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Cicatrice

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Burn Scar DetailLes brûlures et les cicatrices sont des traumatismes fréquents. La cancérisation, une de leurs complications connues, est très grave et heureusement rare.

Les cicatrices de brûlures fibreuses pauvrement vascularisées ou de plaies persistantes, s’ulcérant sans cesse, très sensibles aux microtraumatismes, font le lit du cancer. Le cancer sur cicatrice de brûlure est aussi dénommé ulcère cancroïde, cancer ulcéré cicatriciel ou ulcère de Marjolin. Cette entité anatomoclinique est à rapprocher des cancers du Changri (ou de Kangri) en Inde et des cancers du Kairo au Japon qui surviennent sur des cicatrices de brûlure thermique de la paroi de l’abdomen, observés chez des moines qui portent pendant des années, sous leurs vêtements, des récipients rituels contenant des cendres chaudes.

Il faut au moins dix ans pour que le processus de cancérisation se fasse et les cancers observés ne concernent qu’un certain type de cancer cutané, dit cancer épidermoïde ou spinocellaire. De nombreux facteurs prédictifs de la cancérisation d’une brûlure sont retrouvés dans la littérature, notamment la localisation (sur une articulation, sur un pli de flexion, sur le membre inférieur), les épisodes infectieux multiples, les intolérances locales (eczéma), l’action des détergents et de divers topiques locaux.

La prévention passe par la prévention des accidents domestiques, la correction précoce par chirurgie plastique de la traction opérée sur la peau par la cicatrice, et enfin l’analyse au microscope par un anatomopathologiste de toute pièce enlevée par le médecin (grain de beauté, etc.).

L’apparition d’une récidiveContrairement à la rechute, la récidive concerne un malade considéré comme guéri de sa maladie cancéreuse, celle-ci réapparaissant après une période plus ou mois longue de surveillance. locale d’un cancer préexistant sur une cicatrice avec des métastases cutanées appelées nodules de perméation est possible également mais plus rare depuis l’utilisation de la radiothérapie (notamment dans le cancer du sein où on irradie toujours la cicatrice et dans le mésothéliome pleural où on peut irradier les orifices de drain, de ponction ou de biopsie).