’études sont actuellement [...]
25/012018 Effets secondaires immunologiques digestifs des anticorps anti-PD-1, moins fréquents que sous ipilimumab, mais potentiellement sévères. Cet article est une analyse rétrospective dont le but est de décrire les effets secondaires immunologiques digestifs (GI-irAE) des anticorps anti-PD1 et anti-PDL1 à partir du registre de pharmacovigilance français entre 2013 et 2016. 20 dossiers ont pu être analysés dans ce travail. L’incidence de survenue de ces GI-irAE a pu être évaluée uniquement à l’Institut Gustave Roussy et était de 1.5% (incidence identique en cas de traitement antérieur ou non par anticorps anti-CTLA4). Parmi les 20 patients, 19 étaient traités par anti-PD1 [...]
25/012018 Mutations rares de BRAF : quelle efficacité des anti-RAF ? La grande majorité des mutations BRAF retrouvés dans le mélanome sont des mutations BRAF V600E. Quel est l’efficacité du vemurafenib chez les malades présentant une autre mutation que la mutation V600E, L’efficacité des anti-RAF, vemurafenib et dabrafenib, est bien connue chez ces patients avec des taux de réponse globale autour de 50 % en monothérapie. Néanmoins de récentes études ont montré que près de 25% des mutations V600 ne sont pas [...]
25/012018 Efficacité et tolérance de l’association Nivolumab et Ipilimumab chez les patients atteints de mélanome avec arrêt de la combinaison en raison d’un effet secondaire grave : analyse compilée d’études de phase 2 et 3. La question du lien entre efficacité et toxicité se pose dans le mélanome métastatique traité par l’association Nivolumab (N) et Ipilimumab (I). En effet, 40% des patients traités par N+I arrêtent le traitement en rapport avec une toxicité de grade 3 ou plus. Quel est le devenir de ces malades er terme de réponse et de survie : c’est tout l’objet de ce travail. Le présent travail a repris les données rétrospectives de patients traités par l’association N 1mg/kg et I 3 mg/kg, pour 4 cures (N = 409), suivis par du N seul tous les 15 jours, dans des études de phase 2 [...]
25/012018 La concentration d’ADN libre plasmatique est un marqueur additionnel de charge tumorale et un marqueur pronostique chez les patients porteurs d’un mélanome métastatique. La charge tumorale serait un marqueur pronostique dans le mélanome. Les méthodes de mesure actuelle, dont la mesure RECIST 1.1, sont imprécises et difficiles à relier à d’autres méthodes telles que la mesure de l’ADN libre (ADNl) circulant. L’objectif de ce travail est de comparer ces différentes méthodes. La présente étude a mesuré les écarts et les liens entre l’ADNl, l’ADN de tumeur circulant, et la charge tumorale mesurée par scanner et IRM chez des patients porteurs d’un mélanome métastatique. Les auteurs souhaitent démontrer que l’ADN circulant libre [...]
30/112017 Importance du dermatologue dans le diagnostic du syndrome BAP-1. Le syndrome BAP-1 est un syndrome oncogénétique autosomique dominant lié à la mutation germinale du gène suppresseur de tumeurs BAP-1 prédisposant à plusieurs types de cancer : mélanomes uvéaux et cutanés, mésothéliomes, cancers du rein, et probablement d'autres cancers en cours d'identification. En plus de ces tumeurs malignes, il a été décrit la survenue de tumeurs mélanocytaires dermiques atypiques de cytologie épithélioïde avec perte d’expression BAP-1 (melanocytic BAP-1 mutated atypical intradermal tumors [MBAITs]) chez ces patients. Dans cet article, 215 patients (10 étudiés par les auteurs et 205 inclus à partir de Pubmed) d’âge médian de 46.5 ans ont été décrits. 9 des 10 patients examinés par les auteurs avaient des MBAITs lors de l’examen dermatologique [...]
30/112017 Vemurafenib chez les malades présentant un mélanome muté BRAFV600. Résultats finaux de l’étude BRIM-3. Résultats finaux d'une des premières études avec un inhibiteur de BRAF (vemurafenib) dans le mélanome métastatique muté BRAFV600 BRIM-3 est une des 1ères études évaluant un inhibiteur de BRAF dans le mélanome métastatique muté BRAFV600. Il s’agit d’une étude de phase 3 comparant le vemurafenib (960 mg x 2/j; groupe V) et la dacarbazine (1000 mg/m2 toutes les [...]
30/112017 Suivi du mélanome localisé : l’échographie ganglionnaire remise en question à la lumière de la survie. Le suivi par échographie ganglionnaire n’augmente pas la survie spécifique chez les patients atteints de mélanome : étude comparative de cohorte Les protocoles de suivi des patients atteints de mélanomes de stades I et II sont variables d’un pays à l’autre et même d’une ville à l’autre dans le même pays. Il n’existe pas de consensus sur les examens complémentaires associés [...]