26/022024 Essai CABASTY : 2 (semaines) valent mieux que 3 pour le cabazitaxel chez le sujet âgé. La chimiothérapie par cabazitaxel (CABA) est un des traitements de référence chez les patients (pts) avec un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC) en progression après docétaxel (DOCE). Et si, comme pour le DOCE, un schéma adapté permettait d’améliorer la tolérance, notamment chez le sujet âgé ? C’est le rationnel de l’étude de phase 3 CABASTY, menée chez 196 (pts) mCRPC ≥ 65 ans, PS 0 à 2, pré-traités par DOCE et au moins 1 ligne d’hormonothérapie de nouvelle génération. La randomisation était réalisée entre un bras [...]
26/022024 Essai ARTO : irradier ou ne pas irradier les oligométastases au stade mCRPC… telle est la question. La question du traitement focal des métastases pour le cancer de la prostate métastatique agite souvent nos RCP avec 2 arguments discutés : soit l’intensification de la stratégie globale ou au contraire l’épargne du traitement médical. Au stade de résistance à la castration (CPRCm), le niveau de preuve reste faible. L’étude ARTO est une étude italienne de phase 2 randomisée qui a comparé la combinaison de la radiothérapie stéréotaxique de toutes les métastases (SBRT) + traitement systémique standard par abiratérone (ABI) à l’ABI seul, chez 157 patients (pts), naïfs de [...]
26/022024 Impact pronostique du Le taux de PSA après 3 mois en cas de radio-hormonothérapie néoadjuvante En cas de radiothérapie et hormonothérapie pour cancer de prostate, le fait que la réponse à l’hormonothérapie néoadjuvante soit prédictive du devenir carcinologique des patients a été montré par plusieurs études, méthodologiquement discutables (études rétrospectives ou monocentriques avec population de cancer hétérogène et durée d’hormonothérapie variable). Cette étude a analysé 930 patients traités pour un cancer de prostate de haut risque par radiothérapie et hormonothérapie néoadjuvante et adjuvante pour une durée totale de 18 à 36 mois et avec un recul médian de près de 130 [...]
26/022024 Impact de la néphrectomie cytoréductrice avant traitement systémique : les données de l’essai JAVELIN Renal 101 Depuis les données de l’étude CARMENA et celles de l’essai SURTIME, la néphrectomie cytoréductrice n’est plus recommandée pour les patients de risque intermédiaire ou défavorable, et le standard est de commencer un traitement systémique par une association à base d’immunothérapie. La néphrectomie est désormais plutôt discutée de manière différée pour les patients bons répondeurs au traitement systémique. L’étude de phase 3 JAVELIN Renal 101 (NCT02684006) a évalué l’association avélumab + axitinib versus sunitinib en première ligne de traitement. Parmi les 886 patients inclus dans cet essai, 412 avaient une maladie métastatique. Parmi ces patients M1, 126 patients [...]
26/022024 Caba + Abi en 1ère ligne pour les patients CPRCm : plus n’est pas forcément mieux ! Il est tentant de combiner les traitements dans le cancer de la prostate à l’heure de l’intensification. C’est la question que pose cet essai de phase 2 randomisé non comparatif, chez 81 patients (pts) avec un cancer de la prostate résistant à la castration métastatique (CPRCm), en progression sous suppression androgénique mais n’ayant jamais reçu d’autre traitement. La randomisation était faite entre la séquence Abiratérone 1000mg + prednisone 5mx x 2 (ABI) puis switch lors de la progression pour du cabazitaxel (CABA) 25mg/m2 pour 9 cycles max (bras 1) ou la combinaison ABI + CABA d’emblée (bras 2), avec une stratification sur le haut / bas risque selon le score d’Halabi. L’objectif principal était la survie sans progression radiologique (SSPr), calculée pour une médiane > 17 mois dans le bras combinaison. Dans le bras séquentiel (bras 1), la SSPr n°1 médiane sous ABI était 6.4 mois, avec un temps médian jusqu’au [...]
25/022024 SestaMIBI : la nouvelle imagerie qui pourrait tout changer. Plusieurs nouvelles technologies d’imagerie sont actuellement en cours d’évaluation dans le cancer du rein, telles que le PET-TDM au PSMA, le PET-TDM au 89Zr-DFO-Girentuximab, ou bien encore le SPECT-TDM au 99mTc-Sestamibi. Les premiers résultats semblent prometteurs notamment en termes de stadification, de différenciation des lésions bénignes versus malignes, ou bien d’identification des différents sous-types histologiques de cancer. Le 99TC sestamibi SPECT/CT est probablement l’imagerie pour laquelle les données sont les plus nombreuses, même si le niveau de preuve n’est pas suffisant pour impacter les recommandations actuelles. Dans une récente méta-analyse incluant 8 études prospectives et rétrospectives, les [...]
