Pour les mélanomes comme pour les carcinomes l’exposition au soleil représente le principal facteur de risque :
– Les expositions solaires intenses et intermittentes et les coups de soleil dans l’enfance pour les mélanomes.
– La dose cumulative d’exposition solaire tout au long de la vie pour les carcinomes basocellulaire et épidermoïde. Ce facteur de risque explique leur formation plus fréquente sur les zones photo-exposées comme le visage ou le décolleté.
Le risque est également fonction du « phototype », autrement dit de la sensibilité de la peau au rayonnement solaire. Les sujets à risque sont les sujets blancs, à peau claire, prenant facilement des coups de soleil, bronzant difficilement, avec des taches de rousseur, les cheveux blonds ou roux et les yeux clairs.
Pour le mélanome
– La présence de nombreux grains de beauté (nævus) constitue également un facteur de risque (au-delà de 50 nævus de plus de deux millimètres sur l’ensemble du corps).
– Les mélanomes ne surviennent cependant pas obligatoirement sur ces grains de beauté.
– La présence de nævus géants congénitaux de grande taille majore également ce risque.
– Les antécédents familiaux de mélanome constituent aussi un facteur de risque. En effet, 5 à 10% des cas de mélanome surviennent dans un contexte familial.
Pour le carcinome
Il existe certaines expositions professionnelles qui augmentent leur risque de survenue, tous comme certaines maladies génétiques rares.
Enfin les traitements immunosupresseurs (donnés par exemple chez les patients greffés) représentent aussi un facteur de risque.
Les facteurs de risque
Plusieurs facteurs de risque sont maintenant bien identifiés :
– Le premier est l’exposition répétée et importante durant l’enfance avant 15 ans avec un développement du risque de mélanome à l’âge adulte.
– Le deuxième facteur de risque sont les antécédents familiaux avec un risque de cancer de la peau de type mélanome, multiplié par 2 ou 3 si un parent du premier degré (père, mère, frère ou sœur) a eu un mélanome.
Il est donc important que chaque membre de la famille touché par le mélanome se fasse surveiller par un médecin spécialiste de la peau (dermatologue).
– Le troisième facteur de risque est le nombre de grains de beauté.
Il existe plusieurs types de grains de beauté (naevi), plus le nombre est important (+ de 50), plus le risque de cancer de la peau est important, multiplié par 4 ou 5. De plus si ces grains de beauté mesurent plus de 2 mm, le risque augmente également.
Si les grains de beauté sont présents dès la naissance (congénitaux) ou s’ils ont une forme particulière, large, irrégulière (atypique), le risque de mélanome est également augmenté.
– Le quatrième facteur de risque est le type de peau (phototype) qui correspond à la sensibilité personnelle au soleil.
Sommes-nous tous égaux devant le cancer de la peau ?
Les personnes qui ont une peau claire propice aux coups de soleil, des taches de rousseur, des yeux clairs et des cheveux blonds ou roux ont un risque plus important de développer un mélanome ou des carcinomes.
– Pour les carcinomes, il existe des maladies génétiques très rares favorisant leur survenue (le xeroderma pigmentasum ou enfant de la lune, l’albinisme, le syndrome de Gorlin ou nævomatose basocellulaire…).
– Pour le mélanome, il peut exister des prédispositions familiales : environ 10% des mélanomes se développent dans un contexte familial.
En savoir + : Les différents phototypes
En savoir + Testez votre peau : Quel phototype êtes-vous ? ( source INCA )
– En savoir + : Un bon usage du soleil (PDF)
– En savoir + : Le mélanome