4/032016 Etudes KPB 2000 et 2010 : un nouveau visage du CBNPC. Les études prospectives et multicentriques françaises KPB avaient dressé le portrait des patients porteurs de cancers bronchiques traités dans les centres hospitaliers généraux en 2000 et 2010. L’article revient sur l’évolution épidémiologique des CBNPC entre les 2 cohortes. En 2000 et 2010, 4670 et 6083 patients furent inclus respectivement (3921 et 4597 hommes, 748 et 1486 femmes). Les auteurs mettent en évidence des caractéristiques épidémiologiques différentes : en 10 ans, les patients masculins CBNPC sont plus âgés (65,7 ans [...]
19/022016 Efficacité du rechallenge au crizotinib après résistance L1198F au lorlatinib . La grande prêtresse de la translocation ALK, Alice Shaw, nous rapporte dans cet excellent cas clinique des informations très intéressantes sur certains mécanismes de résistances aux anti-ALK de 1ère , 2 ème et 3 ème génération Une patiente de 52 ans avec une translocation ALK est traitée en 1ère ligne par crizotinib avec une SSP de 18 mois. Puis va suivre une succession de traitements (cf schéma A) avec des biopsies tissulaires aux moments opportuns de [...]
19/022016 A quand l’alectinib en ATU en France ? Le développement du crizotinib dans la prise en charge des CBNPC ALK remaniés a été rapide. Celui des anti-ALK de nouvelle génération semble suivre le même chemin. Le ceritinib a obtenu son AMM en mai 2015 et les données concernant l’efficacité et la tolérance d’Alectinib s’accumulent. L’article proposé rapporte les résultats d’un essai à promotion industrielle de phase II, d’évaluation de l’alectinib sur une cohorte Nord-Américaine d’adénocarcinomes de stades avancés, ALK remaniés et en progression après crizotinib. L’existence de métastases cérébrales à l’inclusion était autorisée, qu’elles [...]
19/022016 Une utilisation FRAGMATIC des HBPM ? Pour évaluer l’intérêt d’une anticoagulation préventive au diagnostic de cancer bronchique (CPC et CBNPC), 2200 patients ont été randomisés (1:1) entre 2007 et 2011 dans 2 bras de traitement : HBPM (dalteparine) à dose préventive versus absence de traitement préventif. Il s’agissait de patients de tout stade confondu mais en grande majorité métastatique, de PS 0 à 3/4, sans métastase cérébrale, sans événement hémorragique ou embolique récent, sans indication à une anticoagulation curative. L’objectif primaire était d’augmenter la survie globale [...]
19/022016 MAPS : Du nouveau pour le traitement du mésothéliome La collaboration des deux principaux groupes français de recherche clinique français en Oncologie Thoracique (GFPC et IFCT) a abouti à la publication dans le Lancet des résultats de l’étude MAPS. Celle-ci démontre le bénéfice en survie globale à l’ajout du bevacizumab au doublet de référence cisplatine-pemetrexed chez les patients éligibles à un antiangiogénique porteurs d’un mésothéliome malin considéré inopérable. L’étude de phase III MAPS a inclus 448 patients âgés de 18 à 75 ans porteurs d’un mésothéliome pleural malin non pré-traité, considéré inopérable. Ils avaient un PS 0-2 sans comorbidités cardiovasculaires significatives. Les critères d’exclusion étaient la présence de [...]
19/022016 Compression médullaire et radiothérapie : quel schéma ? quelle dose ? pour qui ? Une compression médullaire (CM) métastatique survient chez 10% des patients affectés d’un cancer. Le pronostic de ces patients est souvent défavorable à court terme Une étude rétrospective a démontré que pour les patients présentant une compression médullaire métastatique de pronostic plutôt favorable, un schéma d’irradiation prolongé à des doses supérieures ou égales à 30 Gy devrait être privilégié. En revanche, pour les patients présentant [...]
5/022016 “C’est la concurrence qui met un prix juste aux marchandises et qui établit les vrais rapports entre elles.” Montesquieu. De l’esprit des lois Comparativement au docetaxel, le pembrolizumab allonge la survie globale des CBNPC avancés PD-L1 + en IHC après échec d’une chimiothérapie à base de platine Roy Herbst et al. rapportent les résultats de l’étude de phase 2/3 ouverte Keynote 10. Celle-ci compare chez des patients PS 0-1 porteurs d’un CBNPC au stade avancé et ayant progressé après au minimum deux cycles de chimiothérapie à base [...]
