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Uro-Onco

Confirmation de l’efficacité de l’erdafitinib chez les patients atteints de carcinome urothélial métastatique.

L'erdafitinib, un inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) ciblant le FGFR (récepteur du facteur de croissance des fibroblastes), a montré une efficacité intéressante et une tolérance acceptable chez des patients atteints d'un carcinome urothélial métastatique (mUC) et présentant des altérations de FGFR (15% des mUC) au sein de l'étude BLC2001 (suivi médian de 11 mois)(2). Cet article reporte l’analyse finale de l’étude BLC2001 avec un suivi médian de 24 mois (22,7–26,6).

L’étude BLC2001, phase 2 simple bras, a inclus des patients avec un mUC en progression après au moins une ligne de chimiothérapie ou inéligibles au cisplatine et dont la tumeur portait une altération pré-spécifié de FGFR. Les patients recevaient l’erdafitinib [...]

Immunothérapie et radiothérapie stéréotaxique : un signal intéressant dans le cancer de la prostate résistant à la castration.

Alors que les premières données sur l’immunothérapie dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration étaient décevantes, une nouvelle étude de phase 2 a évalué l’association potentiellement synergique d’une immunothérapie par avélumab à une radiothérapie stéréotaxique (une seule fraction de 20 Gy sur un ou deux sites métastatiques).

Sur les 31 patients inclus et après un suivi médian de 18 mois, le taux de contrôle de la maladie (réponse partielle ou complète, ou maladie stable depuis plus de 6 mois) était de 48% et le taux de réponse [...]

Amélioration de la qualité de vie et de la douleur sous Olaparib chez les patients avec un cancer de prostate résistant à la castration

L'étude de phase III randomisée PROfound a montré une amélioration significative de la survie sans progression radiographique (rSSP) (cohorte A (altération de BRCA1, BRCA2, ou ATM), HR 0,34 [0,25-0,47] ; p<0,001) et de la survie globale (cohorte A, HR 0,69 [0,50- 0,97] ; p=0,02) chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC), présentant des altérations des gènes de réparation de la recombinaison homologue (HRR+) et traité par olaparib vs une hormonothérapie de nouvelle génération (HNG) après échec d’une première HNG(2,3).

Antoine Thiery-Vuillemin (cocorico !) et al. rapportent ici l’évaluation de la douleur et les mesures de la qualité de vie liée (QDV) chez les patients de la cohorte A (population du critère principal de l’étude) inclus dans l’étude PROfound. Parmi les [...]

Efficacité de l’immunothérapie chez les patients sans néphrectomie première.

Depuis l’essai CARMENA, la néphrectomie cytoréductive n’est plus le standard de prise en charge des cancers du rein métastatique de pronostic intermédiaire ou défavorable avant traitement systémique. Cependant cette étude n’avait inclus que des patients sous thérapie ciblée. Or à ce jour l’immunothérapie est devenue un standard en première ligne en combinaison avec une thérapie ciblée et la bi-immunothérapie (nivolumab et ipilimumab est une option importante en première ligne thérapeutique.

Dans une récente analyse post-hoc de l’essai de phase III CheckMate 214 (nivo+ipi versus sunitinib), à partir d’un sous-groupe de 108 patients n’ayant pas eu de néphrectomie première, les auteurs ont confirmé le bénéfice en survie globale de l’association nivo+ipi [...]

L’immunothérapie aurait-elle une activité sur les lésions cérébrales dans le cancer du rein métastatique ?

L’incidence des localisations cérébrales pour les patients atteints d’un cancer du rein en situation métastatique, est d’environ 10% [1], probablement sous-estimée du fait du nombre important de lésions asymptomatiques. Ces localisations assombrissent le pronostic, avec une espérance de vie de moins de 15 mois sous thérapie ciblée [2]. Peu de données sont disponibles concernant la tolérance et l’efficacité de l’immunothérapie et notamment de la combinaison ipilimumab et nivolumab, ces patients n’étant pas inclus dans les essais thérapeutiques de phase 3.

Cette étude CheckMate 920 (NCT 02982954], est un essai multicohorte de patients avec un cancer du rein métastatique, exclus des essais thérapeutiques, soit du fait de leur type histologique, soit de leur état général, soit du fait de la présence [...]

Irradation hypofractionnée post prostatectomie : un niveau de preuve encore faible.

Vers une irradiation hypofractionnée modérée de loge de prostatectomie ?

Cette méta-analyse suggère l’intérêt d’une irradiation hypofractionnée de la loge de prostatectomie, mais avec un niveau de preuve encore faible. L’irradiation hypofractionnée modérée est un standard thérapeutique en cas d’irradiation de tumeurs prostatiques en place, démontrée par de nombreuses études [...]

