11/012022 Pola R Benda pour les lymphomes B diffus à grandes cellules : 4 ans de recul. Les patients avec un lymphomes B diffus à grandes cellules (DLBCL) en rechute et non éligibles à l’autogreffe disposaient, jusqu’à récemment, de peu d’options thérapeutiques. L’arrivée de nouveaux anticorps comme le polatuzumab, anticorps monoclonal couplé à la mono methyl auristatine, permet probablement d’améliorer le pronostic de ces patients. L’association Pola R Bendamustine (RB) a montré son intérêt dans une phase I/II randomisée. Les résultats actualisés avec 2 ans de suivi supplémentaire sont ici présentés, ainsi que les résultats d’une cohorte d’extension non randomisée. Patients et Méthodes : Les patients avec un DLBCL en rechute après au moins 1 ligne de traitement et inéligible ou en échec d’une autogreffe pouvaient être inclus et recevaient alors un traitement par RB ou RB + polatuzumab. Les patients [...]
11/012022 L’Acalabrutinib tout seul ne fait malheureusement pas le poids face au Richter ! Dans le contexte bien connu d’absence de traitement efficace, il est de bon ton de tenter les nouvelles molécules mais ici le résultat est sans appel… médiocre ! Background : Parmi les patients avec une LLC, la transformation en lymphome de haut grade (Richter), reste une cause majeure de mortalité (médiane d’OS=8mois) puisqu’aucun traitement, jusqu’à présent, ne permet d’obtenir des rémissions durables. Toute nouvelle drogue candidate doit être testée [...]
7/122021 Des nouvelles de JULIET (tisagenlecleucel) 40 mois après ? Les CAR T-cells font désormais partie de l’arsenal thérapeutique des patients R/R avec un lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC). Cet article nous présente les résultats avec un suivi à moyen terme après traitement par tisagenlecleucel. Background : Le tisagenlecleucel est un des 3 CAR T-cells anti-CD19 disposant d’une AMM pour le traitement des LBDGC R/R. L’étude pivot (n=93 patients) a montré un taux de réponse de 52% dont 40% de réponse complète métabolique (RCM). Ici, l’objectif [...]
7/122021 Les sous-types moléculaires du B diffus : une étape de plus de franchie. L’hétérogénéité biologique des lymphomes B diffus à grandes cellules fait du développement des thérapies ciblées dans cette entité une tâche complexe. Les premières classifications reposant sur le profil d’expression génique des tumeurs ont échoué à prédire la réponse aux traitements. De plus grands espoirs sont mis dans les classifications reposant sur le profil mutationnel, permettant une caractérisation plus fine. Dans cet article, Wilson et al en font la preuve de ce concept. Contexte : L’outil LymphGen correspond à un model prédictif permettant de classer les tumeurs dans l’un des sous-groupes moléculaires en fonction de son profil d’anomalies moléculaires. Dans cette nouvelle classification, les LBDG ABC sont repartis en 4 sous-groupes différents : MCD (mutation [...]
7/122021 DLBCL en réponse partielle : Autogreffe détrônée par les CAR-T ? Le traitement par CAR T-cells est rapidement devenu un standard pour la prise en charge des patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules en échec après au moins 2 lignes de traitement. La question se pose de leur place par rapport au traitement de consolidation classique par autogreffe, notamment chez les patients en réponse partielle, avec chez ces derniers une PFS à 5 ans d’environ 40% selon les données du registre international des greffes de moelle (CIBMTR). Patients et Méthodes : A partir du registre du CIBMTR, les patients en réponse partielle au TEP scanner ou au scanner (pour les patients n’ayant pas bénéficié d’un TEP scanner) avant un traitement de consolidation par autogreffe ou CAR T-cells (type [...]
7/122021 L’immunothérapie intra-lésionnelle, une vielle stratégie revisitée ! Que faire dans le cas d’un lymphome T cutané R/R après échec de plusieurs lignes ? Peu d’options efficaces mais l’idée d’une immunothérapie injectée dans la ou les lésions en progression semble prometteuse ! Background : Le traitement des patients avec un lymphome T cutané (CTCL) de stade avancé (IIB-IV) ou en rechute reste peu efficace avec une médiane de survie de 18 mois en cas de stade IV. Le CD47 est une protéine transmembranaire, [...]
7/122021 Hodgkin stade avancé : toujours pas de radiothérapie ? Le bénéfice de la radiothérapie en clôture du traitement d’un lymphome de Hodgkin, s’il est largement admis pour les patients avec maladie localisée, est beaucoup plus controversé chez les patients avec un lymphome de Hodgkin de stade avancé. Cette étude italienne évalue le bénéfice de la radiothérapie post-chimiothérapie sur les sites Bulky initiaux chez des patients avec lymphome de Hodgkin à un stade avancé. Patients et Méthodes : Les patients inclus étaient âgés de 18 à 70 ans et présentaient un lymphome de Hodgkin au diagnostic et de stade Ann Arbor IIB à IV. Ils recevaient un traitement par 6 cures d’ABVD. Les patients avec [...]
