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Plainte pour non-dépistage du cancer de la prostate : un patient débouté

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Le tribunal de grande instance de Troyes (Aube) a débouté vendredi un patient de 63 ans atteint d’un cancer de la prostate qui reprochait à son médecin généraliste de ne pas lui avoir prescrit un dépistage précoce de sa maladie, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Le patient se plaignait depuis de 2003 de troubles urinaires. En 2007, le médecin généraliste installé dans l’Aube lui avait finalement prescrit, alors qu’il se plaignait de douleurs au bas-ventre, un dosage du PSA (Prostate Specific Antigen), un marqueur du cancer qui s’est avéré très élevé.

Un urologue avait par la suite confirmé la présence d’une tumeur agressive.
Le patient, qui a porté plainte contre son médecin au civil en 2009, estimait qu’un dépistage précoce et systématique aurait permis de détecter sa maladie à un stade encore opérable alors qu’il était asymptomatique.
 » Cette décision est un grand soulagement car le médecin a scrupuleusement suivi les recommandations de la Haute autorité de santé et de l’INCa (Institut national du cancer) qui déconseillent le dépistage systématique par dosage du PSA « , a expliqué à l’AFP le docteur Claude Leicher, président du syndicat MG France.
 » Les experts de santé publique estiment que le bénéfice par rapport aux risques n’est pas en faveur d’un dépistage systématique « , a-t-il poursuivi.
En 2010, l’Association française d’urologie (AFU) estimait qu’une  » détection précoce du cancer de la prostate peut être proposée à titre individuel après information objective, pour ne pas méconnaître et laisser évoluer un éventuel cancer agressif de la prostate « .
Lors de la procédure en référé en 2009, confirmée en appel en 2010, le patient avait obtenu 15.000 euros en provision à valoir sur les dommages et intérêts, alors qu’un rapport d’expertise évoquait une faute du médecin.
 » Le tribunal a écarté ce rapport dont un des signataires est un urologue récemment radié à vie par le conseil de l’ordre pour des fautes lourdes « , a précisé Me Nathalie Schmelk, l’avocate du généraliste.
Selon la Haute autorité de santé, le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme en France avec 71.200 nouveaux cas diagnostiqués en 2011 et le troisième plus meurtrier (8.700 décès par an) derrière le cancer du poumon et le cancer colorectal.

Art. extrait : www.leparisien.fr

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