Le suivi du cancer de la prostate reste une préoccupation quotidienne pour les urologues et les cancérologues en charge de cette pathologie aux multiples tableaux cliniques.
Le suivi permet de détecter les récidives pouvant bénéficier des traitements efficaces.
Il est également important de surveiller l’apparition des éventuels effets secondaires induits par les traitements et de les prendre en charge.
Les modalités du suivi du cancer de la prostate varient selon :
– l’âge physiologique
– l’état général du patient
– le stade de la tumeur
– les facteurs pronostics au moment du diagnostic
– la séquence du traitement réalisé.
L’objectif du suivi est :
– de mettre en évidence d’éventuels effets secondaires ou complications des traitements effectués
– d’aider le patient à s’adapter à une situation nouvelle après un traitement et à le rassurer
– de diagnostiquer précocement le type de récidive
– de mettre en évidence une progression de la maladie notamment chez les patients en abstention thérapeutique (sans traitements) ou en surveillance active (bilans réguliers)
– d’évaluer les résultats d’un choix de traitement pour les patients inclus dans les essais thérapeutiques
– de déterminer la valeur des facteurs pronostics tel que la cinétique (augmentation ou diminution des taux) de l’antigène spécifique de la prostate appelé PSA et de son temps de doublement.
Le plus souvent les suivis utilisent les données cliniques associées à l’interrogatoire pour recherches d’éventuels symptômes d’évolution de la maladie ou d’apparition des effets secondaires.
La surveillance clinique comporte :
– l’examen général des aires ganglionnaires
– la palpation du ventre
– l’examen de l’os
– le toucher rectal annuel.
Le suivi est également biologique avec des dosages réguliers de l’antigène de prostate spécifique , le PSA , 2 à 3 mois après l’initiation du traitement puis, tous les 6 mois pendant 3 ans puis, tous les ans pendant 10 à 15 ans.
En cas d’élévation du PSA, il est recommandé de pratiquer un nouveau contrôle avant trois mois pour certifier l’anomalie et estimer le temps de doublement de la valeur de ce PSA. On peut également réaliser des dosages d’un bilan général notamment du rein ou de la testostéronémie qui permet de vérifier si le traitement par hormonothérapie a bien entraîné une castration (arrêt de production des hormones) du système hormonal.
Enfin, on peut réaliser un suivi à l’aide de la radiologie par échographie après prostactectomie totale, une échographie rénale afin de surveiller les reins, une scintigraphie osseuse afin de vérifier certains signes suspects au niveau de l’os et également un scanner abdomino-pelvien afin de juger de l’extension à distance de la maladie. Une IRM du rachis s’il y a des signes d’atteinte des vertèbres et une densitométrie osseuse qui permet de vérifier si le patient ne perd pas du capital osseux notamment sous traitement par hormonothérapie.
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