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Cancer de la prostate : Le stress réduit l’efficacité des traitements

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stressLe diagnostic de cancer crée un stress. Et les patients atteints de cancer de la prostate montrent des niveaux plus élevés d’anxiété par rapport aux patients atteints d’autres types de cancer. Or le stress émotionnel réduit l’efficacité des traitements contre le cancer de la prostate, constate, sur l’animal, cette étude du Wake Forest Baptist Medical Center, publiée dans l’édition du 27 janvier du Journal of Clinical Investigation. Un cercle vicieux, mais qui pourrait être contré par les bêtabloquants, qui peuvent accroître l’efficacité des thérapies anti-cancéreuses.

Le stress n’est pas seulement un effet secondaire émotionnel du diagnostic, il peut réduire l’efficacité des médicaments contre le cancer de la prostate et même accélérer le développement du cancer de la prostate, explique l’équipe du Wake Forest Baptist, dirigée par le Pr George Kulik, professeur agrégé de biologie du cancer, qui a testé les effets du stress comportemental chez 2 modèles souris de cancer de la prostate.

  • Le 1er modèle était constitué de souris greffées avec des cellules humaines de cancer de la prostate et traitées avec un candidat médicament pour le traitement du cancer de la prostate. Lorsque les souris sont maintenues au calme et sans stress, le médicament supprime les cellules cancéreuses et inhibe la croissance tumorale. Toutefois, lorsque les souris subissent un stress, les cellules cancéreuses ne meurent pas et le médicament ne parvient pas à stopper la croissance tumorale.
  • Le second modèle était constitué de souris génétiquement modifiées pour développer un cancer de la prostate. Lorsque ces souris sont stressées à plusieurs reprises, la taille de leurs tumeurs augmente. Traitées par un anti-cancéreux, le bicalutamide, les tumeurs diminuent, sauf si les souris sont soumises à un stress répété.

Un cercle cellulaire vicieux
Les chercheurs ont pu ensuite identifier la voie de signalisation cellulaire par laquelle l’adrénaline (epinephrine) déclenche la réaction cellulaire en chaîne qui contrôle la mort cellulaire. Considérant que le diagnostic du cancer de la prostate augmente le niveau de stress et d’anxiété, l’activation par le stress de la voie de signalisation qui désactive le processus de mort cellulaire conduit à un cercle vicieux de stress et à la progression du cancer. Cependant, sur les 2 modèles étudiés, lorsque les souris ont reçu des bêtabloquants, le stress ne favorise pas la croissance des tumeurs de la prostate. Le bêtabloquant parvient à inhiber l’activation de la voie de signalisation anti-apoptose.

Les bêtabloquants pourraient améliorer l’efficacité des thérapies anti-cancer : Reste à identifier les patients atteints de cancer de la prostate qui pourraient bénéficier de cette l’inhibition pharmacologique du stress. C’est un début de compréhension des interactions stress-cancer mais, déjà, selon les auteurs, les composants identifiés de cette voie de signalisation peuvent être utilisés comme biomarqueurs pour prédire si et comment une tumeur peut réagir au stress et donc aux thérapies anti-stress.

Art. extrait : www.santelog.com

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