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Radiothérapie

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ct scanner 1Il s’agit d’un traitement local visant à détruire les cellules cancéreuses par des rayons. On utilise des rayonnements de hautes énergies (rayons X ou électrons émis par des accélérateurs linéaires de particules) ou des rayonnements gamma délivrés par des sources radioactives.
Ceux-ci vont empêcher la multiplication des cellules cancéreuses et entraîner leur destruction.
La radiothérapie est un traitement fréquent du cancer mais non systématique.
L’indication dépend de la localisation, du stade de la maladie ainsi que de l’état général du patient.
Il existe deux manières principales d’administration de la radiothérapie.

– Par voie externe : les rayons sont émis à distance du patient par un accélérateur linéaire de particules.
Ils traversent la peau pour atteindre la tumeur (ils ne restent pas dans le corps, il n’y a donc pas de risque de radioactivité pour le patient).

– Par voie interne : les sources radioactives (sous forme de fils, de grains ou de billes) sont implantées directement à l’intérieur du corps de la personne malade, c’est la curiethérapie.

Le déroulement de la radiothérapie externe

Le plus souvent le traitement est réalisé en ambulatoire (c’est-à-dire que le patient vient pour la séance puis rentre chez lui sans être hospitalisé).
La première étape est la simulation. Elle permet de préparer le traitement : des radiographies ou un scanner sont réalisés pour définir précisément la zone à traiter, et d’en fixer exactement les limites. Des repères sont alors tatoués sur la peau, et permettront le repositionnement pour chaque séance de radiothérapie.
En ce qui concerne les tumeurs de la tête et du cou, un masque personnalisé est créé, et les repères sont inscrits directement dessus.
Le radiothérapeute, en collaboration avec le physicien, prescrit et calcule la dose totale de radiation (estimée en grays), que le patient doit recevoir, ainsi que la dose reçue par séance (c’est le fractionnement) et la durée de l’ensemble de la radiothérapie (c’est l’étalement).

Le nombre de séances et la durée totale du traitement sont variables selon les cas et ne sont en aucun cas corrélés avec la gravité de la maladie.
Les séances qui suivent la simulation sont plus courtes.
Les manipulateurs installent le patient dans la même position que lors de la simulation. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Pendant le temps d’irradiation, le patient est seul dans la salle mais peut communiquer en permanence avec le manipulateur situé dans une pièce voisine.
Durant la séance de radiothérapie, l’appareil tourne autour du patient, fait du bruit. Par contre les rayonnements ne se voient pas, ne s’entendent pas et ne se sentent pas.
Le radiothérapeute a défini précisément la zone à traiter, en protégeant certaines régions du corps à l’aide de cache de plomb. Il est indispensable de rester immobile pendant toute la durée de la séance afin d’éviter que les rayons n’atteignent des parties du corps qu’il n’est pas nécessaire de traiter.

Pendant toute la durée de la radiothérapie (deux à sept semaines en moyenne), l’oncologue radiothérapeute fait le point chaque semaine avec le patient. Il peut répondre aux questions, adapte le traitement et s’assure que celui-ci se déroule dans les meilleures conditions.

Les effets secondaires de la radiothérapie

Ils sont liés à l’impossibilité de n’irradier que la tumeur sans éviter totalement d’irradier les tissus environnants sains.
Les progrès actuels (radiothérapie conformationnelle 3D, radiothérapie par modulation d’intensité, gammaknife, cyberknife) permettent une plus grande précision dans le ciblage des rayons et donc une réduction des effets secondaires.

Par ailleurs la protonthérapie se développe (radiothérapie externe par neutrons ou protons délivrée par des cyclotrons).
Ces rayonnements sont caractérisés par la précision de leurs faisceaux. Ils permettent de traiter par exemple certaines tumeurs de l’œil en conservant la vision.