28/102022 L’addition des possibles ? ... pour les CBNPC EGFR mutés en progression après TKI ? Des données exploratoires de l’essai ImPower 150 (atézolizumab-bevacizumab-paclitaxel-carboplatine vs atézolizumab-paclitaxel-carboplatine vs bévacizumab-paclitaxel-carboplatine) suggéraient que la combinaison chimiothérapie-immunothérapie-anti-angiogénique pouvait apporter un bénéfice à ce sous-groupe de patients. L’essai ORIENT-31 est une phase 3 en double aveugle, réalisée dans plusieurs centres chinois et dédiée à des CBNPC de stade localement avancé ou métastatique, en progression après TKI EGFR. La définition de la progression permettait d’inclure des patients en [...]
28/102022 Évolution du pronostic des métastases cérébrales dans les cancers bronchiques Suite aux publication de Sperduto et al. concernant le pronostic des métastases cérébrales (MC) dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) et plus récemment des cancers bronchiques à petites cellules (CBPC) et l’importance du statut PD-L1 comme facteur pronostic, les auteurs se sont intéressées à la prise en charge (PEC) des MC puisque 20% à 50% des patients atteints de CBNPC ou CBPC vont développer des MC. La PEC par radiothérapie a beaucoup évolué, de l’encéphale in toto (EIT) à la radiothérapie stéréotaxique (RTS), avec une diminution des séquelles neurocognitives. Les avancés en terme de profilage moléculaire et de thérapie ciblées pénétrant mieux la barrière hémato encéphalique [...]
28/102022 Que NEJ attendu de l’association chimiothérapie et anti-EGFR en 1ère ligne ? L'article présente ici les résultats avec 7 ans de recul de l'étude NEJ009 comparant Géfitinib-chimiothérapie (Carboplatine Pémétrexed) à Géfitinib seul (puis chimiothérapie). Des résultats à 4 ans de suivi ont déjà été publiés avec une survie globale (SG) supérieure dans le bras Géfitinib-chimiothérapie (51 versus 39 mois ; HR 0,72)(1). On disposait également de données de survie sans progression (SSP) 1 et 2, [...]
28/102022 Impact pronostique du statut EGFR dans les CBNPC réséqués: résultats de l’étude IFCT Biomarqueurs France La place des thérapies ciblées en péri-opératoire est encore très débattue. Pour ouvrir la discussion, Mordant et al, se sont replongés dans les données de l’étude Biomarqueurs France (1) en s’intéressant particulièrement à l’impact pronostique du statut EGFR dans les CBNPC réséqués. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur l’impact pronostique des mutations EGFR chez des patients essentiellement caucasiens porteurs d’un CBNPC localisé (stade I-II) réséqué et inclus dans l’étude Biomarqueurs France. Sur 17 636 patients initialement inclus, 854 étaient porteurs d’un [...]
28/102022 CBNPC stade III N2 R0 post opératoire : Apprentissage automatique d’un seuil d’atteinte N pronostic et prédictif pour un complément de RTE post-opératoire Le rôle de la radiothérapie post opératoire (RTPO) pour les cancers bronchiques non petites cellules (CBPNC) N2 en résection complète (R0) est controversée, surtout depuis les données récentes de l’essai randomisé Lung ART qui conclue que la RTPO conformationnelle 3D chez les patients stade IIIA N2 avec résection complète ne peut pas être recommandée comme un standard. Les auteurs ont cherché à développer un apprentissage automatique pour identifier les patients avec CBNPC stade III N2 R0 qui pourraient bénéficier d’une RTPO selon l’atteinte ganglionnaire. Il a été identifié des seuils pronostics et prédictifs du nombre de ganglions [...]
28/102022 La méthylation de l’ADN tumoral circulant dans le cancer à petite cellules : un biomarqueur multifonction ? Production conjointe des deux grandes équipes leaders dans le domaine du cancer bronchique à petites cellules, une étude récente nous éclaire sur l’intérêt de détecter la méthylation de l’ADNtc. Pourrons-nous à l’avenir prédire le sous-type transcriptomique du CPC (NEUROD1, ASCL1, double négatif) sur une simple prise de sang ? Les aberrations de la méthylation de l’ADN est un marqueur reconnu dans le cancer bronchique à petites cellules. La première étape de ce travail s’est penchée sur la validation méthodologique d’une technique d’analyse du méthylome sur ADNtc (technologie T7-MBD-seq). Schématiquement, [...]
