21/122023 Pas de place pour la combinaison Pembrolizumab + Olaparib dans le CPRCm (KEYLINK-010) Les inhibiteurs de PARP font désormais partis de l’arsenal thérapeutique des cancers de la prostate métastatiques au stade de résistance à la castration (CPRCm). A l’inverse, l’immunothérapie n’a pas démontré pour l’instant de bénéfice notable dans cette situation. Il existe un rationnel biologique suggérant une synergie entre les voies de l’immunité et de la réparation de l’ADN, justifiant la réalisation de l’étude KEYLINK-010. Cette étude de phase 3 comparait une association pembrolizumab (Pembro) + olaparib (Ola) (n=529) vs une hormonothérapie de nouvelle génération (NHT) par abiratérone (Abi) ou enzalutamide (Enza) (n=264) chez des pts CPRCm ayant progressé après une précédente NHT et au [...]
21/122023 Cortico et immuno : pas de danger pour contrer des effets immuno-médiés dans le cancer du rein. Elle n’en finit pas de révéler ses secrets ! Elle, c’est l’étude NIVOREN, étude prospective de phase 2 conduite en France qui avait donné accès dès 2016 au nivolumab (Nivo) à nos patients avec un cancer du rein à cellules claires métastatique (RCCm) en progression après au moins 1 ligne de thérapie ciblée anti-angiogénique. Sur les 665 pts inclus, 17% (n=113) ont reçu des corticoïdes pendant le traitement par Nivo. La dose médiane de départ était 60 mg d’équivalent prednisone, avec un délai médian de 21 semaines par rapport à l’initiation du Nivo. Pour [...]
21/122023 Petites tumeurs du rein : vers une désescalade thérapeutique ? La surveillance active des petites lésions rénales est une alternative au traitement curatif par chirurgie ou traitement ablatif, notamment pour des patients âgés ou présentant des comorbidités. Certaines recommandations, notamment américaines, placent cette stratégie comme une option équivalente à discuter pour tous les patients. Dans une récente étude rétrospective, le devenir des patients âgés de 55 à 75 ans, avec une tumeur ≤4 cm, T1a, et suivis par surveillance active ou traités par néphrectomie a été analysé. Les deux populations étaient appariées sur l’âge, [...]
21/122023 Faut-il proposer un traitement local en cas d’atteinte ganglionnaire clinique (cN1) d’un cancer de prostate ? Un traitement local par prostatectomie ou radiothérapie augmente la survie même en cas de cancer de prostate cN1. Le bénéfice et le type de traitement local (prostatectomie radicale ou radiothérapie) associé à l’hormonothérapie, pour des patients ayant un cancer de prostate avec atteinte ganglionnaire (cN1), sont controversés car ce cancer peut être considéré comme très probablement métastatique. Cette [...]
21/122023 Quel traitement de rattrapage en cas de récidive ganglionnaire après traitement d’un cancer de prostate localisé ? L’irradiation ganglionnaire prophylactique n’augmente pas le risque de toxicité aigüe, comparativement à un traitement exclusivement focal de la récidive ganglionnaire. La TEP (choline ou PSMA), utilisée en cas de récidive biologique après traitement d’un cancer de prostate localisé, montre que la récidive ganglionnaire pelvienne est très fréquente. Se pose alors la question du traitement optimal de rattrapage à visée curative. [...]
21/122023 L’immunothérapie en association au traitement trimodal des tumeurs de vessie La radiochimiothérapie après resection maximaliste (traitement trimodal) est une alternative à la cystectomie pour des patients bien sélectionnés (tumeurs de vessie infiltrantes mais de petite taille, sans hydronéphrose et sans Cis). Dans ce contexte, l’adjonction d’une immunothérapie pourrait augmenter encore l’efficacité de ce traitement, notamment en raison de l’effet potentialisant de la radiothérapie et de l’immunothérapie. C’est l’hypothèse testée dans l’essai de Phase 2 ANZUP 1502, qui évalue le pembrolizumab en [...]
6/112023 Triplet en 1ère ligne de cancer du rein métastatique : plus ne veut pas toujours dire mieux : résultats de l’étude COSMIC-313 Les doublets de traitements incluant un inhibiteur de checkpoint ont permis d’améliorer la survie des patients avec un carcinome rénal à cellules claires métastatique en 1ère ligne de traitement(2). Pour les patients avec un risque IMDC intermédiaire ou défavorable, deux associations sont possibles : une double immunothérapie par nivolulmab-ipilimumab ou une immunothérapie par anti-PD-1 (pembrolizumab ou nivolumab) associé à un antiangiogénique (axitinib, cabozantinib, lenvatinib) (2). Afin d’améliorer l’efficacité de [...]
