12/022024 La CRP et l’albumine pour évaluer l’efficacité du traitement dans le cancer du rein métastatique… ça marche ! L’évaluation de l’efficacité de l’immunothérapie par l’imagerie est parfois imparfaite. D’où l’idée d’associer des marqueurs simples comme l’albumine et la CRP (score de Glasgow modifié) pour améliorer la prédiction de la réponse dans le cancer du rein métastatique (CRm). Les auteurs ont analysé l’évolution longitudinale de ces 2 paramètres biologiques, en parallèle de l’évaluation de la survie sans progression (SSP) par les investigateurs selon les critères RECIST 1.1 et le la survie globale (SG), chez des patients CRm traités [...]
12/022024 18F-rhPSMA-7.3 : nouveau radiotraceur ciblant le PSMA dans la course Le radiohybride (rh) 18F-rhPSMA-7.3 est un nouvel agent radio-pharmaceutique diagnostique ciblant le PSMA avec une forte affinité. L’étude LIGHTHOUSE est un essai de phase 3 prospectif multicentrique évaluant les performances diagnostiques et la tolérance de ce nouvel agent chez des patients ayant un cancer de la prostate et pour lesquels une prostatectomie avec curage était programmée. La lecture de l’imagerie se faisait par 3 lecteurs indépendants et les résultats étaient comparés à ceux de l’analyse histologique du curage ganglionnaire pour déterminer la sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positives et négatives (VPP et VPN) pour [...]
12/022024 Quelle dose d’irradiation dans la prostate en cas d’hypo-fractionnement extrême ? Une dose totale de 37,5 à 40 Gy en 5 séances un jour sur deux parait augmenter le contrôle local sans augmenter la toxicité, comparativement à des doses inférieures. L’hypo-fractionnement stéréotaxique extrême est une modalité d’irradiation standard pour les cancers de prostate localisés peu agressifs (faible risque et risque intermédiaire). L’expérience initiale et majoritaire de cette approche repose sur un schéma de dose de 36,25 Gy en 5 séances [...]
6/022024 Le triplet dans tous les (ARA)SENS : DARO et DOCE selon le volume et le risque. L'étude ARASENS évaluant l'association la suppression androgénique (SA) + docétaxel (DOCE) +/- darolutamide (DARO) a montré un bénéfice en survie globale (SG) de la triple association vs SA + DOCE (HR 0,68 [IC95 : 0,57-0,80] ; p<0,0001) chez des patients avec un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible (mHSPC), incluant les maladies métastatiques de novo et en rechute métachrone (Smith, N Eng J Med 2022). Ce sont les résultats de SG basés sur le volume et le risque de la maladie qui sont désormais publiés. Sur les 1305 patients inclus, 77% avaient une maladie de haut volume (Ht-V) et 70% une maladie à haut risque [...]
6/022024 Le Darolutamide après Docetaxel dans le CPRCm… maintenance ou pas maintenance ? « SAKK » is the question. La prescription d’un traitement d’entretien après une chimiothérapie par taxane dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) est parfois tentant, bien qu’il n’existe pas de preuve formelle de son bénéfice. Nous avons désormais quelques données supplémentaires grâce à l’étude académique de phase 2 randomisée SAKK 08/16 ayant posé la question de l’intérêt du darolutamide (DARO) vs placébo (PBO) chez 92 patients avec un CPRCm non progresseurs après une chimiothérapie (CT), [...]
6/022024 Avélumab en entretien : un bénéfice pour tous les patients non progressifs après chimio ! L’essai de phase 3 JAVELIN Bladder 100 a évalué l’avélumab en entretien après une première ligne de chimiothérapie à base de platine et a montré une amélioration significative de la survie globale chez les patients pris en charge pour un carcinome urothélial avancé ou métastatique et sans maladie progressive lors de l’évaluation post-chimiothérapie. Dans cette étude, il y avait une grande hétérogénéité des patients inclus, notamment concernant le type de chimiothérapie reçu en première ligne (gemcitabine + cisplatine ou gemcitabine + carboplatine), le nombre de cycles de reçus, et le type de réponse [...]
6/022024 Avélumab en entretien dans le cancer urothélial : que se passe t’il après 2 ans de suivi ? L’avelumab (Ave) en entretien est désormais un standard chez les patients avec un cancer urothélial métastatique, stable ou en réponse après une 1ère ligne de chimiothérapie (CT) par platine, sur les données de l’essai JAVELIN Bladder 100, qui a montré l’amélioration de la survie globale (SG) avec l’Ave vs soins de support (BSC) : 21.4mois vs 14.3mois (HR 0.69, p<0.001) (Powles, N Eng J Med 2020). Que se passe t’il au-delà de 2 ans de suivi ? Nous avons désormais la réponse, avec cette actualisation à >38m de suivi médian. Si le temps médian de traitement reste de 5.8m, 1 patient sur 5 (19,5%) a reçu l’Ave ≥ 2 ans. Le bénéfice en terme de SG était [...]