28/102022 Alectinib chez les RET : ALERT ! L’alectinib a démontré une activité anti-tumorale dans les modèles pré-cliniques de CBNPC avec réarrangement de RET. Voici les résultats d’une étude de phase II évaluant ce TKI chez des patients RET pré-traités. Pour mémoire, les fusions de RET sont retrouvées dans 1 à 2% des adénocarcinomes bronchiques. Des thérapies anti-RET, telles que le selpercatinib et le pralsétinib, sont approuvées aux États-Unis, mais hors essai aucun accès n’est disponible actuellement en France. Dans [...]
21/102022 CROWN : le lorlatinib pour ne pas perdre la tête ? L'étude CROWN a comparé Lorlatinib à Crizotinib en traitement de première ligne d'adénocarcinome bronchique transloqué ALK métastatique. Les résultats à 18 mois ont déjà été publiés en 2020(1), et les données de survie actualisées à l’AACR 2022 (abstract CT223) avec une survie sans progression à 3 ans de 64% sous Lorlatinib contre 19% sous Crizotinib. L’article présente ici un focus sur l’atteinte cérébrale concernant 78 patients (38 sous Lorlatinib et 40 sous Crizotinib). Les chiffres de survie sans progression (SSP) sont nettement en faveur du Lorlatinib avec un HR à 0,2, une médiane non atteinte [...]
21/102022 Vers de nouvelles thérapies ciblées anti-ALK post- lorlatinib : l’histoire est en train de s’écrire… Un article de grande qualité vient de paraitre dans le journal Nature Cancer à propos de l’identification de nouvelles molécules inhibitrices d’ALK, actives en cas de mutation de résistance au lorlatinib. La naissance probable de nouvelles thérapies ciblées ! Les auteurs détaillent en premier lieu les mutations secondaires de résistance au lorlatinib à l’aide d’une cohorte de 47 patients exposés en 2ème ligne. Environ la moitié des prélèvements biopsiques à la récidive ont permis la mise en évidence de [...]
21/102022 Double dose de pembrolizumab : « double trouble » ? Une équipe japonaise apporte enfin quelques données de sécurité concernant l’emploi de la double dose d’immunothérapie dans le cancer bronchique avancé. On dispose de peu de recul pour cette pratique pourtant largement adoptée, notamment lors des vagues pandémiques COVID-19 en France. Les auteurs ont mené une étude rétrospective monocentrique incluant les patients porteurs d’un CBNPC avancé, traité par pembrolizumab, et dont le dosage a été modifié pour une double dose (de 200mg toutes les 3 semaines à 400mg toutes les 6 [...]
21/102022 Antiangiogéniques et immunothérapie pour échapper à la chimiothérapie ? Lung-MAP est une étude de phase 2 ayant inclus, entre mai 2019 et novembre 2020, 136 patients suivis pour un CBNPC (dont 40% de carcinomes épidermoïdes) ayant progressé après chimiothérapie et immunothérapie (74 chimio-immunothérapie, 59 chimiothérapies puis immunothérapie en 2e ligne, 3 immunothérapies puis chimiothérapie). Les patients étaient randomisés entre un bras ramucirumab + pembrolizumab (RP) ou traitement standard comprenant docétaxel+ramucirumab (n= 45 ; 67%), docétaxel (n=3 ; 4%), gemcitabine (n=12 ; 18%) ou pémétrexed (n=1). A noter que 6 patients du bras standard (9%) n’ont pas reçu [...]
21/102022 Étude de phase I sur la protonthérapie hypofractionnée accélérée et la chimiothérapie dans les CBNPC localement avancés L’objectif de cette étude est d'évaluer la dose maximale tolérée de radiothérapie par protons hypofractionnée en concomitant d’une chimiothérapie par carboplatine paclitaxel chez les patients avec cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) stade II-III. La dose maximale tolérée a été définie comme la dose associée à une probabilité de 20 % d’événements indésirables graves (EIG) selon la CTCAE. La dose initiale était 52,5 Gy en 3,5 Gy/fx avec 2 niveaux d’escalade ou désescalade par pallier [...]
21/102022 Métastases osseuses et immunothérapie : mauvais mariage… ? Les données actuelles concernant l’efficacité de l’immunothérapie chez les patients CBNPC avec métastases osseuses sont discordantes. Cette étude nous apporte quelques éléments de réponse. Il s’agit d’une étude rétrospective sur 144 CBNPC de stade IV traités par immunothérapies seule en 1ère ligne dans 27,8% des cas, et en association avec CT/anti-angiogénique pour le restant. Parmi ces patients, 59 étaient porteurs de métastases osseuses (MO). [...]
