Définition d’une substance à risque cancérogène
Toute substance et préparation qui, par inhalation ingestion ou pénétration cutanée, peut produire le cancer ou en augmenter la fréquence.
Il est couramment admis que l’exposition à ce type de substance n’est pas souhaitable étant donné qu’il existe un risque associé à l’exposition, même à de faibles quantités, et tout particulièrement si cette substance est consommée de manière régulière.
Identification d’une substance à risque cancérogène
Pour établir si une substance peut accroître le risque de cancer, les chercheurs analysent avec soin les données scientifiques provenant d’études menées auprès des humains et des animaux. La plupart du temps, ces études portent sur l’exposition à des substances cancérogènes en milieu de travail, où les niveaux d’exposition sont plus élevés que dans la collectivité ou à la maison.
Les scientifiques qui effectuent ce type de recherche se penchent habituellement sur trois aspects :
1. Dans quelle mesure, à quelle fréquence et dans quelles circonstances les gens et les animaux sont exposés à une substance particulière. Les chercheurs sont plus enclins à croire que l’exposition est directement liée au risque de cancer lorsque :
- le risque de cancer augmente en même temps que le niveau d’exposition
- le risque de cancer diminue en même temps que le niveau d’exposition.
2. À quel point le lien entre l’exposition et le risque de cancer est solide et cohérent. Les études qui démontrent avec constance le même type de lien sont plus fiables et pèsent plus lourd dans le processus décisionnel que celles dont les résultats sont erratiques. Par exemple, des études évaluant la corrélation entre le tabagisme et le risque de cancer du poumon indiquent systématiquement que les gros fumeurs courent un risque beaucoup plus grand de développer un cancer du poumon que les non-fumeurs.
3. La similitude des conclusions issues des études auprès des humains et des animaux.
Pour établir si une substance est effectivement ou possiblement cancérogène, les chercheurs prennent en considération toutes les données scientifiques disponibles.
Une fois que ces trois étapes ont été franchies, les chercheurs diront souvent qu’ils ont pris en considération le « poids de la preuve scientifique ».
Après avoir analysé toutes les preuves scientifiques, des organisations comme l’Organisation mondiale de la santé tireront leurs conclusions en ce qui concerne les risques de cancer associés à l’exposition à une substance particulière.
Les éthers de glycol
– Qu’est-ce qu’un éther de glycol ?
Les éthers de glycol sont des solvants qui appartiennent à une famille de substances chimiques utilisées depuis des décennies en raison de leurs propriétés remarquables.
Miscibles à la fois dans l’eau et les graisses, ils sont également peu volatils et odorants.
– Comment est-on exposé aux éthers de glycol ?
Les éthers de glycol présentent de multiples usages industriels (comme solvants, conservateurs, agents de tension, de coalescence, véhicules d’additifs …), de telle sorte qu’ils sont présents dans une très large gamme de produits de consommation courante et sont utilisés par tout un chacun dans la vie de tous les jours : produits ménagers, peintures murales ou d’artistes, colles et vernis, agents d’entretien de la voiture, désodorisants, produits cosmétiques et médicaments…
– Quelle est la toxicité des éthers de glycol ?
La toxicité des éthers de glycol est variée car chaque dérivé possède des propriétés particulières qui lui confèrent une toxicité propre. De manière générale, certains éthers de glycol (environ 15) sont irritants et certains (10) possèdent une toxicité sur la fonction de la reproduction, l’effet cancérigène est non prouvé (leucémies aiguë, cancer de l’estomac, cancer du testicule) il n’y a pas de classement actuellement.
En savoir + : Les Ethers de Glycol : Guide pratique : Drs Jean Bernard Gallay & Véronique Robe : Site AST 67