6/022024 Vers une irradiation prostatique avec escalade de dose en seulement deux séances ? Un boost de la lésion dominante associée à l’irradiation de la totalité de la glande augmente significativement la toxicité urinaire par rapport à une irradiation prostatique sans boost. L’irradiation stéréotaxique avec hypo-fractionnement extrême d’une part (2 à 5 séances) et l’escalade de dose dans la tumeur macroscopique intra-prostatique dans une approche normofractionnée d’autre part (essais FLAME), sont des stratégies d’irradiation prostatique récentes tout à fait pertinentes. La combinaison [...]
6/022024 A quels patients faut-il absolument proposer une irradiation de rattrapage en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale ? L’irradiation de rattrapage précoce augmente significativement la survie globale des patients présentant une récidive biologique de haut risque selon la classification de l’EAU (score de Gleason ≥ 8 et temps de doublement du PSA ≤ 12 mois. L’irradiation de rattrapage est une proposition thérapeutique standard du fait d’une récidive biologique après prostatectomie radicale. Cette stratégie a d’ailleurs supplanté l’irradiation systématique en situation adjuvante après prostatectomie radicale à risque de récidive (marges positives). Le bénéfice de cette irradiation [...]
6/022024 Quelle est la place de la radiothérapie stéréotaxique pour les cancers du rein ? Le traitement du cancer du rein localisé repose sur une exérèse chirurgicale ou une thermo-ablation, en fonction de la taille tumorale et des comorbidités du patient. La surveillance attentive est également une option discutable pour les petites masses rénales, permettant d’envisager le traitement curatif de manière différée en cas de progression en taille. La radiothérapie stéréotaxique, déjà évaluée sur les lésions secondaires dans le cadre des formes métastatiques, pourrait également constituer une option non invasive pour le traitement local du primitif rénal. C’est l’hypothèse que formule Hannan et al. dans une étude prospective [...]
6/022024 Faut-il proposer un boost par curiethérapie pour les cancers de prostate de risque intermédiaire ? Une irradiation externe associée à un boost par curiethérapie, par rapport à une curiethérapie exclusive, n’apporte pas de bénéfice mais augmente la toxicité tardive. Les modalités d’irradiation peuvent être très diverses et sont assez controversées pour les tumeurs de prostate de risque intermédiaire (RI). Ces cancers peuvent être traités par curiethérapie exclusive (pour les tumeurs de RI favorable) ou bien par irradiation externe exclusive [...]
6/022024 Le curage ganglionnaire premier pour les séminomes de stade IIA / IIB : des résultats décevants. Selon les recommandations actuelles, la prise en charge standard des seminomes de stade IIA ou IIB (atteinte ganglionnaire rétro-péritonéale de 1 à 5 cm) consiste en une chimiothérapie par 3 cycles de BEP (bleomycine – etoposide - cisplatine) ou 4 cycles d’EP (etoposide – cisplatine) ou en une radiothérapie para-aortique et iliaque, conférant une survie sans progression à 5 ans de 87 à 95%. Ces traitements sont potentiellement pourvoyeurs d’effets secondaires à long terme et sont associés à une augmentation du risque de second cancer. L’essai PRIMETEST, étude prospective de phase 2 mono-bras, a évalué la stratégie chirurgicale première, consistant en un curage ganglionnaire rétro-péritonéal unilatéral (par voie ouverte ou robot-assistée) sans traitement adjuvant chez 33 patients pris en charge pour un séminome de stade [...]
6/022024 Inhibiteurs de PARP : l’arrivée du rucaparib. La place des inhibiteurs de PARP se précisent aujourd’hui chez les patients pris en charge pour un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, notamment chez les patients mutés BRCA. Si l’olaparib et le niraparib ont été les premiers a montré une efficacité en survie globale dans les essais PROpel et MAGNITUDE respectivement, le rucaparib a été évalué dans l’essai de phase 2 TRITON2 (NCT02952534). Les 277 patients inclus présentaient une altération des gènes de réparation de l’ADN (BRCA (n=172 ou autres) et avaient déjà reçu une ou deux lignes d’hormonothérapie de nouvelle génération et une ligne de chimiothérapie par taxanes. Les résultats finaux confirment [...]
