28/112022 La radio-chimiothérapie : une option valable pour la prise en charge des tumeurs de vessie infiltrant le muscle. Le traitement trimodal est une option thérapeutique de préservation vésicale pour les tumeurs de vessie infiltrant le muscle de petite taille, unifocale, sans carcinome in situ ni hydronéphrose associée, et sous couvert d’une résection complète. Pour des indications plus élargies, les résultats de la radio-chimiothérapie sont moins connus. Cette publication présente les résultats actualisés avec le suivi à long terme de l’essai de phase III randomisé BC2001. Dans cette étude, 458 patients ont été inclus avec une double randomisation portant d’une part sur une radiothérapie seule versus radiothérapie [...]
28/112022 Chauffer la Mitomycine en intra-vésical pour être plus efficace : pas pour les tumeurs de risque intermédiaire. La Mitomycine C (MMC) est bien connue pour son activité anti-tumorale, notamment dans les Tumeurs de Vessie N’Infiltrant pas le Muscle (TVNIM) de risque intermédiaire selon la classification de l’EORTC. Son absorption est 40 % meilleure à 43°C. A cette température, la MMC devient dix fois plus cytotoxique localement sans pour autant augmenter sa toxicité systémique. La combinaison d’une chimiothérapie à une hyperthermie locale entraine plusieurs effets qui se potentialisent : l’hyperthermie augmente la perméabilité vasculaire et cellulaire, permettant [...]
25/102022 Seul le pembrolizumab tient le cap de l’adjuvant dans le cancer du rein. Mise à jour à 30 mois de l’étude KEYNOTE 564 : poursuite de la supériorité du pembrolizumab sur le placébo dans le carcinome rénal en adjuvant L’étude KEYNOTE-564 a montré une amélioration de la survie sans maladie (SSM) avec le pembrolizumab (PEMBRO) adjuvant (adj) par rapport à un placebo (Pbo) après chirurgie chez les patients atteints de carcinome rénal à cellules claires (ccRCC) présentant un risque [...]
25/102022 Essai SEMITEP : désescalade thérapeutique guidée par la TEP dans les séminomes. L’idée d’une désescalade thérapeutique chez les patients pris en charge pour une tumeur germinale séminomateuse permettrait, chez des patients bien sélectionnés, d’alléger la chimiothérapie et d’éviter ainsi les toxicités. C’est sur ce rationnel que l’essai SEMITEP, étude de phase II menée par le GETUG, a évalué la place du TEP au FDG pour identifier les patients sans activité métabolique résiduelle après deux cycles de chimiothérapie par étoposide-cisplatine (EP) et [...]
25/102022 L’immunothérapie néo-adjuvante par atézolizumab pour les patients unfit : quels seraient les bons candidats ? La chimiothérapie néo-adjuvante est le standard de prise en charge des patients pris en charge pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle localisée et éligible pour les sels de platine (fit). Chez les patients non éligibles (unfit), une cystectomie d’emblée est généralement réalisée. La question de proposer une autre stratégie thérapeutique en néo-adjuvant chez ces patients est en cours d’évaluation, avec de premiers résultats prometteurs de l’immunothérapie en termes de réponse pathologique. Dans l’essai de phase 2 ABACUS, évaluant l’atézolizumab (2 cycles) en néoadjuvant avant cystectomie dans cette population de patients inéligibles ou refusant la chimiothérapie, le taux de réponse pathologique complète (pCR, objectif primaire de l’étude) était de 31%. On ne [...]
25/102022 Nivolumab / Atézolizumab, faire ou ne pas faire de traitement adjuvant dans les carcinomes urothéliaux ? Les carcinomes urothéliaux, même à un stade localisé, restent de pronostic péjoratif, avec un risque de rechute de 50% [1]. Deux essais randomisés ont testé l’intérêt de l’immunothérapie en situation adjuvante : IMvigor010 avec l’atezolizumab [2] et CheckMate 274 avec le nivolumab [3] , le premier ne modifiant par la survie sans maladie (SSM), contrairement au second et ce en dépit [...]
25/102022 Quel impact du contrôle local de la radiothérapie prostatique sur la survie des patients ? La récidive locale augmente le risque métastatique tardif, augmentant de ce fait le risque de décès des patients. L’impact de la récidive locale sur la survie après radiothérapie prostatique est mal évalué. Cette question a été abordée par une analyse multivariée dans une très large série de 12 533 patients atteints de cancer de prostate (la moitié avec [...]