6/112023 Risque augmenté de dépression et de suicide chez les patients pris en charge pour un cancer de la prostate. La prise en charge des séquelles liées aux traitements est une des priorités du nouveau Plan Cancer. Le cancer de la prostate est un modèle particulièrement intéressant en raison des effets secondaires des différents traitements impactant la continence et la fonction sexuelle, avec un retentissement possible sur la qualité de vie physique et mentale. Dans une récente étude de cohorte nationale suédoise portant sur 180 189 hommes avec un diagnostic de cancer de la prostate entre 1998 et 2017, et comparés à une population contrôle de 1 801 890 hommes d’âge comparable, les risques à long terme [...]
6/112023 Hormonothérapie de nouvelle génération en situation néo-adjuvante Les cancers de la prostate de haut risque ont un risque de récidive important après traitement local, notamment chirurgical. L’intérêt d’une hormonothérapie péri-opératoire, en situation adjuvante ou néo-adjuvante, a été évaluée à plusieurs reprises. L’essai ARNEO est un essai randomisé de phase II évaluant l’association d’un antagoniste de la GnRH (le degarelix) et d’une nouvelle hormonothérapie (l’apalutamide) versus degarelix + placebo dans les 3 mois précédant la prostatectomie. L’objectif principal était la différence en [...]
6/112023 Etude MAGNITUDE…combo Abiratérone + Niraparib seulement en cas d’anomalie HRR/BRCA MAGNITUDE est une étude de phase 3 qui a évalué l’efficacité de l’association d’un inihibiteur de PARP (iPARP), le Niraparib (Nira) + abiratérone acétate (AA) + prednisone (P) vs un placebo (Pbo) + AAP chez des patients (pts) avec un cancer de la prostate métastatique en 1ère ligne de résistance à la castration (CPRCm) avec une anomalie des gènes HRR (homolgous recombination repair) (HRR+) ou non (HRR-), analysée de façon prospective à partir d’un prélèvement tumoral et sanguin. Premier résultat important : 25% de positivité HRR+ parmi presque 3000 pts screenés. Second résultat important : la cohorte HRR- (n=233 lors de l’analyse) a été fermée pour futilité suite à la première analyse pré-spécifiée, en raison de l’absence de signal d’efficacité [...]
6/112023 Quel intérêt des tests moléculaires en cas d’irradiation prostatique ? Le test Decipher est hautement prédictif du devenir des patients ayant un cancer de prostate de risque intermédiaire traités par radiothérapie. Le test moléculaire Decipher teste la signature de 22 gènes qui ont été démontrés comme prédictifs sur la survenue de métastases après radiothérapie pour un cancer de la prostate de haut risque et après prostatectomie radicale. Cette publication a utilisé [...]
6/112023 Cancer du Rein et tabac : mieux vaut arrêter de fumer ! C’est la conclusion qu’il est toujours bon de rappeler d’une étude de cohorte prospective menée en Russie chez 212 patients (pts) fumeurs depuis au moins 1 an, avec un cancer du rein (RCC), recrutés entre 2007 et 2016 puis suivis pour leurs habitudes tabagiques et l’évolution du cancer du rein sur une période de plus de 8 ans(en médiane). A l’inclusion, 85% des patients présentaient un RCC à cellules claires, 54% avaient un cancer de stade I, 16% seulement un cancer métastatique ; seuls 16%étaient traités avec une thérapie ciblée et 6% par une immunothérapie (6%). Le nombre médian de [...]
6/112023 Est-il possible de proposer une irradiation hypofractionnée dans les loges de prostatectomie ? L’hypofractionnement modéré dans la loge de prostatectomie n’est pas plus toxique qu’une irradiation standard (66 Gy en 33 séances). L’hypofractionnement modéré est devenue un fractionnement standard pour les cancers de prostate (en place). Après prostatectomie radicale, les études d’hypofractionnement sont beaucoup moins nombreuses. Cette étude utilise les données prospectives de l’essai randomisé RADICALS (qui comparait une irradiation adjuvante postopératoire [...]
17/072023 Quel bénéfice d’une hormonothérapie courte en cas d’irradiation à haute dose pour les cancers de prostate de risque intermédiaire ? Les patients ayant une tumeur de prostate de risque intermédiaire (sauf de Gleason 6) bénéficient de la haute dose d’irradiation associée à une hormonothérapie de 6 mois. Pour les cancers de prostate de risque intermédiaire, le bénéfice d’une hormonothérapie adjuvante courte associée à l’irradiation est bien démontré, en particulier sur la survie globale, mais pour des doses totales historiquement standards mais aujourd’hui très modérées de 66 à [...]
