Cancer du sein : une femme sur deux ne suit pas bien son traitement

SANTE – Selon une étude scientifique, les femmes souffrant d’un cancer du sein sont de moins en moins nombreuses à suivre leur traitement à la lettre au fil des années en raison des effets secondaires trop indésirables.

Malgré les avancées thérapeutiques, certains traitements demeurent toujours difficiles à supporter. C’est, selon une étude publiée dans le British Journal of Cancer, ce qui pousserait près de la moitié des femmes atteintes d’un cancer du sein à limiter leur hormonothérapie.
Après avoir interrogé une cohorte de 3 361 patientes, des chercheurs britanniques se sont rendu compte que 49 % d’entre elles ne suivaient plus leur correctement traitement cinq ans après leur prescription. Car si 90 % des sondées le suivaient assidûment pendant les premiers mois, elles sont visiblement devenues moins diligentes au fil des ans : 82 % la deuxième année, 77 % la troisième année, 59 % la quatrième année et seulement 51 % la cinquième année.

Un risque de récidive à ne pas négliger
Une motivation principalement entachée par les effets secondaires corollaire à l’hormonothérapie, comme les bouffées de chaleur, les sueurs, les nausées et la prise de poids. Or, cet arrêt prémédité n’est pas sans conséquence : les auteurs de l’étude estiment que les femmes ne suivant plus leur traitement avant les cinq ans recommandés ont un risque de décès accru de 20 %.
De fait, ces dernières ne sont pas à l’abri d’une récidive de leur cancer, le principe de l’hormonothérapie consistant à empêcher la stimulation des cellules cancéreuses du sein par une hormone, l’œstrogène. Les chercheurs préconisent donc de poursuivre assidûment les recherches sur le cancer, notamment l’amélioration de traitements adjuvants moins invasifs.

Art. extrait : www.metrofrance.com