Le diagnostic se fait le plus souvent sur des signes cliniques :
Le cancer du côlon est souvent précédé d’un polype (adénome), il existe différents signes cliniques qui permettent de suspecter un cancer du côlon ou du rectum. Les plus fréquents sont des troubles du transit avec constipation soudaine ou qui s’aggravent, diarrhée qui se prolonge ou alternance de diarrhée et de constipation, mais également du sang visible dans les selles. Attention à ne pas penser à des hémorroïdes systématiquement et à consulter :
– à la première émission de sang dans les selles,
– lors de douleurs abdominales au niveau du ventre avec des coliques,
– lors de crises de spasmes accompagnées ou non de gargouillements.
Parfois on retrouve également un amaigrissement inexpliqué ou une petite fièvre persistante.
A noter que pour un cancer du rectum, le diagnostic se fait :
– par un toucher rectal s’il est situé à moins de 10 cm de l’anus
– par la coloscopie pour le cancer du côlon qui est pratiquée par un gastro-entérologue dans une structure adaptée. Elle se fait généralement sous anesthésie générale courte. Elle permet de visualiser l’intérieur du gros intestin, de faire des prélèvements si le médecin voit des lésions, qu’il analyse au microscope afin de mettre en évidence un cancer ou pas. Cette analyse est nécessaire si le test Hémoccult II a été positif ou si le patient présente des symptômes évocateurs de cancer du côlon.
Ensuite il existe des examens pour le bilan d’extension qui sont :
– l’échographie endorectale notamment au niveau du rectum afin de visualiser et de mesurer au mieux l’infiltration dans la paroi du rectum
– le scanner thoracique et abdominal afin de visualiser s’il existe une extension de la maladie au-delà du tube digestif le plus souvent appelée métastase hépatique ou pulmonaire.
Enfin des marqueurs tumoraux comme l’ACE ou le CA 19-9 sont souvent pratiqués ainsi qu’un bilan général le plus souvent pré-opératoire ou hépatique afin de mesurer l’impact de la maladie sur les fonctions de base de l’organe qui est le foie, notamment s’il y a des métastases à ce niveau.
Vidéo – Le toucher rectal :
