On ne peut à l’heure actuelle recommander un dépistage de masse (c’est-à-dire concernant l’ensemble d’une population comme pour le cancer du sein ou du col de l’utérus) du cancer de la prostate.
S’il permet de dépister des cancers à un stade plus précoce et donc plus facilement curable, aucune étude scientifique n’a démontré davantage sur la survie globale d’un dépistage de masse qui peut conduire à surdiagnostiquer et à surtraiter des petits cancers qui n’auraient jamais été symptomatiques. Le cancer de la prostate se prête au contraire à un dépistage individuel en concertation avec le médecin traitant.
Il s’adresse aux hommes de 50 à 75 ans.
Il s’effectue par le toucher rectal (TR) (le cancer de la prostate se développant le plus souvent au niveau de la partie périphérique de la prostate accessible au TR): la palpation d’une zone indurée, indolore, d’un nodule ou d’une asymétrie des contours de la prostate est suspecte. Toutefois il peut être normal sans pour autant éliminer le diagnostic de cancer.
Devant une anomalie du TR, il convient d’effectuer un dosage du PSA. Le dosage est considéré comme normal s’il est inférieur à 4 ng/ml. Un dosage inférieur à 4ng/ml n’élimine cependant pas le diagnostic de cancer, c’est pourquoi on renouvelle le dosage un an plus tard. Il convient de réaliser des biopsies de la prostate si le dosage est supérieur à ce taux.
Le diagnostic sera confirmé par des biopsies et une analyse par un médecin anatomopathologiste.
Animation 3D – Le toucher rectal
