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Infections virus et bactéries

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laboratoireCertaines infections peuvent favoriser l’apparition de cancers. Ces cancers ne sont pas contagieux. L’infection ne fait qu’augmenter le risque de cancer mais les personnes infectées ne deviennent pas toutes cancéreuses. Les agents infectieux (virus, bactéries, parasites) entretiennent une inflammation chronique qui conduit dans certains cas à la formation des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses. De plus, certains virus ont la capacité de provoquer directement des mutations génétiques reponsables de cancer.

1. VIRUS

1.1. EBV

L’Epstein Barr Virus est un virus très fréquemment rencontré, plus de 90 % de la population adulte présente des anticorps détectables dans le sang. La première infection survient en principe après contact salivaire, souvent pendant l’enfance ou l’adolescence, c’est la mononucléose infectieuse.
Ce virus peut aussi être responsable beaucoup plus rarement d’infections chroniques ou sur un terrain particulier de tumeurs du naso-pharynx ou de lymphomes (cancers du tissu lymphoïde).

1.2.VIH

Le virus VIH est responsable du développement des maladies dites « opportunistes » parmi lesquelles certains cancers apparaissent au même titre que les maladies infectieuses, par l’immunodépression induite par le VIH qui laisse le champ libre aux cellules tumorales pour proliférer sans contrôle.
Une proportion importante des tumeurs chez les patients infectés par le VIH est liée à une association du VIH à d’autres virus cancérogènes (EBV, HHV8, HPV).
De manière générale, les cancers associés à l’infection par le VIH regroupent les tumeurs considérées comme « événement classant SIDA » (le sarcome de Kaposi, les lymphomes malins non hodgkiniens et, depuis 1993, le cancer invasif du col utérin) et les autres cancers « non classant SIDA », comme la maladie de Hodgkin, le cancer bronchique, le cancer du foie, les cancers cutanés ou le cancer du canal anal. Ces tumeurs malignes ont une incidence plus élevée que dans la population non VIH et sont caractérisées par une présentation clinique initiale plus agressive et une évolution plus péjorative que dans la population générale.

Les tumeurs malignes sont devenues une des principales causes de maladie et de mortalité des patients infectés par le VIH. 35% des décès chez les patients VIH+ sont liés à l’évolution d’une tumeur maligne. Il convient plus particulièrement aux personnes séropositives, de respecter les mesures de dépistage et de prévention de cancers (sevrage de l’alcool et du tabac, dépistage de HPV…).

2.BACTERIES

2.1.HP

Le cancer gastrique est le deuxième cancer digestif en France derrière le cancer du colon. Présente dans l’estomac d’une personne sur trois, l’Helicobacter Pylori (HP) est une bactérie responsable des ulcères gastro–duodénaux. L’inflammation de la muqueuse gastrique provoquée par l’HP peut dans moins de 1% des cas évoluer vers un cancer. Désormais la maladie ulcéreuse doit être traitée comme une maladie infectieuse et l’éradication de l’HP joue un rôle primordial dans la prévention des cancers gastriques.

3.PARASITES

3.1.Bilharziose

La bilharziose est une infection due à un parasite appelé Schistosome. Il existe cinq espèces de schistosomes qui peuvent parasiter l’homme, seul le Schistosome haematobium est à l’origine d’une bilharziose urinaire. La contamination se fait par pénétration transcutanée des larves lors de bains en eau douce et stagnante, dans les zones tropicales. Non traitées, à long terme, les altérations de l’arbre urinaire peuvent aboutir à un cancer de la vessie.

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