5/022016 Entrée – plat ou plat – dessert ? La radiochimiothérapie concomitante est- elle mieux « servie » avec une induction ou avec une consolidation ? Il s’agit d’un essai de stratégie sur les CBNPC localement avancées, comparant une séquence de traitement par chimiothérapie d’induction (cisplatine – paclitaxel, 2 cycles) puis radiochimiothérapie (irradiation jusqu’à 66Gy et chimiothérapie par cisplatine-vinorelbine concomitante) à une séquence de radiochimiothérapie d’emblée [...]
5/022016 La radiothérapie thoracique moderne doit épargner les réserves médullaires vertébrales. Dans la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés inopérables, la radiochimiothérapie (RTCT) concomitante reste un standard mais la toxicité hématologique peut en altérer le déroulement. Une cohorte de patients affectés d’un CBNPC traités de novembre 1999 à septembre 2012 a été suivie dans un but d’analyse rétrospective. Les 52 patients sélectionnés étaient traités par RTCT avec une chimiothérapie hebdomadaire par carboplatine (AUC 2) et paclitaxel [...]
5/022016 En ce début d’année, une ASPIRATION pleine d’espoir mais…un peu décevante. Faut-il poursuivre le TKI-EGFR à progression chez les patients EGFR mutés ? On connait désormais l’absence d’intérêt à la poursuivre en association avec la chimiothérapie, suite aux résultats de l’essai IMPRESS lire l’article Les premières IMPRESSions ne sont pas toujours les bonnes. Mais faut-il reculer le plus longtemps possible le moment du [...]
5/022016 Des souris et des armes L’apparition d’une résistance aux TKI de EGFR est le facteur limitant l’efficacité de ces traitements sur les adénocarcinomes EGFR mutés. Dans 50% des cas, cette résistance acquise est en lien avec une seconde mutation, la T790M Deux grands axes de recherche sont actuellement développés pour contrer ces situations de résistance : soit l’utilisation au moment de la progression de nouveaux TKI dits de troisième génération qui apparaissent plus efficaces en cas de résistance T790M médiée. soit l’étude [...]
22/012016 Mutation T790M : « Catch me if you can ! » La mutation T790M constitue approximativement 50% des mécanismes de résistances aux EGFR-TKI de première ou deuxième génération chez des patients porteurs d’une mutation activatrice de l’EGFR. Sa mise en évidence est essentielle car elle constitue un facteur prédictif puissant de réponse aux EGFR-TKI de troisième génération. Hata et al. démontre l’existence d’une hétérogénéité spatio-temporelle de la présence de cette mutation. Les auteurs japonais ont repris rétrospectivement 145 patients porteurs d’un CBNPC au stade avancé, mutés EGFR traités par EGFR-TKI et ayant développé une résistance acquise selon les critères de Jackman. Chez 30 de ces patients, des biopsies multi-sites ont été [...]
22/012016 « Tout notre univers est en proie à la discordance » (André Gide in les faux-monnayeurs, 1925)… même PDL1 ! Alors que les données concernant l’utilité de l’expression de PD-L1 dans la prescription du nivolumab restent désespérément floues, le niveau d’expression de ce biomarqueur va conditionner le recours aux nouveaux anticorps qui seront bientôt à notre disposition. Reste un effort (très) important à faire dans l’homogénéisation des tests permettant d’évaluer le statut PD-L1 et ce d’autant plus que les prélèvements biopsiques sur lesquels sont réalisés ces tests sont le plus souvent de petite taille et probablement peu représentatifs de la maladie tumorale dans son ensemble. Le but de l’étude présentée ce jour était de comparer l’expression de PD-L1 par les cellules tumorales (CT) et les cellules immunitaires infiltrant la tumeur (CI) entre des biopsies préopératoires (BPO) et la pièce chirurgicale correspondante. 160 patients issus [...]
22/012016 MET toi à jour ! On connaissait l’amplification de cMET comme mécanisme de résistance des TKI EGFR. Récemment un focus a été fait sur la délétion de l’exon 14 de cMET et la réponse au crizotinib. Un regain d’intérêt est donc dans l’air concernant ce récepteur de tyrosine kinase après les premières déceptions des inhibiteurs de MET. Cette équipe coréenne a repris de façon rétrospective 316 patients opérés pour un adénocarcinome bronchique entre 2004 et 2011, afin d’étudier l’expression, le nombre de copies et l’amplification de MET en IHC et FISH. Les patients étaient répartis en 4 [...]