25/102022 Et si l’on rajoutait un an d’enzalutamide à la surveillance active afin de retarder la progression d’un cancer de la prostate : un coup pour voir…. La surveillance active (SA) est l’attitude recommandée à ce jour pour les patients avec un diagnostic de cancer de la prostate à bas risque ou à risque intermédiaire [1] afin de retarder une prise en charge qui pourrait impacter les fonctions érectiles ou urinaires. Cette attitude reste cependant à optimiser avec environ 50% de ces des patients qui sont en échec de la stratégie sont néanmoins et traités dans les trois ans qui suivent le diagnostic [2]. Dans ce contexte, l’enzalutamide (ENZA), antiandrogène dit de nouvelle génération, a été testé dans un essai de phase 2 comparant SA versus SA + ENZA pendant un an chez des patients avec un diagnostic de cancer de prostate de bas [...]
25/102022 Quel rapport α/β pour la toxicité urinaire ? Un rapport α/β de la toxicité urinaire tardive est bas, en défaveur d’un hypofractionnement modéré dans la radiothérapie des cancers de prostate. Il n’y a quasiment pas de données sur le rapport α/β de la toxicité urinaire. La connaissance de la valeur numérique de ce rapport α/β est importante pour prédire, en général, l’impact de l’hypofractionnement modéré sur le contrôle local et [...]
3/102022 VESPER, bleu blanc rouge, les français prouvent que le MVAC DD reste indétrônable comme traitement néoadjuvant des tumeurs de vessie. Toute la communauté onco-urologique française connait le design de l’étude VESPER, qui a randomisé entre février 2013 et mars 2018, 500 patients pris en charge pour un carcinome urothélial vésical localisé, recevant une chimiothérapie péri-opératoire, entre 6 cycles de MVAC DD et 4 cycles de GC [1]. Cette publication rapporte l’objectif principal, qui était la survie sans progression à 3 ans. Dans l’étude la plupart des patients (88%) ont reçu une chimiothérapie en situation néoadjuvante (versus adjuvante). Si pour la population générale, l’étude n’a pas atteint son [...]
3/102022 Confirmation d’un bénéfice en survie globale de la combinaison du cabozantinib plus nivolumab versus sunitinib même si l’écart se ressert. Actualisation de l’étude CheckMate 9ER comparant cabozantinib-nivoliumab au sunitinib en 1ère ligne de cancer du rein métastatique (mRCC). L’association cabozantinib-nivolumab (CN) est une nouvelle option de traitement disponible en France en 1ère ligne de cancer du rein à cellules claires métastatique (mRCC)(2). L’étude ChecKMate 9ER a en effet montré la supériorité de CN sur le sunitinib (S) en [...]
3/102022 Cibler le traitement sur le profil moléculaire dans le cancer du rein métastatique : les enseignements de l’étude BIONIKK. Efficacité du nivolumab +/- ipilimumab ou d’un TKI anti-VEGFR selon le groupe moléculaire en 1ère ligne métastatique de cancer du rein. Le cancer du rein à cellules claires métastatique a bénéficié des nombreuses avancées thérapeutiques ces dernières années (2). En première ligne il existe 2 alternatives entre des combo d’immunothérapie ou l’association immunothérapie plus anti-angiogénique TKI sans aucun biomarqueur pour aider [...]
3/102022 Que deviennent les patients à long terme après Ipi Nivo ? L’étude CheckMate 214 a été le premier essai randomisé à détrôner le sunitinib, avec une combinaison à base d’immunothérapie, en l’occurrence Nivolumab + ipilimumab, dans le cancer du rein métastatique en première ligne, pour des patients classés à risque intermédiaire et défavorable [1]. Avec un recul médian actuel de 67,7 mois, soit plus de 5 ans, pour des patients qui avaient sous sunitinib une espérance de vie comprise entre deux et trois ans pour les moins favorables <sup[2], 6% des patients sont toujours [...]
3/102022 Quel est le meilleur traceur pour le PET-PSMA ? L’accès au PET-PSMA en France est encore restreint et son utilisation limitée au situation de récidive biologique après traitement local (et sous couvert d’un PET-Choline négatif auparavant). Deux traceurs radioactifs peuvent être utilisés : le Gallium-68 (68Ga), utilisé largement dans le monde entier, et le Fluor-18 (18F) qui offre divers avantages notamment en termes de coûts, de rendement de production, de transport / distribution, et de résolution d’images. Dans cet essai prospectif avec cross-over inter-individuel, un total de 82 patients en situation de diagnostic initial ou de récidive biologique ont été inclus et ont eu un PET-scanner au 18F-PSMA et un PET-scanner au 68Ga-PSMA. Les examens ont été [...]