Abiratérone dans la panoplie du traitement adjuvant du cancer de prostate localisé de haut risque.

L’association d’acétate d’abiratérone et de prednisolone à trois ans d’hormonothérapie (agonistes ou antagonistes de la LH-RH) devient le nouveau traitement adjuvant standard des tumeurs localisées de prostate de très haut risque (N+ ou 2 critères de haut risque).

La combinaison acétate d’abiratérone/prednisolone associée à une hormonothérapie standard augmente la survie sans métastase et la survie globale des tumeurs localisées de très haut risque. Diminuer le risque de récidive métastatique des cancers de prostate de haut risque est un [...]

Données de qualité de vie rapportée par les patients (PRO) sous cabozantinib-nivolumab en 1ère ligne métastatique de cancer du rein, issus de l’étude CheckMate 9ER.

L'essai CheckMate 9ER a montré la supériorité de l’association cabozantinib-nivolumab (CN) sur le sunitinib en termes de survie sans progression, de survie globale et de taux de réponse objective chez des patients atteints de carcinome rénal à cellules claires métastatique (mRCC) en 1ère ligne de traitement(2). Cette combinaison qui vient d’avoir une remboursement en France, vient enrichir l’arsenal thérapeutique déjà composé du pembrolizumab-axitinib et du nivolumab-ipilimumab (chez les patients des groupes IMDC intermédiaires et défavorables)(3).

Malgré une efficacité indiscutable de la combinaison CN, la tolérance est un point de vigilance, notamment du fait du cabozantinib. Cette étude présente les données de qualité de vie rapportées par les patients (PRO), objectif secondaire de l’étude très imporant [...]

Fin de l’histoire pour l’association atézolizumab plus bévacizumab en première ligne de cancer du rein métastatique

L’étude IMmotion151, est un essai de phase 3 qui a testé en première ligne métastatique du cancer du rein, l’atezolizumab combiné au bevacizumab versus sunitinib.

Est présentée l’analyse finale de la survie globale parmi les 915 patients inclus, après une analyse intermédiaire qui avait montré son intérêt sur la survie sans progression (SSP). Avec un suivi médian de 40 mois, l’objectif principal était double la [...]

La radiothérapie stéréotaxique a-t-elle sa place dans le cancer du rein métastatique ?

Au-delà du controversé « effet abscopal », la radiothérapie stéréotaxique pourrait agir de manière synergique avec l’immunothérapie en augmentant la libération antigénique par la tumeur.

L’étude de phase II NIVES a inclus 69 patients afin d’évaluer l’association du nivolumab à une radiothérapie stéréotaxique sur une des lésions osseuses (10 Gy en 3 fractions) en situation de 2ème ou 3ème ligne métastatique après échec d’un traitement [...]

PET-Scanner au PSMA et valeur pronostique du SUVmax.

L’utilisation du PET-Scanner au PSMA, à visée diagnostique et théranostique, est en train de révolutionner la prise en charge des patients à différents stades de la maladie.

L’identification de biomarqueurs pronostiques et prédictifs de la réponse aux traitements semble cruciale. Dans une étude bicentrique reprenant les données de deux précédents essais prospectifs, 318 patients récemment diagnostiqués et programmés pour une prostatectomie totale ont eu un PET-Scanner au [...]

La première ligne de traitement du cancer du rein métastatique à l’ère des combinaisons thérapeutiques.

Le traitement des cancers du rein métastatique a beaucoup évolué depuis ces 10 dernières années, notamment avec l’arrivée des nouvelles immunothérapies. Dans cette revue, les auteurs font le point sur les derniers essais cliniques utilisant des combinaisons associant soit deux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire soit un inhibiteur de point de contrôle immunitaire avec un inhibiteur de kinase.

Le rationnel était de bloquer à la fois des voies de signalisation contrôlant la croissance des cellules tumorales et des voies impliquées dans l’inhibition de la reconnaissance des cellules tumorales par le système immunitaire, avec comme impératif de limiter autant [...]

Faut-il irradier les aires ganglionnaires des tumeurs de prostate localisées de haut risque ?

L’irradiation des aires ganglionnaires semble augmenter la survie des patients ayant un score de Gleason très élevé ou un risque élevé d’atteinte ganglionnaire.

Le bénéfice de l’irradiation des aires ganglionnaires dans les cancers de prostate de haut risque est controversé, selon les études randomisées (GETUG-01, RTOG 9413, POP-RT). Cette publication a utilisé une base de données très importante de patients ayant un cancer [...]