21/102022 Radiochimiothérapie dans les CBNPC stade II-III : essai de phase 2 avec protonthérapie hypofractionnée. La radiothérapie hypofractionnée est utilisée pour le traitement des Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules (CBNPC) à un stade précoce mais n’est pas utilisée pour les stades localement avancés en raison des toxicités de l’irradiation. Le recours à la protonthérapie pourrait permettre l’utilisation de schémas hypofractionnés. Cette étude cherche à déterminer si la protonthérapie hypofractionnée associée à la chimiothérapie concomitante améliore la survie globale. Il s’agit d’un essai multicentrique prospectif non randomisé de phase 1-2 du Proton Collaborative Group. 28 patients avec un CBNPC de stade II III ont reçu une protonthérapie hypofractionnée de 2,5 à 4 Gy par fraction pour une dose totale [...]
21/102022 Nouvelles co-mutations d’importance : STK11, KEAP1 ? STK11 et KEAP1 sont des co-mutations qui intriguent de plus en plus. Souvent associées à un mauvais pronostic, leur intrication avec KRAS notamment n’est pas encore très claire. Voici des éléments qui pourraient aider à la réflexion. Il s’agit d’une étude rétrospective de 103 patients CBNPC traités en 1ère ligne par immunothérapie (ICI) seule ou en association avec de la chimiothérapie entre janvier 2016 et décembre 2021. Cette cohorte est comparée à une cohorte externe non mutée [...]
22/072022 ADAGRASIB et Kras muté G12C : le petit nouveau ! L’adagrasib a fait son entrée par la session orale de l’ASCO cette année avec la présentation des données de la phase II (cohorte A) et un focus sur les métastases cérébrales. Voici un concurrent de taille pour le sotorasib. Pour mémoire, la mutation Kras G12C concerne environ 14% des CBNPC de stade IV et nous n’avions pas de thérapie ciblée pour cette mutation avant l’arrivée du sotorasib (1). Dans cette phase 2 (KRYSTAL), 116 patients Kras G12C ont reçu [...]
22/072022 (Tina) AENEAS : pour aller plus AU…molertinib. Aumolertinib est un anti EGFR de 3ème génération approuvé en Chine en cas de résistance T790M chez des patients suivi pour CBNPC muté EGFR en progression sous anti EGFR. Dans cette phase 3 menée de novembre 2018 à septembre 2019 dans 53 centres chinois, 429 patients atteints de CBNPC muté EGFR del 19 ou L858R ont été randomisés entre aumolertinib ou gefitinib. Les métastases cérébrales étaient autorisées si asymptomatiques [...]
22/072022 Osi + Beva, parfois mieux vaut être seul plutôt que mal accompagné ! La question s’est posée assez rapidement de l’intérêt d’une association d’un ITK de l’EGFR et anti-angiogéniques dans le contexte des tumeurs avec mutation activatrice classique de l’EGFR. La combinaison erlotinib et bevacizumab a d’ailleurs déjà montré une amélioration de la PFS dans deux études de phase III antérieures (BEVERLY ou NEJ026). Un groupe coopérateur japonais s’est intéressé à la transposition de ces résultats avec un inhibiteur de l’EGFR de 3ème génération : l’osimertinib. Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en ouvert et multicentrique, menée au Japon. Elle a inclus 122 patients porteurs d’un CBNPC avancé, naïfs de traitement, avec mutation activatrice EGFR et en bon état général (possibilité de métastases cérébrales [...]
22/072022 Effet en trompe-l’œil ? Nous avions déjà parlé anti-TIGIT en mars avec le vibostolimab, nous en reparlons en juin avec le tiragolumab (T) qui a été évalué en essai de phase 2 randomisé, international, multicentrique en association avec atezolizumab (A) versus atezolizumab + placebo (A-P). Cet essai était dédié à des patients avec CBNPC de stade avancé naïfs de traitement et PD-L1+. L’évaluation du PD-L1 se faisait avec l’Ac 22C3 et le statut PD-L1 était un critère de stratification (1-49% versus ≥ 50%). L’objectif principal [...]
22/072022 La vraie vie des EGFR atypiques. Les mutations atypiques de EGFR regroupent l’ensemble des mutations autres que celles connues et communes que sont les délétions d’exon 19 et la L858R. Ces mutations atypiques peuvent être retrouvées « seules », en combinaison entre elles ou avec une mutation classique. Elles ne représentent que 10 à 20% des mutations de EGFR. Et c’est bien leur faible fréquence qui explique le manque de données prospectives notamment sur l’efficacité des TKI. Les données de vraie vie sont donc fondamentales dans ce type d’altération génétique. D’où, l’intérêt que vous pourrez porter à cette étude multicentrique rétrospective, réalisée dans 12 centres allemands. Les objectifs étaient de déterminer la fréquence de ces mutations atypiques [...]