22/012016 L’HER2 rien quelques résultats quand même… Après une première publication sur les principales caractéristiques des patients souffrant de CBNPC mutés pour HER2 (insertion de l’exon 20) (1), voici un article, toujours sous la direction du Pr Mazières, qui donne un éclairage sur la prise en charge de ces patients regroupés au sein d’une cohorte européenne dénommée EUHER2. Il s’agissait d’une étude rétrospective et multicentrique (38 centres au total, français, suisses, espagnols, italiens, polonais, portugais et hollandais). Les patients inclus souffraient tous de CBNPC avancés porteurs d’une mutation de l’exon 20 du gène codant pour HER2 et avaient [...]
22/012016 Etude d’escalade de dose en phase 1 pour les carcinomes broncho-pulmonaires localement avancés : il faut sauver l’œsophage. Le traitement de référence des cancers bronchiques localement avancés inopérables est la radio-chimiothérapie concomitante (RTCT), offrant une survie à long terme de 15 à 20%. Historiquement, l’essai anglais CHART avait comparé une irradiation conventionnelle de 60 Gy à une irradiation hyperfractionnée et accélérée (3 fractions par jour de 1,5 Gy sur 12 jours). Dernièrement, l’essai RTOG 0617 s’est révélé en défaveur d’une escalade de dose jusqu’à 74 Gy, avec notamment des œsophagites sévères, et des doses au cœur élevées. La radiothérapie avec modulation d’intensité (RCMI) permet de réduire la dose délivrée aux organes à risque. Cet essai de phase 1 a ainsi été mené afin de définir la dose optimale d’irradiation accélérée tolérée en optimisant l’épargne œsophagienne mais aussi de rapporter la qualité de vie des patients traités. L’étude a inclus des patients présentant un [...]
15/012016 Qui vote pour l’irradiation bi-fractionnée dans les CPC localisés ? Malgré l’intérêt de la radiothérapie bi-fractionnée combinée à une chimiothérapie dans la prise en charge des cancers bronchiques à petites cellules (CPC), son utilisation demeure peu fréquente. Une analyse de la base de donnée nationale américaine de cancérologie (National Cancer Database NCDB ) a permis de comparer les schémas d’irradiation bi-fractionnée aux autres schémas mono-fractionnés et leur impact sur la survie globale. L’analyse a porté sur les patients traités de 1999 à 2012 pour un CPC localisé par radio-chimiothérapie (RTCT) concomitante. Sur 25 045 patients, les données de survie ont pu être analysées pour 22 626 d’entre eux. La plupart des patients [...]
15/012016 Si vous échappez au CRIZO, ALEC vous rattrape En un an, 138 patients atteints de CBNCP ALK+ ayant progressé sous crizotinib ont été traités dans cette phase II par alectinib, un TKI anti ALK de 2e génération. La médiane de survie sans progression sous alectinib est de 8,9 mois, et seulement 80 patients (58%) ont progressé au moment de l’analyse (durée médiane de suivi de 47 semaines). Sur les 122 patients évaluables pour la réponse, on observe [...]
15/012016 Pas la tête ALK ça ! L’atteinte cérébrale est le tendon d’Achille des patients atteints de CBNPC ALK+. Cette étude rétrospective s’intéresse au pronostic et aux différentes stratégies de traitement lors de la survenue de métastases cérébrales, chez 90 patients suivis entre 2007 et 2014 dans 6 centres nord-américains. L’atteinte cérébrale concerne 30% des patients dès le diagnostic. Pour les 70% restants, l’atteinte cérébrale survient en médiane 27 mois après le diagnostic. Pour 30% des patients, l’atteinte cérébrale est l’unique atteinte métastatique. Trois quart des patients ont plus d’une [...]
15/012016 De la stéréotaxie sur les oligométastases ? Cette revue reprend le rationnel des stratégies agressives de traitement de CBPNC oligométastatiques soit par chirurgie soit par radiothérapie stéréotaxique (SBRT). Les auteurs tentent d’en définir les meilleures indications et les perspectives de développement La plupart des études considèrent une maladie comme oligométastatique si elle comporte jusqu’à 3 voire 5 lésions métastatiques. Celles-ci peuvent être synchrones c’est-à-dire présentes en même temps que la tumeur primitive ou métachrones c’est-à-dire apparues à des temps différents ce [...]