21/122023 Enfortumab-Vedotin + Pembrolizumab en 1ère ligne chez les inéligibles au cisplatine : efficacité assurée ! L’EV-103 est une étude de phase 1b/2 multi-cohorte qui a testé l’enfortumab-vedotin (EV) en monothérapie ou en association dans différentes situations cliniques chez des patients (pts) avec un cancer urothélial métastatique (CUm). La Cohorte K comprenait des pts CUm inéligibles au cisplatine, naïfs de traitement, avec une randomisation entre la combinaison EV + Pembrolizumab (P) (n=76) ou l’EV monothérapie (n=73), avec l’EV donné à 1.25mg/kg au J1 et J8 de cycles de [...]
21/122023 Pas de place pour la combinaison Pembrolizumab + Olaparib dans le CPRCm (KEYLINK-010) Les inhibiteurs de PARP font désormais partis de l’arsenal thérapeutique des cancers de la prostate métastatiques au stade de résistance à la castration (CPRCm). A l’inverse, l’immunothérapie n’a pas démontré pour l’instant de bénéfice notable dans cette situation. Il existe un rationnel biologique suggérant une synergie entre les voies de l’immunité et de la réparation de l’ADN, justifiant la réalisation de l’étude KEYLINK-010. Cette étude de phase 3 comparait une association pembrolizumab (Pembro) + olaparib (Ola) (n=529) vs une hormonothérapie de nouvelle génération (NHT) par abiratérone (Abi) ou enzalutamide (Enza) (n=264) chez des pts CPRCm ayant progressé après une précédente NHT et au [...]
21/122023 Cortico et immuno : pas de danger pour contrer des effets immuno-médiés dans le cancer du rein. Elle n’en finit pas de révéler ses secrets ! Elle, c’est l’étude NIVOREN, étude prospective de phase 2 conduite en France qui avait donné accès dès 2016 au nivolumab (Nivo) à nos patients avec un cancer du rein à cellules claires métastatique (RCCm) en progression après au moins 1 ligne de thérapie ciblée anti-angiogénique. Sur les 665 pts inclus, 17% (n=113) ont reçu des corticoïdes pendant le traitement par Nivo. La dose médiane de départ était 60 mg d’équivalent prednisone, avec un délai médian de 21 semaines par rapport à l’initiation du Nivo. Pour [...]
21/122023 Petites tumeurs du rein : vers une désescalade thérapeutique ? La surveillance active des petites lésions rénales est une alternative au traitement curatif par chirurgie ou traitement ablatif, notamment pour des patients âgés ou présentant des comorbidités. Certaines recommandations, notamment américaines, placent cette stratégie comme une option équivalente à discuter pour tous les patients. Dans une récente étude rétrospective, le devenir des patients âgés de 55 à 75 ans, avec une tumeur ≤4 cm, T1a, et suivis par surveillance active ou traités par néphrectomie a été analysé. Les deux populations étaient appariées sur l’âge, [...]
21/122023 Faut-il proposer un traitement local en cas d’atteinte ganglionnaire clinique (cN1) d’un cancer de prostate ? Un traitement local par prostatectomie ou radiothérapie augmente la survie même en cas de cancer de prostate cN1. Le bénéfice et le type de traitement local (prostatectomie radicale ou radiothérapie) associé à l’hormonothérapie, pour des patients ayant un cancer de prostate avec atteinte ganglionnaire (cN1), sont controversés car ce cancer peut être considéré comme très probablement métastatique. Cette [...]
21/122023 Quel traitement de rattrapage en cas de récidive ganglionnaire après traitement d’un cancer de prostate localisé ? L’irradiation ganglionnaire prophylactique n’augmente pas le risque de toxicité aigüe, comparativement à un traitement exclusivement focal de la récidive ganglionnaire. La TEP (choline ou PSMA), utilisée en cas de récidive biologique après traitement d’un cancer de prostate localisé, montre que la récidive ganglionnaire pelvienne est très fréquente. Se pose alors la question du traitement optimal de rattrapage à visée curative. [...]
21/122023 L’immunothérapie en association au traitement trimodal des tumeurs de vessie La radiochimiothérapie après resection maximaliste (traitement trimodal) est une alternative à la cystectomie pour des patients bien sélectionnés (tumeurs de vessie infiltrantes mais de petite taille, sans hydronéphrose et sans Cis). Dans ce contexte, l’adjonction d’une immunothérapie pourrait augmenter encore l’efficacité de ce traitement, notamment en raison de l’effet potentialisant de la radiothérapie et de l’immunothérapie. C’est l’hypothèse testée dans l’essai de Phase 2 ANZUP 1502, qui évalue le pembrolizumab en [...]