Il existe des traitements endoscopiques à visée curative, réservés à des cancers superficiels classés m1 ou m2 (premières « couches » de la paroi œsophagienne), après une écho-endoscopie avec une minisonde de haute fréquence. La résection muqueuse (mucosectomie) est le traitement de choix si le diamètre de la lésion ne dépasse pas 2 cm, car elle permet l’examen histologique de la pièce de résection, contrairement aux autres méthodes de destruction endoscopique (laser, photothérapie dynamique) et à la curiethérapie à haut débit de dose.
– La curiethérapie à haut débit de dose peut être utilisée pour lever l’obstruction de l’œsophage due à la tumeur, en l’absence d’une hypothèse de résection chirurgicale. Elle est peu utilisée en raison des contraintes de disponibilité des appareils et des techniques endoscopiques disponibles pour ces cas précis (prothèses œsophagiennes).
– La photothérapie dynamique repose sur l’utilisation combinée d’une substance photosensibilisante et d’une irradiation lumineuse appropriée et pénétrant bien les tissus. La substance photosensibilisante, administrée par voie intraveineuse dans le cas de l’œsophage, est destinée à se concentrer le plus électivement possible dans les tissus à traiter. L’irradiation déclenche ensuite une réaction photodynamique qui va provoquer un stress oxydatif entraînant la mort des cellules. Cette technique nécessite des précautions particulières de prévention car les patients sont photosensibilisés pendant plusieurs jours. Les indications validées pour l’œsophage sont : la dysplasie de haut grade sur endo-brachy-œsophage, le carcinome épidermoïde obstructif pour le traitement de la dysphagie, récidive ou échec après mucosectomie ou radio-chimiothérapie pour les carcinomes épidermoïdes.
– Les techniques endoscopiques sont multiples : dilatations de l’œsophage, prothèse, techniques de destruction tumorale (laser, électrocoagulation. L’objectif est l’amélioration de la dysphagie (gêne à la déglutition), contrairement à la pose d’une gastrostomie percutanée endoscopique (GEP) qui permet d’assurer un apport alimentaire sans modifier les possibilités de déglutition. Ces techniques sont indiquées en attendant la mise en œuvre d’autres traitements ou après leur échec.
La méthode endoscopique est choisie en fonction des caractéristiques de la tumeur (localisation, aspect endoscopique), des méthodes disponibles au plateau technique, de l’état général et des demandes du patient.
Pour en savoir plus : la Curiethérapie