7/122021 Tisletizumab : update et biologie. La prise en charge des lymphomes de Hodgkin a été révolutionnée par les inhibiteurs du check-point immunitaire PD-1/PD-L1, mais les durées de réponses restent limitées avec les deux inhibiteurs de PD-1 ayant l’AMM, laissant la place à de nouveaux anticorps. Contexte : Tisletizumab est un anticorps monoclonal IgG4 ciblant le check-point immunitaire PD-1, avec une région Fc spécifique portant une mutation permettant de minimiser la liaison au Fc récepteurs, et donc son élimination trop rapide par phagocytose (une des sources d’échappement). [...]
23/112021 L’analyse du ctDNA dans les lymphomes cérébraux est-elle utile ? L’analyse du ctDNA offre de nouvelles perspectives que ce soit pour le diagnostic ou le pronostic pour de nombreux cancers. On comprend tout le bénéfice potentiel pour des indications telles que les lymphomes cérébraux pour lesquels les outils pour la prise en charge sont limités. Background : Depuis quelques années, la détection du ctDNA (ADN tumoral circulant) plasmatique en NGS est devenu un outil émergent à visée diagnostique, pronostique et même théranostique dans plusieurs cancers et notamment pour le lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL). [...]
23/112021 Quelle place pour l’Idelalisib dans la maladie de Waldenström ? L’idelalisib en association a l’obinutuzumab pourrait être une option thérapeutique chez les patients atteints de maladie de Waldenström, en particulier chez les patients inéligibles ou en échec après une immunochimiothérapie. Cette association est ici évaluée dans une étude française du groupe FILO, chez des patients en rechute. Patients et méthodes : les patients en rechute ou réfractaire ayant reçu entre 1 et 3 lignes de traitement pouvaient être inclus. Ils recevaient un traitement d’induction associant obinutuzumab pour 6 cycles et idelalisib, (150 mg x 2/j), suivi d’un traitement [...]
23/112021 BV-ICE comme traitement de 1ère rechute dans le lymphome de Hodgkin. En 2021, peu d’essais prospectifs publiés sont disponibles en 1ère rechute du LH pour établir la meilleure stratégie à employer et aucun testant BV-chimio. Voici ici les résultats de phase ½ de la combinaison BV-ICE. Background : Alors que 80 à 85% des patients avec un lymphome de Hodgkin (LH) obtiennent une guérison après une stratégie conventionnelle basée sur la chimiothérapie, les 10-15% mauvais répondeurs à cette 1ère ligne ont un pronostic sombre. Cependant, durant la [...]
23/112021 Analogue de la Thalidomide et inhibiteurs d’EZH2 : un couple qui marche ? Les inhibiteurs d’EZH2 ont une activité modérée en monothérapie dans le lymphomediffus à grandes cellules B, tout comme les IMIDS. A travers une approche de screening CRISPR CAS9, les auteurs ont mis en évidence un rationnel biologique fort pour combiner ces deux classes thérapeutiques. Contexte : Les mutations gains de fonction de l’histone methyl-transferase EZH2 sont présentes dans 10% des lymphomes B diffus à grandes cellules (LBDGC) et 25% des lymphomes folliculaires (LF). Méthode : Un screening CRISPR/Cas9 knock-out pan-génomique a été réalisé sur lignées cellulaires, [...]
23/112021 Ibrutinib et Buparlisib : une combinaison qui fait tourner la tête. Les inhibiteurs de BTK sont efficaces dans certains sous-types de lymphomes non-hodgkiniens comme le lymphome à cellules du manteau. Les mécanismes de résistances pourraient être dépassés à l’aide de combinaison utilisant des pan-inhibiteurs de PI3K, possiblement plus efficace que les inhibiteurs des sous-unités delta ou alpha. Cette étude présente les données de phase I de combinaison de l’ibrutinib et buparlisib. Contexte : les réponses à l’ibrutinib sont généralement partielles et de durée limitée. Parmi les mécanismes d’échappement à l’Ibrutinib, la voie PI3Ka a été évoquée. Le buparlisib est un pan-inhibiteur de PI3K (alpha, gamma et delta). Méthode : Dans cette étude de [...]
23/112021 Un inhibiteur de BTK plus spécifique dans le lymphome du manteau ? Meilleurs efficacité et tolérance pour le zanubrutinib. Le pronostic des patients atteints de lymphome du manteau en rechute reste sévère, avec une survie médiane d’environ 3 ans. Dans cette situation, l’ibrutinib fait partie des traitements de choix, avec une PFS médiane d’environ 1 an chez les patients en rechute ou réfractaire, avec le profil de tolérance qu’on lui connait. La meilleure sélectivité du zanubrutinib pour BTK pourrait permettre d’optimiser son efficacité et améliorer son profil de tolérance par rapport aux autres inhibiteurs de BTK. Patients et Méthodes : Les patients atteints d’un lymphome du manteau en rechute pouvaient être inclus dans cette étude de phase ½. Ils ne devaient pas avoir reçu antérieurement un traitement par inhibiteur de BTK et ne devaient pas présenter d’atteinte [...]