17/072023 Etude MIRAGE : l’IRM serait-elle un nouveau gold-standard pour la planification de la radiothérapie stéréotaxique ? Il ne s’agit pas d’un « MIRAGE », mais bien d’une étude de phase 3 randomisée monocentrique ayant comparé 2 techniques d’imagerie pour la planification de la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) chez 156 patients avec un cancer de la prostate localisé traité entre mai 2020 et octobre 2021 : soit une technique classique par scanner (TrueBeam ou Novalis Tx), soit un guidage IRM (MRIdian LINAC), avec une stratification selon le score IPSS (≤ 15 vs > 15) et le volume prostatique (≤ 50cc vs > 50cc). Des marges de 4mm (scanner) et 2m (IRM) étaient utilisées pour délivrer 40Gy en 5 fractions. L’objectif principal était le taux d’effets secondaires génito-urinaires (EIGU) précoce (≤ 90 jours après la SBRT)≥ grade 2 , évalués par le médecin. Les [...]
17/072023 Peut-on ré-irradier une loge de prostatectomie ? Résultats encourageants de la ré-irradiation stéréotaxique de loge de prostatectomie La récidive macroscopique dans une loge de prostatectomie irradiée est un événement rare. Dans ces situations particulières, la question de la prise en charge reste entière notamment dans un contexte de patients âgés et avec ayant déjà des effets secondaires [...]
17/072023 Quelle dose d’irradiation proposer en cas de récidive macroscopique dans le lit de prostatectomie ? Une dose d’irradiation d’au moins 72 Gy dans la récidive macroscopique semble à la fois efficace et peu toxique. L’irradiation à visée curative d’une récidive macroscopique visualisée par imagerie IRM ou TEP dans un lit de prostatectomie pose des interrogations de volume cible et de dose totale (augmenter la dose au-delà de 66 Gy ?), en termes de tolérance et [...]
17/072023 Tumeurs de Bellini : pas de place pour les TKI en association à la chimiothérapie Les carcinomes de Bellini sont des entités rares et dont le pronostic demeure effroyable. Si le traitement habituellement proposé en première ligne métastatique repose sur une chimiothérapie associant gemcitabine et sels de platine (GC), son efficacité reste limitée. L’essai de phase 2 BEVAVEL, porté par le GETUG, a évalué l’intérêt d’une association GC + bévacizumab (6 cycles, suivis pour les patients non progresseurs d’un traitement d’entretien par bévacizumab seul) dans cette indication. Au total, entre 2015 et 2019, [...]
10/072023 ProtecT : Faut-il encore traiter les cancers de la prostate localisés ? L’essai prospectif randomisé ProtecT est la plus large étude réalisée comparant le traitement chirurgical, la radiothérapie et la surveillance dans le cancer de la prostate localisé. Menée entre 1999 et 2009 au Royaume Uni et colligeant plus de 80 000 hommes âgés de 50 à 69 ans, cette étude a évalué la survie de 1643 patients ayant un cancer de prostate localisé en fonction de la prise en charge thérapeutique (chirurgie, radiothérapie et surveillance). L’actualisation des résultats à 15 ans vient d’être publiée dans le NEJM Evidence. et les conclusions confirment les résultats initiaux. Les conclusions confirment ainsi les résultats initiaux sans différence en termes de survie spécifique entre les trois bras de prise en charge, même si le risque d’évolution métastatique était plus important dans le bras surveillance par rapport aux bras chirurgie [...]
10/072023 Radiothérapie de rattrapage après prostatectomie : le plus tôt est définitivement le mieux ! Il est admis que la radiothérapie (RT) de rattrapage après prostatectomie doit être réalisée le plus tôt possible en cas de récidive du PSA, pour des taux entre 0.2 et 0.5ng/ml (Recommandations AFU 2022-2024 - Ploussard, Prog urol 2022). Cependant, avec l’avènement des nouvelles techniques d’imagerie par TEP Choline ou PSMA, la tentation est grande de vouloir identifier une éventuelle cible à traiter spécifiquement, laissant ainsi passer la fenêtre optimale pour la RT. C’est à cette question qu’ont souhaité répondre les auteurs d’une vaste analyse à partir d’une base de 25551 patients avec un cancer de la prostate pT2-4 N0-X M0 (1 seul facteur de risque autorisé, par exemple Gleason 8-10 ou pT3/4), [...]