Les effets nocifs du tabac
Le tabac consommé en France se fait sous forme fumé quasiment exclusivement. Les substances chimiques contenues dans la fumée des cigarettes (plus de 4 000) proviennent en partie des substances concentrées dans la feuille de tabac lors de sa croissance (pesticides, métaux lourds, produits radioactifs…), lors du processus de transformation (nistrosamines, agents de saveurs et de textures, …) et enfin lors de la réaction chimique que constitue le tabac lorsqu’il se consume.
Lors de la consommation d’une cigarette, on distingue trois types de fumée : le courant primaire inhalé par le fumeur, le courant secondaire constitué par la fumée qui se dégage de l’extrémité incandescente et le courant tertiaire correspondant à la fumée « recrachée » par le fumeur. Ces deux derniers sont à l’origine du tabagisme passif.
Les informations portées sur les paquets de cigarettes sont minimalistes et ne reflètent pas la réalité. Ainsi, dans une étude réalisée par le magazine « Soixante millions de consommateurs » en septembre 1999, les taux de nicotine et de goudron mesurés étaient de 2 à plus de 10 fois supérieurs à ceux qui étaient indiqués par les fabricants.
La fumée de cigarette va exercer ses effets nocifs de deux façons : soit par contact direct avec les muqueuses (revêtement des voies respiratoires et digestives) soit après que les substances qu’elle contient sont passées dans le sang. Le sang va ensuite les transporter dans tout l’organisme. Cela explique que le tabac soit impliqué dans un grand nombre de maladies touchant tout le corps.
Nous allons dans cette partie nous centrer sur les effets du tabagisme actif sur la santé. Le tabac et la première cause évitable de décès par maladies cardiovasculaires mais aussi par cancers et par maladies respiratoires. Le tabac est le seul produit de consommation courante qui tue un consommateur sur deux de façon prématurée conduisant l’industrie du tabac à devoir renouveler sa clientèle en permanence sous peine de disparaître.
Le tabac favorise l’obstruction des artères conduisant à l’infarctus du myocarde, l’artérite des membres inférieurs, l’anévrisme de l’aorte abdominale qui en se rompant cause le décès par hémorragie massive, l’accident vasculaire cérébral, des troubles de la vision et enfin l’impuissance. Il peut entraîner également des phlébites, des lourdeurs des jambes et des embolies.
On estime, à l’heure actuelle qu’un tiers des décès par cancer est imputable au tabac. Le premier d’entre eux est le cancer du poumon.
Le tabac cause également les cancers de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac, du pancréas, du rein, des voies urinaires et de la vessie, du sein et du col de l’utérus.
La fréquence des cancers de la peau (en dehors du mélanome), du rectum, de certaines leucémies est augmentée. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive, mais elle montre l’importance des substances cancérigènes contenues dans la fumée de cigarette dans le développement de très nombreux cancers.
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