3/102022 Encore trop tôt pour inclure les sous-types moléculaires pour prédire la réponse à la chimiothérapie néo-adjuvante dans les cancers de vessie ? En 2017, Sjödahl G et al. déterminaient 6 sous-types moléculaires à partir de la comparaison des données transcriptomique (mRNA) et protéique (immunohistochimie) : les tumeurs urothelial-like (Uro), les tumeurs génétiquement instables (GU), les tumeurs avec un infiltrat épithélial (Epi-Inf), les tumeurs avec différenciation épidermoïde (Ba/Sq), les tumeurs présentant des caractéristiques urothéliales et épidermoïdes (SCCL/UroB) et les tumeurs neuro-endocrines ou à petites cellules (Sc/NE). Dans ce nouvel article, les auteurs ont cherché à déterminer si ces sous-types moléculaires influençaient la réponse à la chimiothérapie néo-adjuvante, en termes de réponse pathologique et de survie. A partir de 149 patients traités par chimiothérapie néo-adjuvante (et en [...]
3/102022 Quelle radiothérapie en cas de récidive ganglionnaire lombo-aortique d’un cancer de prostate ? L’irradiation des aires ganglionnaires lombo-aortiques avec boost sur les ganglions atteints semble peu toxique et efficace. Une petite série de 34 patients présentant une récidive ganglionnaire lombo-aortique exclusive (avec un PSA aux environs de 3 ng/ml), principalement après prostatectomie radicale (82%) a reçu une dose de 45 à 50 Gy dans l’aire ganglionnaire lombo-aortique avec un [...]
11/072022 Cabozantinib-nivolumab dans les carcinomes rénaux non à cellules claires métastatiques : un futur standard ? L’arsenal thérapeutique des carcinomes rénaux à cellules claires métastatiques (m-ccRCC) a considérablement évolué ces dernières années avec l’émergence des combinaisons d’inhibiteurs de checkpoints entre eux (ipililumab-nivolumab) ou associés avec un inhibiteur de tyrosine kinase anti-VEGFR (ICP-TKI)[2]. L’une de ces nouvelles options, l’association cabozantinib-nivolumab, qui a montré une large supériorité en termes de taux de réponse objective (TRO), survie sans progression (SSP) et survie globale (SG) par rapport au sunitinib [3], et vient d’être récemment remboursée en France. En revanche, du fait de leur rareté, les formes non à cellules claires métastatiques (m-nccRCC) n’ont pas pu faire l’objet de larges études dédiées permettant de confirmer le bénéficie des nouvelles combinaisons démontrées dans les m-ccRCC. Ainsi, les TKI restent [...]
11/072022 Immunothérapie néo-adjuvante avant cystectomie : les résultats encourageants de l’étude ABACUS. La chimiothérapie néo-adjuvante est actuellement le standard de prise en charge des patients ayant une tumeur de vessie infiltrant le muscle localisée et éligibles au cisplatine. Malheureusement près de la moitié des patients sont considérés comme non éligibles (« unfit »), généralement en raison d’une insuffisance rénale (clearance < 60 ml/mn). Avec l’arrivée des nouveaux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, la place de l’immunothérapie en situation péri-opératoire a été évaluée dans plusieurs essais de phase II, notamment dans ce contexte de patients inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine. [...]
11/072022 La différentiation sarcomatoïde : un facteur pronostique majeur après cystectomie. Les variants histologiques peuvent avoir un impact pronostique important, même s’ils ne changent pas l’indication de chimiothérapie néo-adjuvante. La différentiation sarcomatoïde est rare et son impact pronostique péjoratif est peu documenté Dans une récente étude rétrospective sur 1853 patients opérés d’une cystectomie, une différentiation sarcomatoïde a été constatée chez 131 patients. Le stade tumoral était significativement plus élevé au diagnostic pour ces patients (94% ≥T2 vs 62%; p < 0,001). Ces [...]
11/072022 Irradiation pelvienne plus hormonothérapie courte : le standard qui se dessine comme traitement de rattrapage en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale ? Etude de phase III (SSPORT) montrant le bénéfice de l’irradiation des aires ganglionnaires et d’une hormonothérapie courte, associées à l’irradiation de loge prostatique en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale L’étude de phase III SSPORT a randomisé un total de 1792 patients ayant une récidive biologique après prostatectomie radicale (PSA immédiatement détectable ou récidive biologique avec PSA entre 0,1 et 2 ng/ml), entre 3 bras : irradiation de loge de prostatectomie [...]