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Chirurgie prophylactique

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implant_mammaire_monobloc_silicone_arionLe terme de chirurgie prophylactique englobe des actes chirurgicaux réalisés alors qu’il n’y a pas de maladie cancéreuse présente au niveau des seins.

La justification de cette chirurgie repose sur le dépistage d’anomalie génétique dans de nombreux cas familiaux de cancer du sein et ou de l’ovaire.

Chez une femme qui a été atteinte par un cancer du sein le diagnostic de mutation génétique peut être porté (BRCA), dans ce cas le dépistage est réalisé dans sa famille et c’est aux patientes porteuses de mutations que pourra être proposée cette chirurgie.

Il s’agit d’une chirurgie large puisque reposant sur l’ablation des deux seins, la lourdeur de ce geste est justifiée par le risque très important de développer un cancer du sein qui, en fonction des mutations génétiques, peut aller jusqu’à 50 à 80 %.

Les patientes mutées présentent également un risque de cancer de l’ovaire qui est moins important mais la gravité de ce cancer impose la réalisation d’une ablation des trompes et des ovaires et ce, même avant une éventuelle chirurgie prophylactique du sein, d’autant que cette ablation des trompes et des ovaires diminue le risque d’apparition d’un cancer du sein.

Lors de la chirurgie mammaire, il est régulièrement proposé la réalisation d’une reconstruction immédiate sous forme de mise en place de prothèses derrière les muscles grands pectoraux.

En fonction de la solidité de ce muscle, il sera positionné une prothèse définitive ( généralement en silicone) ou une prothèse temporaire que l’on appelle expanseur qui sera progressivement rempli.
Une deuxième opération sera nécessaire quelques mois plus tard. Celle-ci consistera à un changement de ces expanseurs au bénéfice de prothèses en silicone.

La possibilité de conservation de l’aréole et du mamelon reste très controversée et la plupart des équipes préfèrent éliminer totalement le risque et donc enlever l’aréole et le mamelon lors de la mastectomie.

Si ceux-ci ont été enlevés, la reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire sera donc réalisée après reconstruction des volumes des seins, en règle générale par plastie sous anesthésie locale pour le mamelon puis par tatouage pour l’aréole.

La chirurgie prophylactique peut parfois être envisagée chez des patientes qui sont porteuses de mutations génétiques mais qui ont déjà été traitées pour un cancer du sein de façon conservatrice.

Il est à noter que dans ce cas les résultats fonctionnels et cosmétiques sont régulièrement moins bons car du côté traité, la patiente a reçu une radiothérapie qui augmente très sensiblement le risque d’apparition d’une coque fibreuse autour des prothèses mises en place, ces coques étant responsables d’une modification de volume du sein reconstruit sous forme d’une ascension de celui-ci.