19/102021 Inhibiteur de BTK dans la LLC, place à la nouvelle génération ! Plusieurs inhibiteurs de BTK de « deuxième génération » sont en développement pour concurrencer l’ibrutinib. L’acalabrutinib est l’un d’entre eux. Il est comparé frontalement à l’ibrutinib dans cette étude. Alors… « me too » ou « me better » ? Contexte : Parmi les inhibiteurs de tyrosine kinase de Bruton (BTK), l’acalabrutinib a une plus grande sélectivité que l’ibrutinib. Ceci doit théoriquement améliorer la tolérance du traitement continu. Les auteurs ont mené un essai de phase III ouvert, randomisé, de non [...]
19/102021 Caryotype complexe dans la LLC : 3 ou 5 ou plus d’anomalies ? Le caryotype complexe (3 anomalies ou plus) est un facteur pronostique péjoratif chez les patients atteints de LLC, confirmé à l’ère des thérapies ciblées et principalement en rechute. Par ailleurs des données plus récentes suggèrent un impact plus important des caryotypes complexes à partir de 5 anomalies, amenant à considérer ce paramètre comme une variable continue, ou le nombre d’anomalies chromosomiques seraient proportionnellement relié au mauvais pronostic. Cette étude évalue l’impact du caryotype, en fonction du nombre d’anomalies, chez les patients traités par ibrutinib en première ligne ou rechute. Patients et Méthodes : Les patients ayant reçu de l’ibrutinib pour une LLC et disposant d’une analyse du caryotype au début du traitement et à la progression ont été inclus dans cette étude rétrospective. Résultats : Au total, 456 patients ont pu [...]
19/102021 Les manteaux et leur environnement L’hétérogénéité clinique des lymphomes à cellules du manteau (LCM) est maintenant bien reconnue et partiellement expliquée sur le plan biologique. SOX11 fait partie des marqueurs dont l’expression est associée avec un profile tumoral agressif. Pour autant, les caractéristiques du microenvironnement (MET) du LCM, et ses possibles relations avec l’expression de SOX11 ne sont pas encore bien connues. Dans cette étude, Balsas et al propose de décortiquer ce MET à l’aide du profil d’expression génique et de l’immunohistochimie. Contexte : Dans le LCM l’expression de SOX11 est associée avec des formes ganglionnaires agressives, à l’opposé des formes indolentes (préférentiellement sanguine et avec une splénomégalie) SOX11 négatives. Méthode : 64 prélèvements FFPE de patients au diagnostic ont été soumis à l’étude [...]
19/102021 Tafa-Len : en route vers l’AMM Le tafasitamab est un anticorps monoclonal and CD19 développé en combinaison avec le lénalidomide dans le lymphome B diffus en rechute ou réfractaire (RR), chez les patients non-éligible à la greffe. Cette étude de phase II (L-MIND : 12 cycles de tafa-len puis tafa en monothérapie) a démontré un taux de réponse de plus de 60% avec 43% de RC, ce qui est prometteur pour cette population au besoin médicale important. Cependant pour avancer vers la mise sur le marché, des comparateurs sont nécessaire. A défaut de phase III, les auteurs proposent ici une étude appariée comparant tafa-Len à LEN monothérapie. Contexte : Le LEN en monothérapie chez les patients LBDGC RR permet d’obtenir des taux de réponse inférieurs à 30% avec des taux de RC allant de 23 à 7%, donc à priori nettement inférieur à l’association tafa-len. Cependant, les biais [...]
19/102021 Lymphome à cellules du manteau : le standard de traitement (induction puis autogreffe) est confirmé après 14 ans de suivi ! Quels sont les données de survie à quasi 15 ans des patients atteints d’un lymphome à cellules du manteau traités ou non par autogreffe de façon randomisée ? Ces données précieuses sont rapportées dans cet essai. Background : Au cours des 20 dernières années, plusieurs améliorations nettes ont été recensées dans la prise en charge des patients atteints de lymphome à cellules du manteau (LCM) dont l’apport du rituximab en induction, l’apport de l’aracytine haute dose dans [...]
19/102021 Ixazomib dans la maladie de Waldenström en rechute Les inhibiteurs du protéasome sont une option thérapeutique importante dans le myélome. Il paraît donc tout naturel de l’évaluer dans les lymphomes lympho-plasmocytaires. L’ixazomib est particulièrement intéressant, grâce à son profil de tolérance et à son administration per os. Contexte : Les inhibiteurs de protéasome sont efficaces dans la maladie de Waldenström (MW) mais nécessitent une administration parentérale et sont fréquemment associés à une polyneuropathie. Les auteurs ont étudié l’efficacité et la toxicité de l’ixazomib, un inhibiteur oral du protéasome, [...]