Besoins de mieux identifier les patients qui pourraient bénéficier d’une immunothérapie en association avec des hormonothérapies de nouvelle génération.

Intérêt de l’ajout de l’atézolizumab à l’enzalutamide dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration et prétraité par abiratérone ? Résultats de l’étude IMbassador250.

L’immunothérapie par blocage des checkpoints immunitaires PD-1/PD-L1 (ICI) tente de se faire une place dans la stratégie thérapeutique du cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC), non sans mal en rapport avec une efficacité moindre que dans d’autres [...]

La synthèse d’androgènes par des bactéries du microbiote intestinal responsable de l’hormono-résistance des cancers de la prostate.

Le rôle du microbiote dans la résistance à la castration des cancers de la prostate n’avait jamais été investigué jusqu’à présent. Or, le microbiote est connu pour contribuer à induire l’apparition de tumeurs par relargage de toxines [1] ou influencer la croissance des cellules tumorales par la production de certains métabolites [2].

Dans la première partie de cette étude, , un traitement par des antibiotiques à large spectre permettait de dépléter de manière drastique le microbiote intestinal de souris avec des modèles de cancer de prostate ; le traitement avait également un effet [...]

Quelle durée et quelle séquence d’hormonothérapie optimale dans les cancers de prostate localisés de risque intermédiaire ou de haut risque ?

Si de façon générale l’association de l’hormonothérapie avec la radiothérapie a démontré son efficacité dans le traitement des cancers de la prostate de groupe intermédiaire et de haut risque, le moment de son initiation et sa durée optimale fait encore débat.

Cette méta-analyse avec retours aux données individuelles avait comme objectif l’analyse de l’impact de l’hormonothérapie et de sa durée associée à l’irradiation de cancers localisés de la prostate (de risque intermédiaire et haut risque), dans 12 essais thérapeutiques, correspondant à [...]

Métastases viscérales au stade hormonosensible : l’acétate d’abiratérone efficace !

Une atteinte viscérale, notamment hépatique ou pulmonaire, est souvent associée à un pronostic péjoratif du cancer de la prostate au stade métastatique hormonosensible. De manière empirique, ces patients sont parfois davantage orientés vers une chimiothérapie concomitante à la suppression androgénique (selon les données de l’essai Chaarted), plutôt que l’association avec une hormonothérapie de nouvelle génération (NHT).

Dans une analyse post-hoc de l’essai Latitude (comparant suppression androgénique +/- Acetate d’Abiratérone), après un suivi médian de 51,8 mois, les patients avec métastases viscérales (représentant 19% de la population globale de l’étude), de localisation pulmonaire (51,3%) et/ou hépatique (23,2%), [...]

La chimiothérapie adjuvante après cystectomie : nouvelle actualisation de méta-analyse montrant un bénéfice en survie globale.

A l’heure des discussions autour du bénéfice potentiel de l’immunothérapie adjuvante en terme de survie sans récidive, il est intéressant de réévaluer la place de la chimiothérapie adjuvante chez les patients à haut risque de récidive après cystectomie.

Les données de la littérature étaient jusqu’alors controversées avec plusieurs études prospectives anciennes avec des biais méthodologiques importants en raison de l’hétérogénéité des populations et/ou des difficultés d’inclusion. Une première méta-analyse avait montré une tendance en faveur d’un bénéfice en [...]

Quelle durée minimale d’hormonothérapie associée à la radiothérapie pour les cancers de prostate de haut risque en fonction de la réalisation d’un boost

’objectif de l’étude était d’analyser, dans une cohorte de 3410 patients ayant un cancer de prostate de haut risque, l’interaction entre les modalités d’irradiation (radiothérapie externe à haute dose exclusive (≥74 Gy) versus une irradiation externe avec boost par curiethérapie) et la durée d’hormonothérapie (<6 mois, 6-18 mois et > 18 mois).

Les conclusions de l’étude sont que, considérant la survie sans métastases, la durée minimale d’hormonothérapie doit être supérieure à 18 mois (bénéfice de 18 à 28 mois) en cas d’irradiation externe exclusive à haute dose. Cette durée minimale apparait inférieure [...]

Modifier le microbiote pour optimiser l’effet de l’immunothérapie dans les cancers urologiques.

e tube digestif est colonisé par une population dynamique et complexe, appelée le microbiote intestinal, qui joue un rôle important dans l’immunité et le métabolisme.

La transplantation ou greffe de microbiote fécale (GMF), déjà connue à visée thérapeutique pour certaines pathologies [1] est maintenant étudiée comme inducteur de réponse tumorale à l’immunothérapie. Des études récentes ont prouvé que la GMF permet de contourner la résistance [...]