12/022024 Cancer de la prostate et rechute biochimique à haut risque : l’enzalutamide nous EMBARK ! La rechute biochimique du cancer de la prostate, après avoir épuisé les possibilités de traitement local, signe souvent un évènement péjoratif à partir duquel le cancer va perdurer et progresser vers le stade métastatique. La suppression androgénique (SA) a longtemps été, par défaut, le traitement proposé à ce stade, malgré un faible niveau de preuve. Et si on pouvait faire mieux… ? L’étude EMBARK est une étude de phase 3 ayant inclus 1068 patients avec un cancer de la prostate en rechute biochimique après traitement local, considéré à haut risque sur le temps de doublement ≤ 9 mois. Les patients devaient avoir [...]
12/022024 Tous les patients au stade mHSPC bénéficient d’un blocage androgénique maximal : analyse en sous-groupes de l’étude Titan (évaluant l’apalutamide) L’étude TITAN a évalué l’apalutamide en association avec la castration androgénique versus castration androgénique seule, dans une population de patients pris en charge pour un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible (mHSPC), définie comme « all comers » puisque les patients pouvaient être inclus quel que soit le volume métastatique, et en situation métastatique synchrone ou métachrone. Une récente analyse post hoc de l’essai TITAN vient d’être publiée dans Eur J Cancer permettant d’analyser le bénéfice de l’apalutamide dans différents sous-groupes. Concernant le volume métastatique, 63% des patients étaient considérés comme « haut volume » défini comme la présence [...]
12/022024 Le belzutifan : une nouvelle arme thérapeutique se dessine dans l’arsenal contre le cancer du rein. Le belzutifan est un inhibiteur de HIF-2α, facteur de transcription impliqué dans la tumorigénèse des cancers du rein à cellules claires. L’étude de phase I LITESPARK-001, a évalué le belzutifan (en escalade de dose suivie d’une phase d’expansion de l’étude) chez 55 patients ayant un cancer rénal à cellules claires métastatique et déjà pré-traités (avec une médiane de 3 lignes de [...]
12/022024 Quel est le nombre de fraction minimal en cas d’irradiation stéréotaxique prostatique en hypo-fractionnement extrême ? Si aujourd’hui le nombre standard de fraction est de cinq, des études en cours testent une diminution à deux séances, en particulier grâce à l’accélérateur couplé à une IRM. Cette revue de la littérature analyse les résultats de différentes études de radiothérapie stéréotaxique prostatique testant 7, 5, 4, 3, 2 et 1 séances d’irradiation. Les deux études de référence de phase III ayant historiquement positionné la radiothérapie stéréotaxique comme [...]
12/022024 Séminome de stade I : qui sont les patients qui récidivent ? Les séminomes de stade I sont habituellement traités par orchidectomie et surveillance, avec un risque de récidive relativement faible, et variant selon la taille tumorale et l’invasion du rete testis, facteurs pronostiques historiquement reconnus. Dans une récente analyse portant sur les données individuelles de 1016 patients, avec un suivi médian de 7,7 ans, les facteurs pronostiques de récidive ont été analysés. Au total, 14,7% des patients de cette cohorte ont récidivé. Trois groupes à [...]
12/022024 Peut-on proposer un hypo-fractionnement extrême pour irradier les aires ganglionnaires pelviennes en cas d’irradiation prostatique ? Résultats préliminaires encourageant en faveur d’un hypo-fractionnement extrême pelvien du fait d’une toxicité aigüe non significativement augmentée, en particulier sur le plan digestif. Il s’agit d’une étude canadienne de phase II randomisée, dont l’objectif était de comparer une irradiation pelvienne en fractionnement standard (45 à 46 Gy) (n=39 pts) à une irradiation en hypo- fractionnement extrême (25 Gy en 5 séances un jour [...]
12/022024 Étude PERICLES : efficacité limitée de l’immunothérapie dans le cancer épidermoïde de la verge. Le carcinome épidermoïde de la verge (CEV) est un cancer rare et agressif lié à l’HPV, dont le traitement au stade avancé/métastatique repose essentiellement sur la chimiothérapie par platine ou taxane. Les alternatives restent limitées au-delà de la 1ère ligne. PERICLES est une étude de phase 2 non randomisée monocentrique ayant proposé un traitement par atézolizumab (Atezo) seul (n=12) +/- radiothérapie (RT) dans un but de contrôle loco-régional (n=20) à des patients avec un CEV avancé ou métastatique. Parmi les [...]
