L’hépatite B se transmet principalement par voie sexuelle ou sanguine. En effet, les seules sécrétions ou liquides corporels qui permettent de transmettre le virus sont le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, la salive et les liquides issus d’une plaie. La transmission de la mère à l’enfant est aussi possible mais un traitement précoce par immunoglobulines suivi d’une vaccination permet d’éviter la maladie. Dans les 90 % l’infection évolue spontanément vers la guérison. Dans les 10% restants, l’hépatite B évolue vers la chronicité. Cela signifie que le patient sera porteur du virus, mais pas forcément malade. Les porteurs chroniques ont environ deux risques sur trois de présenter une hépatite chronique active. Une fois sur deux, cette hépatite chronique active évoluera en cirrhose.
La cirrhose qui découle de l’hépatite B peut évoluer en cancer du foie. De plus, le virus B joue un rôle direct dans la cancérogenèse au niveau de la cellule hépatique et le cancer peut apparaître même en dehors d’un contexte de cirrhose, chez un patient présentant une hépatite B chronique, au terme d’une évolution de deux à trois décennies (alors que le virus delta et le virus C ne jouent pas ce rôle direct).
L’hépatite delta n’entraîne une maladie qu’en présence du virus B, en utilisant son enveloppe. Elle est transmise par le sang. L’infection simultanée par virus B et delta est moins grave que la surinfection par le virus delta d’un sujet déjà porteur du virus B. L’hépatite due à cette double infection virale expose particulièrement à la chronicité et à ses conséquences.
Le vaccin contre l’hépatite B a été développé dans les années 1970. Très efficace, il a été le premier à diminuer l’incidence d’un cancer. L’OMS l’a largement recommandé en 1991. En France, ce vaccin n’est obligatoire que pour les professionnels de santé. Pour le reste de la population, il est recommandé de vacciner les enfants ainsi que les sujets appartenants à certains groupes à risques. Sur prescription médicale, le vaccin est remboursé par la caisse d’assurance maladie à hauteur de 65 %. Une polémique concernant un lien éventuel entre cette vaccination et la survenue des affections démyélinisantes (dont sclérose en plaques) a fait grand bruit. En l’état actuel des connaissances scientifiques, aucune étude française ou internationale ne démontre la réalité de ce risque.
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