12/022024 La CRP et l’albumine pour évaluer l’efficacité du traitement dans le cancer du rein métastatique… ça marche ! L’évaluation de l’efficacité de l’immunothérapie par l’imagerie est parfois imparfaite. D’où l’idée d’associer des marqueurs simples comme l’albumine et la CRP (score de Glasgow modifié) pour améliorer la prédiction de la réponse dans le cancer du rein métastatique (CRm). Les auteurs ont analysé l’évolution longitudinale de ces 2 paramètres biologiques, en parallèle de l’évaluation de la survie sans progression (SSP) par les investigateurs selon les critères RECIST 1.1 et le la survie globale (SG), chez des patients CRm traités [...]
12/022024 18F-rhPSMA-7.3 : nouveau radiotraceur ciblant le PSMA dans la course Le radiohybride (rh) 18F-rhPSMA-7.3 est un nouvel agent radio-pharmaceutique diagnostique ciblant le PSMA avec une forte affinité. L’étude LIGHTHOUSE est un essai de phase 3 prospectif multicentrique évaluant les performances diagnostiques et la tolérance de ce nouvel agent chez des patients ayant un cancer de la prostate et pour lesquels une prostatectomie avec curage était programmée. La lecture de l’imagerie se faisait par 3 lecteurs indépendants et les résultats étaient comparés à ceux de l’analyse histologique du curage ganglionnaire pour déterminer la sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives positives et négatives (VPP et VPN) pour [...]
12/022024 Quelle dose d’irradiation dans la prostate en cas d’hypo-fractionnement extrême ? Une dose totale de 37,5 à 40 Gy en 5 séances un jour sur deux parait augmenter le contrôle local sans augmenter la toxicité, comparativement à des doses inférieures. L’hypo-fractionnement stéréotaxique extrême est une modalité d’irradiation standard pour les cancers de prostate localisés peu agressifs (faible risque et risque intermédiaire). L’expérience initiale et majoritaire de cette approche repose sur un schéma de dose de 36,25 Gy en 5 séances [...]
6/022024 Le triplet dans tous les (ARA)SENS : DARO et DOCE selon le volume et le risque. L'étude ARASENS évaluant l'association la suppression androgénique (SA) + docétaxel (DOCE) +/- darolutamide (DARO) a montré un bénéfice en survie globale (SG) de la triple association vs SA + DOCE (HR 0,68 [IC95 : 0,57-0,80] ; p<0,0001) chez des patients avec un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible (mHSPC), incluant les maladies métastatiques de novo et en rechute métachrone (Smith, N Eng J Med 2022). Ce sont les résultats de SG basés sur le volume et le risque de la maladie qui sont désormais publiés. Sur les 1305 patients inclus, 77% avaient une maladie de haut volume (Ht-V) et 70% une maladie à haut risque [...]
6/022024 Le Darolutamide après Docetaxel dans le CPRCm… maintenance ou pas maintenance ? « SAKK » is the question. La prescription d’un traitement d’entretien après une chimiothérapie par taxane dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) est parfois tentant, bien qu’il n’existe pas de preuve formelle de son bénéfice. Nous avons désormais quelques données supplémentaires grâce à l’étude académique de phase 2 randomisée SAKK 08/16 ayant posé la question de l’intérêt du darolutamide (DARO) vs placébo (PBO) chez 92 patients avec un CPRCm non progresseurs après une chimiothérapie (CT), [...]
6/022024 Avélumab en entretien : un bénéfice pour tous les patients non progressifs après chimio ! L’essai de phase 3 JAVELIN Bladder 100 a évalué l’avélumab en entretien après une première ligne de chimiothérapie à base de platine et a montré une amélioration significative de la survie globale chez les patients pris en charge pour un carcinome urothélial avancé ou métastatique et sans maladie progressive lors de l’évaluation post-chimiothérapie. Dans cette étude, il y avait une grande hétérogénéité des patients inclus, notamment concernant le type de chimiothérapie reçu en première ligne (gemcitabine + cisplatine ou gemcitabine + carboplatine), le nombre de cycles de reçus, et le type de réponse [...]
6/022024 Avélumab en entretien dans le cancer urothélial : que se passe t’il après 2 ans de suivi ? L’avelumab (Ave) en entretien est désormais un standard chez les patients avec un cancer urothélial métastatique, stable ou en réponse après une 1ère ligne de chimiothérapie (CT) par platine, sur les données de l’essai JAVELIN Bladder 100, qui a montré l’amélioration de la survie globale (SG) avec l’Ave vs soins de support (BSC) : 21.4mois vs 14.3mois (HR 0.69, p<0.001) (Powles, N Eng J Med 2020). Que se passe t’il au-delà de 2 ans de suivi ? Nous avons désormais la réponse, avec cette actualisation à >38m de suivi médian. Si le temps médian de traitement reste de 5.8m, 1 patient sur 5 (19,5%) a reçu l’Ave ≥ 2 ans. Le bénéfice en terme de SG était [...]